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2015-02-24T21:11:03+01:00

Le singe de Hartlepool de Wilfrid LUPANO et Jérémie MOREAU

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Je vous propose de commencer la semaine avec une BD, éditée par Delcourt et lauréate du Prix des Libraires 2012. J'étais passée à côté !


Mais dans le contexte actuel, impossible de ne pas la lire.


Cette BD est inspirée d'une légende qui date maintenant, l'époque napoléoniènne, vous voyez un peu... et pourtant, elle demeure intacte encore aujourd'hui : les habitants de Hartlepool sont toujours surnommés les "monkeys hangers", en français "les pendeurs de singe" ; c'est aussi le surnom du club de supporters de l'équipe de football... Plus encore, en 2002, un homme candidat aux élections municipales s'est présenté en costume de singe et il a été élu, puis réélu en 2005 et 2009 !


Cette légende prend sa source dans le naufrage d'un navire français au large des côtes anglaises. Il n'y aura qu'un seul survivant : un singe que les Anglais prendront pour un Français, de quoi ridiculiser ces ignorants.


L'erreur est grossière et prête à rire mais parfois, le diable se cache dans les détails...


Jérémie MOREAU met son talent à la disposition de cette histoire avec une palette de couleurs variées entre les nuances de marron et de rouge.


C'est un très bel album qui peut se révéler être un très bon support pédagogique pour susciter des débats sur la différence, la portée de notre regard sur l'Autre... cet inconnu qui fait peur et inspire tous les fantasmes, l'ennemi idéal !


C'est en luttant contre l'ignorance que nous vaincrons ce climat d'intolérance, j'en suis persuadée. Saluons le travail des artistes qui y contribuent ! 

 

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2015-02-18T19:16:09+01:00

Les femmes sont belles... selon Mihaela NOROC

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Les femmes sont belles,nous le savons toutes ! Encore faut-il le montrer...

et le faire reconnaître !

C'est ce que fait Mihaela NOROC, une femme bien sûr, mais pas que !


Mihaela, âgée seulement de 29 ans, a parcouru le monde, armée de son appareil photo. Elle nous livre aujourd'hui "L'Atlas de la beauté".

Tout d'abord, je souhaiterais valoriser cette femme, Mihaela NOROC, pour son formidable travail artistique. J'ai été sensible à la composition de ses clichés, à l'ingéniosité de ses plans, à l'importance consacrée à la lumière... Ces photographies sont magnifiques !

Les femmes sont belles... selon Mihaela NOROC
Les femmes sont belles... selon Mihaela NOROC
Les femmes sont belles... selon Mihaela NOROC
Les femmes sont belles... selon Mihaela NOROC

Ce qui m'importe aussi, c'est la démarche innovante de cette femme qui vise à montrer à quel point les femmes sont belles quand elles sont elle-même, de quoi nous inciter à nous émanciper de tous artifices, non ? 


D'autant que la beauté ne répond pas à un seul modèle,


LES  FEMMES SONT BELLES

DANS LEUR DIVERSITE !


Seule une femme pouvait y penser, non ?

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2015-02-17T07:37:09+01:00

Sauf quand on les aime de Frédérique MARTIN

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Sauf quand on les aime de Frédérique MARTIN

Tout commence avec l'agression de Tisha, une jeune femme noire, dans un train, l'homme n'acceptant pas qu'elle refuse de lui communiquer son numéro de téléphone portable. Alors, fusent les propos coléreux et racistes. Les voyageurs restent médusés devant ce déferlement de violence à l'exception d'une femme d'âge mûr qui prend l'initiative d'inviter la victime à venir s'asseoir à ses côtés, utilisant son corps à elle comme d'un bouclier. Elle engage la conversation avec cet homme pour faire diversion. Elle poursuit cet échange à l'arrivée en gare pour permettre à Tisha de se sauver. Claire, restée tétanisée pendant l'agression, décide de suivre Tisha pour vérifier qu'elle est bien en sécurité. Elle se retrouve nez à nez avec la jeune femme qui lui avoue ses déboires et ne pas avoir de toit pour la nuit. Claire propose de l'accueillir. Elle impose sa présence à ses colocataires, Juliette et Kader. Commence alors pour chacun une nouvelle vie...


Frédérique MARTIN se penche de nouveau au chevet de notre société du XXIème siècle pour en explorer les tréfonds. Après avoir abordé la situation des personnes âgées dans "Le vase où meurt cette verveine", elle consacre son tout nouveau roman, très réussi, à la jeunesse désenchantée d'aujourd'hui et à toutes les formes de violence qui l'affectent.


Elle frappe très fort dès les premières lignes avec ce fait qui pourrait être classé dans la catégorie du harcèlement de rue, nouveau phénomène de société qui commence à être dénoncé par les femmes qui ne peuvent plus se déplacer sans se faire siffler, insulter, et se faire demander leur 06. Quand les femmes refusent, elles s'exposent à ce type de comportement et je crois que c'est important de mettre le doigt sur ce nouveau fléau qui entrave la liberté des femmes en particulier.


Elle poursuit en explorant la colocation, cette nouvelle forme de logement qui s'impose aujourd'hui comme une évidence, les jeunes ne pouvant assumer seul financièrement le paiement d'un loyer. Frédérique MARTIN dénonce le profond isolement de chacun, éloigné de ses parents vivant parfois à l'étranger. Cette cohabitation dans un même appartement ne saurait cacher cette solitude dans laquelle sombre la jeunesse, finalement pas si éloignée de celle que vivent les personnes âgées isolées, à l'image de ce Monsieur Brehel.


