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2022-03-31T22:23:13+02:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Clio VAN DE WALLE et clap de fin !

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Clio VAN DE WALLE et clap de fin !

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs.

C'est aujourd'hui le dernier jour de l'édition 2022, l'opportunité d'inviter le 6ème art à faire son entrée.

En 2021, j'ai eu l'immense chance de faire partie d'un jury populaire, le bureau des 100 lecteurs et lectrices retenu.e.s par le Théâtre Le Quai d 'Angers pour choisir un texte parmi sept, un texte inspiré de la phrase de Rosa PARKS :


Je suis fatiguée d'être traitée comme une citoyenne de seconde zone.

L'initiative de Thomas JOLLY, comédien, metteur en scène, directeur du Théâtre Le Quai, et Damien GABRIAC, responsable artistique, a été mise en oeuvre par Jenny DODGE, responsable de projet, avec le concours de Laurence BEDOUET, assistante.

Un immense merci à toute l'équipe pour nous avoir fait vivre cette aventure.

J'avoue, des textes de théâtre, je n'en avais pas relu depuis le lycée (je ne compte plus les années). J'ai donc repris contact avec les didascalies et les narrations sous forme de scènes, une expérience littéraire pas comme les autres.

Nous avons évalué les textes, fait notre choix, et débattu.

Et puis, il y a eu les résultats, un texte lauréat, celui d'une femme, pétillante, pleine d'énergie, Clio VAN DE WALLE, qui a travaillé avec Bernard SOBEL. Sur son tee-shirt noir lundi soir était écrit : "I do what I want", c'est dire si elle est éprise de liberté, un thème qui lui est cher.

Clio VAN DE WALLE est une artiste, comédienne, c'est aussi la directrice artistique de la Compagnie de théâtre Indigo. Elle écrit des pièces de théâtre donc, ainsi que des textes politiques, la femme est militante et souhaite faire entendre sa voix. Quelle belle idée !

C'est avec "Bien né.e.s, du mauvais côté de l'Eau" que j'ai découvert l'autrice dont la plume est éminemment percutante. Dans la préface du livre qui accueille sa pièce, elle dit :


Le Livre que vous tenez entre vos mains est un objet dangereux, un objet incandescent et flamboyant.

et pour introduire son texte, un extrait du poème Home de Warsan SHIRE


Il faut que tu comprennes
Que personne ne pousse ses enfants sur un bateau
A moins que l'eau ne soit plus sûre que la terre ferme.

Vous l'avez compris, il s'agit de la condition des réfugiés incarnée dans la pièce par Tauri, une star, une femme d'une quarantaine d'années qui se trouve sur un bateau où le champagne coule à flot. C'est là que bientôt elle va dérouler le fil de sa vie, de son exil, son déracinement.

Quant à la mise en scène, réalisée en l'espace de trois mois et demi, un temps record au cours duquel Mélanie LERAY n'a pas chômé mais là commence une autre histoire derrière laquelle se cache... UNE autre FEMME !

Bravo à Clio VAN DE WALLE pour la qualité de sa prose. En attendant, qui sait, de découvrir une autre pièce, Sanga, dont la création est prévue à l'automne prochain au Théâtre de La Flèche à Paris, je me réjouis de lire "Nuit, ma liberté !", un texte qu'elle avait proposé dans le cadre de la première édition du DESC.

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2022-03-31T22:18:23+02:00

L'écart des salaires hommes femmes illustré par Cécile BERTRAND

Publié par Tlivres
L'écart des salaires hommes femmes illustré par Cécile BERTRAND

Clap de fin pour l'exposition installée sur les grilles du Musée Pincé et du Jardin des Plantes sur Angers, du 7 au 31 mars 2022, par le collectif d'artistes, Cartooning for peace, en faveur de l'égalité femmes hommes.

Une trentaine de dessins de presse était visible par le badaud flânant dans les rues de la ville devenues un musée à ciel ouvert comme une alternative militante au mouvement #MeToo.

Souvenez-vous, il y a eu deux créations de Carrilho, artiste portugais,

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/03/cartooning-for-women-par-carrilho.html

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/03/cartooning-for-women-par-carrilho.html

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/03/l-halterophilie-revisitee-par-carrilho.html

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/03/l-halterophilie-revisitee-par-carrilho.html

et puis, pour aller plus loin et dénoncer les violences faites aux femmes dans l'intimité des logements, à l'abri des regards, un dessin de Firoozeh, artiste iranienne,

L'écart des salaires hommes femmes illustré par Cécile BERTRAND

et enfin le balancier de Dame Justice revisité par Kamilla WICHMANN, danoise.

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/03/l-egalite-femmes-hommes-revisitee-par-kamilla-wichmann.html

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/03/l-egalite-femmes-hommes-revisitee-par-kamilla-wichmann.html

Mais le sujet ne serait pas parfaitement traité si la problématique des salaires n'était pas abordée, qui plus est, avec beaucoup d'humour.

Pour terminer en beauté donc, j'ai retenu la création d'une artiste belge, Cécile BERTRAND, peintre et sculptrice.

Il y a une cavité qui, en coupe, représente le symbole de la femme.

En partie supérieure, un homme allongé l'explore du regard, il dit "Le fossé salarial, abyssal !". La femme, elle, semble prête à tomber dans le précipice.  

Cécile BERTRAND s'investit sur le registre professionnel pour dénoncer les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes sur des postes pourtant équivalents. Si l'INSEE affirme qu'elles se réduisent au fil des ans, il n'en demeure pas moins que les femmes perdent 16,3 % de leur rémunération sur un temps plein en 2017 par rapport aux hommes, une injustice à laquelle je ne me résignerai jamais.

