Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

2018-12-31T12:40:00+01:00

Une maison parmi les arbres de Julia GLASS

Publié par Tlivres
Une maison parmi les arbres de Julia GLASS

Je termine l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole avec

J 16 ma dernière lecture de l'année

il s'agit de

"Une maison parmi les arbres" de Julia GLASS publié chez Gallmeister

un joli pavé de plus de 450 pages pour aborder 2019 tout en beauté, un livre éminemment romanesque découvert dans le cadre du #GrandPrixdesLectricesElle2019, quelle aventure !

Voir les commentaires

2018-12-31T12:27:20+01:00

Ma #lundieouvredart déclinée au pluriel pour terminer l'année 2018 !

Publié par Tlivres

Chez T Livres ? T Arts ? on  trouve des livres bien sûr, beaucoup de livres, je publierai bientôt ma 300ème chronique, je m'en réjouis, et puis, il y a de l'art aussi, d'autres disciplines que la littérature.

Tout au long de l'année 2018 je vous ai donné rendez-vous le lundi pour partager avec vous une oeuvre qui m'a émue, interpellée, questionnée, subjuguée...

Aujourd'hui étant un lundi un peu particulier, je vous propose un petit jubilé de mes découvertes, en musique s'il vous plaît !

Vivement 2019 !

Voir les commentaires

2018-12-30T19:21:50+01:00

L'année 2018 s'achève, c'est l'heure du bilan !

Publié par Tlivres

L’année 2018 a été pétillante avec les 68 premières fois, le Prix France Bleu PAGE des libraires, les #explolecteurs des lecteurs.com et puis maintenant avec le #GrandPrixdesLectricesElle2019.

J’ai vécu des émotions fortes, fait de très belles rencontres 🥰 

L’année se termine, c’est l’heure du bilan, en images et en musique s’il vous plaît 😉 

Que la fête commence 🥳

Voir les commentaires

2018-12-29T07:00:00+01:00

Un monde à portée de main de Maylis de KERANGAL

Publié par Tlivres
Un monde à portée de main de Maylis de KERANGAL

Verticales

Terminer l'année avec un coup de coeur, avouons que c'est mettre un point final à 2018 tout en beauté !

Je viens d'achever la lecture du dernier roman de Maylis de KERANGAL : "Un monde à portée de main", juste sublime.

En quelques mots :

Paula, Kate et Jonas ont tous les trois fait l’Institut de peinture de Bruxelles, rue du Métal, en 2007. Ils se retrouvent et se remémorent leur apprentissage de la technique du trompe-l’œil, leur appropriation lente et laborieuse des matériaux, du bois, des marbres, des pierres semi-précieuses, leur sensibilisation aux nuanciers de couleurs... Ils y ont passé 6 mois intenses de formation, ont éprouvé les limites de leur corps. Ils ont eu leur diplôme, ce passeport pour les contrats, les missions, à travers la France, le monde. Une nouvelle vie commence alors !

Avec ce roman d'apprentissage, Maylis de KERANGAL nous initie à la discipline de la peinture de décor, elle nous fait entrer dans l'atelier des artistes, nous apprend à distinguer le pinceau à lavis de celui à laque en poils d'ours d'Alaska, elle nous fait voyager à travers le monde en suivant la route du marbre, il y a le vert de Polcevera, le mischio de San Siro, l'albâtre du Mont Gazo... L'écrivaine a ce talent de nous captiver pour un sujet qu'elle explore jusque dans les tréfonds, elle l'appréhende avec minutie, nous familiarise avec le vocabulaire et les codes, nous dévoile son histoire, son environnement.

J'ai beaucoup aimé l'approche charnelle que fait l'auteure de cet artisanat d'art. Elle montre à quel point un métier manuel marque les corps de leur empreinte :  


Observer les stigmates du travail sur son corps lui procure un bien-être inexprimable, une volupté. P. 71


Il y a les mains bien sûr, mais le corps tout entier est sollicité. Les tâches sont besogneuses, elles sont physiques, éprouvantes. Amenés à travailler en hauteur, dans des configurations contraintes, pendant des heures et des heures, ils souffrent de courbatures, risquent la tendinite à force de répétition. 

