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2019-07-31T06:51:47+02:00

La chambre des merveilles de Julien SANDREL

Publié par Tlivres
La chambre des merveilles de Julien SANDREL

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

"Les heures solaires" de Caroline CAUGANT,

"Luwak" de Pierre DERBRE,

"Maestro" de Cécile BALAVOINE,

place aujourd'hui à un véritable diffuseur de bonheur, un hymne à la vie. C'est le premier roman de Julien SANDREL "La chambre  des merveilles" découvert dans le cadre de l'édition 2018 du Prix du Livre France bleu_Page des libraires.

Si je ne suis pas une habituée des feel good books, j'avoue avoir pris du plaisir à lire celui-là et être tombée sous le charme de la plume de l'auteur, gracieuse, pleine de fantaisie aussi.

Il est aujourd'hui sorti en poche chez Le livre de poche

La chambre des merveilles de Julien SANDREL

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2019-07-30T11:54:58+02:00

Maestro de Cécile BALAVOINE

Publié par Tlivres
Maestro de Cécile BALAVOINE

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

"Les heures solaires" de Caroline CAUGANT,

"Luwak" de Pierre DERBRE,

place à un nouveau coup de coeur, toujours avec les 68 premières fois, je ne m'en lasse pas, il s'agit de

"Maestro" de Cécile BALAVOINE.

Il y est question de passion, de musique, d'un être illustre : Wolfgang Amadeus Mozart, le tout servi par une plume absolument remarquable.  Le jeu de la construction aussi très réussi n'a fait qu'amplifier mon ardeur. Je vous le conseille absolument. 

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2019-07-30T06:00:00+02:00

La vie parfaite de Silvia AVALLONE

Publié par Tlivres
La vie parfaite de Silvia AVALLONE

Liana Levi
Traduit de l'italien par Françoise BRUN

Cet été, je me suis fixée l'objectif de réduire la PAL si gentiment mise à disposition par ma fille. Que des coups de coeur, m'a-t-elle dit, impossible de résister bien sûr !

J'ai commencé avec "La vie parfaite" de Silvia AVALLONE. De cette auteure, je n’avais encore rien lu, une très belle découverte.

« Une vie parfaite » s’ouvre sur une scène d’accouchement. Adèle a tout juste 18 ans, la séparation avec le bébé, qu’elle a porté et qu’elle a dénommé Bianca, est imminente. La sage-femme lui accorde quelques minutes d’intimité, seule à seule, avec sa fille née sous l’anonymat. Elle a décidé de garder le bébé malgré que Manu, actuellement en prison, l’ait abandonnée quand elle lui a appris sa grossesse. Elle vit avec sa mère, Rosaria, et sa sœur, Jessica, dans leur appartement des Lombriconi, une cité de l'autre côté du périphérique. Son père est aussi en prison. Chez eux, il n’y a pas assez à manger pour trois, alors pour quatre, c’est impossible. Adèle s’est résignée à cette décision d'abandonner son bébé. Dans la ville centre, une autre femme, Dora, vit, elle, obsédée par le souhait d’enfanter. Mariée depuis plus de six ans avec Fabio, elle est professeure d’italien. Ils font partie de celles et ceux qui semblent avoir tout pour être heureux et pourtant, il leur manque ce qu'il leur paraît l’essentiel, un enfant. Dora enchaîne les FIV sans qu’aucune ne réussisse. Chaque fois, leur vie devient un cauchemar avec la réapparition de ces sempiternelles règles. Aujourd’hui, elle est au tribunal avec Fabio, il y est évoqué l'avenir d'un garçon Rom de 8 ans, une décision les attend.

À travers ces deux itinéraires de femmes, l’auteure explore le sujet de la maternité et donne à voir des parcours d’êtres torturés, malheureux à en crever. Adèle est emprisonnée dans la misère que la grossesse vient aggraver


Peut-être un acte de foi, comme avoir un enfant et l’élever, accepter le défi de son avenir, était-il un acte de courage. Presque révolutionnaire. P. 203

Dora, elle, est hantée par ce corps qui refuse de se soumettre à son plus grand désir. A travers ces deux personnages, Silvia AVALLONNE dresse deux portraits de femmes de personnalité, toutes les deux font preuve d'une certaine forme de résistance, au service de leur propre LIBERTE. A l'aune du XXIème siècle qui augure de dimensions familiales plurielles, ce roman vient nourrir des réflexions autour du désir, ou non, d'être mère, et des choix possibles qui s'offrent aujourd'hui aux femmes. Un sujet à méditer, assurément !

