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2015-12-31T18:16:02+01:00

Le livre des Baltimore de Joël DICKER

Publié par Tlivres
Le livre des Baltimore de Joël DICKER

Autant vous le dire tout de suite, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la plume de Joël DICKER et la construction ô combien singulière de ses romans, un vrai puzzle à reconstituer progressivement au gré de la lecture d'un beau pavé ! 476 pages de bonheur...


Après "La vérité sur l'affaire Harry Queber", Goncourt des Lycéens 2012 et Grand Prix de l'Académie Française, place au roman "Le Livre des Baltimore" !


L'histoire se passe aux Etats-Unis. Il y a 2 familles Goldman. Les Goldman-de-Montclair dont est issu Markus, le narrateur, qui habite dans le New-Jersey et fait partie des classes moyennes. Son père est ingénieur et sa mère vendeuse de vêtements. Les Goldman-de-Baltimore, eux, vivent à Baltimore bien sûr, dans une banlieue huppée. Saul est avocat et Anita médecin spécialisée. Ils ont un fils : Hillel.


Depuis son plus jeune âge, Markus admire les Goldman-de-Baltimore. Il les côtoie régulièrement notamment au moment des vacances, de quoi faire naître des histoires d'amitié, d'amour, des rivalités, des conflits... jusqu'au jour du drame !


Ce roman relate l'histoire d'hommes, de femmes, d'enfants aux parcours initiatiques... d'enfants légitimes, d'enfants adoptés, d'enfants handicapés, de jeunes délinquants...


C'est aussi le portrait de l'Amérique du XXIème siècle dans toutes ses composantes.


Bref, c'est un roman très dense avec une multitude de personnages trouvant chacun leur place grâce au talent de Joël DICKER, un jeune écrivain remarquable.

Vous qui aimez les livres, je suis persuadée que vous serez sensible(s) à cette citation...


Pourquoi j'écris ? Parce que les livres sont plus forts que la vie. Ils en sont la plus belle des revanches. Ils sont les témoins de l'inviolable muraille de notre esprit, de l'imprenable forteresse de notre mémoire. P. 476

Je vous laisse la méditer entre 2 coupes de Champagne !

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2015-12-31T13:33:54+01:00

Sur la plage de Chesil de Ian McEWAN

Publié par Tlivres
Sur la plage de Chesil de Ian McEWAN

Traduit de l'anglais par France CAMUS-PICHON


Après la lecture du dernier roman de Ian Mc EWAN "L'intérêt de l'enfant", j'ai eu envie de retrouver la plume de cet écrivain. Je me suis lancée dans la découverte de "Sur la plage de Chesil" publié en 2008.


En cette fin d'année 2015, je vous propose une présentation originale avec la 1ère phrase de chacun des 5 chapitres qui le composent :


Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible.


Comment s'étaient-ils rencontrés, et pourquoi tant de timidité et d'innocence chez ces amoureux vivant à une époque moderne ?


Une fois dans la chambre, Florence lâcha la main d'Edward, et s'appuyant à l'un des montants en chêne qui soutenaient le baldaquin, elle se pencha d'abord à droite, puis à gauche, chaque fois avec un joli mouvement d'épaule, pour retirer ses chaussures.


Au cours de la brève année qui s'écoula entre sa première rencontre avec Florence sur St Giles's Street et leur mariage à l'église St Mary, moins d'un kilomètre plus loin, Edward fut souvent invité à passer la nuit dans la grande villa victorienne de Banbury Road.


Elle le regarda s'avancer le long de la grève où sa silhouette n'apparut d'abord, sur les galets de plus en plus sombres, que comme une tache indigo aux contours flous et vacillants, tantôt immobile, tantôt soudain plus proche, telle une pièce de jeu d'échecs poussée en avant de plusieurs cases.

Si vous ne connaissez pas encore la plume de Ian McEWAN, ces quelques citations vous permettront de plonger dans son univers. Les phrases sont longues, toutes en délicatesse, romancées, mais aussi avec régulièrement des effets de balancier qui donnent au récit des capacités à évoluer dans un sens ou dans un autre.

Cette forme narrative, je l'avais également découverte dans "L'intérêt de l'enfant", laissant ainsi la possibilité au lecteur de s'approprier a minima 2 alternatives possibles dans l'évolution de la situation. Je pense qu'il s'agit là d'une signature singulière de l'auteur, mais peut être dois je lire encore d'autres romans pour pouvoir l'affirmer...


L'approche du couple et notamment de sa sexualité semble être également un sujet réccurent. Il ne s'agit pas de décrire les ébats des personnages, Ian McEWAN est beaucoup plus subtil que cela. Les situations, parfois seulement suggestives, sont décrites avec pudeur. Il s'agit plutôt de chercher à savoir si la sexualité est nécessaire à l'équilibre et la pérennité d'un couple. On retrouve d'ailleurs l'idée du balancier avec une approche masculine d'une part, et une approche féminine d'autre part.