Et puis, Maylis de KERANGAL choisit de jeunes adultes comme personnages pour incarner cette approche artistique, ceux-là mêmes qui sont en pleine mutation et apprennent à découvrir leur corps au gré de tribulations amoureuses. L'écrivaine a ce pouvoir de ciseler les psychologies et de rendre chacun particulièrement intéressant. Son propos est profondément humaniste, sans jugement, chacun cherche sa voie et a les bonnes raisons de suivre son chemin. Il n'y a pas d'erreur mais des expériences qui construisent l'individu. Quand Paula, Kate et Jonas fréquentent l'Institut de peinture, ils ont tout juste la vingtaine, quoi de plus naturel que de penser que des pinceaux,


[...] ce sont là des outils créés pour refaire le monde. P. 48

Enfin, il y a cette question philosophique qui transparaît tout au long du roman : quel est le sens de la copie ? Le miroir de la société renvoie à Paula une approche du trompe-l'oeil qui ne serait pas une véritable forme de peinture, un art à part entière, elle s'interroge sur son activité, sa pratique. Le fac-similé de Lascaux est un faux comme le roman est une fiction, mais tous ne guident-ils pas vers une vérité ?

Que les artisans de la peinture de décor se rassurent, quelle plus belle ambassadrice auraient-ils pu rêver que Maylis de KERANGAL pour porter aux nues leurs oeuvres !

La plume de l'écrivaine est juste sensationnelle. Je me suis surprise une nouvelle fois à noter de nombreuses citations. Les phrases sont belles, elles sont longues, précises, soignées, méticuleuses et traduisent la quête perpétuelle de la fidélité, de l'exactitude et de la justesse du propos. Un roman qui sublime la peinture, comme la littérature !
 

Voir les commentaires

2018-12-28T08:25:01+01:00

La beauté des jours de Claudie GALLAY

Publié par Tlivres
La beauté des jours de Claudie GALLAY

Je continue l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole.  

J 15 le livre qui m'a appris quelque chose que j'ignorais totalement

Je choisis

"La beauté des jours" de Claudie GALLAY, roman publié chez Actes Sud

Si je connaissais l'art corporel, cette discipline qui utilise comme support de création le corps humain, je ne connaissais pas l'artiste Marina ABRAMOVIC et j'ai pris un réel plaisir à découvrir ses sources d'inspiration, ses oeuvres... portée par la magnifique plume de Claudie GALLAY.

Ce n'est donc pas quelque chose que je ne connaissais pas mais quelqu'un, je crois que peu importe, et puis cette opération m'a permis de chérir un énorme coup de coeur de cette année 2018, pourquoi s'en priver ?

Voir les commentaires

2018-12-23T07:00:00+01:00

Ma dévotion de Julia KERNINON

Publié par Tlivres
Ma dévotion de Julia KERNINON

La brune au rouergue
 

Le Jury de décembre du #GrandPrixdesLectricesElle 2019 m'a offert la possibilité de découvrir la plume de Julia KERNINON, éminemment romanesque. Je le remercie, c'est une révélation !

Helen a 72 ans, Frank 80. Ils se croisent à Londres, ils se retrouvent devrais-je dire, ils ont passé une partie de leur vie ensemble. Ils se sont rencontrés très jeunes, à Rome. Ils sont tombés amoureux, ont choisi de faire un brin de chemin ensemble. Il y a eu des hauts et des bas comme dans toute vie de couple. Elle lui a consacré toute sa vie, tout accepté, jusqu'au jour où... Là, subitement, en face à face, elle se délivre de son fardeau !

Ce roman commence de façon très ingénieuse. Une rencontre, la surprise après 23 ans de silence, et puis la confession. Le contexte est audacieux, le résultat est prodigieux.

Dès les premières pages, je me suis laissée portée par l'épopée de ces deux enfants. Leurs pères travaillent dans la même ambassade. Un jour, au gré d'une phrase

« Toi aussi, tu détestes ta famille ? » 

ils se solidarisent.