Avec ces deux femmes, ce sont aussi deux univers, deux formes d’urbanisation qui conditionnent la vie des gens qui y habitent. 


Il avait lu quelques pages de Marx et savait que les objets contiennent le travail des hommes, que le temps, que les injustices, les souffrances innervent les matériaux comme jusque dans leurs atomes. Il se rendait compte que Dora, en regardant ces meubles, lisait sa vie. Les gens trahissent et dissimulent, les objets non. P. 141

On ne naît pas tous égaux. Dans ce roman Silvia AVALLONE évoque le déterminisme territorial. Elle imagine un quartier périphérique de la ville de Bologne

La vie parfaite de Silvia AVALLONE

et y projette ce qu'elle croît savoir de l'exclusion, de la misère sociale, financière, culturelle, de ces lieux où le deal fait la loi. 


Rues chics, immeubles chics, ce chic qui appartenait aux autres. Pour elle, le périphérique, le béton, les gosses à moto aux yeux durs qui lui rappelaient Manuel, son Manuel, irrémédiablement perdu. P. 332

Elle le confronte aux réalités des beaux quartiers, là où le matériel est roi. 

Alors que tout semble séparer les deux communautés, Silvia AVALLONE tend judicieusement un fil. Et si dans chaque lieu une même question existentielle taraudait les esprits : De quoi serait faite "La vie parfaite" ? 


Le subjonctif, c’est le mode du possible. Du désir, du doute, d’une autre solution. Si tu ne t’en sers pas, tu ne peux pas te les représenter. P. 340

Une question éminemment philosophique à laquelle vous avez certainement une réponse toute faite. Mais c'est sans compter sur l'écrivaine et sa volonté de brouiller les cartes. Loin d’elle l’idée de proposer un texte stigmatisant, Silvia AVALLONE convoque un personnage, Zeno, un jeune garçon qui vient déstabiliser l’équilibre presque parfait d’une société italienne clivée. Voisin d’Adèle, passionné de littérature, bon garçon, il offre une parenthèse à la jeune femme et l’aide à s’émanciper du moule dans lequel elle se croit condamnée.

La plume est fluide, haletante. Silvia AVALLONE plante deux décors angoissants qui prennent le lecteur à la gorge. Ensuite, il n'y a plus qu'à se laisser porter par le talent de l’auteure sur des chemins insoupçonnés qui vous guideront jusqu'à des chutes (il y en a deux !) tout à fait éblouissantes. Une fois le livre refermé, vous pensez que vous saurez tout de l'histoire, ça ne sera finalement que le début !

Merci Caroline de cette très belle référence.

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2019-07-29T06:01:00+02:00

Luwak de Pierre DERBRE

Publié par Tlivres
Luwak de Pierre DERBRE

Alma éditeur

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

"Les heures solaires" de Caroline CAUGANT,

je vous propose "Luwak" de Pierre DERBRE avec son premier roman adultes, un bijou, une merveille, découvert une nouvelle fois avec les 68 premières fois.

Coup de coeur pour ce roman qui fait la part belle à la contemplation, au pouvoir de l'art, bref à tout ce qui fait qu'un individu s'ouvre au monde.

Pierre DERBRE écrit magnifiquement bien. Sa plume m'a rappelé celle de Cécile BALAVOINE avec son Maestro, c'est dire !

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2019-07-29T06:00:00+02:00

La Loire pensive de Cacheux

Publié par Tlivres
La Loire pensive de Cacheux

Pour la #lundioeuvredart, je vous propose "La Loire pensive" réalisée en bronze par Cacheux. Cette sculpture, que je trouve personnellement magnifique, est accueillie au Parc de l'Arboretum Gaston Allard d'Angers, une oasis de verdure, un écrin.

L'artiste angevin s'est spécialisé dans la création de nus, donnant à la beauté féminine et à l'érotisme du corps de la femme toute sa splendeur.

La représentation est gracieuse, élégante et délicate.

Cette sculpture ressemble à s'y méprendre à une autre réalisée par Rodin : "Le penseur". Entre les deux sculpteurs, il n'y a qu'un fil, générationnel, Cacheux se disant de son vivant le petit-fils du maître mais avec une vision plus gaie et optimiste.

Avec ce titre, l'artiste personnifie le fleuve qui coule en Anjou et lui donne une représentation artistique d'une très grande beauté.

Cacheux est décédé le 9 août 2011. Pour que l'anniversaire de sa mort soit dignement célébré et que la popularité de son oeuvre soit assurée, n'hésitez pas à partager ! Et puis, si vous passez à Angers, arrêtez-vous à l'Arboretum. Vous pourrez découvrir au total 22 sculptures offertes par l'artiste pour honorer son attachement à cette région. 