Le monde professionnel ne saurait être non plus source d'épanouissement. Petits boulots et activités sans grand intérêt représentent le lot quotidien de cette jeunesse en mal de reconnaissance.


Quant à l'amour, le monde des sentiments comme les voies de la sexualités sont autant d'apprentissages qui peuvent se révélés douloureux.


Après un début un peu difficile, déstabilisée moi-même par le vocabulaire et le ton du roman, je me suis finalement beaucoup attachée à ces jeunes aux parcours chaotiques au risque d'atteindre un trop plein d'émotion et de fondre littéralement en larmes devant le destin de Tisha et Kader. Comment avons-nous fait pour engendrer un tel monde et oser le léguer à nos enfants ?

Sauf quand on les aime de Frédérique MARTIN

J'avoue, je les cumule depuis le début de cette année, mais je suis bien obligée de le dire : "Sauf quand on les aime" est un coup de coeur !

Dernier clin d'oeil à Frédérique MARTIN qui a eu la formidable idée de reconstituer l'univers sonore de la création de son dernier roman. Ingénieux ! Il ne vous reste plus qu'à écouter...


Personnellement, j'aime beaucoup Zoe KEATING jouant "Optimist". Je ne pouvais décemment pas vous abandonner sans une petite touche "optimiste" !

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2015-02-12T07:23:45+01:00

Lingerie pour femmes, Bonnets A et B, Ysé y a pensé !

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Deux jeunes femmes, Clara BLOCMAN et Bérengère LEHEMBRE, sont à l'origine de la création d'une entreprise qui pense aux femmes, et pas à n'importe quelles femmes, non, à celles qui ont une petite poitrine.


Elles mettent sur le marché des produits révolutionnaires. Pourquoi révolutionnaires ? Et bien, tout simplement parce que, s'il y a bien un domaine dans lequel les stéréotypes ont la vie dure, c'est bien celui de la lingerie féminine qui a fait des femmes aux poitrines plantureuses le canon de la féminité. Et elles réussissent !


D'où leur est venue cette idée ?


Toutes les 2 frustrées de ne trouver sur le marché que des modèles aux motifs enfantins et sans soutien mais saturées par ceux qui recourent à tous subterfuges, rembourage et autres, pour tromper l'ennemi, elles ont eu l'idée de créer une ligne de sous vêtements pour les femmes qui assument totalement leur bonnet A ou B. Et ça marche !


Les produits sont beaux, séduisants, à tel point qu'ils suscitent de la jalousie de la part des femmes qui portent un bonnet C. Incroyable !


Les ventes se font en ligne et dans quelques boutiques de Paris et Orléans pour la France.

Il fallait oser, Ysé l'a fait !

La contredanse.

Bien vu pour des femmes de caractère !

Cette entreprise commence à faire de l'oeil à l'Asie, un continent sur lequel les femmes aux petites poitrines sont particulièrement représentées.


Mais dites-moi, l'émancipation des femmes ne commence-t-elle par la libre disposition de leur corps ? Cette ligne de lingerie pourrait bien ouvrir de nouvelles perspectives pour toutes celles dont la condition humaine a souvent été malmenée... Bon vent en Asie.

Chapeau Mesdames pour ces bonnets !

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2015-02-11T08:00:37+01:00

Amala DIANOR interprète Man Rec au THV

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Man Rec, ça veut dire "seulement moi" dans la langue du Sénégal dont est originaire Amala DIANOR, normal pour un solo, non ?


En fait, ça va beaucoupo plus loin que ça !


Amala DIANOR interprète ce solo qu'il a lui-même chorégraphié. C'est donc seulement lui qui est à l'origine de ce solo dont il assure une représentation, seul, avec talent.


Dès les premières notes de musique, dès les premiers mouvements, j'ai été sensible à sa sensualité, son rythme, son expression corporelle.


Je me suis délectée.


Et comme j'aime partager mes découvertes, vous pouvez visionner cette vidéo pour vous donner une petite idée...

 

Alors ? Vous aimez ?


Il ne vous reste plus qu'à le trouver près de chez vous...

 

 

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2015-02-10T20:00:18+01:00

Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle JOSSE

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Nous sommes en 1954. Dans 9 jours, le centre de l'île d'Ellis Island sera fermé. Le compte à rebours est lancé et le dernier gardien décide de rédiger ses mémoires.


Il se souvient de cette île, située au large de New-Yord, au Sud de Manhattan, qui fut à partir de 1927, le lieu d'accueil incontournable de tous les immigrants venus d'Europe. Pas moins de 12 millions de personnes y ont séjourné après avoir vécu des conditions de navigation parfois miraculeuses. Il restait encore à subir un examen de santé et à répondre aux 29 questions pour oser espérer poser les pieds sur le territoire américain.

 

Les immigrants dans le chaudron d'Ellis, dans ces fonts baptismaux gigantesques, ressortaient sous forme de citoyens américains, libres et égaux, priés de travailler dur, de parler anglais et d'utiliser des dollars en lieu et place de lires, de zlotys ou de roubles. P. 116

Et puis, avec l'évolution des politiques de l'immigration, le centre a été réaffecté, dans un premier temps, en un terrain d'entrainement pour les militaires et enfin, comme ultime lieu de résidence pour les prisonniers politiques avant leur expusion. 7 000 Italiens, Japonais, Allemands y seront accueillis avant d'être réexpédiés vers leur terre d'origine.


