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2022-01-30T11:53:12+01:00

Time clocks de Joe BONAMASSA

Publié par Tlivres
Time clocks de Joe BONAMASSA

En octobre dernier est sorti le dernier album de Joe BONAMASSA : « Time Clocks », un bijou.

Le chanteur américain est hanté par le temps qui passe.

Hugh SYME, le graphiste canadien, a illustré parfaitement cette phobie de voir les secondes, les minutes, les heures, les jours, les mois, les années… passer, et puis, un instant, de tout arrêter. Sur cette photo souffle l’inspiration de Jean-Luc MANIOULOUX, vous ne trouvez pas ? Je ressens l’esprit des créations « Impact »… 

Joe BONAMASSA a lutté contre les effets du temps avec des titres qu’il a étiré à l’envi, plus de 6 minutes chacun pour vous en délecter, sans modération.

Et puis, il a joué avec les rythmes du blues rock, tantôt des envolées lyriques, tantôt des notes voluptueuses, lentes et douces.

Sur les notes du guitariste vient se poser une voix, et quelle voix ! 

Allez, je crois que j’ai assez parlé, maintenant, musique, « Time clocks » 🎶 

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2022-01-15T15:28:40+01:00

Ces orages-là de Sandrine COLLETTE

Publié par Tlivres
Ces orages-là de Sandrine COLLETTE

La rentrée littéraire se passe aussi en poche !

Ces orages-là de Sandrine COLLETTE, roman publié initialement aux Éditions Lattès, existe aujourd'hui chez Le Livre de Poche.

Je vous dis quelques mots de l'histoire :

Clémence travaille dans une boulangerie. Avec Flo, elle fabrique du pain. Le réveil sonne tôt le matin. Par tous les temps, elle enfourche son vélo et trouve refuge dans un lieu chaleureux où l’odeur du bon pain ferait craquer n’importe quel gourmand. La boulangerie, c’est le seul lieu dans lequel Clémence se sent exister et en sécurité. Sa toute nouvelle maison est petite et moche, à l’image de sa vie, en réalité. Elle est née quand ses parents avaient atteint la cinquantaine. Clémence se souviendra toujours d’une scène de ménage, une scène de violence à laquelle le couple ne résistera pas. Elle avait 11 ans à l’époque et elle, Clémence, n’a finalement pas mieux réussi dans le domaine. Elle vient de fuir le foyer conjugal après trois années de vie commune, trois années d’un martyr sans nom, trois années qui auront permis au prédateur de tisser lentement sa toile autour d’une proie, presque parfaite.

Ce roman fait un petit pas de côté par rapport aux autres : 

Et toujours les Forêts

Juste après la vague

Six fourmis blanches

Un vent de cendres

Il n'est pas moins talentueux. Je vous le conseille absolument !

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2022-01-15T15:18:44+01:00

De Niki de SAINT PHALLE à Gwenaëlle AUBRY en passant par le Musée des Beaux Arts, toute une histoire !

Publié par Tlivres
De Niki de SAINT PHALLE à Gwenaëlle AUBRY en passant par le Musée des Beaux Arts, toute une histoire !

Entre livres et arts, si aujourd'hui on ne choisissait pas !

Niki de SAINT-PHALLE, vous le savez peut-être, a été honorée à l'ouverture du Musée des Beaux Arts d'Angers avec une exposition temporaire absolument magnifique, retraçant l'ensemble de sa carrière artistique, ses différentes sources d'inspiration... et l'installation de sa création monumentale, "L'Arbre Serpents".

Rénové en 2017, elle trône au coeur de bâtiments dont l'architecture est absolument remarquable. Faisant partie d'un site plus large, l'hôtel particulier jouxte la Galerie David d'Angers, la Bibliothèque Toussaint, le Repaire Urbain, l'Institut Municipal, autant de lieux culturels splendides en passant par la Place Sainte-Eloi, elle-même dotée de la magnifique sculpture, "Per Adriano" de Igor MITORAJ.