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2019-07-28T08:40:02+02:00

Les heures solaires de Caroline CAUGANT

Publié par Tlivres
Les heures solaires de Caroline CAUGANT

Vous avez besoin d'un rafraîchissement ? Je vous emmène en bord de rivière !

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

aujourd'hui, place au premier manuscrit de Caroline CAUGANT "Les heures solaires", un immense coup de coeur de la rentrée littéraire de janvier 2019, publié dans la toute nouvelle collection Arpège chez Stock éditions.

Dans ce roman, il est question de transmission intergénérationnelle, d'art, de femmes avec des portraits hauts en couleur, le tout servi par une plume prodigieuse, parfaitement maîtrisée dans une construction ô combien structurée. La narration fait alterner les personnages et les temporalités, sème le doute, entretient le mystère jusqu'à la chute, juste éblouissante. 

Il faisait partie de la sélection des fées des 68 premières fois, c'est dire si c'est un gage de qualité !

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2019-07-08T06:00:00+02:00

La Terre nourricière revisitée par Nicolas BOISBOUVIER

Publié par Tlivres
La Terre nourricière revisitée par Nicolas BOISBOUVIER

Dans la vie, la chance nous est parfois donnée de faire de très belles rencontres. Hier, alors que je déambulais Promenade du Bout du Monde à Angers sous un franc soleil, je me suis arrêtée devant une exposition, celle de Nicolas BOISBOUVIER.

Mon regard a été attiré par le buste d’une femme, orientale. Véritable Shéhérazade, elle nous conte mille et une scènes de la vie dans le désert, nous donne à voir des oasis, des palais... et nous offre un dessin miniaturiste juste prodigieux. Pas un centimètre carré ne reste vierge. 

Le jeune artiste travaille au stylo bic noir, tout en précision pour un rendu d’une très grande finesse.

J’ai adoré, je dois bien le dire, cette création qui s’inscrit dans une série de quatre tableaux qu’il a réalisé dans le cadre d’un concours structuré autour des quatre éléments.

La terre incarnée par cette femme est ma #lundioeuvredart. J’y vois un portrait magnifique de la maternité. Les seins sont tout en rondeur, ils représentent une nature généreuse et abondante à l’image de la mère qui nourrit son enfant  comme autant d’invitations au voyage en Pays de Cocagne.

Il y a le dessin mais il y a l’homme aussi. J’ai beaucoup apprécié d’échanger avec Nicolas autour de son parcours (que ses parents soient remerciés de l’avoir laissé suivre sa voie, il a un talent fou !), ses sources d’inspiration, ses différentes techniques... Si vous avez un jour la chance de le croiser, il vous signera son œuvre comme un écrivain dédicace son livre, le symbole d’une complicité établie avec un artiste qui se dit timide mais n’hésite pas à se saisir de l’opportunité d’un regard, d’un mot, pour devenir intarissable sur son art. Un homme passionné tout à fait passionnant !

Un jour, c’est promis, je visiterai son atelier et irai plus loin dans son univers artistique.

 

 

 

 

 

 

 

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2019-07-07T09:55:34+02:00

Celui qui disait non d’Adeline BALDACCHINO

Publié par Tlivres
Celui qui disait non d’Adeline BALDACCHINO

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

je vous propose aujourd'hui "Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO chez Fayard, un roman historique prodigieux qui restaure l'honneur d'un homme. Les fées des  68 premières fois ont eu la délicate attention de lui réserver une place de choix dans leur sélection de janvier/février 2018, bravo.

Ce roman est passionnant à plus d'un titre. 

D'abord, il s'inspire de l'histoire vraie d'une famille dont le parcours a été torturé par le régime nazi. Ces hommes et ces femmes qui sont nommés tout au long du roman font l'objet, à la fin, d'une biographie très précise à laquelle s'est scrupuleusement conformée l'écrivaine. Ce n'est pas un récit de vie et pourtant, il emporte une empathie exceptionnelle.

Ensuite, parce que le destin de cette famille aurait pu rester dans l'ombre, aux yeux de l'humanité mais aussi des descendants. Cette histoire familiale qui tombait directement sous le coup des lois de Nuremberg fraîchement votées emportait avec elle mille et un secrets que j'imagine particulièrement lourd à porter pour les deux filles, survivantes. Bien des choses avaient été dites mais la vérité, elles ne la découvriront que tardivement, et ne serait ce que pour cette libération apportée, tardivement certes, mais bien présente, je voudrais saluer le travail des hommes et des femmes qui réécrivent tous les jours la grande Histoire sur la base de découvertes incroyables mais ô combien précieuses.