Le dernier gardien a passé toute sa carrière à gérer au mieux ce centre. Il y a consacré 45 années de sa vie. Alors, pendant tout ce temps, il a aussi eu le loisir de vivre quelques instants d'humanité. Il y a vécu des moments de bonheur intense, il revient aussi sur ses faiblesses et ses souffrances.

 

Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle JOSSE

C'est un véritable coup de coeur pour ce roman court mais où les émotions sont à leur comble. L'écriture est concise, les phrases sont denses.


Elle y parle de l'exil :

Il faut avancer, s'adapter à une autre vie, à une autre langue, à d'autres gestes, à d'autres habitudes, à d'autres nourritures, à un autre climat. Apprendre, apprendre vite et ne pas se retourner. P. 19

Je voudrais également saluer le travail de recherche réalisé par Gaëlle JOSSE et ce devoir de mémoire qu'elle assure avec talent. Outre le fait de nous livrer un roman sur cette page de l'Histoire des Etats Unis, Gaëlle JOSSE va plus loin en mettant en ligne sur internet toute la documentation qu'elle a pu collecter sur le passé de cette terre insulaire. On y trouve des photos, des poèmes, de la musique avec des vidéos... Gaëlle JOSSE a convoqué toutes les formes artistiques, une démarche ingénieuse et remarquable !

 

Sans le Prix littéraire CEZAM 2015,

je serai peut être passé à côté de cette perle.


Ce roman en prend la 1ère place.


Petit récapitulatif de mon classement :


Le complexe d'Eden Bellwether de Benjamin WOOD

occupe la 2ème place,

L'oubli de Emma HEALEY,

la 4ème !



Manifestement, je ne suis pas la seule à l'avoir apprécié... L'oeuvre de Gaëlle JOSSE fait partie  des 3 derniers romans en lice pour le 61ème Prix des Libraires qui sera remis le vendredi 20 mars prochain, au Salon du Livre de Paris. J'y serai !

 

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2015-02-09T08:00:46+01:00

Les mots qu'on ne me dit pas de Véronique POULAIN

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1er livre

 

Ce récit commence ainsi : 

Je suis bilingue. Deux cultures m'habitent. Le jour : le mot, la parole, la musique. Le bruit. Le soir : le signe, la communication non verbale, l'expression corporelle, le regard. Un certain silence. P. 12

Véronique POULAIN a été élevée par des parents sourds-muets.


Avec ce récit, elle nous déroule le fil de sa vie au rythme d'anecdotes, certaines tristes, d'autres drôles, avec des propos, parfois crus, souvent tendres.


J'ai beaucoup appris sur cette communauté...

Les sourds se marient entre eux. Entre sourds, on est assurés de partager le même niveau de communication, de compréhension et de connaissances. On est du même monde. P. 26

Elle explique aussi comment elle a réussi, elle, à construire sa vie. Nathalie LOISEAU parle du mentor, masculin, auquel se raccroche les femmes. Et bien, devinez quoi ? Elle en a un !

Mes grands-parents maternels sont mes idoles. Surtout mon pépé. [...] Du jour de ma naissance au jour de sa mort en 2007, il n'a cessé de me soutenir, de me pousser, de croire en moi sans réserve et en toutes circonstances. P. 36

Elle a puisé aussi dans les livres une force supplémentaire pour tenir :

Ma vie commence à être intéressante. Je vais lire. Je ne vais enfin plus m'ennuyer. [...] Je lis tout. Tout ce qui me tombe sous les yeux. Je dévore les mots qu'on ne me dit pas. P. 45

Elle raconte tout de sa vie quotidienne et notamment du bruit que font les sourds. Un bruit insupportable pour des entendants. Un comble, non ?

Mais c'est la soupe qui a raison de moi, c'est la soupe qui m'a contrainte aux boules Quies dans les oreilles pendant les repas. P. 68

Et pour finir en beauté, je vous livre une réflexion de Véronique POULAIN sur le mime :

L'art du mime sublime son sens de l'observation et de l'imitation. P. 75

Un livre qui montre ô combien chaque communauté a ses codes, ses références, ses modes d'expression. Alors, si l'on veut communiquer tous ensemble, et en lien avec les premières lignes de ce très beau récit, il est urgent d'ajouter un "s" au mot "culture", vous ne croyez pas ?

Vous aimerez peut-être aussi :

Où on va Papa ? de Jean-Louis FOURNIER

 

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2015-02-08T08:00:05+01:00

Choisissez tout de Nathalie LOISEAU

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J'aurais pu classer cet article dans la rubrique "Mes lectures" mais en réalité, c'est bien plus la femme que je souhaite valoriser et son appel à choisir.


Aujourd'hui, Directrice de l'E.N.A., Nathalie LOISEAU a fait son combat de permettre aux femmes d'accroître leur place dans les élèves admis aux concours de cette vieille institution de 70 ans. Leur proportion a atteint dans la promotion 2014-2015 45 %, c'est un record ! L'année précédente avait été un très mauvais résultat : seulement 28,75 % des lauréat-e-s étaient des femmes. Les années d'avant, les résultats oscillaient entre 32 et 38,78 % en 2008.

Et pour atteindre ce résultat, elle n'a pas eu besoin de textes législatifs pour assurer aux femmes une place à coup de ratio et autres quotas. Non ! Elle a observé, écouté, pour mieux comprendre la situation. Elle a ensuite usé de professionnalisme pour y arriver. Une longue expérience en tant que DRH l'a bien aidée à cerner tous les stéréotypes largement véhiculés, y compris dans une institution qui devrait mener les élèves aux plus hauts rangs de la République.