Le choix d'une absence de maternité est de nouveau traité. Cette fois ci, le couple est jeune, il a toute la vie devant lui. Il s'est marié en 1962, c'était presque hier, et en Angleterre, c'est à 2 pas de chez nous. Pourtant, la situation aurait-elle pu être la même en France ? Les proppos d'Elisabeth BADINTER dans "Le conflit, la femme et la mère" résonnent de nouveau !


Enfin, dernier point commun entre les 2 romans, la musique est de nouveau convoquée comme un art susceptible d'offrir, à elle seule, évasion et émancipation de la femme.


J'ai beaucoup aimé disséquer la psychologie des 2 jeunes personnages, Florence et Edward, tout en lenteur, pour bien apprécier les attentes de chacun.


Une vie de couple pourrait ne tenir qu'à très peu de chose !

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2015-12-30T19:32:14+01:00

Manderley for ever de Tatiana de ROSNAY

Publié par Tlivres
Manderley for ever de Tatiana de ROSNAY

Encore une très belle rencontre du Salon du Livre de Paris cette année : Tatiana de ROSNAY pour la sortie de sa biographie de Daphné du MAURIER.


Cette femme est née au début du 20ème siècle.


Tatiana de ROSNAY va s'attacher à relater toute sa vie : son enfance pendant laquelle elle se distingue avec des jeux de garçon, son adolescence marqué par un amour passionné pour la directrice du foyer français qui l'hébergera, sa vie de femme avec sa soif de liberté assouvie notamment dans la navigation, sa vie de mère (de son mariage naîtra 3 enfants), d'écrivaine avec le succès retentissant de "Rebecca" et les déceptions des adaptations cinématographiques de ses nouvelles par Hitchcok, sa fin de vie aussi.


Tatiana de ROSNAY brosse un magnifique portrait d'une femme avant-gardiste, émancipée avant l'heure, singulière par son caractère bien trempé. Cette photo de couverture témoigne tout particulièrement je trouve de cette personnalité hors du commun.


Passionnée par l'écriture, elle a fait de sa plume un moyen d'échapper à toute pression d'autrui. J'ai noté également cette citation des pages 143-144 qui me paraît très appropriée pour la caractériser :


D'autres jeunes filles de son âge songent à se marier, à fonder une famille, ce n'est pas dans ses intentions, un jour, peut-être, mais dans l'instant présent, c'est écrire qui prend le dessus, écrire et gagner sa vie, vivre de sa plume, ne dépendre de personne, ni d'un mari ni de ses parents.

Manderley for ever de Tatiana de ROSNAY

J'ai beaucoup aimé les descriptions de Tatiana de ROSNAY de la Cornouaille au point d'avoir un véritable flash à mon arrivée en Bretagne, début novembre, sur Douarnenez.

J'ai été frappée par l'image d'une maison située en haut d'une falaise et qui me semblait être une copie parfaite du cadre de vie de Daphné du MAURIER, une impression de déjà vue, ou bien imaginée (j'avais lu ce livre avant mais je n'avais pas pris le temps d'en faire la présentation sur le blog, j'avoue !!!).

Et là, quelle surprise... Cheminant en bord de mer, je découvre qu'il s'agit de la "Cornouaille Bretonne" ! Totalement incroyable !


Je profite de cette très belle opportunité qui m'est donnée de saluer la plume de Tatiana de ROSNAY qui permet aux paysages comme aux êtres de prendre corps.


Et quand le texte ne suffit pas, Tatiana de ROSNAY l'agrémente de photographies.


C'est un très beau récit de vie qui m'a donné envie de lire les oeuvres de Daphné du MAURIER.


Alors, rendez-vous en 2016 !

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2015-12-29T08:19:01+01:00

L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter MAY

Publié par Tlivres
L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter MAY

Traduit de l'anglais par Jean-René DASTUGUE


Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un polar... enfin, pas vraiment !


Je vais surtout vous livrer la 4ème de couverture qui en dit suffisamment pour vous inciter à lire ce 1er roman d'une trilogie sans en dévoiler la substantifique moëlle... :

Marqué par la mort récente de son fils unique, l'inspecteur Macleod est envoyé sur son île natalede Lewis car un meurtre vient d'y être commis selon la même mise en scène que celui sur lequel il enquête à Edimbourg.