Le lieu est à la hauteur de la création de cette grande Dame de l'Art.

Il ne manquait plus que la venue de Gwenaëlle AUBRY, écrivaine, autrice de l'essai "Saint Phalle Monter en enfance", publié aux éditions Stock lors de la rentrée littéraire de septembre 2021... Les Bouillons l'ont fait ! Ils vous donnent rendez-vous jeudi 20 janvier prochain, le moment promet d'être grandiose !

Alors, inscrivez-vous vite !

Alors, #siaujourdhuionnechoisissaitpas !

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2022-01-14T18:38:25+01:00

Les nus d’Hersanghem de Isabelle DANGY

Publié par Tlivres
Les nus d’Hersanghem de Isabelle DANGY

Ma #Vendredilecture, c'est le tout dernier roman d'Isabelle DANGY : "Les nus d’Hersanghem", aux éditions Le Passage.

Grégoire Arakelian arrive de Marseille à Hersanghem en avril, il est nommé au Tribunal de Grande Instance pour un premier poste de greffier. Marie, sa fiancée, est restée à Marseille, sa ville d’origine, malgré leur quatre années d’amour. Elle ne se sentait pas prête. Grégoire, de son côté, fait connaissance avec Monsieur Vivien, comptable à la retraite, qui lui fait visiter la ville. Tous deux arpentent les lieux. Au gré de leurs promenades, Grégoire prend des photos qu'il expédie à Marie. Il devient l'ambassadeur de Hersanghem pour lever les doutes de sa bien-aimée. Mais aujourd'hui, les vibrations changent. La ville vit au rythme de l'événement qui ponctue l'année, la braderie estivale, le dernier week-end de juillet. Grégoire perd tous ses repères. Pire encore, le temps est à l'orage !

Peut-être aurez-vous la même tentation que moi et irez chercher Hersanghem sur internet... Vous n'y trouverez rien, cette ville relève de la pure imagination de l'écrivaine, mais quelle imagination ! 

Dans un processus littéraire original, Isabelle DANGY va créer de toutes pièces une cité avec ses propres espaces publics, ses monuments et autres aménagements. Au gré d'une succession de chapitres répondant aux doux noms du Quai d’Hazebrouck, du cinéma du centre Jasmyn... l'écrivaine nous offre un paysage urbain à parcourir, paysage regardé par le filtre de l'appareil photographique.

Mais là où les choses deviennent vraiment intéressantes, c'est lorsqu'elle en brosse le paysage humain. Isabelle DANGY explore avec une incroyable minutie les hommes et les femmes qui y habitent, celles et ceux qui en composent la vie, à l'image du gardien de Beffroi. Dans une approche un brin anthropologique, elle va, les uns, les autres, les mettre à nu. 

 

J'ai un petit faible, je vous l'avoue, pour la librairie du Toton, l'approche du métier de libraire et ce qu'il génère d'envies, c'est truculent. Pour celles et ceux qui, comme moi, aiment la littérature, nul doute que vous vous exposerez au phénomène d'identification !

Par un savamment mélange, Isabelle DANGY va réussir à lier urbanisme et vie sociale, faire en sorte que les lieux impriment leur signature sur les êtres, et vice-et-versa.

Mais rien ne serait plus inquiétant que les phénomènes EXTRAordinaires qui se produisent ce jour-là, donnant à la lecture tout le suspens dont elle a besoin pour devenir l'objet de vos convoitises.


Il y a quelque chose dans l’air ce soir, quelque chose d’un peu orageux peut-être, malgré la pureté du ciel, une vibration encore imperceptible, des bancs d’angoisse inertes dans le remous des avenues. P. 211

La plume est séduisante à l'envi, pleine de poésie, à l'image de cette définition des insomnies...


Perdre le sommeil, c’est comme d’être chassé hors du paradis terrestre. Et de monter la garde à ses portes en espérant y être à nouveau invité. P. 201

On en viendrait presque à en rêver !

Ce roman, c'est une belle lecture de cette rentrée littéraire, un moment hors du temps.