Enfin, parce que l’auteure évoque un acte d’insoumission d’un homme, d'un citoyen ordinaire qui devient par là EXTRAordinaire. Cette façon de croiser les bras était une façon pour August Landmesser de  résister au régime en place. Touché personnellement par les règles qui régissent à cette époque la vie des Allemands, il change de camp et devient un opposant au Führer. 

Pour terminer, je voudrais faire l'éloge de la plume de Adeline BALDACCHINO, elle est délicate quand elle aborde l'amour, elle est tranchante quand il s'agit de relater l'ignominie du régime nazi, elle est juste toujours et ne dément aucun élément historique. Elle est romancée et permet d'aller jusqu'au bout malgré la nausée qui vous envahit parfois, un subtil équilibre pas toujours facile à trouver. Elle a aussi le formidable mérite de nourrir la littérature, cette grande Dame de la Culture qui offre de nouvelles perspectives et crée du lien entre les populations, les générations aussi. 


Comme si la littérature, qui semble faire écran entre les êtres et nous, servait en fait de passerelle. P. 25

Un roman à ne pas manquer !

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2019-07-06T09:27:50+02:00

Je me suis tue de Mathieu MENEGAUX

Publié par Tlivres
Je me suis tue de Mathieu MENEGAUX

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES

je vous propose aujourd'hui "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX. Ce premier roman date un peu maintenant puisqu'il est sorti chez Grasset en  2015. Depuis, l'auteur a confirmé son talent avec "Un fils parfait" et plus récemment "Est-ce ainsi que les hommes jugent ?".

Personnellement, c'est son premier roman que je préfère, alors bonne pioche, flash-back sur une thriller psychologique tout à fait remarquable dont je suis sortie totalement K.O..

Ce roman m'a prise à la gorge dès les premières pages avec l'enfermement de Claire dans une cellule qui l'oppresse. Mathieu MENEGAUX a ce pouvoir singulier de planter un décor angoissant et puis de serrer, serrer, serrer l'étau qui se referme sur sa victime.

La narratrice, emprisonnée, déroule le fil de son existence un peu comme si c'était sa dernière chance d'être entendue... 


L'écriture est la dernière étape de mon chemin de croix. P. 6

Mais pourquoi cette démarche ? Et bien, parce que là aussi, dès les premières pages, elle nous dit à quel point elle savait qu'elle ne serait pas écoutée :


Tout ce beau monde, face à moi, m'a condamnée dès que je me suis installée dans le box, avant même la lecture de l'acte d'accusation. Je suis entrée dans ce procès sans aucune chance d'en sortir libre. P. 4

Les premières pierres de l'édifice sont posées, il ne reste plus qu'à se laisser porter.

Bien sûr, il s'agit d'une affaire de femme, là, pas de suspense. Elle est incarcérée et parle à la 1ère personne. Mais plus encore, le sujet va tourner autour de la féminité, de la maternité aussi. Elle évoque la pression sociale qui pèse sur les femmes françaises aujourd'hui. Par choix ou par défaut, celles qui n'ont pas d'enfant à 40 ans sont regardées de façon particulière.

Le féminisme est un combat qui commence à dater et qui a encore de beaux jours devant lui. Impossible de rester insensible devant l'affaire de Claire et se dire que tout est acquis, que le droit français a déjà fait beaucoup et qu'il ne peut pas encore évoluer. Le combat ne cible pas les mêmes objets mais il tourne toujours autour de ce que la femme a de plus que les hommes, le pouvoir de donner la vie. 

Vous l'aurez compris, l'atmosphère est lourde, l'ambiance oppressante, mais c'est sans compter sur le talent de Mathieu MENEGAUX pour offrir quelques ponctuations source de légèreté. Il égrène effectivement tout au long du récit de cette femme des titres et extraits de chansons. Claire s'en souvient, ils lui permettent de pallier la solitude dans laquelle elle est plongée, et là, une prise de conscience, Claire est humaine, elle pourrait être moi, ou bien une copine, une voisine, une relation, bref, cette affaire, nous aurions chacune pu la vivre aussi !

Ce roman, un seul conseil, ne passez pas à côté. Il est écrit par un homme qui a tout compris des femmes, voire plus encore... Il est sorti en version poche aux éditions Points.