La tempétueuse île de Lewis, au nord de l'Ecosse, semble sortie d'un autre temps : on se chauffe à la tourbe, on pratique le sabbat chrétien, on parle la langue gaélique. D'autres traditions particulières y perdurent, comme cette expédition organisée chaque été, qui conduit un groupe d'hommes sur l'îlot rocheux inhospitalier d'An Sgeir où ils tuent des milliers d'oiseaux nicheurs destinés à la consommation


Comme dans "La mémoire des embruns" de Karen VIGGERS, on retrouve un territoire au climat hostile. Le vent, les tempêtes, la pluie, sont autant d'éléments qui endurcissent les hommes et mettent leur vie à rude épreuve. La mer n'est pas en reste, elle se ligue contre les hommes dont les corps et la psychologie sont singulièrement façonnés.


Là encore, le deuil d'un enfant est abordé mais avec le regard d'un père. Ce roman dresse le portrait d'un homme blessé, meurtri par cette disparition, qui tente tant bien que mal de continuer à vivre. Cette enquête va lui offrir une échappatoire qui va le confronter à ses souvenirs, son enfance, sa relation avec son père... Un mal pour un bien ?


Les traditions y sont formidablement décrites avec tout ce qu'elles peuvent générer comme rejet par la nouvelle génération, plus écologique, plus sensible à la protection de la faune. Le lecteur est plongé dans un univers rudimentaire où la priorité est de subvenir aux besoins vitaux des hommes.


C'est un excellent roman policier écrit par un homme que j'ai rencontré sur le Salon du Livre de Paris cette année. Je ne l'avais pas sélectionné dans les auteurs à visiter mais le fait de le voir complètement seul, boudé par le public, sans aucune demande de décidace, m'a convaincue d'acheter un 1er, puis un 2ème et enfin un 3ème roman. Oui, je vous assure. Je me suis présentée à 3 reprises devant lui pour lui demander un message personnel ! De quoi le faire beaucoup rire et lui faire oublier un instant sa grande solitude !


En 2016, je prendrai plaisir à quelques parenthèses policières avec les 2ème et 3ème romans de Peter MAY, j'en suis certaine...

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2015-12-28T21:10:58+01:00

Le collier rouge de Jean-Christophe RUFIN

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Le collier rouge de Jean-Christophe RUFIN

Je suis une inconditionnelle de Jean-Christophe RUFIN.

Pourtant, "Le collier rouge", son tout dernier roman, ne m'attirait pas vraiment.


Il aura fallu les images de la mort de Diesel, cette chienne des policiers du Raid morte le 18 novembre dernier lors de l'assaut à Saint-Denis, et la peine de son maître pour me décider à lire "Le collier rouge".


Nous sommes en 1919. Lantier du Grez a été nommé Juge Militaire. Il est chargé d'instruire l'affaire Morlac. Il s'agit d'un prisonnier. Fils d'agriculteur, il a combattu pendant 4 ans en tant que soldat. Quand il est parti, le chien de la maison l'a suivi. Il ne le quittera jamais malgré les événements. Là encore, alors que Morlac est dans sa cellule et subit les interrogatoires, le chien aboit à l'extérieur. Et puis, il y a une femme aussi. Elle vit isolée dans les marais, mais entourée de livres et de reproductions de toiles, de quoi susciter la curiosité de Lantier du Grez.


C'est un roman court comme Jean-Christophe RUFIN en écrit peu. Pour autant, tout y est, les mots sont justes, l'histoire concise et ô combien efficace.


J'ai été profondément touchée de découvrir qu'il s'agit d'un roman écrit à partir d'une histoire vraie contée par l'un de ses amis, en mission avec lui en Jordanie en 2011, aujourd'hui disparu, et donc de l'authenticité de ce type de communion entre l'homme et un animal.


J'ai beaucoup aimé bien sûr la relation du prisonnier aux livres.


Pendant ma permission, j'ai beaucoup lu. [...] il fallait que je trouve des réponses. Je voulais savoir ce que d'autres avaient pu comprendre de la guerre, de la société, de l'armée, du pouvoir, de l'argent, de toutes ces choses que je découvrais. P. 109

Quelle ne fut pas ma surprise de lire une nouvelle fois en l'espace de 2 semaines une référence à la prison d'Angers ! Incroyable ! Après Aude LE CORFF, c'est Jean-Christophe RUFFIN qui cite ce lieu mais pour y évoquer là la mort d'un juif allemand, un membre de l'Internationale Ouvrière. J'ai terriblement envie d'en savoir plus sur l'histoire de ce bâtiment encore ouvert aujourd'hui !


A travers ce roman, c'est en fait la fidélité, la loyauté, l'engagement... qui sont mis en exergue. Les animaux auraient-ils quelque chose à apprendre aux hommes ?

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2015-12-28T13:28:57+01:00

La vie est facile, ne t'inquiète pas d'Agnès MARTIN-LUGAND

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La vie est facile, ne t'inquiète pas d'Agnès MARTIN-LUGAND

Depuis quelques temps déjà, j'étais en quête du 1er roman d'Agnès MARTIN-LUGAND : "Les gens heureux lisent et boivent du café", mais impossible de mettre la main dessus en Bibliothèque, il est toujours sorti !