Leur amitié les aide à surmonter les épreuves de l'adolescence, une relation amoureuse prend progressivement place. Helen porte l'ambition de Frank de devenir peintre. Avec son soutien, notamment matériel, il s'initie, se perfectionne, se voit reconnu par le monde de l'art, prend de la distance vis-à-vis d'elle, et puis revient, de temps en temps, chercher sa complicité. 

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Helen dans ce qu'elle avait de rébellion au début de son existence. Féministe, elle souhaitait s'émanciper du modèle soumis de sa mère et de celle de Frank.


[...] nos mères oisives et sublimes auxquelles je me jurais de ne jamais ressembler. P. 29

Enfant qu'elle était, elle portait un regard critique sur le statut de ces femmes qui suivaient leurs maris, d'ambassade en ambassade. Au contact de Frank, elle choisit sa voie, travaille avec ténacité, lui donne tout jusqu'au jour où un drame se produit.

Ce roman est celui d'une vie. Julia KERNINON décrit avec minutie les sentiments, les émotions, elle évoque les silences aussi, les non-dits qui vont contaminer la relation établie. La chute est absolument magistrale. 

La narration à la deuxième personne du singulier est comme une interpellation permanente du lecteur qui se voit conférer la place de témoin.

"Ma dévotion" est un roman comme je n'en avais pas lu depuis longtemps avec des personnages au caractère bien trempé. J'ai apprécié, le temps d'une lecture, de les côtoyer.

Voir les commentaires

2018-12-22T12:39:05+01:00

Visite de la maison d'édition Zulma

Publié par Tlivres
Visite de la maison d'édition Zulma

Après la magnifique exposition de Joan Miro au Grand Palais et les merveilleux moments passés en compagnie des 68 Premières fois, le week-end dernier j'avais rendez-vous dans une maison d'édition pour la découvrir de l'intérieur, instants de pure magie.

Nous sommes accueillis par Laure LEROY, Directrice et Fondatrice de Zulma éditions dans le quartier de Saint-Germain des Prés.

Femme pétillante, sur fond de révolte des "Gilets jaunes", elle nous explique sa passion pour la littérature, ses débuts en 1991 dans le monde de l'édition avec la création de son entreprise et puis sa volonté en 2006 de tout rénover.

La décision fut prise de ne publier que 10 à 12 romans par an pour faire un travail de qualité et honorer les auteurs comme il se doit. Femme passionnée, elle choisit de n'éditer que des coups de coeur, ceux qui la font vibrer à la folie !

Chaque livre est une aventure humaine extraordinaire, il suffit de l'écouter évoquer ses rencontres avec les auteurs et sa quête du traducteur hors pair pour mesure ô combien ce volet est précieux.

Dès lors, quoi de plus normal que de choisir un écrin exceptionnel ? Et là aussi, elle y a mis tout son coeur.

Elle voulait que chaque livre soit reconnu dans sa singularité mais qu'il soit lié avec tous ceux de la maison par une identité graphique harmonieuse. Elle cherchait aussi une couverture reconnaissable au premier coup d'oeil. C'est avec David PEARSON qu'elle va offrir à sa sélection une charte graphique originale, colorée à l'envie, aux formes géométriques diverses et variées. 

Elle pousse le souci du détail jusque dans les rabats. Ses livres sont beaux, de face comme de dos. Les quelques mots sur l'auteur et l'histoire se cachent à l'intérieur, c'est tellement plus esthétique !

Femme passionnante, Laure LEROY est multi-tâches...

Visite de la maison d'édition Zulma

c'est aussi une femme orchestre. Elle anime toute une équipe qui, à ses côtés, se répartit les missions de la maison, la ligne éditoriale, la fabrication, la communication et là, avouons qu'elle a très bien su se distinguer. Elle s'est appuyée sur un réseau de partenaires, celui des libraires, ces professionnels du livre qui n'attendaient que d'être reconnus dans leur statut. Les résultats sont là, "Rosa candida" de Audur Ova Olafsdottir est déjà vendu à 50 000 exemplaires quand la presse s'y intéresse. 

Il y a aussi le réseau des blogueurs invité cet après-midi, l'occasion d'en retrouver certains, de faire connaissance en chair et en os avec d'autres !