S'il est bien, selon moi, un univers dans lequel les droits devraient garantir une égalité de traitement entre les femmes et les hommes, c'est le monde de l'entreprise. Malheureusement, là aussi, les choses continuent de perdurer. Que de chemin encore à parcourir. 

Heureusement, les artistes sont là pour éclairer les consciences.

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2022-03-31T17:30:00+02:00

Furies de Julie RUOCCO

Publié par Tlivres
Furies de Julie RUOCCO

Nouvelle lecture coup de poing, un premier roman époustouflant de la #selection2022 des fées des 68 Premières fois, "Furies" de Julie RUOCCO chez Actes Sud.

Bérénice est archéologue de formation. Elle part en mission. Elle a pris l’habitude de faire l’aller-retour. Elle recèle des antiquités. Mais arrivée à Kilis, une ville turque à la frontière avec la Syrie, au moment où elle doit choisir les bijoux qu’elle rapportera en France, une voiture explose. C’est un attentat suicide. Sonnée, elle s’enfuie avec le sac ensanglanté. Elle trouve refuge chez sa logeuse. Lors d’une sortie, près du grillage de la frontière, une mère lui confie son enfant. Une petite fille. Bérénice dont la vie est en danger assume cette nouvelle responsabilité. Elle doit rentrer en France avec elle mais pour ça, un passeport est nécessaire. Elle s’adresse à un homme qui fait de faux papiers. Il fait revivre tous ceux de son village, assassinés, en transmettant leurs noms à ceux qui cherchent encore à sauver leur vie. Avec lui et l’enfant, Bérénice va laisser s’étirer le temps, à la vie, à la mort.

Ce roman, c’est une claque, un roman puissant qui parle de la guerre. Julie RUOCCO revisite les événements à travers des personnages de fiction.

Il y a cette femme, Bérénice, cette française, une occidentale, qui se retrouve étrangère, en terre inconnue, au Moyen-Orient, en Syrie, dans un pays en guerre.

Et puis, il y a Asim, un homme né en Syrie. Il y avait sa famille, connaissait ses voisins, il les a tous vus mourir... ou presque, et tente de faire revivre leurs âmes.

Il y a encore Taym, la sœur d’Asim, une « Furie » en référence aux Erinyes, les filles de Gaïa et Ouranos, qui, dans la mythologie grecque, poursuivaient les criminels. Taym alerte l’opinion internationale. Un temps dans la rue à manifester, maintenant recluse, elle résiste en publiant tout ce qu’elle découvre, un jour justice sera rendue.

Julie RUOCCO fait de la guerre un objet littéraire, une tragédie. Dans un récit rythmé par les explosions, elle a cette capacité à faire émerger de la torpeur et l’hébétude des instants de grâce, des moments aussi précieux que fulgurants comme autant de ponts dressés entre les hommes que plus rien ne retient...

Julie RUOCCO nous livre un roman percutant, c'est de la bombe.

Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Julien LECLERC qui a eu la chance de s'entretenir avec l'écrivaine dans le cadre de ses "Balades artistiques", un podcast à écouter... absolument !

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2022-03-30T20:55:23+02:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Julie BIRMANT

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Julie BIRMANT

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs.

Place une nouvelle fois au 9ème art.

Il y a quelques semaines, je vous ai présenté une BD, un album tout à fait truculent, signé de deux femmes et dédié à des femmes, des « Drôles de femmes ».

Le scénario est original, il est signé de Julie BIRMANT qui a collaboré avec Catherine MEURISSE.

Il est organisé autour des interviews de femmes, des femmes drôles, parfois malgré elles.

En arrière plan, une toile de Nathalie-Audrey Dubois

En arrière plan, une toile de Nathalie-Audrey Dubois

Tout commence avec celui de Yolande MOREAU, un bijou, un portrait tendre, émouvant. 

Et puis il y a aussi Maria PACOME, Anémone, Dominique LAVANANT, Amélie NOTHOMB, Tsilla CHELTON, Florence CESTAC, Michèle BERNIER, Sylvie JOLY, Claire BRETECHER.

Les entretiens sont éblouissants de sincérité, il y a de l’authenticité et une façon de croquer les personnages que j’aime tout particulièrement.

Cet album, c’est une réussite, d’abord parce qu’il met en lumière des femmes inspirantes, des femmes qui se sont affranchies des carcans de la société pour s’épanouir et se réaliser. Et puis, le graphisme vient souligner leur fantaisie, l’énergie qu’elles ont dû déployer. Il y a de la tension dans les personnages, jusque dans la police de caractères des textes. 

Julie BIRMANT, vous la connaissiez peut-être pour "Pablo" (Pablo PICASSO), lauréat du Grand Prix RTL de la Bande dessinée en 2012. Elle avait alors travaillé avec Clément OUBRERIE.

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2022-03-30T20:28:57+02:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Marie VINGTRAS

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Marie VINGTRAS

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs.

Celle de Marie VINGTRAS, je l'ai découverte très récemment avec son premier roman publié aux éditions de l'Olivier. "Blizzard" fait partie de la #selection2022 des 68 Premières fois.

La publication de ma chronique est prévue le samedi 9 avril prochain mais je souhaitais absolument évoquer l'écriture de la toute jeune femme avant de clore ce mois de mars haut en couleurs.

Et puis, en naviguant sur la toile, j'ai mis la main sur un podcast qui lui était dédié. Au micro, Julien LECLERC, dans le cadre de ses "Balades artistiques", j'ai trouvé intéressant de partager avec vous cette interview.

