Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

2022-05-31T06:02:56+02:00

Et mes jours seront comme tes nuits de Maëlle GUILLAUD

Publié par Tlivres
Et mes jours seront comme tes nuits de Maëlle GUILLAUD

Editions Héloïse d’ORMESSON

Lecture coup de poing de cette rentrée littéraire de janvier 2022, le tout dernier roman de Maëlle GUILLAUD aux éditions Héloïse d’Ormesson, « Et mes jours seront comme tes nuits ».
 
Hannah est une jeune femme, musicienne, elle joue de la flûte traversière depuis l’âge de 6 ans. Elle avait pris l’engagement auprès de ses parents, si elle commençait, de poursuivre jusqu’à ses 20 ans. Leur mort dans un crash aérien n’y fera rien. Hannah a fait de sa passion son activité professionnelle. Sa vie quotidienne est toutefois désormais rythmée par l’activité du jeudi, rendre visite à Juan, l’homme qu’elle aime, incarcéré. En 3 ans, elle n’a jamais failli un seul jeudi. Le manque a beau la tenailler, la douleur l'écraser, elle ne peut s’y résigner. Entre les souvenirs déchirants du passé et la souffrance du présent, Hannah résiste. Mais si tout ça n’était qu’illusion ?
 
Ce roman est un véritable page-turner, impossible de le lâcher une fois les premières lignes découvertes. Le décor est rapidement planté. Je me suis immédiatement retrouvée aux côtés d’Hannah dans ce RER qui la mène en périphérie, hors champs, là où les familles des détenus se côtoient. Si Hannah ne s’y reconnaît pas, elle en fait, malgré elle, partie. J’ai été frappée par ce qu’elle incarne de la réussite sociale qui, là, ne lui est d’aucune utilité. Au gré de toutes ces années, de ces allées et venues hebdomadaires, de ces immersions dans l'univers carcéral, elle va apprendre les codes, apprendre à se comporter, faire de cette journée du jeudi une parenthèse, dépouillée, mise à nu.
 
De Maëlle GUILLAUD, vous vous souvenez peut-être de « Lucie ou La vocation », son premier roman découvert avec les 68 Premières fois. Il y était déjà question d’enfermement...
 
Et puis, ce qui m’a bouleversée dans ce roman, c’est le rapport au corps. Celui d’Hannah est torturé.


Dans les moindres plis de sa peau, la douleur s’est incrustée, comme des sédiments de crasse. […] Le malheur plante ses crocs dans sa chair. P. 64

Les mots sont ciselés, les phrases coupantes, la langue tranchante. Tout y est douleur, blessure, déchirure.
 
Hannah cumule les tragédies depuis sa tendre enfance. Marquée par la vie qui la prive de tous ses êtres chers, la jeune femme endure les épreuves du deuil.
 
Quand son corps s’apaise, son esprit, empreint de tous ces chagrins, prend le relais pour la tourmenter. Alors, pour continuer à se tenir debout, RESISTER, elle convoque les souvenirs…


Les souvenirs, c’est comme les rêves, on peut s’y lover et le reste n’existe plus. P. 68

Hannah puise aussi dans l’Art la force d'avancer.
 
Comme dans un jeu d'équilibre, l'écrivaine va décrire la musique avec grâce et raffinement. Maëlle GUILLAUD use d’un vocabulaire envoûtant pour nous offrir des respirations bienfaisantes. Il y a des passages sublimes et merveilleux, transcendants.


Les yeux rivés sur sa partition, elle pense à Samuel, à sa gestuelle qui fait ressortir les ombres et la lumière de l’œuvre. Par le magnifique rayonnement de sa conviction, il distille en elle les émotions qu’il attend, il ordonne le chaos de sa vie intérieure. P. 71

Juan aussi aimait l’art, lui peignait, une autre discipline, une autre manière aussi de l'exploiter !
 
Ce roman m’a profondément touchée, je suis sortie KO de cette lecture, sous le choc de la beauté de la plume, de la parfaite maîtrise de l'intrigue, coup de maître, chapeau !
 
Le personnage d’Hannah est absolument fascinant, ce livre un formidable cri d'amour. Quant à la chute, juste prodigieuse. Quel talent !

Voir les commentaires

2022-05-30T20:57:33+02:00

Plénitude de Claude JUSTAMON

Publié par Tlivres
Plénitude de Claude JUSTAMON

Si la citation « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. » est attribuée à Paul ELUARD, je veux bien y croire. Une nouvelle fois, les planètes se sont alignées.