En passant devant le rayon nouveautés, j'ai découvert : "La vie est facile, ne t'inquiète pas", son 3ème et dernier roman. Celui-ci, il est pour moi !


Diane tient un café littéraire à Paris. Félix travaille avec elle mais il partage aussi toute sa vie. Ce n'est pas l'homme de sa vie mais un ami avec un grand A, il l'a soutenu dans tous les moments difficiles. Il faut dire que Diane sort d'un terrible drame, elle a perdu son mari, Colin, et sa petite fille, Clara, dans un accident il y a 3 ans maintenant. Après quelques mois d'une souffrance extrême, elle a décidé de tout abandonner pour s'envoler pour l'Irlande. Après un an passé dans une famille d'accueil, elle est revenue et a repris en main son café "Les gens". Elle va mieux aujourd'hui et se projette dans l'avenir. Son ami Félix la pousse à chercher un homme via les petites annonces du web. C'est finalement dans un tout autre contexte qu'elle va rencontrer Olivier, un kiné qui habite près du café, prêt à l'accompagner dans sa reconstruction et à lui laisser du temps mais Diane est envahie par ses souvenirs et les émotions sont fortes, comme le jour de cette visite d'exposition de photographies dédiées à l'Irlande...


J'ai beaucoup aimé ce roman qui, je dois bien l'avouer, m'a beaucoup fait pleurer. Il est des romans comme ça où l'empathie prend une dimension incroyable au point de fondre devant chaque émotion vécue par le personnage principal. En l'occurence, s'agissant d'une femme, d'une mère, de surcroît endeuillée, Diane devient particulièrement attachante.


Les larmes sont parfois de chagrin bien sûr, mais aussi de bonheur devant les petits pas parcourus sur le chemin de la résilience parce qu'il faut bien aborder le sujet. Effectivement, il s'agit d'un parcours que l'on pourrait qualifier d'initiatique de cette jeune femme, veuve, meurtrie, qui se construit une nouvelle vie en se libérant progressivement du poids qui l'accable. L'approche psychologique de cette femme est ô combien enrichissante sur les épreuves de la vie.


La citation de Monique BYDLOWSKI extraite du livre "Je rêve un enfant" et figurant en tout début de roman est particulièrement bien choisie :


L'aboutissement d'un deuil normal n'est en aucune façon l'oubli du disparu, mais l'aptitude à le situer à sa juste place dans une histoire achevée, l'aptitude à réinvestir pleinement les activités vivantes, les projets et les désirs qui donnent de la valeur à l'existence.

Tout y est : la relation aux parents, les doutes et faiblesses, la force de l'amitié et la quête de l'amour, autant d'éléments qui pourraient relever d'une certaine banalité, mais c'est sans compter sur le talent d'Agnès MARTIN-LUGAND qui use à souhait des sursauts d'une tristerre irrepressible pour bousculer Diane. Les sentiments sont exacerbés, les désirs fulgurants et les souffrances déchirantes. Entre la culpabilité de trahir ses chers disparus et la volonté d'avancer, son coeur balance...


J'ai aussi beaucoup aimé l'ambiance de ce roman. Agnès MARTIN-LUGAND y décrit parfaitement les charmes de Paris, cette capitale de la France qui fait tant rêver le monde entier !


Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture.

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2015-12-22T20:00:06+01:00

Vous cherchez encore quelques idées de cadeaux... retrouvez mes coups de coeur 2015, vous y trouverez peut-être la pépite qu'il vous faut !

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2015-12-22T19:51:47+01:00

Les heures silencieuses de Gaëlle JOSSE

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Les heures silencieuses de Gaëlle JOSSE

Le prochain roman de Gaëlle JOSSE, "L'ombre de nos nuits", sortira le 7 janvier prochain. Alors, en attendant, je me délecte de la découverte des romans publiés ces dernières années. Après "Nos vies désaccordées", voici venues "Les heures silencieuses" !


Nous sommes le 12 novembre 1667. Une femme de Delft, Magdalena Van Beyeren, est une vieille femme. Elle se souvient de sa vie. Le XVIIème siècle est marqué par la conquête de nouveaux territoires. Les voies navigables permettent une économie florissante. Inspirés d'autres contrées, les arts s'en donnent à coeur joie et laissent libre cours à la créativité. Ses écrits cessent le 16 décembre !


Jamais 2 sans 3... Voici le 3ème roman lu en l'espace de 3 semaines traitant du sujet des secrets de famille et du besoin irrépressible de s'en libérer quand la fin de vie approche.