A vos écouteurs !

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2022-03-29T21:41:47+02:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Marcia BURNIER

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Marcia BURNIER

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs.

J'ai fait connaissance avec celle de Marcia BURNIER avec "Les orageuses" chez Cambourakis éditions lors de la #selection2021 des 68 Premières fois.

C'était il y a un an et pourtant, cette lecture n'a pas pris une ride. Je m'en souviens comme au premier jour, gage d'une très grande qualité !

Il était une fois... on pourrait croire au conte de fées mais vous allez voir que l’on en est bien loin, à moins que la vengeance et la réparation ne soient un brin fabuleuses. 
 
Il était une fois, donc, un gang de filles, toutes des meufs violées, des filles dont les corps n'en font qu'à leur tête. Comment être bien dans sa peau quand vous avez été contraintes, souillées, pénétrées par des membres abjects ? Mia, Lucie, Leo, Lila, Inès... sont autant de femmes que la colère anime. Pourquoi la violence serait l’apanage des hommes ? Franchement, quelle question !  Ces femmes qui se ressemblent, donc, décident de faire communauté avec un objectif : se faire justice soi-même puisqu'elles ne peuvent compter sur les institutions pour leur rendre leur du. Et si elles réglaient d'abord leurs comptes avec leurs assaillants, leurs prédateurs ?
 
Vous l’aurez compris, le ton est ironique, un brin sarcastique.
 
Ce livre se structure autour d’un scénario burlesque, une manière de tourner en dérision tout ce qui agresse les femmes. Il m'a fait penser à "Une joie féroce" de Sorg CHALANDON. Marcia BURNIER a ce talent de vous surprendre, vous faire emprunter une voie que vous n'aviez pas imaginée.
 
Il y a des passages magnifiques sur l'art du tatouage et ce pourquoi certaines femmes s'y adonnent jusqu'à couvrir des pans entiers de leur corps, une certaine forme de rédemption.
 
La plume est belle, l’objet dérangeant.
 
La première de couverture est une œuvre d’art, vraiment. C'est la création de Marianne ACQUA, je vous invite à aller visiter son compte Instagram.

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2022-03-29T21:38:38+02:00

Je serai le feu de Diglee

Publié par Tlivres
Je serai le feu de Diglee

Mon #Mardiconseil c'est un livre EXTRAordinaire : "Je serai le feu" de Diglee.

S'il y a des femmes qui parlent des "Grandes oubliées", je pense à Titiou LECOQ bien sûr, il y en a d'autres qui consacrent leurs ouvrages à des femmes pour leur assurer la postérité.

Ce mois-ci, il y a eu la BD de Catherine MEURISSE et Julie BIRMANT, "Drôles de femmes" qui croquent avec gourmandise des femmes qui nous ont fait rire, et parfois le font toujours, de ces 4 ou 5 dernières décennies : Valérie BERNIER, Dominique LAVANANT, Florence CESTAC, Yolande MOREAU, et bien d'autres encore.

Et puis, il y a la démarche de Diglee. Peut-être connaissez-vous Diglee... personnellement, c'est une découverte pour moi, un très joli cadeau de ma grande fille.

Diglee s'improvise dans différents registres, la bande dessinée, le roman... elle est également présente sur toile avec son "Blog d'illustratrice", une belle entrée en matière dans l'univers d'une "illustratrice, lectrice, féministe". Elle n'hésite pas non plus à se mettre en scène avec de nombreuses vidéos postées sur sa chaîne Youtube. Elle y chronique notamment des livres. J'aime son style décomplexé, elle est nature et c'est comme ça qu'on l'aime. Elle est drôle mais attention, parfois, le rire est jaune. Diglee est une militante, elle a ses combats.

Là, l'idée de cet ouvrage lui est venue en rencontrant une libraire, Marie-Josée COMTE-BEALU, veuve du poète Marcel BEALU.

C'est un livre toilé aux reflets dorés enflammés, quel plus joli cadeau ? Je suis comblée.

Diglee explique elle-même être passée pendant sa jeunesse à côté de poétesses. De là à dire que l'Education Nationale ne connaissait que les hommes, il n'y a qu'un pas que je crois pouvoir rapidement franchir.

Diglee, elle, a choisi d'en honorer cinquante qu'elle classe entre :

Les filles de la lune

Les prédatrices

Les mélancoliques

Les magiciennes

Les excentriques

Les insoumises

Les alchimistes du verbe

Les consumées

J'y ai retrouvé Andrée CHEDID, l'occasion d'un petit clin d'oeil au Book Club qui nous avait proposé "Le message". Mais je dois bien l'avouer, je n'en connaissais que très peu. Après la lecture de "Je serai le feu", j'aurais comblé un certain nombre de lacunes.

Pour chaque rubrique, une présentation du genre poétique. Ainsi, 


Les filles de la Lune sont les poétesses lyriques. Celles qui à chaque vers invoquent la nature, ses couleurs, ses fleurs, ses bruits et ses parfums [...]. P. 10

A chaque femme, une illustration, (n'oublions pas que Diglee est illustratrice et j'avoue qu'elle a particulièrement soigné ses dessins), des éléments biographiques et puis, des poèmes bien sûr. Quel bonheur que de s'arrêter quelques minutes pour en lire un, ou deux, savourez, tout simplement.

Je vous propose "Le temps qui passe" de Maya ANGELOU :

"Ta peau aurore

La mienne crépuscule.

L'une peint le début

d'une fin certaine.

L'autre, la fin

d'un certain préambule."