Cette femme croit fondamentalement dans "la compétence, le caractère, l'expérience, la motivation" (P. 93) des femmes. C'est d'ailleurs ce qui l'a poussée à écrire ce livre au titre militant : "Choisissez TOUT". Vous remarquez que TOUT est écrit en majuscules, vous pouvez imaginer maintenant les dimensions de son ambition !!!


"Choisissez TOUT" est aussi une forme impérative et ce n'est pas anodin. Nathalie LOISEAU a un long parcours professionnel, en France mais aussi dans le monde entier, qui lui permet d'avoir un regard objectif sur la condition des femmes aujourd'hui. Et ce n'est pas parce de grands combats ont été menés dans les années 1960, avec des résultats remarquables il faut bien le dire, que la partie est gagnée. Les femmes, comme toutes les autres minorités, doivent revendiquer leur place dans une société "conçue et conduite par des hommes" (P. 113).


Nathalie LOISEAU ne mâche pas ses mots. Elle croit aussi profondément au discours clair, authentique. Ne nous berçons pas d'illusions, regardons les réalités en face, nous saurons un peu mieux les affronter, c'est ce que j'entends de son propos.

Pour ceux qui tâtonnent encore, ne pas leur dire ce qui leur manque, c'est ne pas croire à leurs chances, ne pas vouloir les intégrer vraiment, complètement. P. 202

J'ai noté des dizaines de citations qui font écho à des situations que j'ai pu vivre ou entendre. Je ne manquerai pas de vous en livrer quelques unes dans mes articles à venir, comme une douce voix qui viendrait chuchoter à votre oreille... histoire de vous remémorer qu'une femme a pris sa plume au XXIème siècle pour inciter au sursaut de ses homologues.


Ce livre fait aussi du bien, il permet de croire encore en un avenir meilleur. Et quand c'est votre fille qui vous recommande ce livre, c'est un signe, non ?


Alors pour toutes celles qui sont "chômeuse, ouvrière, caissière..." (P. 172) et à qui la société ne fait pas d'histoire avec la féminisation du statut, courez acheter ce livre, c'est un premier acte en faveur de la cause des femmes...


Vous hésitez encore ? Alors, méditez cette alternative proposée par Nathalie LOISEAU :

Pour faire sa place sans perdre son âme dans un monde construit par d'autres, il y a priori deux options : changer soi-même ou changer le monde. (P. 113)

J'ai choisi !!!

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2015-02-07T08:40:26+01:00

Le complexe d'Eden Bellwether de Benjamin WOOD

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Le complexe d'Eden Bellwether de Benjamin WOOD

1er roman

Traduit de l'anglais par Renaud MORIN

Prix du roman FNAC 2014

Oscar LOWE est aide-soignant à la Maison de retraite Cedarbrook. Il vient de finir sa journée de travail. Sur le chemin du retour, à travers le parc de King's College, il est attiré par les tonalités d'un orgue dans la chapelle. Il entre et s'y installe. L'office terminé, il croise le regard d'une jeune fille, Iris, qui fume à l'extérieur et attend dans l'ombre. C'est la soeur de l'Organiste Assistant qui vient de livrer cette prouesse musicale. Eden ne tarde pas à arriver avec son vélo sur lequel il propose à sa soeur de monter pour rentrer à la maison. Juste avant son départ, Iris aura le temps de donner rendez-vous à Oscar le dimanche suivant pour un concert. Elle y jouera du violoncelle.


Commence alors une histoire d'amour entre 2 jeunes de catégories sociales diamétralement opposées : Oscar a été élevé dans une famille modeste ; à 18 ans, son seul objectif était de la quitter. Pour cela, il fallait acquérir son indépendance financière, il a donc recherché très vite un travail. Iris, elle, vit dans un univers où l'argent n'a jamais été un problème. Son père est chirurgien, il assure à tous une vie de luxure. Pas de résidence universitaire pour Iris mais plutôt une immense propriété bourgeoise avec une chapelle et un orgue pour permettre à son frère, Eden, de parfaire son talent.


Très vite, Iris dévoile à Oscar ses craintes sur l'état de santé de son frère. Entre génie et folie, le doute s'immisce.

Le complexe d'Eden Bellwether de Benjamin WOOD

C'est un véritable coup de coeur pour ce 1er roman de Benjamin WOOD. Son écriture est fluide et vous transporte dans un monde où la musicothérapie prend toute sa dimension. Entre hypnose et réalité, les jeunes amis ne vont cesser de naviguer. Jusqu'où la personnalité narcissique d'Eden pourra-t-elle les mener ?

Mais je comprends maintenant, après les combats personnels que j'ai livrés dernièrement, que lorsque mon père parlait de cette façon, il n'était pas vraiment mon père. Pareil à un drogué, il était sous l'emprise de quelque chose de bien trop puissant pour être contrôlé de manière rationnelle. Une illusion s'était emparée de son esprit. P. 486

Impossible de vous en dire plus, il faut absolument le lire. Laissez-vous porter par l'épopée romanesque de cette jeune tribu !


Et quand Oscar échange avec le Docteur Paulsen, un retraité dont il prend soin à Cedarbrook, passionné de littérature, alors là, je craque !


Ce roman est un pur délice.


Je  tiens à saluer le Prix littéraire CEZAM 2015,

sans lequel je n'aurais sans doute pas

découvert cette petite merveille.