A l'heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m'alléger de ce qui m'encombre devient plus fort que tout. Je garde l'espoir, naïf peut-être, qu'un tel aveu sera comme l'amputation d'un membre inguérissable qui, pour douloureuse qu'elle soit, permet de sauver le reste du corps. P. 27

Après "L'importun" de Aude LE CORFF et "La mémoire des embruns" de Karen VIGGERS, c'est au roman de Gaëlle JOSSE de l'aborder. La singularité repose alors dans la forme et là, Gaëlle JOSSE fait preuve d'originalité. Ce roman épouse le format d'un journal intime écrit sur une petite vingtaine de jours étalée sur un mois. En réalité, cette forme, accompagnée du présent comme temps de conjugaison, est particulièrement bienvenue car elle vient renforcer l'universalité des thèmes qui sont égrénés au cours de ce livre. En 4 siècles, aucun n'a pris une ride : qu'il s'agisse des migrations comme des inégalités sociales, tous transcendent les générations. Dans une dimension plus individuelle, c'est aussi la condition de femme qui est appréhendée, avec ses joies, ses peines, la place et les sentiments d'une mère.


Comme tous les romans de Gaëlle JOSSE, "Les heures silencieuses" composent un roman court. Pas plus de 135 pages mais d'une écriture concise, dense, qui lui donnent une très grande force. Chaque mot est juste. L'écrivaine connaît trop bien leur pouvoir...


Souvent les mots vont plus loin que la pensée, et il est trop tard pour les arrêter. Leur flèche a blessé, et la blessure met du temps à se refermer. P. 77

Une nouvelle fois, Gaëlle JOSSE convoque la musique comme un art capable de panser les plaies. Comme Ian McEWAN dans son tout dernier roman, elle fait référence à la symphonie de Schubert : "An die Musik", elle-même faisant l'éloge de la musique et de ses vertus. Tout est dit !


Enfin, je souhaiterais valoriser ce roman pour les valeurs interculturelles qu'il véhicule. Le rapport à l'Autre est disséqué avec chaque fois, la volonté de semer les graines de la tolérance. N'est-ce-pas le plus beau message qu'un livre puisse transmettre aujourd'hui ?

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2015-12-18T07:41:16+01:00

L'intérêt de l'enfant de Ian McEWAN

Publié par Tlivres
L'intérêt de l'enfant de Ian McEWAN

Traduit de l'anglais par France CAMUS-PICHON


Fiona Maye est juge aux affaires familiales. Les dossiers se succèdent et ne se ressemblent pas. Souvent, il s'agit de traiter de divorces et de leurs effets collatéraux. Parfois, des cas plus singuliers émergent, à l'image de celui d'Adam, ce jeune garçon de 17 ans et 9 mois, malade d'une leucémie, nécessitant une transfusion sanguine refusée par ses parents au titre de leur religion. Ce sont des Témoins de Jéhovah !


Parallèlement, Fiona partage sa vie avec un homme de 59 ans en mal d'amour. Sa vie professionnelle l'occupe à temps plein laissant peu de place pour sa vie privée.


Fiona réussira-t-elle à relever ces 2 défis ?


C'est ce que vous propose de lire Ian McEWAN dans son tout dernier roman "L'intérêt de l'enfant" en référence à l'Article 1 du Children Act de 1989 : "Quand un tribunal se prononce sur une question relative à [...] l'éducation d'un mineur [...], l'intérêt de l'enfant doit être la priorité absolue de la cour."


Ce roman est un véritable page-turner. Je me suis glissée sous un plaid et je me suis laissée séduire par l'écriture de Ian McEWAN pour découvrir l'univers de cette femme, une femme d'aujourd'hui, une femme qui a réussi son ascension sociale et professionnelle mais à quel prix ?


Fiona Maye n'a pas d'enfant. Tout au long de cette lecture, les propos d'Elisabeth BADINTER tenus dans "Le conflit, la femme et la mère" me sont revenus en mémoire. Entre "childfree" et "childless", mon coeur balance...


Ian McEWAN nous livre un panel des problématiques qu'ont à surmonter les familles du XXIème siècle. Il met bien sûr la focale sur "L'intérêt de l'enfant". N'est-ce-pas effectivement lui qui devrait toujours dicter les décisions des adultes , tant les parents et autres ascendants familiaux, que les professionnels qui oeuvrent à leurs côtés ?

Cette satire de la société contemporaine nous oblige à replacer l'essentiel au coeur du processus !


L'auteur aborde avec beaucoup de discernement la place des religions qui s'invitent aujourd'hui à la table des familles jusqu'à en dicter les décisions. Il dénonce les pratiques sectaires d'adultes sur l'avenir de leur progéniture. Loin de lui toute stigmatisation, les unes n'ayant pas à rougir des excès des autres... A méditer !