Place ensuite aux secrets de fabrication du livre dévoilés par Béatrice PO, une femme tout aussi énergique que la Laure LEROY, pleine d'humour et de fantaisie, inutile de vous dire qu'elles font la paire, d'ailleurs, leur aventure dure depuis presque 20 ans et leur TGV ne semble pas prêt de s'arrêter ! Elle est experte, entre autre, dans les subtilités du grammage du papier et les techniques d'impression. Le temps d'un atelier particulièrement rythmé (le contraire vous aurait étonné !), elle nous fait partager son quotidien, un brin frénétique !

Laure LEROY reprend la main en nous faisant toucher du doigt la complexité des cessions de droits, en France et à l'étranger, là aussi, l'expertise est de rigueur ! Elle affiche aussi ses partis pris, impossible pour elle par exemple de laisser filer des droits à d'autres maisons pour la version poche. Certains petits formats sont aussi le fruit du travail de la maison, la boucle est presque bouclée.

Il ne suffisait plus qu'à un auteur de nous retrouver, Laure LEROY l'a fait. Nous avons eu l'immense chance de rencontrer Jean-Marie BLAS DE ROBLÈS, un habitué de la maison et dont "Le Rituel des dunes" fera partie de la rentrée littéraire de janvier 2019.

Enfin, cerise sur le gâteau, une conteuse et un musicien nous ont proposé un moment de grâce avec des lectures de textes qui se retrouveront dans toutes les bonnes librairies d'ici quelques semaines. Un moment unique en son genre.

Je suis sortie de la maison totalement subjuguée par la beauté de sa philosophie. Quand je lirai un livre édité par Zulma, ça ne sera plus jamais comme avant, j'en suis certaine.

Un grand merci à Laure LEROY, Béatrice, Catherine, Héloïse, Rim et Valentin pour leur accueil, cet après-midi sera inoubliable.

Nous n'avons pas eu la chance de rencontrer Amélie mais nul doute qu'elle y réalise aussi un travail formidable.

Merci aussi pour les précieux cadeaux, annonciateurs d'autres chroniques à venir !

Voir les commentaires

2018-12-22T07:00:00+01:00

Dura Lex de Bruce DESILVA

Publié par Tlivres
Dura Lex de Bruce DESILVA

Actes Sud

Traduit par Laure MANCEAU

Je poursuis la délicieuse aventure du #GrandPrixdesLectricesElle 2019 avec la sélection du Jury de décembre ! 

Comme vous le savez, je ne suis pas une habituée du registre policier mais devinez quoi, je commence à y prendre goût !

Je vous dis quelques mots de "Dura Lex".

Nous sommes à Rhode Island aux Etats-Unis. En 1992, une jeune femme et sa petite fille de 4 ans sont sauvagement assassinées au couteau de cuisine. Elles sont trouvées baignant dans une mare de sang, recouvertes d'un drap. L'enquête est sans résultat.  Deux ans plus tard, nouvel homicide, une femme et ses deux filles de 8 et 12 ans en sont victimes. Kwame Diggs est jugé coupable, c'est le plus jeune tueur en série. Dans cet état américain, le droit prévoit que tout jeune délinquant sorte de prison à 21 ans. Pourtant, Kwame Diggs continue d'y croupir, jugé pour possession de drogue et agression de gardiens. Et si ces deux nouvelles condamnations étaient montées de toutes pièces pour maintenir en prison un homme dont l'opinion publique craignait les récidives ? 

C'est autour de cette question que va s'organiser l'intrigue de cet excellent polar, mais pas que...

Je remercie tout d'abord Bruce DESILVA d'avoir rapidement expédié les scènes macabres pour orienter son propos sur des terrains qui m'ont totalement captivée. J'avoue ne pas être particulièrement fan de ces descriptions !

J'ai trouvé, par exemple, très intéressante l'analyse faite de la construction mentale du tueur en série et de l'évolution, notamment, du rôle de l'éducation donnée par la mère au gré des recherches réalisées ces dernières années en matière de criminologie. Au chevet d'un bébé, je ne me suis souvent posée la question de son avenir. Que deviendra-t-il ? Ange ou démon ? Bruce DESILVA emmène le lecteur sur le chemin de la psychologie, voire de la psychiatrie, cette partie du livre est passionnante.