Des vers, il y en a pour tous les goûts, toutes les humeurs.

Tiens, tiens, les traductions des textes en anglais sont le fruit du travail de Clémentine BEAUVAIS, je crois que j'ai rendez-vous avec elle dans le cadre de la #selection2022 des 68 Premières fois, le monde est petit, non ?

Ce livre, il peut rester sur votre table de salon et devenir l'un de vos fidèles amis.

Comme j'aime stopper l'instant, admirer l'esthétisme de l'ouvrage et m'y plonger. C'est une invitation à appuyer sur la touche "pause" de la vie et à se faire plaisir. C'est bien simple, je ne peux plus m'en passer ! Merci infiniment à celle qui a eu la délicate attention de le glisser dans la hotte du Père Noël, je l'aime !

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2022-03-28T18:00:00+02:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Julie RUOCCO

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Julie RUOCCO

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs, des plumes découvertes ces derniers mois.

J'ai fait connaissance avec celle de Julie RUOCCO, "Furies" de Julie RUOCCO chez Actes Sud, dans le cadre de la #selection2022 des 68 Premières fois,.

Bérénice est archéologue de formation. Elle part en mission. Elle a pris l’habitude de faire l’aller-retour. Elle recèle des antiquités. Mais arrivée à Kilis, une ville turque à la frontière avec la Syrie, au moment où elle doit choisir les bijoux qu’elle rapportera en France, une voiture explose. C’est un attentat suicide. Sonnée, elle s’enfuie avec le sac ensanglanté. Elle trouve refuge chez sa logeuse. Lors d’une sortie, près du grillage de la frontière, une mère lui confie son enfant. Une petite fille. Bérénice dont la vie est en danger assume cette nouvelle responsabilité. Elle doit rentrer en France avec elle mais pour ça, un passeport est nécessaire. Elle s’adresse à un homme qui fait de faux papiers. Il fait revivre tous ceux de son village, assassinés, en transmettant leurs noms à ceux qui cherchent encore à sauver leur vie. Avec lui et l’enfant, Bérénice va laisser s’étirer le temps, à la vie, à la mort.

Ce roman, c’est une claque, un roman puissant qui parle de la guerre en Syrie, une guerre civile engagée depuis 2011. Souvenez-vous, soufflait alors l’élan du Printemps arabe !

L'écrivaine fait de la guerre un objet littéraire, une tragédie, et revisite les événements à travers des personnages de fiction.

Dans un récit rythmé par les explosions, elle a cette capacité à faire émerger de la torpeur et l’hébétude des instants de grâce, des moments aussi précieux que fulgurants comme autant de ponts dressés entre les hommes que plus rien ne retient.

Julie RUOCCO nous livre un roman percutant, une bombe… à retardement. Souvenez-vous bien d'elle, nul doute que Julie RUOCCO est promise à un très beau parcours en littérature.

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2022-03-28T18:00:00+02:00

L'égalité femmes hommes revisitée par Kamilla WICHMANN

Publié par Tlivres
L'égalité femmes hommes revisitée par Kamilla WICHMANN

Sur Angers, du 7 au 31 mars 2022, les grilles du Musée Pincée et du Jardin des Plantes deviennent un lieu d'exposition à ciel ouvert pour l'égalité femmes hommes.

Une trentaine de dessins de presse est visible pour le badaud flânant dans les rues de la ville. Il s'agit d'imaginer d'autres formes d'action après le mouvement #MeToo.

Après deux créations de Carrilho, Portugais, celle de Firoozeh, artiste iranienne, nous partons pour le nord avec Kamilla WICHMANN, danoise. Tous sont des membres du collectif Cartooning for peace.

Là, un globe terrestre divisé en deux parts, égales, constituant chacune un plateau d'une balance. 

Dans l'un, un homme, il est en position détendue, le monde semble lui sourire ! 

Dans l'autre, une femme qui se tient aux bords du plateau, elle paraît effrayée et elle a de quoi !

Si elle se trouve en hauteur, paradoxalement, ce n'est pas qu'elle occupe le haut du pavé, non. L'homme pèse beaucoup plus lourd qu'elle, au point de lui donner le vertige.

Il y a plusieurs manières de sensibiliser les publics aux inégalités entre les hommes et les femmes.

Ce dessin de presse n'est pas agressif, seulement représentatif d'une réalité professionnelle.

Aujourd'hui, "moins de 20% des femmes siègent dans des comité de directions des grands groupes". 

Moins de postes à responsabilité, moins de visibilité dans l'espace social, moins de salaire, moins, moins, moins... avec des conséquences directes sur leur vie privée. 

Les événements sanitaires de ces deux dernières années ont encore aggravé la situation.

En mars 2020, l'ONU Femmes prévoyait de voir passer "47 millions de femmes et de filles supplémentaires sous le seuil de pauvreté".

Comme Simone DE BEAUVOIR nous alertait déjà :

"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."

Son propos n'a malheureusement pas pris une ride et nous invite à nous battre pour ne pas voir la situation encore "s'alourdir" !

Ma #lundioeuvredart constitue un très bon prétexte à l'échange. Elle est tellement explicite. Bravo à Kamilla WICHMANN pour le message accessible par tous.

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2022-03-28T18:00:00+02:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Isabel GUTIERREZ

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Isabel GUTIERREZ

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs.

Je viens de découvrir celle d'Isabel GUTIERREZ avec la lecture, dans le cadre de la #selection2022 du bal des 68 Premières fois, de son premier roman, "Ubasute" aux éditions La fosse aux ours, c'est un coup de coeur que je vous présenterai samedi 2 avril.