Pour alléger un peu le propos, Ian McEWAN convoque la musique et ses pouvoirs d'émancipation et permet ainsi des respirations. Gardez bien en mémoire la référence à "An die Musik" de Schubert, je vous en reparlerai très prochainement...


C'est un roman puissant, je vous le conseille...

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2015-12-15T21:29:50+01:00

L'importun de Aude LE CORFF

Publié par Tlivres
L'importun de Aude LE CORFF

Lecture choc, très grand coup de coeur pour ce roman inattendu


Samedi, je me rends en Bibliothèque, je passe devant le rayon des nouveautés et pars à la conquête d'un ouvrage peut-être déjà présenté sur un blog... et là, le blanc, rien ne m'inspire... Sans conviction, je me saisis de celui dont la couleur rouge retient mon attention.

Le Bibliothécaire passant dans mon dos me dit : "Tu vas voir, il va te plaîre. On parle d'Angers !". Me voilà ferrée...

La narratrice a 1 enfant, Lucie, un 2ème va bientôt naître. Avec son mari, Damien, ils décident de s'installer loin de Paris pour l'arrivée de Robin. Ils trouvent une maison qui correspond à leurs aspirations et dans laquelle ils s'imaginent pouvoir partager des plaisirs en famille. A la cave, les 2 filles du vendeur, qui vient d'intégrer une maison pour personnes âgées, laissent aux acquéreurs des outils de jardinage et un vieux meuble rempli de papiers et livres qu'elles n'auront pas le temps de vider. La narratrice est romancière, son 4ème livre est en cours. Alors qu'elle est confortablement installée chez elle, en pleine création, elle est perturbée par l'entrée de l'ancien propriétaire. Il fait comme chez lui. Manifestement, il a gardé une clé de son ancienne maison...


Elle pourrait décider de le mettre dehors mais non... en fait, à l'image des 2 oiseaux qui figurent sur le bandeau Stock, ces 2 êtres vont lentement s'apprivoiser, se dévoiler, laisser s'exprimer des souffrances d'enfants qui sont autant de plaies sur lesquelles ils vont tenter d'appliquer un baume.


Au début, les silences sont pesants. Et puis, petit à petit, des mots vont être mis sur des plaies encore béantes.


Mes mots s'échappent tels des oiseaux trop longtemps retenus en cage. P. 81


Les larmes versées à la cave semblent avoir ouvert une nouvelle brèche aux mots, ils viennent de plus en plus facilement. P. 136

Leurs deux parcours sont bien distincts : un vieil homme échange avec une jeune femme qui pourrait être sa fille. Et pourtant, la relation que chacun a entretenu avec son père les rassemble. Les réalités de chacun résonnent avec les sentiments de l'autre.


Tous 2 sont sur le chemin de la résilience. Ils en franchissent lentement les étapes. Pour l'un comme pour l'autre, il s'agit de se libérer du trop lourd fardeau de leur enfance maltraitée et des tensions familiales, des secrets et des conséquences sur les générations suivantes :


Je prends conscience que, moi aussi, je me fabrique un refuge, un coin de paradis qui saura embellir mon existence, et peut-être noiera l'angoisse. P. 191

L'importun de Aude LE CORFF

La question du pardon y est abordée avec beaucoup de pudeur.


Ce qui est certain c'est que ce roman résonne dans mes oreilles comme un terrible cri de douleur. J'ai été profondément émue par la souffrance de ces 2 êtres.


Il fait partie de ces romans inclassables, tellement il est riche.


Il y a le volet historique avec tout ce qu'il dévoile de la Résistance, du réseau Cohors Asturies fondé par Jean CAVAILLES pendant la 2de guerre mondiale et coordonné à Londres par le Général de GAULLE. Il relate le destin de ceux qui ont été arrêtés, emprisonnés, torturés voire exécutés, et tout ça : à Angers, là où je vis. Mes parents sont nés dans cette ville aussi, en 1944 au moment même où le tribunal de la Feldkommandantur décidait de la vie ou de la mort de ces hommes et femmes qui luttaient contre l'occupant. Avec cet ancrage territorial, ce roman prend bien sûr pour moi une dimension toute particulière. D'ailleurs, je viens de commander (sur le site de La Griffe Noire bien sûr !), "Les Hommes Blessés à Mort Crient", le témoignage de Jeanne HEON-CANONNE, préfacé par Albert CAMUS, dont Aude LE CORFF cite la référence. Nul doute que ce roman va contribuer à la mémoire des lieux !


Il peut aussi être classé dans la catégorie des thrillers psychologiques. Il est rapidement devenu pour pour moi un page-turner, impossible de le lâcher. La tension y est vive et le rythme oppressant.


Enfin, je voudrais dire quelques mots sur la qualité de la plume de Aude LE CORFF qui nous livre ici son 2ème roman. Son écriture est simple mais efficace, sensible, les mots sont justes et l'effet garanti ! Son 1er roman est intitulé : "Les arbres voyagent la nuit". L'avez-vous lu ?