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2019-07-05T07:36:54+02:00

Piano Ostinato de Ségolène DARGNIES

Publié par Tlivres
Piano Ostinato de Ségolène DARGNIES

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux « Giboulées de soleil » de Lenka HORNAKOVA-CIVADE,  "Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND, "Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN, "Fils du feu" de Guy BOLEY, je vous propose aujourd'hui "Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES publié chez Mercure de France. 

"Piano ostinato" de Ségolène DARGNIES est sorti en librairie le 3 janvier 2019, sans tambour ni trompette, mais qui pourrait faire grand bruit.

Il est court, très court, 89 pages seulement, et pourtant, il a tout d'un grand !

Je ne vais vous en dire que quelques mots. Surtout, croyez-moi, abstenez-vous de lire la 4ème de couverture, vous risqueriez de ne plus savourer l'effet de surprise pourtant savamment traité par une romancière qui en est à son coup d'essai mais qui pourrait se révéler une sacrée belle plume.

Ségolène DARGNIES vous prend par la main et vous fait vivre une "renaissance".

Dans une narration subtilement orchestrée, elle alterne le regard porté sur l'existence de cet homme, à la troisième personne du singulier, et ses propres réflexions à lui, ses questionnements. 

Avec des mots justes et tout en pudeur, l'écrivaine nous décrit l'itinéraire d'un homme qui veut sauver sa peau. Bien sûr, il y a des hauts, et puis des bas, des moments de doute, mais toujours, cette envie de vivre, de rebondir, de se battre. Elle nous livre une magnifique leçon de vie et nous confie un objet de méditation...


Je dis qu’il faudrait sans plus tarder, de manière parfaite et définitive, abolir les privilèges, bâtir de nouvelles élites, revoir ce que c’est que d’être noble. P. 80

Si le sens de notre vie était ailleurs que là où on l'imagine !

Ségolène DARGNIES nous offre un premier roman abouti dans une prose concise, d'une profonde sensibilité, et nous transporte dans des univers inattendus.

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2019-07-04T06:00:00+02:00

Fils du feu de Guy BOLEY

Publié par Tlivres
Fils du feu de Guy BOLEY

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux « Giboulées de soleil » de Lenka HORNAKOVA-CIVADE,  "Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND et "Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN, je vous propose "Fils du feu" de Guy BOLEY publié chez Grasset

Guy BOLEY a cette plume remarquable qui donne une dimension hautement romanesque à des scènes de vie quotidienne. Moi qui appréhendais d'entrer dans une forge, j'ai pris plaisir à la découvrir. Quant au travail des lavandières, alors là, il excelle...


Je l'aimais bien, ce monde féminin de linge et de lingerie, ce monde clos de buée, ces grosses cuves à eau où l'on bouillait, brassait, touillait les draps, ces baquets de lavage où se mêlaient cendre et suif, ces maelströms de lin, de couleurs ou d'écru, ces cotons qui cloquaient, ces bulles de savon, l'odeur des lessives, la torsion des mains, la sueur des femmes, ce linge que l'on battait comme on fesse un vaurien, que l'on secouait dans de grands claquements, et la beauté sans nom de leurs drapés flamands quand on les laissait choir. P. 47/48

Mais Guy BOLEY, c'est un nostalgique, autant il aime à décrire avec moult détails l'artisanat, autant il donne de sérieux coups de griffes à notre monde moderne régit par la consommation :


Les petits riens aux petits riens s'additionnent, faisant mourir les mondes, périr les civilisations : on tourne en rond avec l'automobile comme tournent les moines sur le pavé des cloîtres, on pilonne les livres en massacrant les mots derrière le noir et blanc d'un écran de télé qui a cependant l'élégance de se nommer encore Radiotéléviseur, histoire de faire croire que la parole est reine, alors qu'elle est déjà condamnée, mise en joue par ces réclames naïves, aux tons pastels, qui deviendront de la pub et régiront le monde. P. 90

Et puis, progressivement, il va se concentrer sur son narrateur, faire abstraction de l'environnement pour se focaliser sur ses peines, la profondeur de ce personnage affecté par le décès de son frère au point de s'en rendre malade et de devoir réapprendre à aimer la vie. C'est la peinture qui va le sauver, l'art-thérapie va faire son œuvre et lui permettre de toucher du doigt toute la sensibilité d'une toile :


Peindre cet enfant si joliment chantant que toute sa vie il demeura, afin qu'une fois la toile achevée, on puisse non seulement lire tout cela sur son visage, mais aussi entendre les craquements de son coeur tourmenté et de son corps d'écorché, sinon il n'y a aucune raison de le portraiturer, autant contempler une photographie. P. 142

"Fils du feu" est un très beau premier roman. Il existe aujourd'hui en version poche aux éditions Folio :

 

Les fées des 68 Premières fois ont retenu dans leur sélection 2019 le second roman de Guy BOLEY : "Quand Dieu boxait en amateur" que j'ai également beaucoup aimé.