 

Il prend la 2ème place du classement.

L'oubli d'Emma HEALEY est en 4ème place !

 

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2015-02-06T08:20:58+01:00

Les femmes, toute une histoire

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Une émission de radio sur France Inter dédiée aux femmes, animée par une femme : Stéphanie DUNCAN.


Diffusée en direct le dimanche entre 15h et 16h, mais vous pouvez l'écouter quand vous le souhaitez en passant par la case "podcast" !

 

Le générique en dit long sur le programme de cette émission. Ecoutez-le attentivement !


Chaque émission commence avec un point d'actualités sur la condition des femmes, en France ou dans le monde, sur la base d'un fait, d'un événement, de statistiques, de quoi susciter les premières réactions des auditeur-rices !


Stéphanie DUNCAN reçoit des femmes hors du commun ou des hommes qui osent se pencher sur leur berceau...


Au gré des itinéraires des 2, 3 voire plus d'invité-e-s, le temps d'une émission, elle nous plonge dans des univers particuliers. Je vous cite quelques exemples : les femmes privées d'école, le sida en Afrique, les femmes kurdes, la F.I.V., les femmes qui ne veulent pas d'enfant...


Elle met en lumière des personnes hautes en couleur bien souvent investies pour faire évoluer la société, voire le monde, des femmes qui ont une ambition et se battent tous les jours pour l'atteindre, parfois au péril de leur vie.


Enfin, et pour celles et ceux qui aiment la littérature, Stéphanie DUNCAN donne la parole à Colombe SCHNECK pour une chronique sur un livre qu'elle a aimé. Et devinez quoi ? L'héroïne est encore une femme.


Stéphanie DUNCAN n'en est pas à sa première émission dédiée aux femmes, vous vous souvenez peut-être de : "Histoires de femmes, histoires de fringues".


Sa voix est magnifique, de quoi vous faire pousser des ailes et vous laisser porter par un nouvel élan de la gente féminine...


Je m'en délecte !

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2015-02-05T12:44:28+01:00

Le Comptoir Irlandais

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T Livres T Arts


s'invite


en février 2015


au Comptoir Irlandais, 30 rue de la Roë à Angers.


Cette boutique dont les produits sont typiquement irlandais regorge de Tisanes (pour le T time), oups, d'infusions absolument excellentes.

 

Le Comptoir Irlandais

Elles sont sans caféïne, sans théïne.


Vous pourrez les choisir en vrac ou en sachet.


Vous pourrez opter pour des saveurs fruitées ou épicées.


Personnellement, ma préférée est la "Cinnamon Chai" aux parfums de cannelle, bergamote... c'est un véritable délice !

Le Comptoir Irlandais

Alors, si vous passez par là, arrêtez-vous au Comptoir Irlandais et faites votre choix !

 

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2015-02-04T20:25:57+01:00

La Maison-Guerre de Marie SIZUN

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La Maison-Guerre est le 8ème roman de Marie SIZUN qui nous plonge au coeur de la 2ème guerre mondiale, dans une maison de famille où des personnes âgées s'occupent d'une petite fille. Sa mère est comédienne, elle travaille dans un théâtre et ne peut prendre soin de sa fille dans la Capitale occupée. Son père, lui, est prisonnier en Allemagne. La petite fille ne le connaît pas. Elle se construit seule au gré de ses histoires d'enfants et de ses découvertes dans une nature prolifique, elle vit au rythme des saisons... Elle cohabite aussi avec des adultes attentionnés mais qui se referment comme des huitres dès qu'elle les interpelle sur le retour de sa mère. Au fur et à mesure que l'étau de l'occupant se resserre, les conversations chuchotées se multiplient, les écoutes des émisions de radio se font plus régulières... jusqu'au jour où un avion survole la propriété d'un souffle léger, s'immobilise et déploie de nombreuses papillotes contenant des chewing-gum. Là, commence alors pour l'enfant une nouvelle vie...


Encore une fois, Marie SIZUN nous livre un très beau roman. Le traitement du sujet de la 2ème guerre mondiale devient aujourd'hui presque banal, tellement nombreux sont les romans qui l'abordent, mais celui-là est original, je vous l'assure.


Dans la forme tout d'abord ; Marie SIZUN structure ce roman en 2 parties : l'une dédiée à l'enfance de cette petite, pendant la guerre, et l'autre, à sa nouvelle vie qui commence au jour de la libération. A chacune de ces parties, une narration particulière, c'est ingénieux !


Dans le contenu ensuite ; Les non-dits y sont prédominants, les secrets omniprésents, bref, tout reste à découvrir... le suspens est assuré jusqu'aux dernières pages. Excellent !


C'est aussi un roman qui explore la mémoire, le poids et la beauté des souvenirs, et le pouvoir que revêtent les parfums pour les faire ressurgir :

 

J'avais à peine passé le seuil que m'assaillit l'odeur des roses jaunes, l'extravagante odeur des roses jaunes, gorgées de soleil, qui, montant de la fenêtre, envahissait la pièce : dans un déferlement de sensations et de sentiments, le passé m'est revenu entier et le souvenir violent de ma mère. C'était comme si les années avaient passé pour rien. Voilà que, miraculeusement, j'étais l'exacte petite fille d'autrefois. La même devant la fenêtre lumineuse, la même dans l'insolent parfum des fleurs. P. 247

Enfin, c'est un très beau roman sur le pouvoir des mots :

 

Il va pourtant bien falloir qu'ils te la disent cette vérité que tu connais déjà mais que tu as peur d'entendre, comme si les choses ne prenaient existence que par la parole, comme si le pire n'arrivait qu'avec les mots pour le dire. P. 180

Ce roman est à lire, assurément !