Bref, c'est un très grand coup de coeur, peut-être le dernier de l'année 2015, à moins que...

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2015-12-13T19:18:13+01:00

La mémoire des embruns de Karen VIGGERS

Publié par Tlivres
La mémoire des embruns de Karen VIGGERS

Traduit de l'anglais (Australie) par Isabelle CHAPMAN.


Impossible de ne pas tomber sous le charme de Gérard COLLARD plébiscitant ce roman de Karen VIGGERS dédié à sa grand-mère, Rhoda Emmy Vera VIGGERS 1912-2009.

Encore une référence de mon libraire préféré !


Nous sommes en Tasmanie, au Sud-Est de l'Australie. Mary, une femme de 77 ans, vit à Hobart, la capitale de l'Etat. Elle est veuve depuis 9 ans maintenant. Jack est décédé d'une crise cardiaque. Il était gardien de phare. Elle reçoit une visite insolite, celle d'un vieil homme qui lui remet une lettre sur laquelle figure un destinataire. Hantée par cette lettre, elle décide de partir vivre ses derniers jours sur l'île où elle a vécu en famille avec son mari et ses 3 enfants. Jamais sa fille, Jan, n'aurait accepté cette dernière volonté. C'est donc à sa petite fille, Jacintha, 25 ans, qu'elle va demander de l'accompagner au Chalet de Cloudy Bay. Là-bas, le climat est hostile. Vent fort, pluie incessante, les éléments se déchaînent. Son état de santé se dégrade. Elle est seule et se repose sur Léon, le garde-forestier, qui passe chaque jour vérifier que tout va bien. Elle passe ses journées à revisionner le film de son existence marquée par un terrible secret.


Parallèlement, il y a l'itinéraire d'un de ses 2 fils, le cadet, Tom, qui a connu aussi un climat hostile. Il est diéséliste et il a fait partie d'une expédition en Antartique. Il ne s'en est jamais remis.

C'est un magnifique roman qui mêle de manière tout à fait subtile et ingénieuse deux parcours de vie.


Bien sûr, la vieillesse y est abordée avec différentes approches de ce qui est bon pour pallier les fragilités naissantes. Il y a cette femme qui veut être libre de vivre les derniers moments de sa vie dans la solitude mais aussi sur les pas de son très regretté Jack. Il y a les enfants qui ne sont pas d'accord entre eux, la relation et l'intimité entretenues tout au long de leur vie avec leur mère ne manqueront pas de nuire à la sérennité familiale.


Il y a aussi l'évolution du couple au gré des années de vie commune.


Sa présence rassurante, leur acceptation réciproque, le fait qu'ils n'attendaient rien de plus, tout cela lui manquait. Pour en arriver là, à cette sérénité, il avait fallu une vie entière - un rude voyage sur une route peu carrossable. Mais c'était cela l'amour, sûrement, pas une brève flamme qui ne vous éclaire qu'un instant. P. 58

Il y a le poids du secret familial et ses conséquences, tant sur la vie de ceux qui le cachent et croulent sous son poids que sur celle de ceux qui en sont victimes sans en connaître les contours.


Il y aussi le charme et l'attirance irrépressible des climats hostiles une fois qu'ils ont contaminé l'être humain.


L'Antartique possède un charme auquel on succombe pour la vie. Peut-être est-ce l'effet du paysage ; sa sauvagerie, son désert, sa nudité. Ou peut-être est-ce à force de voir tout ce blanc. Ou l'intensité des relations qu'on y noue. Quoi qu'il en soit, ce vaste espace et cette clarté resplendissante opèrent sur vous une transformation. Vous vous découvrirez autre, nouveau. Vous voilà capable de vous fondre dans les lointains. Et cette sensation de liberté vous donne des ailes. En même temps, le germe d'une nostalgie éternelle a été planté en vous. Vous ne penserez plus qu'à y retourner. A vous glisser dans cette nouvelle peau qui est la vôtre sur la banquise, ce "moi" qui ne connaît plus les bornes conventionnelles. De retour dans votre ancien monde, parmi les blessures que vous a infligées le pôle Sud, le regret lancinant vous ronge. Votre âme est enchaînée. Vous ne guérirez pas avant des années. P. 82

Il y a enfin la relation aux mots. Je ne peux que saluer la plume de Karen VIGGERS et de sa traductrice, Isabelle CHAPAM, qui permet de classer ce roman de très beau.

ô combien romanesque, l'écriture se distingue par le choix des mots et des métaphores pour traduire les sentiments que ressentent chacun des personnages.