Au détour du vernissage d'une exposition à La Galerie In Arte Veritas sur Angers, je me suis laissée envoûter par la beauté d'une sculpture, une réalisation de Claude JUSTAMON.

Dans les premières salles, si j'avais été impressionnée par les corps sveltes, voire androgynes, réalisés par l'artiste, je n'avais pas encore vu "Plénitude", ma #lundioeuvredart !

Là, j'ai trouvé tout ce que je cherchais à voir : la rondeur des formes, la générosité du corps, l'abondance des seins.

Cette sculpture en bronze patiné représente le corps d'une femme de la cinquantaine tel que je le conçois, une femme épanouie et sereine, une femme libérée du conformisme, une femme fertile qui a donné la vie. Avec cette poitrine mise à nu, c'est la dimension de la mère nourricière qui est représentée. Nous y voilà ! Hier était célébrée la fête des mères. Je trouve qu'elle est tout à fait à propos.

Parce que nous le savons bien, il y a mille et une manière de vivre son statut de mère, il suffit de lire quelques livres pour s'en convaincre :

Fugitive parce que reine de Violaine HUISMAN

Mon ciel et ma terre de Laure ATIKA

Maria d'Angélique VILLENEUVE

Une longue impatience de Gaëlle JOSSE

Juste une orangeade de Caroline PASCAL

Qu'importe le chemin de Martine MAGNIN

L'effet larsen de Delphine BERTHOLON

et plus récemment 

Saint-Jacques de Bénédicte BELPOIS

Hamnet de Maggie O'FARRELL

La fille de la grêle de Delphine SAUBABER

la "Plénitude" est loin d'être acquise. 

Je souhaite à toutes les mamans d'accéder à cette "Plénitude", de vivre le plus grand des bonheurs.

Voir les commentaires

2022-05-29T20:39:07+02:00

Blue train de John COLTRANE

Publié par Tlivres
Blue train de John COLTRANE

Ma #chansondudimanche s’intègre dans le bal des 68 Premières fois, elle est annonciatrice d’un premier roman dont je vous dirais tout samedi !

Pour le moment, je vous offre un morceau de jazz qui date de la fin des années 1950.

Auteur, compositeur, interprète, John COLTRANE, un saxophoniste afro-américain né en 1927 et Caroline du Nord, interprète « Blue Train ». 

J’aime beaucoup le jazz. Je trouvais que ce registre musical manquait dans ce bal, c’est aujourd’hui chose faite et dignement je crois.

En cette fin de week-end prolongé, savourez !

Voir les commentaires

2022-05-07T12:20:45+02:00

Le parfum des cendres de Marie MANGEZ

Publié par Tlivres
Le parfum des cendres de Marie MANGEZ

Éditions Finitude

Le bal des 68 Premières fois se poursuit.

Après :

 "Les nuits bleues" de Anne-Fleur MURTON

"Les maisons vides" de Laurine THIZY,

"Furies" de Julie RIOCCO,

"Ubasute" d’Isabel GUTIERREZ,

"Les envolés" d'Etienne KERN,

"Blizzard" de Marie VINGTRAS,

"Saint Jacques" de Bénédicte BELPOIS

 "Les confluents" de Anne-Lise AVRIL

place au premier roman de Marie MANGEZ « Le parfum des cendres », une immersion dans les profondeurs de l’âme.

Tout commence avec une scène aussi éblouissante que saisissante. Bernadette est sur son lit de mort. Sylvain, 37 ans, thanatopracteur depuis 9 ans, lui apporte les derniers soins, sous les yeux d’Alice, anthropologue, observatrice, qui prépare une thèse sur le sujet. La Grande Faucheuse est passée par là. Sylvain réalise les dernières volontés des défunts. Il donne la touche finale, éminemment gracieuse, à des corps apaisés sur qui le rideau du théâtre est tombé. Mais lui, Sylvain, comment en est-il arrivé là… un choix ou une pure foudroyante tragédie ?

 

Il y a des métiers plus que d’autres qui suscitent la curiosité, à moins que ça ne soit de la répugnance. La pratique de la thanatopraxie nécessite une expertise technique, la profession d’embaumeur depuis la nuit des temps requiert de la précision, de la minutie, dans les soins apportés aux défunts, de ceux qui redonnent au corps un semblant de vie. 
 