L'opération #marsaufeminin sera terminée mais je ne pouvais pas ne pas la citer !

En attendant, vous pouvez en écouter un extrait lu par Céline Hamel, médiathèques du réseau BiblioFil.

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2022-03-27T20:10:44+02:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Agathe SANJUAN

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Agathe SANJUAN

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs, des plumes découvertes ces derniers mois.

J'ai fait connaissance avec celle de Agathe SANJUAN avec la lecture de son premier roman, "La maison enchantéeaux éditions Aux Forges de Vulcain.

Zoé est arrivée sur Paris pour travailler. Elle est passionnée d'art. A ses heures perdues, elle fréquente les galeries. C'est au cours de l'une de ses flâneries qu'elle découvre des estampes. Elle s'intéresse à la discipline, explore la technique, devient fidèle d'une maison et se lie avec Julien, le jeune homme qui l'accueille, la guide, l'oriente. C'est avec lui aussi qu'elle fera la visite d'un musée privé, un brin mystérieux...

Si vous aimez l'art mais que vous n'avez pas de formation particulière, vous apprécierez certainement d'accompagner Zoé dans ses tribulations. 

Zoé, c'est un personnage profondément attachant, une jeune femme que rien ne prédisposait à aimer l'art. A la maison, quand elle était enfant, il n'y avait pas d'oeuvres. Elle a donc fait ses armes seules. Agathe SANJUAN restitue parfaitement le sentiment de solitude que l'on peut éprouver parfois quand on est passionné par une discipline et qu'il est difficile d'en parler avec parents, famille et amis, sans avoir l'impression de les "gaver". C'est pourtant là que les choses deviennent intéressantes, quand les êtres dévoilent leur vraie nature.

Agathe SANJUAN nous plonge au coeur d'une discipline, les estampes. Elle va, un peu comme sait très bien le faire Maylis DE KERANGAL, le temps d'une lecture, nous apprendre les techniques, replacer dans le contexte historique les différents mouvements, enrichir nos connaissances.

Enfin, il y a la qualité de la plume. Je suis littéralement sortie "enchantée" par les mots de la jeune femme, Agathe SANJUAN, dont l'écriture est éminemment romanesque. Elle n'en fait pas trop, juste ce qu'il faut pour éveiller notre curiosité et nous tenir en haleine. Entre fiction et onirisme, elle nous propose de découvrir "La maison enchantée" tout en volupté, bravo !

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2022-03-27T06:00:00+02:00

Sublime et silence de Julien DORE

Publié par Tlivres
Sublime et silence de Julien DORE

Le bal des 68 se poursuit.

 

Après 

"Jolene" de Dolly PARTON pour "Les nuits bleues" de Anne-Fleur MURTON

"Fear of the dark" d'Iron Maiden pour "Les maisons vides" de Laurine THIZY,

"Civil War" de Guns N'Roses pour "Furies" de Julie RIOCCO,

ma #chansondudimanche, c'est "Sublime et silence" de Julien DORE. 

 

Vous pouvez

rejoindre une chaise,

vous asseoir,

retrouver votre souffle,

vous apaiser,

fermer les yeux et

écouter.

 

Il y a d'abord

quelques notes de musique, l'archet effleurant les cordes du violon, 

comme un long soupir, une respiration,

et puis,

le vrombissement de moteurs, une légère accélération,

comme une invitation à se lever, marcher, avancer,

et encore,

quelques notes de musique, les doigts légers sur les touches du piano,

comme les ponctuations des événements d'une vie,

et enfin,

la voix du chanteur, posée, délicatement, tout en douceur,

ses mots à lui, "Sublime et silence".

 

Vous allez,

7'36', vous laisser envoûter par la mélodie,

7'36'', vous laisser subjuguer par la beauté du timbre de sa voix,

7'36'', vous laisser porter par le flot de ses mots,

 

Vous ouvrez lentement les yeux,

Vous relancez la musique, et maintenant,

Vous regardez le clip

 

il est prodigieux, comme le livre que je vous présenterai bientôt...

SAVOUREZ !

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2022-03-26T07:00:00+01:00

Furies de Julie RUOCCO

Publié par Tlivres
Furies de Julie RUOCCO

Nouvelle lecture coup de poing, un premier roman époustouflant de la #selection2022 des fées des 68 Premières fois, "Furies" de Julie RUOCCO chez Actes Sud.

Bérénice est archéologue de formation. Elle part en mission. Elle a pris l’habitude de faire l’aller-retour. Elle recèle des antiquités. Mais arrivée à Kilis, une ville turque à la frontière avec la Syrie, au moment où elle doit choisir les bijoux qu’elle rapportera en France, une voiture explose. C’est un attentat suicide. Sonnée, elle s’enfuie avec le sac ensanglanté. Elle trouve refuge chez sa logeuse. Lors d’une sortie, près du grillage de la frontière, une mère lui confie son enfant. Une petite fille. Bérénice dont la vie est en danger assume cette nouvelle responsabilité. Elle doit rentrer en France avec elle mais pour ça, un passeport est nécessaire. Elle s’adresse à un homme qui fait de faux papiers. Il fait revivre tous ceux de son village, assassinés, en transmettant leurs noms à ceux qui cherchent encore à sauver leur vie. Avec lui et l’enfant, Bérénice va laisser s’étirer le temps, à la vie, à la mort.