Ce qui m'a aussi séduite, c'est le rapport de force établi entre les journalistes et les policiers, les deux camps s'affrontant dans un jeu, tantôt ponctué de collaborations , tantôt parasité par une concurrence farouche. J'ai beaucoup aimé suivre le travail méticuleux de Mulligan, sa déontologie aussi parce qu'il va rapidement être question de cela. Jusqu'où peuvent aller les journalistes dans leurs investigations ? Ont-ils les mêmes droits que les services de police dont c'est le coeur de métier ? 

Mais ce ne sont pas les seules questions que pose "Dura Lex" ! Bruce DESILVA met aussi le doigt sur la révélation d'informations susceptibles de remettre en question les décisions prises par la justice. Avec le doute insinué sur les vraies ou fausses accusations qui pèsent sur les épaules de Kwame Diggs, l'auteur explore le devoir des journalistes. Ont-ils l'obligation de diffuser toutes les informations en leur possession ? S'affranchir de la communication de certains éléments ne reviendrait-il pas à instrumentaliser l'opinion publique, celle-là même qui tend de plus en plus à s'inviter dans le champ de la justice ?

Ce policier ne manque pas de résonner avec le roman de Mathieu MENEGAUX : "Est-ce ainsi que les hommes jugent ?" Il s'intéresse notamment à l'entrée, dans le champ du droit, de la société civile. Peut-elle revendiquer le maintien en prison d'un homme dont elle a peur ? Peut-elle s'émanciper du registre émotionnel et bénéficie-t-elle de l'expertise nécessaire pour pouvoir en juger ? Ne risque-t-elle pas de le présumer coupable ? 

C'est un peu tous ces sujets que vous aborderez avec ce page-turner très bien construit. Sa qualité relève non seulement du talent de l'auteur mais aussi, bien sûr, de celui de sa traductrice. Je voudrais saluer le travail de Laure MANCEAU qui nous livre un roman palpitant. Bravo à tous les deux !

Et parce qu'il est toujours difficile de se quitter, je vous propose de le faire en musique avec "For What It Is Worth" de Buffalo Springfield, dont il est fait référence dans "Dura Lex"

"There's something happening here
What it is ain't exactly clear..."

 

Voir les commentaires

2018-12-21T07:00:00+01:00

37, étoiles filantes de Jérôme ATTAL

Publié par Tlivres
37, étoiles filantes de Jérôme ATTAL

Je continue l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole.  

J 14 le livre le plus drôle

Là, j'ai pensé un instant renoncer mais une brève consultation de mon très cher dictionnaire Larousse m'a convaincue de publier. Drôle veut dire : "qui provoque le rire, consciemment ou non, plaisant, comique".

Je crois que 

"37, étoiles filantes" de Jérôme ATTAL publié chez Robert Laffont

en est une parfaite illustration.

L'écrivain choisit d'explorer un court moment de la vie du sculpteur GIACOMETTI qui vient de se faire renverser par une Américaine dans une voiture américaine, une femme ivre. Il est blessé au pied. Jean-Paul SARTRE s'amuse de l'accident et murmure à l'oreille de qui veut bien l'entendre que quelque chose s'est enfin produit dans la vie de l'artiste. GIACOMETTI prend la mouche, il veut casser la gueule à l'écrivain, philosophe. Nous voilà embarqués pour une aventure rocambolesque !

Le roman est pétillant, et drôle à la fois !

Voir les commentaires

2018-12-20T19:14:23+01:00

Joan Miró au Grand Palais

Publié par Tlivres
Joan Miró au Grand Palais

Autant vous le dire de suite, je suis une inconditionnelle de Joan Miró depuis ma plus tendre enfance.

Je suis tombée sous le charme du talent de l'artiste catalan lors d'un voyage à Paris à l'âge de onze ans. Je me souviens très bien de la découverte de ses toiles dites surréalistes au Centre Pompidou, une révélation.

Alors, quand le week-end des 68 Premières fois offre le loisir d'une escapade le vendredi après-midi et que le Grand Palais programme justement une exposition dédiée à Joan Miró, impossible de passer à côté, je pense que vous me comprenez !