De la même écrivaine, vous aimerez peut-être aussi...

Plage

Jeux croisés

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2015-02-03T18:00:25+01:00

T une femme !

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PARCE QUE

 

  • je ne peux plus supporter les stéréotypes et autres clichés sur les femmes. J'entendais encore hier soir un homme parler dans l'affaire de proxénétisme du Carlton avec un prévenu ô combien médiatique, DSK, et n'expliquer ce procès que par le fait, je cite, que d'une "petite juge d'instruction qui en a décidé ainsi depuis le fond de son bureau !"

 

  • j'en ai assez de voir des magazines de mode affichant des mannequins au corps toujours aussi squelettique, corps dans lequel heureusement très peu de femmes peuvent aujourd'hui se reconnaître.


Souvenons-nous d'Isabelle CARO décédée en 2011 et dont un cliché réalisé par le photographe italien, Oliviero TOSCANI, 4 ans plus tôt, nous avait indignées. Les choses ont-elles changé ? 

 

  • l'égalité Homme/Femme est encore loin d'être gagnée. Il suffit de regarder l'édition 2015 du "Guide Michelin France". Sur 26 Chefs détenant 3 étoiles, il n'y a qu'une seule femme. 

 

Souvenons-nous bien de son nom : Anne-Sophie PIC.

 

  • les femmes sont encore moins bien payées que les hommes, à qualification équivalente. 


Souvenons-nous qu'en 2010, alors que le salaire mensuel net moyen des hommes est de 2 263 euros pour un équivalent temps plein, celui des femmes n'est que de 1 817 euros.
Parce que les femmes sont encore les premières victimes de violences au sein du couple. 
Souvenons-nous qu'en 2013, pas moins de 121 d'entre elles ont été tuées en France par leur conjoint ou ex-conjoint.

MAIS AUSSI

PARCE QUE

 

  • les femmes ont du talent, qu'elles sont intelligentes, qu'elles créent des entreprises, qu'elles sont audacieuses... et qu'elles réussissent !

 

  • il est une femme qui lance un appel à ses homologues : "Choisissez tout".


Souvenons-nous de Nathalie LOISEAU, j'aurais le loisir de lui dédier un article sur son livre récemment paru, une véritable cure de jouvance ! Arrivée à la tête de l'ENA il y a 2 ans, elle a mené une véritable révolution culturelle au sein de cette institution vieille de 70 ans pour permettre, dans la dernière promotion, à 45 % des reçus d'être des femmes.

 

Qu'il ait fallu aux féministes d'hier du cran et de l'aplomb pour faire sauter les premiers verrous et ouvrir la voie à une société plus mixte, qu'il en faille aujourd'hui pour poursuivre le chemin, ne pas retourner en arrière et veiller au sort des femmes, cela ne fait aucun doute. P. 118 "Choisissez TOUT"

 

  • j'ai envie de mener un acte militant et promouvoir toutes ces femmes qui mènent des projets fantastiques, souvent en toute humilité, d'où peut-être ce plafond de verre toujours au-dessus de leur tête.

 

JE VAIS LEUR DEDIER

UNE RUBRIQUE

DE CE BLOG,


Je vous dresserai des portraits de femmes qui n'ont rien à voir avec des bimbos, rien à voir avec les canons de la beauté et de la fémininité que l'on vend partout mais qui ont largement donné lieu à des corrections tout azimut grâce à des logiciels adaptés.


Je vous présenterai des femmes qui n'ont pas besoin d'être fardées de rouge à lèvre vermillon et d'être grimpées sur des talons hauts de 10 cm pour être remarquables.


Je vous montrerai des femmes extraordinaires dans leur motivation, leur courage et leurs actions !

 
Alors, vous aussi, vous répondez présent-e à l'appel de Nathalie LOISEAU ?

 

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2015-02-02T14:11:31+01:00

Petits chocs des civilisations de Fellag au THV

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J'ai passé un excellent week-end. Il faut dire que je l'ai commencé avec le spectacle de Fellag !

D'origine algérienne, il nous livre un one-man show gourmand structuré autour de la réalisation du plat préféré des français : le couscous. Incroyable, non ?


Tous les clichés et autres stéréotypes sont mis à mal par le comédien qui s'exprime dans un français littéraire, rythmé par une élocution rapide ponctuée de quelques rémisniscences berbères.


Dans ce spectacle, "immigrés" et "français de pure souche" sont carricaturés à l'envi. Tous sont à égalité.


Quand il relate son arrivée en France, en 1995, au lendemain des attentats de Saint-Michel à Paris, en pleine application du plan Vigipirate renforcé, 10 ans plus tard, son spectacle prend une saveur toute particulière.


Mais quel plaisir de terminer ce mois de janvier singulier avec cette bouffée d'air humoristique, drôle, sans agressivité ni vulgarité. Il souffle un petit vent de liberté d'expression, de quoi faire vaciller la chape de plomb qui nous écrase depuis le 7 janvier dernier. On peut encore rire, oui !

 

 

Le jour, on fait le ramadan,
La nuit, on fait le ramdam.

Cet homme d'un peu plus de 60 printemps est bon, il fait preuve d 'une très grande chaleur humaine et d'une très belle générosité. Un modèle de savoir-être pour aborder des questions d'interculturalité dans le respect de la différence et la tolérance.