Ce roman, c’est une claque, un roman puissant qui parle de la guerre. Alors que celle de l’Ukraine a envahi depuis un mois les médias, qu’elle détruit tout sur son passage, qu’elle pousse les femmes et les enfants hors des frontières, qu’elle garde en son sein des hommes condamnés à mourir… au nom de la démocratie, comment rester indifférent à la guerre en Syrie, une guerre civile engagée depuis 2011. Souvenez-vous, soufflait alors l’élan du Printemps arabe !

Julie RUOCCO revisite les événements à travers des personnages de fiction.

Il y a cette femme, Bérénice, cette étrangère qui se retrouve en terre inconnue, en guerre.

Et puis, il y a Asim, un homme né en Syrie. Il y avait sa famille, connaissait ses voisins, il les a tous vus mourir. Dans les ruines des bâtiments et la fosse commune, il continue à chercher ce qu’il y a encore de vivant. Mais autour de lui, tout n’est que décombre et désolation.


La chaîne des générations avait été brisée, sa mémoire s’évaporait par toutes les fenêtres, par tous les pores du pays. À ce rythme, il n’y aurait bientôt plus de vivants sur la terre, à peine des vestiges. P. 125

Il consacre ses journées à donner à chacun un semblant de dignité.

Il y a encore Taym, la sœur d’Asim, une « Furie » en référence aux Erinyes, les filles de Gaïa et Ouranos, qui, dans la mythologie grecque, poursuivaient les criminels. Taym alerte l’opinion internationale. Un temps dans la rue à manifester, maintenant recluse, elle résiste en publiant tout ce qu’elle découvre, un jour justice sera rendue.


Même devant le constat de la défaite imminente, sa détermination restait intacte, comme si son courage s’était mué en quelque chose d’autre, une forme de devoir, une nécessité impérieuse de tirer du sens de toute cette folie pour qu’elle ne se reproduise plus jamais. P. 52

Il en est d’autres, des « Furies », ces femmes qui résistent au joug des hommes, ces femmes guerrières peshmergas.

Julie RUOCCO fait de la guerre un objet littéraire, une tragédie. Dans un récit rythmé par les explosions, elle a cette capacité à faire émerger de la torpeur et l’hébétude des instants de grâce, des moments aussi précieux que fulgurants comme autant de ponts dressés entre les hommes que plus rien ne retient...


À son contact, Bérénice découvrait l’orgueil fou d’être une femme au bord du précipice, la surprise perpétuelle de se relever au-delà du silence et des entraves, même si c’était la dernière chose qu’elle faisait, surtout si c’était la dernière chose qu’elle faisait. P. 225

Julie RUOCCO nous livre un roman percutant, une bombe… à retardement.

 »Furies », c’est aussi l’occasion d’un petit clin d’œil au Book Club, merci Gwen de ce prêt 😉

Parce qu'il n'y a pas de livre sans musique au bal des 68, après 

"Jolene" de Dolly PARTON pour "Les nuits bleues" de Anne-Fleur MURTON

"Fear of the dark" d'Iron Maiden pour "Les maisons vides" de Laurine THIZY,

j'ai choisi un nouveau morceau de hard rock, je vous propose de rester dans le dur, le fort, le puissant avec "Civil War" des Guns N'Roses, le groupe de hard rock américain. Allez, maintenant, musique !

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/03/civil-war-de-slash.html

http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/03/civil-war-de-slash.html

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2022-03-25T19:18:01+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Isabelle DANGY

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Mars au féminin, tapis rouge pour Isabelle DANGY

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs, des plumes découvertes ces derniers mois.

 

Isabelle DANGY, c’est avec « Les nus d’Hersanghem » aux éditions Le Passage que nous avons fait connaissance, un roman plein de poésie.
 

Grégoire Arakelian arrive de Marseille à Hersanghem en avril, il est nommé au Tribunal de Grande Instance pour un premier poste de greffier. Marie, sa fiancée, est restée à Marseille, sa ville d’origine, malgré leur quatre années d’amour. Elle ne se sentait pas prête. Grégoire, de son côté, fait connaissance avec Monsieur Vivien, comptable à la retraite, qui lui fait visiter la ville. Tous deux arpentent les lieux. Au gré de leurs promenades, Grégoire prend des photos qu'il expédie à Marie. Il devient l'ambassadeur de Hersanghem pour lever les doutes de sa bien-aimée. Mais aujourd'hui, les vibrations changent. La ville vit au rythme de l'événement qui ponctue l'année, la braderie estivale, le dernier week-end de juillet. Grégoire perd tous ses repères. Pire encore, le temps est à l'orage !

 

Peut-être aurez-vous la même tentation que moi et irez chercher Hersanghem sur internet... Vous n'y trouverez rien, cette ville relève de la pure imagination de l'écrivaine, mais quelle imagination ! 

 

Dans un processus littéraire original, Isabelle DANGY va créer de toutes pièces une cité avec ses propres espaces publics, ses monuments et autres aménagements. Au gré d'une succession de chapitres répondant aux doux noms du Quai d’Hazebrouck, du cinéma du centre Jasmyn... l'écrivaine nous offre un paysage urbain à parcourir, paysage regardé par le filtre de l'appareil photographique.

 

Mais là où les choses deviennent vraiment intéressantes, c'est lorsqu'elle en brosse le paysage humain. Isabelle DANGY explore avec une incroyable minutie les hommes et les femmes qui y habitent, celles et ceux qui en composent la vie, à l'image du gardien de Beffroi. Dans une approche un brin anthropologique, elle va, les uns, les autres, les mettre à nu. 