Du haut de son grand âge, elle distinguait la maille qui avait sauté dans le tricot de leur vie commune. Elle avait mis des années à comprendre que, si on ne les prononce pas à point nommé, les mots s'effacent pour toujours. P. 117-118

"Absolument sublime" comme le signe Gérard COLLARD dans Le Magazine de la Santé ; une nouvelle fois, je suis bien obligée de suivre son avis... avec le plus grand plaisir !

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2015-12-02T21:51:10+01:00

Nos vies désaccordées de Gaëlle JOSSE

Publié par Tlivres
Nos vies désaccordées de Gaëlle JOSSE

Le choix des livres en Bibliothèque me fascine toujours, il y a des choses que je maîtrise, et beaucoup d'autres, pas du tout !


Comme vous je suppose, je note des références glanées par-ci par-là, sur un petit carnet dédié, mais aussi sur un bout d'enveloppe déchirée, sur un post it, au dos d'un ticket de caisse, parfois dans le creux de ma main, mais là, attention à la pérennité de l'information !!!


Quand je vais à la Bibliothèque, je fouine dans ce qui s'appelle un sac à main et qui représente une véritable mine d'or pour celle ou celui qui en maîtrise les codes !!! Avant de partir, il m'arrive de le mettre sens dessus dessous pour y découvrir tous mes trésors et sortir celui qui m'offrira à coup sûr quelques heures de bonheur... j'évite de le faire en Bibliothèque, ça ne fait pas très sérieux !!!


C'est ce qui s'est passé avec "Nos vies désaccordées" de Gaëlle JOSSE. Ce livre, il était noté sur plusieurs petites choses que je ne détaillerais pas ici au risque de blesser l'auteure (clin d'oeil bien sûr). Je ne pouvais donc décemment pas ressortir de ce haut lieu de la culture sans lui, et là, miracle, l'extase... sur l'étagère, il m'attend !!!


Je parcours la 4ème de couverture, et là, je me dis qu'il y a vraiment quelque chose d'incroyable ! Alors que je sors de la lecture de "L'effert Larsen" de Delphine BERTHOLON qui traite de la maladie mentale et de l'art, voilà que je replonge...


Je vous livre un extrait de "Nos vies désaccordées" :


C'était il y a deux mois, trois mois, ou davantage. Je ne sais plus. J'ai reçu ce message :

"Bonsoir Monsieur Vallier,
Je visite souvent votre site et je me permets aujourd'hui de venir vous témoigner ma reconnaissance. Grâce à vous, la musique fait partie de ma vie et je tenais à vous le dire. J'espère avoir la chance de vous entendre un jour en concert.
Bien sincèrement,
Philippe Margeret"

Jusque là, rien que de très classique. La bombe a explosé un peu plus loin.

"P.-S. : La façon dont j'ai découvert vos enregistrements vous surprendra peut-être : je suis infirmier psychiatrique à Valmezan dans les Hautes-Pyrennées et l'une de nos jeunes patientes écoute vos CD à longueur de journée, ceux de Schumann en particulier, et jai eu envie de les acheter."

P. 9

Gaëlle JOSSE n'a pas besoin de plus de 142 pages pour prendre le lecteur à la gorge et ne plus le lâcher !


Je dois bien l'avouer, j'ai été totalement subjuguée par cette histoire.


D'abord, je crois, parce qu'il y a cette intrigue : Qui peut bien être cette femme ? Que représente-t-elle pour ce musicien célèbre qui se produit dans le monde entier ? Jusqu'où est-il prêt à aller pour elle ?


Ensuite, pour l'univers psychiatrique : Quel a été le passé de cette femme ? Pourquoi est-elle aujourd'hui internée ? Quel a été le point de rupture ?


Enfin, pour l'art : Pourquoi la musique occupe-t-elle le quotidien de cette femme ? Que lui apporte la musique ? Peut-elle lui ouvrir le chemin de la résilience ?


Mais les romans de Gaëlle JOSSE offrent beaucoup plus que ça !


Sa plume est singulière, concise, tellement poétique :


Dire que la vie avec Sophie fut facile serait excessif. Elle fut parfois d'une simplicité déroutante. Un cristal aveuglant. Nous étions accordés au quart ou au huitième de ton, peut-être même aux ultrasons, comme les dauphins. [...] C'est un temps de flottement, d'incertitude, mais aussi de ravissement, de curiosité et de totale disponibilité. Nous habitions une poignée de mots. Nos océans. P. 71

Gaëlle JOSSE s'attache aussi à disséquer les relations de couple, la féminité, la maternité... bref, de nombreux sujets d'une très grande sensibilité, toujours traités avec pudeur.


Les personnages ont des parcours de vie chahutés que j'apprécie toujours de découvrir.


Ce roman, je l'ai beaucoup aimé.


J'attends avec impatience la sortie du prochain, le 8 janvier : "L'ombre de nos nuits".

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