S'il passe près de chez nous, n'hésitez plus !

 

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2015-01-29T21:36:22+01:00

Camille Lepage

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Hommage à Camille LEPAGE, cette jeune femme, angevine, tuée en Centrafrique à l'âge de 26 ans.

Photographe publiée par de grands journaux, ces parents et son frère ont souhaité faire connaître et promouvoir l'art de leur fille et soeur décédée.


Personnellement, j'ai été très émue par ce que dégage l'un des nombreux clichés :

 

Il a été pris au Sud-Soudan, en novembre 2012, tiré de la série "You'll forget me"

 

Après le bombardement du village de Kauda, un couple marche dans les cendres d'une maison.

Cette exposition fait la part belle à quelques témoignages d'amis de Camille LEPAGE, j'ai notamment retenu celui de Jonathan PEDNEAULT qui dit d'elle toute sa force :

Rien n'obligeait Camille LEPAGE à rester 7 mois en République Centrafricaine. Mais une insatiable curiosité et un implacable sens de la justice l'animaient.

Les effets personnels de cette femme qui resplendissait par l'enthousiasme et sa joie de vivre m'ont troublée, j'ai eu l'impression, un instant, de pouvoir "communiquer" avec elle, un peu comme si elle pouvait être présente, là, maintenant...

 

Vous n'avez pas pu voir l'exposition du Grand Théâtre d'Angers ? Pas de problème, vous allez pouvoir la découvrir à Avrillé jusqu'au 7 février.

 

Vous n'êtes pas de passage dans la région ? Aucun souci, vous pouvez vous investir pour sa cause, sa famille a effectivement créé une Association "Camille LEPAGE - on est ensemble".

 

Longue vie a cette association qui va faire un travail extraordinaire, celle de faire vivre Camille LEPAGE et son oeuvre...


Saisissant !

 

 

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2015-01-28T20:16:54+01:00

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier de Patrick MODIANO

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Prix Nobel de Littérature 2014


Tout commence avec une citation de Stendhal :

 

Je ne puis pas donner la réalité des faits, je n'en puis présenter que l'ombre.

Et se poursuit ainsi :

Presque rien. Comme une piqûre d'insecte qui vous semble d'abord très légère. Du moins c'est ce que vous vous dites à voix basse pour vous rassurer. Le téléphone avait sonné vers quatre heures de l'après midi chez Jean Daragane, dans la chambre qu'il appelait le "bureau". Il s'était assoupi sur le canapé du fond, à l'abri du soleil. Et ces sonneries qu'il n'avait plus l'habitude d'entendre depuis longtemps ne s'interrompaient pas. Pourquoi cette insistance ? A l'autre bout du fil, on avait peut être oublié de raccrocher. Enfin, il se leva et se dirigea vers la partie de la pièce près des fenêtres, là où le soleil tapait trop fort.

Je suis en train de devenir complètement addict du style de Patrick MODIANO.


Quand il s'est vu décerner le Prix Nobel de Littérature 2014, je me suis dit qu'il fallait agir au plus vite et lire au moins un de ses romans pour me faire une petite idée. J'ai été totalement séduite par Dora Bruder 

 

En passant récemment au rayon "Nouveautés" de ma bibliothèque préférée, je mets la main sur son tout dernier roman : "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier". Je me dis, pourquoi pas ?


Et bien, pour tout vous dire, je l'ai commencé et je n'ai pas pu m'arrêter.


Le style MODIANO,


* c'est un peu comme un labyrinthe, vous empruntez un chemin et puis, au rythme des pages, vous passez par de nouvelles voies, mais sans savoir jusqu'où cela va bien pouvoir vous mener.


* ce sont des rencontres aléatoires avec des personnages mystérieux ; vous croyez les découvrir et puis, hop, ils vous échappent !


* ce sont finalement quelques graines semées par un auteur talenteux que chaque lecteur peut arroser pour donner naissance à un arbre unique ; à la clôture de la lecture, il reste tellement de questions non élucidées que l'imagination va bon train pour essayer de trouver à chacun un destin.


Bref, je suis scotchée par l'effet.


Lisez le, on en reparle !

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2015-01-28T08:00:22+01:00

En ce lieu enchanté de René DENFELD

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1er roman


Traduit de l'anglais par Frédérique DABER et Gabrielle MERCHEZ

 

Immersion dans le couloir de la mort d'une prison des Etats-Unis. Des prisonniers y vivent les derniers jours de leur existence. L'exécution de York est planifiée le 22 juillet. En attendant, cet homme lit, se terre sous sa couverture, et croise parfois le regard de "la Dame", celle dont la mission est d'enquêter pour trouver, in extremis, un détail qui pourrait renvoyer les prisonniers dans le bâtiment des "perpètes" et ainsi, leur faire échapper à la peine capitale. Un prête déchu accompagne ceux qui expriment un ultime sursaut de foi religieuse. Quant au Directeur de l'établissement, sa présence signifie toujours le départ de l'un des prisonniers pour vivre ses derniers instants...


L'environnement est hostile et la fin programmée d'une vie humaine est terrifiante, je vous l'accorde. Et pourtant...


René DENFELD nous livre un roman lumineux empreint d'humanisme. Elle réussit un véritable tour de force pour nous permettre de mesurer la beauté de chaque instant, de chaque mètre carré de terre, de chaque être humain.