 

Je crois que je ne suis pas la seule à avoir apprécié cette lecture. Elle fait partie des 20 sélectionnées pour le Prix du Livre Orange 2022
 

 

 

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2022-03-25T07:00:00+01:00

Les inexistants de Catherine ROLLAND

Publié par Tlivres
Les inexistants de Catherine ROLLAND

BSN Presse

Il y a des rendez-vous dans l’année avec des plumes que l’on affectionne tout particulièrement, assurément, celle de Catherine ROLLAND fait partie de ceux-là.

Imaginez, après

« Le cas singulier de Benjamin T. », énorme coup de coeur,

« La Dormeuse », un roman inoubliable,

« Emma Paddington, Le manoir de Dark Road end », un roman fantastique pour jeunes adultes très réussi,

l'autrice investit le roman noir avec "Les inexistants".

Camille est serveuse de nuit au Péché Gourmand, un restaurant installé situé entre une station service et une zone industrielle. Elle a laissé chez Germaine, sa voisine, son fils Micky, handicapé qu’elle élève seule. Sa patronne, Sandrine, n’est pas rassurée. Un tueur en série rode dans les environs. Mais Camille reste sereine. Noam, le vigile, veillera sur elle, à moins que… des événements ne se produisent !

Dès les premières lignes, Catherine ROLLAND installe le suspens d’un environnement glauque, menaçant. Elle ne va faire qu’une bouchée de la nuit à venir, s’en délecter, pour mieux vous poignarder.

Que de frustration dans l’écriture de la chronique d’un polar. Impossible bien sûr de vous dévoiler l’intrigue, sous peine de rompre le charme d’une nuit laissée sans sommeil !

Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que les personnages sont travaillés avec minutie. Catherine ROLLAND excelle dans l’exploration psychologique d’hommes et de femmes hautement mystérieux avec qui elle va jouer à l'envi. L'écrivaine est une marionnettiste, c'est elle qui tient les ficelles !


Ses mâchoires se crispaient, ses yeux rétrécissaient, et je sentais son âme coller à la mienne. Le plus souvent, c’était par l’oreille qu’il cherchait à atteindre mon cerveau et les secrets qui y dormaient, et alors je percevais, minuscule, le fourmillement à l’intérieur du conduit au moment où il s’y glissait. P. 203

Et puis, je vous l’ai dit, il y a l’atmosphère que l’autrice décrit avec minutie. Son écriture éminemment descriptive en devient cinématographique. Nul doute que le 7ème art ferait de ce livre un excellent film.

Il y a encore le rythme. A l’image de Sandrine COLLETTE, Catherine ROLLAND vous sort la tête de l’eau, vous laisse respirer quelques instants, et vous appuie sur les épaules pour descendre encore plus profond. Ce roman est haletant. Une fois ouvert, impossible de le lâcher.

Ce pari est une nouvelle fois réussi. Je crois, en réalité, que Catherine ROLLAND transcende les genres de la littérature. Alice FERNEY disait qu’un écrivain peut écrire sur tout. Peut-être. Mais l’exercice d’écriture, lui, est différent. Tous ne réussissent pas à jouer avec les codes, elle, si.

Une nouvelle fois, bravo ! Comment dire ? J’attends déjà le prochain !!!

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2022-03-24T23:01:45+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Ariane BOIS

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Mars au féminin, tapis rouge pour Ariane BOIS

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs, des plumes découvertes ces derniers mois.

Ariane BOIS a écrit "L'amour au temps des éléphants" aux éditions Belfond.

Arabella Cox, rebelle, insoumise depuis sa plus tendre enfance, bercée par les histoires de sa grand-mère inspirées de sa propre expérience de missionnaire adventiste en Afrique australe, est fascinée par le cirque. Elle assiste, indignée, à l’effroyable spectacle, la mort d’un éléphant par pendaison. Nous sommes dans le Tennessee en 1916. Tous les journalistes sont là pour couvrir l’événement. Lors de la parade du cirque, la veille, dans les rues de Kingsport, l’éléphante Mary a tué son dresseur devant une foule apeurée. Arabella a profondément été affectée par l’assassinat du pachyderme. Elle poursuit sa vie d’adolescente sous le regard exigeant de son père, adventiste du 7ème jour. Et puis, il y aura une histoire de jeunesse, dénoncée par son frère. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, Arabella est renvoyée de la famille par son père. Elle part pour New-York où elle suit une formation d’infirmière, mais là ne sera qu’une première étape de son itinéraire à travers le monde.

Arabella est un personnage haut en couleurs, un très beau portrait de femme, c’est sans conteste l’héroïne du livre. Petite, elle ne faisait rien comme les autres enfants de son âge. Elle aura repoussé les limites jusqu’au point de rupture avec son père mais c’est sans doute là le plus beau cadeau qu’il ait pu lui faire, lui offrir la voie de la liberté. Et puis, Arabella est éminemment romanesque. Elle va vivre une histoire d’amour fougueuse et une histoire d’amitié absolument magnifique, les deux intimement liées par une même allégresse.

« L’amour au temps des éléphants » est un brillant roman d’aventure, un foisonnant roman historique, le tout servi par une plume jubilatoire. Je vous le conseille absolument.

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2022-03-24T12:30:00+01:00

La maison enchantée de Agathe SANJUAN

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La maison enchantée de Agathe SANJUAN

Ma #citationdujeudi est l'occasion de revenir sur un premier roman découvert tout récemment aux éditions Aux Forges de Vulcain : "La maison enchantée" de Agathe SANJUAN, une toute jeune femme à la plume flamboyante.