Et si le proverbe "jamais deux sans trois" se vérifiait !

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2019-07-03T06:00:00+02:00

Fugitive parce reine de Violaine HUISMAN

Publié par Tlivres
Fugitive parce reine de Violaine HUISMAN

A l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans j'ai dit oui, je poursuis donc mon petit bonhomme de chemin.

Après les « Giboulées de soleil » de Lenka HORNAKOVA-CIVADE et "Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND, voici "Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN chez Gallimard.

Il était en lice, en 2018, pour le Prix France bleu_Page des libraires pour lequel j'ai eu la chance d'être jurée. Il n'a pas gagné mais il faut dire que la concurrence était terrible avec :

"La chambre des merveilles" de Julien SANDREL
"Le théâtre de Slávek" de Anne DELAFLOTTE MEHDEVI
"Kisanga" de Emmanuel GRAND

et

"Un océan, deux mers et trois continents" de Wilfried N'SONDE, le lauréat.

Il a ensuite fait partie de la sélection des 68 Premières fois, les fées ne pouvaient passer à côté  de ce petit bijou !

Ce roman, autobiographique, je m’y suis plongée, tête la première, je suis tombée en empathie pour l’écrivaine dès les premières lignes du récit. L’enfant qu’est Violaine HUISMAN porte un regard sur la grande Histoire comme la petite, les deux lui échappent littéralement. Alors, comme un instinct de survie, elle et sa soeur vont développer une relation fusionnelle. Elles apprendront à garder leur maman en secret quand elles seront chez leurs grands-parents. Là-bas, tout n'est que bonheur à la condition de ne pas citer son nom. Elles affronteront ensemble aussi les sursauts de colère de leur mère proclamant haut et fort ses limites :


Je suis un être humain et je fais ce que je peux, je fais comme je peux. P. 41

Le modèle patriarcal avec une autorité parentale concentrée dans les seules mains du père assigné au rôle de chef de famille a explosé en plein vol en 1968. Cette année marque de son empreinte cette famille tout particulièrement. Elsa a un an, Violaine naîtra l’année suivante. L'environnement est en pleine mutation, il devient interdit d'interdire, c'est aussi la période de l'émancipation du corps. Violaine HUISMAN brosse le portrait d'une femme en quête de liberté, portée par un mouvement sociétal, d'une mère aussi qui cherche ses repères, qui navigue entre l’éducation qu’elle a reçu de sa propre mère, voire de sa grand-mère, et celle qu'elle aimerait donner à ses filles mais que la maladie mentale vient incessamment perturber. J'ai été bouleversée devant l'acharnement de cette mère à vouloir tenir le cap, coûte que coûte :


Il fallait à tout prix qu’elle reste mère, qu’elle ne perde pas ça. P. 25

J'ai été profondément attendrie par la manière de chacune des deux filles à SURvivre dans cette famille chahutée par une vie quotidienne perturbée. Violaine HUISMAN montre la dimension plurielle de la relation fille/mère. La fratrie est composée d’êtres singuliers qui inter-réagissent avec les comportements de l’adulte. Violaine, elle, est animée par un souffle de générosité, de bienveillance et de sérénité. Ses actes sont dictés par cette volonté de toujours faire plaisir, rendre sa mère heureuse. Sa soeur, elle, se nourrit de ses débordements et lui répond avec fougue et violence. 


Maman et ma sœur s’aimaient comme des sauvages, elles se seraient entretuées pour se le prouver. P. 40

Ce roman aurait pu être sombre, triste, mélancolique, il est au contraire profondément lumineux. 

La plume de Violaine HUISMAN y est pour beaucoup. Elle est éblouissante, poétique, pleine d'innocence et de candeur, ainsi quand elle décrit sa représentation de la maladie mentale de sa mère :


Le foyer de maman était un âtre, elle y faisait feu de tout bois pourvu qu’y règnent l’ardeur des sentiments, la chaleur brûlante de sa foi en l’âme humaine. P. 82

Aussi parce que ce roman est une fabuleuse leçon de vie. Il y a dans le combat de cette mère quelque chose d'une force inouïe qui nous invite, tout simplement, à vivre passionnément.