Miró naît en 1893, il se forme à la peinture et explore les paysages à portée de vue. Ses premières toiles 

Miró naît en 1893 à Barcelone. Il se forme à la peinture et explore les paysages à portée de vue. C'est ainsi qu'il nous livre "Mont-roig, l'église et le village", une toile qui rend compte de l'activité agricole de l'époque, du patrimoine du village dans lequel il se ressource l'été, ses petites ruelles, ses maisons collées serrées, les voûtes... Il restitue les éléments dans leurs moindres détails, sa peinture est digne d'un miniaturiste.

Joan Miró au Grand Palais

Les lignes qui guident son pinceau laissent présumer de l'art singulier qu'il va développer tout au long de sa vie. Bientôt il quitte les représentations du réel pour se laisser porter par un courant imaginaire largement ponctué de bleu...

 

Joan Miró au Grand Palais

Son univers est fait de signes. Une ligne d'horizon vient partager ses toiles en deux, des aplats de couleurs vives saturées viennent nourrir sa peinture. Inspiré d'un monde cosmique, Joan Miró se plaît à travailler dans des dimensions monumentales.

J'aime beaucoup un "Chien aboyant à la lune" avec cette échelle, un élément récurrent dans les oeuvres de l'artiste, et la petite boule rouge faisant référence au paysan catalan et son bonnet traditionnel.

Joan Miró au Grand Palais

Joan Miró entretient une relation étroite avec Picasso.

Joan Miró au Grand Palais

Après le bombardement de la ville de Guernica par les Allemands, Joan Miró se voit commander par le gouvernement espagnol une toile pour l'Exposition universelle de Paris de 1937. Il peint "El Segador", un paysan en révolte, qui fait face à "Guernica", la peinture monumentale de Picasso, dans le Pavillon de la République espagnole. Leurs deux toiles militent en faveur de la résistance au fascisme franquiste.

Joan Miró au Grand Palais

Et puis, il y a aussi le Miró sculpteur. Personnellement, j'adore cette "Jeune fille s'évadant"créée en 1968 à partir d'objets destinés au rebut. Au gré d'assemblages audacieux, il donne une portée poétique et humoristique à ses oeuvres. Il s'affranchit des techniques classiques du bronze et continue de jouer avec les couleurs vives. 

Joan Miró au Grand Palais

Assurément, l'homme fait corps avec ses oeuvres. Outre le fait d'y mettre tout sa force, ses convictions et sa personnalité, il réalise ses dernières créations avec des doigts trempés dans la peinture en marchant sur ses toiles.

Cette exposition est passionnante, je vous la conseille absolument.

Voir les commentaires

2018-12-20T07:03:10+01:00

Maria de Angélique VILLENEUVE

Publié par Tlivres
Maria de Angélique VILLENEUVE

Je continue l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole.  

J 13 aujourd'hui avec le livre le plus émouvant.

En 2018, après "Une longue impatience" de Gaëlle JOSSE, déjà cité, je choisis

"Maria" de Angélique VILLENEUVE publié aux éditions Grasset

Il pose la question du genre dans un contexte de grand-parentalité.

Un roman éblouissant d'une profonde sensibilité servi par une plume remarquable. 

Voir les commentaires

2018-12-17T08:07:24+01:00

Une femme gracieuse en révolte !

Publié par Tlivres
Une femme gracieuse en révolte !

Ma #lundioeuvredart je l’ai découverte rue de Fourcy à Paris hier. C’est du street art, une composition faite de collages. Elle a attiré mon regard et puis... m’a beaucoup inspirée.

Je crois que j’aurais pu en écrire 3 copies doubles sur les femmes, la colère qui gronde dans la société... et vous ?

Voir les commentaires

2018-12-17T07:00:00+01:00

Mille petits riens de Jodi PICOULT

Publié par Tlivres
Mille petits riens de Jodi PICOULT

Pour l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole et le 

J 12 : mon plus gros pavé
place au dernier roman de

Jodi PICOULT : « Mille petits riens »
 

Ce roman est un condensé d'émotions, c'est un pavé, et pourtant, il se lit très bien. Je vous le conseille absolument.