Ce premier roman de Marie MANGEZ, « Le parfum des cendres », c’est une lecture coup de poing.

 

Dès les premières lignes, avec les soins apportés au corps de Bernadette, j’ai été happée par le caractère solennel de la cérémonie à laquelle Sylvain se prête, comme un rituel ponctué par l’évocation d’arômes subtiles. Là :


Groseille, oui. C’était bien ça. Cette fragrance piquante et fruitée. Une ville écarlate qui éclate en jus acide, très acide sous ses dehors pimpants, pas du genre à enrober le palais de douceur sucrée, la groseille, plutôt du genre à le picoter délicatement - avec, de temps à autre, l’éclair d’amertume des minuscules grains qui cèdent sous la dent… P. 8

Il y a dans la scène le paradoxe de la mort, froide, blafarde, le corps sans vie, et les tableaux brossés de couleurs vives nourris par une vive gourmandise suscitant l’évocation des sens, tout ce qui fait le sel de la vie comme le disait si bien Françoise HÉRITIER.

 

Comme elle, Alice est anthropologue. Elle explore ce champ d’activités avec curiosité. 

 

Comme j’ai aimé le contraste des personnalités. Alice est aussi pétulante et dynamique que Sylvain est calme et abattu.

 

Et puis, derrière les corps dans vie, il y a des familles meurtries, le deuil, la douleur qui ne réduit pas le temps, les tripes qui vrillent, le cœur qui s’emballe, l’air qui manque jusqu’à l’asphyxie. J’ai tressailli avec Sylvain, suis sortie KO de ses combats.

 

Et puis, les parenthèses offertes par la musique, une playlist de folie, aussi éclectique que les corps à embaumer sont divers et variés. Comme j’ai aimé saisir l’opportunité de morceaux proposés par Alice comme autant d’opportunités de se ressourcer, se ressaisir pour se reconstruire, au bout du tunnel peut-être la voie de la résilience…

 

Ce roman est éminemment sensoriel, du tactile, en passant par le visuel et l’olfactif, jusqu’au gustatif, comme autant d’opportunités de vibrer. Je ne suis pas prête d’oublier l’uppercut. La plume est glaçante comme les macchabés, éminemment poétique comme peut l’être un dernier souffle de vie, profondément lumineuse aussi.

 

Impossible de ne pas terminer en musique 🎶 je vous propose «  Gone with the wind » 

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/05/gone-with-the-wind-de-axel-rudi-pell.html

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/05/gone-with-the-wind-de-axel-rudi-pell.html

#68premieresfois #68premieresfoisetplussiaffinité #68premieresfois2022 #litteraturefrancaise #premiersromans #68unjour68toujours
#bookstagram #jamaissansmon68 #selection2022 #premierroman #7anscasefete #onnarretepasles68 #un68sinonrien #touchepasamon68 #jepensedoncje68 #leparfumdescendres #mariemangez

Voir les commentaires

2022-05-06T14:26:35+02:00

Le bal des cendres de Gilles PARIS

Publié par Tlivres
Le bal des cendres de Gilles PARIS
Vous avez envie de voyage ? Je crois que j'ai quelque chose pour vous !
 
Après "Certains coeurs lâchent pour trois fois rien", Gilles PARIS nous revient avec un roman, "Le bal des cendres", toujours aux éditions Plon.
 
En route pour les Îles éoliennes. On accoste sur l'une d'entre elles, Stromboli, cette petite portion de terre située au large de la Sicile. Bienvenue à l'hôtel Strongyle gérée par Guillaume et sa fille Giulia. Là, il y a aussi Thomas, Lior, Sevda, Ethel, Elena, Tom, Abigale, Gaetano, Anton, Matheo, Sebastian, Irina, Marco, Pippa, Emilio. Dans cet établissement, c'est un peu la croisière s'amuse. Il y a des gens de passage, seuls, en couple, en famille, entre ami.e.s. Tous ont un point commun, ils sont venus là trouver refuge, à l'année ou le temps d'un séjour. Leur vie pourrait être un long fleuve tranquille, mais c'est sans compter sur l'ascension du volcan, le Stromboli, une excursion régulièrement proposée aux visiteurs. Si les habitants de l'île vivent au rythme des éruptions, les touristes, eux, pourraient bien vivre quelques sueurs froides, mais là commence une autre histoire.
 