Il y a des coups de coeur, il y a aussi des lectures coup de poing, celle-ci en fait partie. Ce premier roman m'a émue intensément, il m'a fait vibrer, c'est peut-être ça, EXISTER !

J'attends avec beaucoup d'impatience la sortie de son second roman annoncée le 22 août prochain, chez Gallimard toujours : "Rose désert".

En attendant, vous pouvez toujours opter pour la version poche des éditions Folio.

 

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2019-07-02T11:40:00+02:00

Une bouche sans personne de Gilles MARCHAND

Publié par Tlivres
Une bouche sans personne de Gilles MARCHAND

A l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans j'ai dit oui, c'est donc parti pour une nouvelle aventure avec chaque jour de juillet et août une publication 😉

Après les « Giboulées de soleil » de Lenka HORNAKOVA-CIVADE, je vous propose un nouveau coup de ❤️. Il s'agit du roman de Gilles MARCHAND "Une bouche sans personne", un petit bijou publié Aux Forges de Vulcain et remis à l'état d'épreuves non corrigées par Olivier BIHL du blog Passiondelecteur, je me souviendrais toujours de cette rencontre dans une galerie marchande et le transfert "sous le manteau" de ce livre à lire, un objet de contrebande véhiculé par les 68 Premières fois, une très bonne cause n'est-ce pas ?

Coup de ❤️ pour ce livre qui imbrique tout un tas d'histoires : celles racontées par le grand-père tout au long de l’enfance du narrateur, celles qui permettent d’oublier sa condition pour s’offrir de nouveaux horizons, celles qui construisent des êtres humains...


Moi, je grandissais avec les histoires de mon grand-père. Je n'avais jamais entendu parler de Peter Pan ou de Blanche-Neige, mais je connaissais des dizaines d'autres aventures qui sortaient directement de son imaginaire. P. 129

et puis il y a l'histoire d'une famille qui vient côtoyer celle d’un pays, l'histoire avec un grand H. Je ne vous donnerai pas d’indice parce qu’il s’agit du charme de ce roman que d’appâter pour ne dévoiler l’épisode en question que dans les toutes dernières pages et avec une force ô combien magistrale. En fait, ce roman concours au devoir de mémoire pour qu’elle ne soit pas oubliée ni reproduite ! La citation empruntée à « La conscience de Zeno » d’Italo SVEVO :


Les choses que tout le monde ignore et qui ne laissent pas de traces n'existent pas.

illustre parfaitement la démarche de l’écrivain.

Et puis, Gilles MARCHAND aborde le sujet de la différence, un sillon qu'il va d'ailleurs continuer de creuser avec son second roman "Un funambule sur le sable", là aussi, un coup de ❤

Parlons de sa plume. Elle mêle l'imaginaire à la réalité et souffle un vent de légèreté quand l'atmosphère devient irrespirable et que vous suffoquez. Elle est pleine de gentillesse, elle est délicate et attentionnée, vous savourerez son recueil de nouvelles "Des mirages plein les poches" comme un bonbon tendre, j'en suis persuadée.

Après celle de Lenka HORNAKOVA-CIVADE, l'écriture de Gilles MARCHAND devient juste addictive, et ce ne sont pas Anne de la Librairie Richer et Marie du Renard qui lit qui viendront me démentir !!!

Vous avez un petit budget livres pour cet été. Les éditions Points ont édité la version poche. Impossible de passer à côté, n'est-ce pas ?

 

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2019-07-01T17:41:05+02:00

Giboulées de soleil de Lenka HORNAKOVA-CIVADE

Publié par Tlivres
Giboulées de soleil de Lenka HORNAKOVA-CIVADE

J’ai trouvé l’idée très lumineuse de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans. Impossible de résister à cette invitation 😉

Donc, tout commence avec un coup de ❤️ « Giboulées de soleil » ( c'est de saison, non ?) de Lenka HORNAKOVA-CIVADE publié chez Alma éditeur et découvert avec les 68 Premières fois.

Coup de ❤️ pour ce livre construit autour de 4 générations, des femmes, de personnalité, qui, par la voie de la filiation, se transmettent comme une malédiction le fait de donner naissance à des enfants, seules. 


Je voudrais pouvoir raconter à ma fille une belle histoire d’amour, aussi courte qu’elle ait été. Parce que c’est ça que je vais faire, parler à ma fille, tout lui dire, lui conter ma nuit, décrire son père, le nommer. Il faut qu’elle sache. Ce sont les blancs dans nos vies qui nous font souffrir, je le sais. P. 91/92

Ces femmes revendiquent à tout prix leur autonomie de penser, de vivre, plus encore d’EXISTER, elles sont libres, en tout premier lieu dans l’idée qu’elles se font de la maternité.