Zoé est arrivée sur Paris pour travailler. Elle est passionnée d'art. A ses heures perdues, elle fréquente les galeries. C'est au cours de l'une de ses flâneries qu'elle découvre des estampes. Elle s'intéresse à la discipline, explore la technique, devient fidèle d'une maison et se lie avec Julien, le jeune homme qui l'accueille, la guide, l'oriente. C'est avec lui aussi qu'elle fera la visite d'un musée privé, un brin mystérieux.

Zoé, c'est un personnage profondément attachant, une jeune femme que rien ne prédisposait à aimer l'art. A la maison, quand elle était enfant, il n'y avait pas d'oeuvres. Elle a donc fait ses armes seules. Agathe SANJUAN restitue parfaitement le sentiment de solitude que l'on peut éprouver parfois quand on est passionné par une discipline et qu'il est difficile d'en parler avec parents, famille et amis, sans avoir l'impression de les "gaver". C'est pourtant là que les choses deviennent intéressantes, quand les êtres dévoilent leur vraie nature...

Avec cette lecture, je suis partie à la découverte d'une discipline artistique tout à fait fascinante, celle des estampes. Je ne la connaissais pas et j'ai pris plaisir à explorer un genre à part entière.

Et puis, l'art, vous savez à quel point je le savoure avec... curiosité et gourmandise. Alors quand on me parle de passion, ça résonne. J'ai vibré, j'ai aimé, j'ai apprécié le charme de l'écriture de Agathe SANJUAN, la construction narrative du roman. Bref, celui-là, je crois que vous pouvez y aller... les yeux fermés !

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2022-03-23T21:33:48+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Catherine MEURISSE

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Mars au féminin, tapis rouge pour Catherine MEURISSE

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs.

Nous sommes mercredi et seulement quelques jours après la clôture du Festival d'Angoulême, place donc au 9ème art avec Catherine MEURISSE, une autrice, dessinatrice et illustratrice de BD.

Avec Julie BIRMANT, elle nous a récemment livré "Drôles de femmes", un album dans lequel elles croquent d'autres femmes et en dressent de beaux portraits pour concourir à leur mémoire. C'est une démarche généreuse, pleine de fantaisie et d'humour.

Plus tôt, il y avait eu "La légéreté". Catherine MEURISSE, qu'une panne de réveil a sauvé des attentas de Charlie Hebdo, vit un drame intime, singulier, profond, intérieur, l'instinct de survie repose sur la beauté. Elle en fait sa quête personnelle, quotidienne. Elle va se mettre à rêver du "syndrome de Stendhal".

Pour faire plus ample connaissance avec cette femme pleine de talent, vous pouvez aussi écouter le podcast de l'émission de Boomerang sur France Inter du 15 janvier 2021, elle était interviewée par Augustin TRAPENARD, un très bel entretien.

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2022-03-23T21:33:00+01:00

Florence CESTAC croquée par Catherine MEURISSE et Julie BIRMANT

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Florence CESTAC croquée par Catherine MEURISSE et Julie BIRMANT

Dans #marsaufeminin,

il y a cet essai de Titiou LECOQ, "Les grandes oubliées", qui dresse le constat d'une volonté délibérée des hommes d'effacer les femmes de la mémoire collective,

il y a aussi des femmes qui parlent des femmes et leur assurent la postérité, à l'image de cette très belle BD de Catherine MEURISSE et Julie BIRMANT "Drôles de femmes". On est jamais mieux servi que par soi-même !!!

C'est là que j'y ai découvert un portrait tout à fait original de Florence CESTAC. Le graphisme est délicat, joyeux, plein d'humour. Quant au scénario, il est le fruit d'un entretien avec l'intéressée elle-même. On pourrait dire que l'arroseur est arrosé, là, disons plutôt que l'illustratrice et autrice de BD a inspiré ses pairs qui la croquent avec beaucoup de sympathie. Elle est croustillante à l'envi.

Florence CESTAC, vous pouvez aussi choisir d'écouter une série de podcasts de France Culture, une autre manière d'explorer la vie de l'une des pionnières du genre, militante féministe de surcroît. Un sacré personnage ! Vous serez bientôt incollable sur son parcours de vie, ses sources d'inspiration et son registre artistique. 

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2022-03-21T22:38:29+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Séverine VIDAL

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Mars au féminin, tapis rouge pour Séverine VIDAL

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des plumes féminines sous les projecteurs.

Celle de Séverine VIDAL, je l'ai découverte grâce à ma fille qui m'a confié un roman graphique, "George SAND", réalisé avec la dessinatrice, Kim CONSIGNY.

Cette biographie d'une femme du siècle est brillamment restituée, quelques textes accompagnés d'illustrations en monochrome avec des personnages aux seuls contours. 

J'étais loin de connaître l'ensemble de la vie de cette femme de lettres. Cette désignation lui sied tout particulièrement. Elle en aurait rédigé à peu près 20 000 qu'elle adressait à ses amants, sa famille, toutes celles et tous ceux avec qui la féministe et l'écrivaine entretenait une relation.

Cette BD s’inspire d’événements marquants de l’existence de George SAND pour en brosser le portrait à grands traits.

Cette BD résonne comme un appel à se replonger dans l’œuvre de l'écrivaine. Je vous invite à écouter La compagnie des auteurs qui a consacré sur France Culture quatre volets à la romancière, la critique littéraire, la femme engagée que fut George SAND.

Mais plus que ça, il s'agit là de s'intéresser à Séverine VIDAL. Honte sur moi quand je vois le nombre de livres réalisés. Si là, il s'agit d'un roman graphique, l'écrivaine a plus d'une corde à son arc, elle navigue entre les registres littéraires. Sa production est époustouflante. Je crois que je vais m'y intéresser de plus près. Vous aussi j'espère !

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