Voir les commentaires

2018-12-16T07:00:00+01:00

Le livre que je ne voulais pas écrire de Erwan LAHRER

Publié par Tlivres
Le livre que je ne voulais pas écrire de Erwan LAHRER

Pour l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole avec le

J 11 : le livre que j’ai enfin lu

aucune espèce d'hésitation non plus, il s'agit bien du roman de

Erwan LAHRER : « Le livre que je ne voulais pas écrire » 

 

On pourra dire qu'il a attendu son heure celui-là, alors que... bref, il est à lire absolument !

Voir les commentaires

2018-12-15T07:00:00+01:00

La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane DUCRET

Publié par Tlivres
La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane DUCRET

Je poursuis l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole avec le 

J 10 : le livre le plus inattendu

Là, j'ai choisi :

« La meilleure façon de marcher est celle du flamand rose » de Diane DUCRET

Allez savoir pourquoi, j'avais imaginé que l'auteure n'écrirait que des romans historiques. Peut-être en lien avec "Les indésirables"... 

Et comme je ne lis plus la 4ème de couverture, je me suis retrouvée en plein 21ème siècle à affronter des problèmes de société, scotchée !

Voir les commentaires

2018-12-14T07:00:00+01:00

La Vraie Vie de Adeline DIEUDONNE

Publié par Tlivres
La Vraie Vie de Adeline DIEUDONNE

Pour l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole et le 

J 9, le livre le plus déstabilisant

je vais opter pour 

« La Vraie Vie » de Adeline DIEUDONNE

Un roman qui laisse un goût de je ne sais quoi en bouche quand votre coeur a repris son rythme cardiaque ordinaire !

C'est aussi ma #vendredilecture.
 

Voir les commentaires

2018-12-13T06:30:00+01:00

Est-ce ainsi que les hommes jugent ? de Mathieu MENEGAUX

Publié par Tlivres
Est-ce ainsi que les hommes jugent ? de Mathieu MENEGAUX

Pour l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole, le J 8 ne m'a posé aucune question, le livre que j’attendais le plus était, sans conteste, 

« Est-ce ainsi que les hommes jugent ? » de Mathieu MENEGAUX.

D'ailleurs, il me hante encore !
 

Voir les commentaires

2018-12-12T07:00:00+01:00

Une verrière sous le ciel de Lenka HORNAKOVA-CIVADE

Publié par Tlivres
Une verrière sous le ciel  de Lenka HORNAKOVA-CIVADE

J'adore l'opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole !

J 7 : le meilleur personnage de l’année

Pour moi, c'est Ana du dernier roman de

Lenka HORNAKOVA-CIVADE : "Une verrière sous le ciel"

encore une auteure découverte avec les 68 Premières fois.

Après « Giboulées de soleil », elle revient avec un personnage de femme haut en couleur et éminemment romanesque comme je les aime.

Voir les commentaires

2018-12-11T07:00:00+01:00

Les inséparables de Dominique MISSIKA

Publié par Tlivres
Les inséparables de Dominique MISSIKA

Seuil
 

J'avoue que c'est avec un immense plaisir que j'ai découvert la sélection du Jury de décembre du #GrandPrixdesLectricesElle 2019.

Plonger dans la destinée de cette grande Dame qu'est Simone VEIL, reposant aujourd'hui avec son mari, Antoine, au Panthéon, fut un moment fascinant et éminemment instructif. 

Bien sûr, j'avais lu "Simone, éternelle rebelle", une biographie rédigée par Sarah BRIAND, journaliste et réalisatrice de documentaires. Elle est remarquable du point de vue de la femme publique, retraçant l'ascension politique de Simone VEIL.

