Le dimanche soir, personne ne l’aime ou si peu… mais quand il est question d’amour, là, tout le monde est partant !
Pour cette #chansondudimanche j’ai choisi un tube d’Elton JOHN, « Your song », un titre de 1970 de son 2ème album.
Dès les premières notes de piano, mon coeur s’emballe.
Quant aux paroles, là, il chavire.
J’ai eu l’immense chance de voir l’artiste lors de l’un des derniers concerts de sa carrière, un spectacle haut en couleurs, comme le code vestimentaire de la rock star.
Demain, certains feront leur rentrée, peut-être le coeur gros… J’avais envie de partager avec vous l’une de ses chansons d’amour, parce que, avouons-le, le compositeur et interprète sait y faire.
Après un roman ancré dans la réalité, un roman loufoque et déjanté, il n’y avait plus que le registre onirique à explorer, les éditions de l’Observatoire l’ont fait avec Claire CONRUYT. Elles nous livrent « Pour qui s’avance dans la nuit ». C'est ma #VendrediLecture.
Ce roman, c’est de la poésie à l’état pur, une invitation à sommeiller. Entre rêve et réalité, il n’y a plus qu’à se laisser bercer.
Pierre est un enfant dont la mère, Bérénice, vit dans une profonde mélancolie. Elle souffre d’une éprouvante solitude. Elle porte un amour inconsidéré à son petit frère, Orphée, dont la timidité est maladive. Tous partent en vacances sur l’île de Sjena, un lieu imaginaire au bord de la mer Adriatique. C’est là que Bérénice retrouve les origines de sa famille, en plus de son amie, Anouk. Dès lors, la folie de cette mère hantée par ses monstres peut commencer !
Les choses et les visages, les lieux et les voix, tout reprenait vie à la lumière de ma mémoire comme une scène de théâtre poussiéreuse redevenant palais ottoman une fois nos costumes enfilés. P. 22
Ce roman est envoûtant, il m’a transportée.
D’abord, vous me reconnaîtrez bien là, il y a la maladie mentale. Elle me fascine autant qu’elle me foudroie.
A hauteur d’enfant et sous la plume merveilleuse, délicate et voluptueuse, de Claire CONRUYT, le spectre de la folie s’invite au coeur d’une famille.
Elle a l’air d’un ange, un ange blessé dont les gestes sont suspendus, soumis à d’autres lois que celles de notre gravité. P. 148
Elle bouleverse l’enfant sage dont la candeur est étouffée par la lucidité. Elle berce d’illusions celui qui plane.
Ma mère entraînait Orphée dans des contrées qui, chez elle, étaient grises et que lui seul savait colorier. P. 107
La fratrie est mise à l’épreuve de la vie.
Comme j’ai aimé les descriptions de la nature, celles de ce morceau de terre baigné par les eaux, celles aussi de ces plantes parties à la conquêtes de murs en ruine.
Et puis, il y a le rythme du roman. Composé de chapitres courts, l’histoire d’un été menacé par une tragédie devient haletante.
Ce roman, c’est un conte des temps modernes, une lecture d’une beauté cruelle qui vous laisse sans voix !
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Des éditions de l'Observatoire, dans cette rentrée littéraire, vous aimerez peut-être aussi :
Dans cette torpeur ambiante, vous avez envie de quelque chose de rafraîchissant ? Un brin loufoque et déjanté ? Les éditions de L’Observatoire l’ont fait avec « L’Ultime Testament » de Giulio CAVALLI.
C’est de la bombe. C’est fin, c’est tragique. Vous allez rire… jaune !
Fausto Albini est emmené à l’hôpital, inconscient. Il est architecte pour le comité électronique national. Lorsqu’il retrouve ses esprits, il subit un long interrogatoire. Il vit dans un pays où le sourire est interdit. En réalité, ce sont toutes les émotions qui sont proscrites. L’homme partage sa vie avec Marta Tinelli pour 5 ans. C’est une femme assignée avec laquelle il a eu 2 enfants, mis à disposition de la communauté. Tous deux font partie de la classe 5 de DF !
Ce roman, c’est une pépite. Je l’ai dévoré.
Vous l’avez compris, le régime politique est totalitaire, une dictature. Tout ce qui peut brimer la liberté est savamment mis en oeuvre, histoire de soumettre l’être humain. On y retrouve les dominants/dominés dans des camps bien tranchés.
Et là, dans un contexte où il est attendu que les gens soient des moutons, quelques individus s’évertuent à repousser les limites, s’en émanciper purement et simplement, en toute clandestinité. C’est là que l’aventure devient belle et grisante. J’ai adoré le personnage de Bernadette.
Le rythme est soutenu et haletant, les personnages attachants, l’aventure bien menée.
Je ne connaissais pas encore l’imagination de Giulio CAVALLI, c’est un bijou. Le livre est revigorant. Bravo !
Mais n’oublions pas de citer le talent de Lise CAILLAT qui en assure la traduction.
Avec ce livre, ils nous font vibrer. À la fin de la lecture, on se sent tellement vivant !!!
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Cet autre roman de la rentrée littéraire de septembre aux éditions de l'Observatoire pourrait vous plaire...
Nous sommes le 23 août, les éditions de l'Observatoire s’affichent brillamment dans cette rentrée littéraire 2023.
Je vous propose aujourd’hui un roman intelligent, moderne, écologique et politique, un roman fascinant au rythme haletant, j’ai dévoré « Humus » de Gaspard KOENIG. Je vais le garder en tête très longtemps.
En quelques mots :
Sur les bancs de l’école supérieure AgroParisTech se retrouvent Arthur, enfant unique d’un père avocat, et Kevin, fils d’un couple d’ouvriers agricoles. Les deux jeunes hommes s’affranchissent des frontières érigées par leurs milieux sociaux pour partager une amitié forte. Les deux étudiants avaient suivi avec attention l’exposé de géodrilologie, l’étude des vers de terre, ces invertébrés qui pourraient bien sauver la planète. Chacun avec sa petite amie va s’en inspirer pour construire un projet d’avenir.
Ce roman, c’est le parcours initiatique de deux jeunes garçons. Si le propos est focalisé sur eux, leur grand saut dans la vie d’adulte, leur entrée dans le monde professionnel… j’ai profondément aimé les deux jeunes filles, Philippine et Anne, qui ne manquent mas non plus de personnalité. En réalité, face au réchauffement climatique, Gaspard KOENIG propose 4 manières de regarder le monde. Il y a péril, à chacun son instinct de survie.
Les itinéraires de chacun sont traités sans concession, des parcours de vie chahutés par l’administration, les procédures… Ils vibrent, aiment, réagissent, tirent les fils du système, se rebellent. Ils sont jeunes et font leurs premières armes. C’est tellement riche de se mettre dans la peau de jeunes d’aujourd’hui.
Et puis, il y a les vers de terre. Sauveront ils l’humanité ? Quelle échelle choisir, l’artisanale ou l’industrielle ? Les questions méritent d’être posées et le sujet exploré. C’est passionnant, tout simplement.
Mais plus que tout, c’est la construction du roman qui m’a embarquée. Si l’histoire nous la connaissons pour la lire chaque jour dans les médias, et la vivre ces jours-ci en pleine canicule, la fiction permet d’incarner le propos. La plume est excellente et le rythme haletant, la chute effrayante. Chapeau !