La faune de Stromboli, sa flore, ses paysages, son architecture, sa géographie, son histoire, tout y est scrupuleusement décrit par l'auteur, Gilles PARIS, devenu expert de cette infime portion du globe. 
 
Pour visiter l'île de Stromboli, j'aurais pu vous proposer un guide touristique mais j'ai trouvé qu'un roman permettait de donner un côté vivant au territoire. Et croyez-moi, quand je dis vivant, je pèse mes mots. Il suffit de poser ses valises à l'hôtel le Strongyle pour s'en convaincre. A travers une galerie de personnages de fiction tout à fait fascinante, l'écrivain nous fait vivre au rythme d'un microcosme un brin représentatif de la société tout entière, de quoi en dire long sur la capacité de Gilles PARIS à conter des histoires. Qu’ils soient sédentaires ou en transit, j’ai été frappée par la diversité des costumes que chacun peut être amené à porter, le temps d’un instant… ou d’une vie. Certains seraient tentés d’étiqueter chacun, lui coller un statut, mais ça serait là notre plus grossière erreur. Gilles PARIS nous alerte sur cette facilité


Il ne faut pas me juger pas trop vite. P. 281

Gilles PARIS construit un hôtel et en fait le jeu de toutes les tentations, des doutes et des envies, des fuites et des passages à l’acte. C’est un peu comme si la vie prenait, subitement, une saveur différente. Le temps d'un été, tout peut basculer. Quant à cette excursion touristique, elle pourrait bien devenir le révélateur de multiples facettes de ce que peut représenter un homme, une femme, un être unique mais en perpétuelle mutation.


Nos vies ressemblent à des kaléidoscopes qu’on regarde et qui réfléchissent à l’infini, et en couleurs, la lumière extérieure. P. 260

Je vous l'ai dit, Gilles PARIS est un formidable conteur. Il va nous relater des histoires d’amour sur fond de secrets de famille, inviter les fantômes des défunts, nous faire vivre des émotions fortes. 
 
Mais rien ne serait plus éphémère que devant Dame Nature qui a droit de vie et de mort sur les habitants de l’île. Par le passé, elle a déjà montré de quoi elle était capable. Les hommes et les femmes peuvent bien prendre des décisions ici ou là, rien ne saura contrer ses palpitations, à elle. Quand la Nature et l'Homme ont en commun d'être vivant, les cartes peuvent toujours être rebattues par un jeu de balancier. Et si le Stromboli était une illustration de ce que Dame Nature nous réserve à l’échelle du monde...
 
Ce roman, c'est un peu comme une saga, sauf que Gilles PARIS concentre les tribulations en un seul volume, palpitant, servi par une plume rythmée avec des chapitres courts (2, 3 pages maximum). A travers ce roman choral, l’auteur révèle les forces et les fragilités de l’Homme, peu importe son genre, sa sexualité, sa vie… il nous fait délicatement toucher du doigt toutes ces futilités face au destin de la Terre !

Voir les commentaires

2022-05-05T06:53:20+02:00

Sidérations de Richard POWERS

Publié par Tlivres
Sidérations de Richard POWERS

Dans le brouhaha de l’information, il est parfois difficile de se recentrer sur l’essentiel. Loin des médias, des réseaux sociaux, il y a des écrivain.e.s qui savent trouver les mots justes et synthétiser en une phrase la fragilité de l’Homme. 

J’ai lu cette phrase de Richard POWERS dans son dernier roman, « Sidérations » chez Actes Sud, et suis restée quelques minutes à la maturer, stoppée dans l’élan de ma lecture.

L’auteur porte un regard désenchanté sur l’avenir de l’humanité sur la planète Terre. Dans les pas d’un astrobiologiste, vous regarderez l’univers différemment après ce livre.

Tout commence avec cette escapade dans Les Appalaches, un séjour dans les Smoky Mountains d’un père, Théodore Byrne, astrobiologiste, avec son fils, Robin de 9 ans, dont on devine une hypersensibilité et des troubles du comportement qui lui valent des exclusions scolaires. Après une nuit à dormir à la belle étoile et s’émerveiller de la beauté de la Voie lactée, ils partent randonner, franchissent un col installent leur campement tout prêt d’un torrent. Ils se baignent et savourent l’extase des bains bouillonnants naturels, cette même expérience que lors du voyage de noces de Théo et Alyssa. Elle est décédée il y a 2 ans et hante leurs vies, jours et nuits. A leur retour, la situation de Robin s’aggrave encore à l’école, l’Etat risque de prendre de sanctionner le père qu’il soupçonne d’incompétence dans l’éducation de son enfant. C’est là qu’une nouvelle expérience commence. 