Rêver transforme une femme de presque soixante ans avec un derrière et un foulard sur la tête en une jeune femme belle, les yeux pleins d’étoiles qui s’illuminent plus fort que celles accrochées dans le ciel d’une nuit sans lune. P. 136/137

Quel plus beau champ d’investigation pour des femmes qui, rappelons-le, bénéficient du droit de vote depuis 1920, ça nous ferait presque rêver si ce n’est le régime politique en place dans un pays aux milles et une mutations.

Ce roman était le premier de l’écrivaine qui a, depuis, écrit « Une verrière sous le ciel », un véritable bijou.

Et puis, est déjà annoncé dans le cadre de la rentrée littéraire de septembre « La symphonie du Nouveau Monde » que j’ai eu la chance de découvrir en avant-première, lui aussi d’un excellent crû.

Lenka HORNAKOVA-CIVADE a un talent fou, sa plume est poétique à l’envi, elle est éblouissante par la justesse des mots, et nous permet d’appréhender l’histoire de son pays d’origine à travers des personnages éminemment romanesques qui font que chaque roman est une véritable invitation au voyage. 

J’aime profondément aussi sa manière d’aborder les questions du langage, elle qui en sait quelque chose puisqu’elle écrit ses romans dans sa langue d’adoption.

Vous l’aurez compris, j’en suis une inconditionnelle et vous incite à regarder de près toute sa production littéraire.

D’ailleurs, un détail qui n’en est peut-être pas un, les « Giboulées de soleil » sont sorties en poche chez Folio. Repérez bien cette première de couverture, elle est annonciatrice d'un beau moment d'évasion. Belle lecture !

 

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2019-07-01T06:53:26+02:00

Une fontaine Wallace à Angers

Publié par Tlivres
Une fontaine Wallace à Angers

A Angers, entre la place Molière et l’Esplanade Saint-Maurice trône une fontaine Wallace.

Si elle pouvait passer inaperçue dans le cadre du chantier, elle est aujourd’hui située dans une perspective visuelle qui la met particulièrement en valeur, au loin une tour du Château du Roi René, .

Fraichement rénovée, toute de bleu vêtue, elle s’inscrit dans le patrimoine angevin dans son « Coeur de Maine », c’est ma #lundioeuvresart !

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2019-07-01T06:44:51+02:00

La rentrée littéraire des éditions Zulma, enivrante !

Publié par Tlivres
La rentrée littéraire des éditions Zulma, enivrante !

Samedi, la fête s’est poursuivie dans une autre maison d’édition. 

 

Autre lieu, autre atmosphère, et toujours, les mots, au rendez-vous, ceux qui claquent, ceux qui désarçonnent, ceux qui brutalisent, ceux qui malmènent et font avancer dans la réflexion.

 

Avec cette rentrée littéraire, Zulma nous a offert un tour du monde et un voyage au cœur de l’histoire.

 

Hubert Haddad a ouvert le bal avec « Un monstre et un chaos ». Nous sommes en 1942 dans un ghetto juif, quelque part en Pologne. Là où la vie n’est que dénuement, l’art réussit à se faire une place. Un peu dans la même veine que "Casting sauvage" découvert très récemment, m'a confessé l'auteur lors de sa dédicace !

 

 

Audur Ava Olafsdottir, connue pour son titre "Rosa Candida", a pris la relève en nous faisant pénétrer en terre islandaise. Nous sommes en 1963, une jeune fille, Hekla veut devenir écrivaine. Mais dans une société patriarcale, le destin des femmes tourne autour de la famille, des tâches ménagères et de l’éducation des enfants, à moins de devenir « Miss Islande ». "Il n'y a pas d'écriture innocente" nous confie l'auteure, à vous d'en déduire quelques conséquences sur sa prose, notamment en faveur des minorités. 

 

 

Enfin, Zhang Yueran avec « Le clou » nous a offert, le temps d’une lecture, un voyage en Chine, sa terre d’origine. Nous sommes dans les années 1990, le pays s’ouvre au capitalisme, nous assistons à une conversation une nuit durant. Ce roman explore des problématiques intergénérationnelles. Peu importe l’âge des figurants, tous sont confrontés aux mêmes réalités, l’apprentissage de la monnaie... 

 

 

Merci infiniment à Amélie, Catherine, Héloïse et Valentin bien sûr pour leur accueil et cet après-midi coupé du monde à se laisser porter par la beauté de la littérature. J’ai hâte maintenant de passer à la lecture.

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