Avec "Les inséparables", Dominique MISSIKA, historienne, nous livre un récit de vie empreint de l'intimité de Simone VEIL. Elle naît dans une famille bourgeoise, cultivée, de La Ciotat. Elle est la dernière d'une fratrie de quatre enfants, trois filles et un garçon. Son père est architecte. Malgré son second Prix de Rome, avec la crise de 1929, son carnet de commandes se raréfie. Il faut penser à déménager. La famille JACOB s'installe dans un logement de Nice. Denise, la deuxième, pratique le scoutisme très tôt et s'investit auprès des réfugiés, elle s'occupe des enfants juifs dont les parents ont été déportés. Elle est recrutée par le Mouvement de Résistance Franc-Tireur et se prénomme désormais Miarka, en souvenir de sa lecture du roman de Jena RICHEPIN. Nous sommes en 1943, la guerre gronde, la famille, juive, est menacée. Simone est exclue du lycée pour ses origines. Elle passe son bac en candidate libre. Les épreuves sont avancées. Alors qu'elle savoure les premiers instants de liberté de fin d'examen, elle est arrêtée le  30 mars 1944.

A partir de cette date, la vie de Simone JACOB bascule comme celle de sa famille toute entière. Dominique MISSIKA décrit les conditions de la déportation. Seules reviendront Madeleine, Denise et Simone, leur mère décédera d'épuisement quelques semaines avant la libération. Quant aux hommes, le père et le frère de Simone, ils ne reviendront jamais de Lituanie. 
La singularité de ce récit repose, pour partie, dans l'exploration que fait l'historienne des conditions de vie de rescapées des camps de la mort. Les trois soeurs, à leur retour, sont confrontées à la vie ordinaire, au regard de celles et ceux qui ne peuvent imaginer à quel point l'humain peut être foncièrement mauvais. Orphelines, elles se reposent les unes sur les autres, et puis, bientôt, de femmes, elles vont devenir des épouses et ensuite des mères. Toutes les fondations de la famille JACOB ont été détruites, elles vont essayer de se REconstruire sous les noms JAMPOLSKY, VERNAY et VEIL. Elles seront profondément marquées par le décès accidentel de leur soeur Madeleine et de son fils, au retour d'un week-end passé chez Simone, en famille, à Stuttgart. Dominique MISSIKA s'attache à nous décrire leur quotidien, ponctué de moments de bonheur et de profonde tristesse.

Mais son originalité réside, sans conteste, dans les relations établies entre Simone VEIL et Denise VERNAY. Dès leur retour, les deux femmes prennent conscience du fossé qui les sépare. L'une a été arrêtée dans un acte de résistance, l'autre parce qu'elle était juive. Denise VERNAY fait l'objet de toutes les attentions, elle est honorée, invitée par les grands noms pour sa bravoure, quand Simone VEIL reste dans l'ombre. De leur état de santé transparaît leur statut. Il y a quelque chose de profondément douloureux qui s'installe entre les deux femmes. Leurs itinéraires feront que les choses s'inverseront progressivement. Simone VEIL prendra le devant de la scène avec son combat en faveur de l'Interruption Volontaire de Grossesse et la carrière politique qu'on lui connaît, quand Denise VERNAY s'évertuera, modestement, à nourrir le souvenir de la Résistance et de la Déportation.

Le propos de Dominique MISSIKA prend la voie d'une réparation. Tout le récit est incarné par l'incipit :

A la mémoire de Denise
A la mémoire de Simone

L'historienne rend un hommage vibrant aux deux femmes, elle restaure un semblant d'égalité. Par les liens qu'elle établit entre elles, elle crée l'opportunité d'un rapprochement des "deux déportations", celle de la Shoah et celle de la Résistance, deux mouvements dont je n'avais absolument pas mesuré les subtilités.

Ce que j'aime dans les documents, c'est qu'il nous font regarder la réalité autrement. Avec "Les inséparables", j'ai mesuré à quelle point notre Histoire peut être fracturée.

Un immense merci aux lectrices du Jury Elle de décembre, c'est un excellent choix !

Voir les commentaires

2018-12-10T07:45:17+01:00

Bénédict de Cécile LADJALI

Publié par Tlivres
Bénédict de Cécile LADJALI

Je poursuis l'aventure #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole  
J 6 : le livre dont l’écriture m’a éblouie
C'est dans la perspective d'une rencontre avec l'auteure à la Librairie Richer que je me suis lancée dans la découverte de la plume de

Cécile LADJALI avec "Bénédict
 

son tout dernier roman publié chez Actes Sud en 2018.

Elle m'a subjuguée. Je ne peux que la partager avec vous.

 

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon Blogger Template | Gift Idea - Hébergé par Overblog