Énorme coup de cœur pour ce roman foudroyant, traduit de l'anglais par Serge CHAUVIN.

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/04/siderations-de-richard-powers.html

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/04/siderations-de-richard-powers.html

Voir les commentaires

2022-05-02T20:50:24+02:00

Madame Butterfly de Giacomo PUCCINI

Publié par Tlivres
Madame Butterfly de Giacomo PUCCINI

Ma #lundioeuvredart est un opéra.

J'ai eu l'immense chance de pouvoir assister au spectacle "Madame Butterfly" au Grand Théâtre d'Angers, un pur bonheur.

D'abord, il y a la musique, classique, de Giacomo PUCCINI, interprétée par l'Orchestre National des Pays de la Loire, l'ONPL sous la direction de Rudolf PIEHLMAYER. Je me suis laissée portée par le rythme et les notes. C'est toujours un plaisir d'assister à la prestation d'un orchestre.

Et puis, il y a l'histoire, inspirée de la nouvelle de John Luther LONG paru en 1898 et qui se déroule à Nagasaki. Là, une jeune femme japonaise, Cio Cio San, est achetée par un officier américain pour 99 ans. Il se targue de pouvoir résilier le contrat à tout moment. Leur histoire d'amour dure jusqu'au moment où il lui annonce devoir repartir dans son pays. Cio Cio San ne va cesser de l'attendre, croire en un possible retour. Elle donne naissance à son fils et l'élève seule jusqu'au jour où... La pièce, dramatique, met en lumière un couple tiraillé entre deux cultures (asiatique et américaine), entre deux statuts (une geisha et un homme puissant)... elle traite de l'attente d'une femme et de son abnégation. Elle évoque aussi la tragédie d'une famille rongée par l'absence, l'infidélité et la trahison.

Il y a encore la mise en scène, assurée par l'italien, Fabio CERESA. La scène se passe tantôt à l'intérieur d'un appartement, meublé selon les traditions japonaises, tantôt dans le port de Nagasaki. Les représentations des navires étaient magistrales, les éclairages venant renforcer le caractère fantomatiques des embarcations dans les nuances du pays du soleil levant. Les costumes sont tout aussi éblouissants.

Il y a enfin la prestation de la cantatrice, Anne-Sophie DUPRELS, absolument époustouflante. L'opéra se passe en trois actes. Cio Cio San y est omniprésente. Elle va chanter tout au long des 2h45, juste incroyable.

Le tout accueilli dans un lieu prestigieux, le Grand Théâtre d'Angers, théâtre à l'italienne qui a lui seul est un prétexte à sortir. Alors, quand il y a une telle programmation, je signe bien sûr. Et quand je suis en charmante compagnie, je me délecte.

 

Voir les commentaires

2022-05-01T20:38:17+02:00

Gone with the wind de Axel Rudi Pell

Publié par Tlivres
Gone with the wind de Axel Rudi Pell

Il n'y a pas de hasard dans la vie, seulement des rendez-vous. 

Si j'en suis certaine au quotidien, j'en ai récemment eu une nouvelle preuve. 

Alors que je termine la lecture d'un roman des 68 Premières fois, un roman profondément émouvant qui évoque la disparition mystérieuse d'une femme, les notes d'un titre du tout dernier album d'Axel Rudi Pell résonnent dans le salon.

Je m'y intéresse un peu et je découvre qu'il s'agit d'une chanson extraite de l'album Lost XXIII du guitariste allemand, sorti le 15 avril dernier. Son titre : "Gone With The Wind".

Je commence à y regarder de plus près et découvre les paroles, en totale harmonie avec le roman que j'ai dans les mains et qui me remplit les yeux de larmes. Le chanteur dit lui-même : 


Gone With The Wind est l’une des ballades les meilleures et les plus émouvantes que j’aie jamais écrites.

Vous comprendrez que je ne puisse passer à côté de son partage.

Axel Rudi Pell est connu pour être le guitariste d'un groupe de heavy metal mais comme ses compatriotes, les musiciens du groupe Scorpions, il nous propose un slow juste prodigieux.

Je vous laisse l'écouter.

Pour la chronique du roman, rdv samedi comme d'habitude. Le bal promet d'être saisissant !

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon Blogger Template | Gift Idea - Hébergé par Overblog