Elle fait l'éloge de la lecture :

 

 

Mais s'il lit des livres, il doit connaître cette magie là. Ce qu'il lit n'a pas d'importance. L'essentiel, c'est que la lecture lui ait ouvert un autre monde. P. 110

Elle aborde la mort dans toutes ses dimensions :

Il se demande pourquoi tant de gens acceptent qu'on puisse mourir de vieillesse, d'un cancer, ou même par suicide, alors qu'ils refusent d'assumer la responsabilité d'une exécution. P. 158

Et son écriture revêt des passages d'une très grande poésie :

C'est comme si tu traversais l'océan sur un bateau à voile en sachant que tu vas bientôt aborder l'autre rive ; il n'y aura que toi et des kilomètres de sable sec d'une blancheur aveuglante. Tu trouveras peut-être des arbres sur cette île, et du soleil, et de quoi manger, mais rien ne sera à ton goût parce que tu te rendras compte que tu es tout seul. P. 159

A découvrir absolument !

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2015-01-27T19:18:46+01:00

Des bibliothèques somptueuses...

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Des bibliothèques somptueuses...

Je suis tout simplement époustouflée par tant de beauté ! Quels magnifiques écrins pour nos livres préférés...

J'irai bien faire un saut à Dublin pour visiter la Bibliothèque du Trinity College... Pas vous ?

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2015-01-26T20:25:59+01:00

Bérénice 34-44 d'Isabelle STIBBE

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Coup de coeur pour ce 1er roman d'Isabelle STIBBE, dédié à son père.

Depuis son plus jeune âge, Bérénice, jeune fille juive, souhaite devenir comédienne. Mais son père, un immigré russe, fourreur à domicile, considère qu'il ne s'agit pas d'une voie pour sa fille. C'est finalement une cliente, Madame de Lignières, particulièrement attentive à la petite Bérénice, qui va lui ouvrir les portes de la Comédie Française en lui offrant, pour son 8ème anniversaire, une entrée pour aller voir Lorenzaccio d'Afred de Musset. A partir de ce jour-là, elle se met à apprendre toutes les pièces de théâtre, des classiques aux contemporaines, au cas où... A l'âge de 15 ans, elle fait une nouvelle tentative auprès de son père pour le convaincre de la laisser suivre des cours dans cette grande institution. Il reste sur sa position, plus dur que jamais. Madame de Lignières, croisée dans la rue, vole une nouvelle fois à son secours, elle lui organise un rendez-vous avec Véra Korene, d'origine juive, employée par la Comédie Française. De ce rendez-vous dépendra tout son avenir...

Je ne vous en dis pas plus si ce n'est qu'il s'agit d'un magnifique roman.

C'est l'univers de cette grande institution du théâtre parisien qui nous est livré par une spécialiste de la "maison" : Isabelle STIBBE y a travaillé en tant que responsable des publications. Sa plume est remarquable, ce qui ne gâche rien, je vous l'accorde.


Parfois dans la vie il y a des moments parfaits. Ce sont généralement des moments très fugaces, ils durent une seconde à peine mais ils sont vécus si fortement qu'ils s'impriment pour toujours dans une existence. P. 268

C'est aussi un très beau livre en hommage aux grands noms du théâtre : Louis JOUVET, Jacques COPEAU, Jean YONNEL, Jean-Louis BARRAULT, Robert MANUEL...

C'est enfin un roman historique qui retrace une sombre page de notre Histoire : la montée du nazisme, la chasse aux juifs... A la veille du 70ème anniversaire de la libération des camps d'Auschwitz, ce roman prend une dimension toute singulière.


Juif n'était plus une confession mais une race. P. 190

La Comédie Française n'y échappe pas et comme toujours, des paris sont à prendre : certains fuient, s'expatrient, d'autres continuent de vivre comme si de rien n'était en espérant échapper à l'occupant, d'autres encore résistent.

J'ai été très émue par les retrouvailles de Bérénice avec son père.

Excellent !

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2015-01-22T20:16:09+01:00

Coffee's Cup

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Coffee's Cup

T Livres T Arts s'invite


en janvier 2015 au


Coffee's Cup, 4 rue Saint-Georges à Angers


Je dédie cette toute première rubrique à


Maryline et Serge


un couple qui sait ce qu'est le commerce !

 

 

Coffee's Cup

Accueil chaleureux, sympathique, toujours un petit mot pour être agréable et créer, le temps d'une commande, un brin d'intimité.


Et ils offrent un panel de gourmandises tout droit venues des Etats-Unis, une petite merveille !

Coffee's Cup

Vous pouvez y boire un thé, y déguster un milk-shake ou autre smoothie, boisson agrémentée d'une pâtisserie bien de là-bas (le carrot cake, J'ADORE !) :

Vous pouvez aussi y déjeuner avec une formule à base de bagels, excellents !

 

Si vous êtes chanceux, vous pourrez peut-être aussi y bruncher... formule expérimentée en décembre avec succès, alors, pourquoi pas ?


 

Coffee's Cup

Le décor est très agréable,
- en extérieur quand il fait chaud l'été ou bien un petit froid sec hivernal,
- en intérieur, à l'étage s'il vous plaît, entre des voilages aux couleurs de saris indiens (choix loin d'être anodin !), des tables basses et autres toiles customisées par le Maître des Lieux,

Coffee's Cup

Bref, je m'y sens bien, alors j'en parle autour de moi !!! Je crois d'ailleurs avoir déjà fait quelques adeptes, non ?


Si vous aussi, vous passez par Angers, laissez-vous tenter...

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