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2022-01-13T07:00:00+01:00

La carte postale de Anne BEREST

Publié par Tlivres
La carte postale de Anne BEREST

Ma #citationdujeudi est extraite d'un coup de coeur, le 80ème du blog !

J'ai choisi "La carte postale" de Anne BEREST publié chez Grasset, lauréat du Prix Renaudot des Lycéens et tout récemment du Prix des Blogueurs Littéraires.

Tout commence au petit matin. La neige a tombé dans la nuit. La mère de Anne BEREST, Lélia, va, en chaussons, cigarette à la bouche, faire le relevé du courrier. L'année 2003 commence tout juste. Au pied de la boîte aux lettres toute disloquée, parmi les cartes de voeux, gît une carte postale avec, au recto, une photographie de l'Opéra Garnier, au verso, quatre prénoms : 
Ephraïm
Emma
Noémie
Jacques
Aussi obscure et impénétrable soit-elle avec ces seuls prénoms comme repères, ceux des grands-parents, oncle et tante de Lélia, "La carte postale" a été rangée au fond d'un tiroir après avoir suscité quelques brefs échanges lors du repas familial. Une bonne dizaine d'années plus tard, alors que Anne BEREST est enceinte et doit se reposer pour sa fin de grossesse, elle prend le chemin de la maison familiale et demande à Lélia de lui raconter la vie de ses ancêtres. Là commence toute l'histoire... ou presque. Si Lélia a fait beaucoup de recherches pour remonter le fil de l'existence des Rabinovitch, "La carte postale", elle, reste une énigme. Quelques années plus tard, elle deviendra une obsession. 
 
Ce roman, c'est une enquête menée par l'autrice
 
C'est aussi une très belle fresque historique.
 
C'est encore le portrait de formidables résistant.e.s. J'ai été subjuguée par le courage des femmes en particulier, absolument extraordinaires, dont la liberté est la valeur suprême et le péril de leur vie le prix à payer. Peu les importe.
 
C'est également une quête de sens autour de la judéité. 
 
C'est enfin la signature d'une plume éminemment romanesque, haletante, jubilatoire, mais aussi grave et terrifiante. Anne BEREST a cette capacité à braver les registres littéraires et s'en sort en beauté. Bravo !
 
Vous aimerez peut-être aussi : "Gabriële", un roman écrit à quatre mains avec sa soeur Claire BEREST.
 

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2022-01-12T18:00:00+01:00

Mon ancêtre Poisson de Christine MONTALBETTI

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Mon ancêtre Poisson de Christine MONTALBETTI

Lors de la dernière rencontre littéraire organisée par Les Bouillons le 16 décembre au Théâtre Le Quai d'Angers, j'ai découvert une autrice, Christine MONTALBETTI, et passé une excellente soirée.

Si elle a écrit plusieurs romans (presque une vingtaine, honte sur moi), j'ai choisi de retenir personnellement "Mon ancêtre Poisson" publié chez P.O.L, formidable idée.

Christine MONTALBETTI choisit la voie de son arbre généalogique pour tisser le fil de ses origines et brosser le portrait de son arrière-arrière-grand-père, Jules POISSON, né en 1833, recruté comme jardinier par le Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris dans le quartier Latin quand il n'avait que 9 ans et 10 mois. Au gré de ses apprentissages, il deviendra préparateur puis botaniste, publiant moult articles dans la presse spécialisée. Porté par les inventions technologiques de l'époque mais aussi, meurtri par les affres de la première guerre mondiale, après une vie bien remplie, il meurt en 1919.

Ce roman, c'est l'histoire d'un homme qui pourrait être banal mais qui, de par son parcours initiatique, donne à voir une évolution de carrière prestigieuse et laisse une trace dans l'étude des végétaux. Si hier, elle n'était accessible qu'aux initiés du genre, la voilà désormais partagée avec le grand public, de quoi lui assurer la postérité.

Mais plus que ça, ce roman, c'est une tonalité, une expression. Christine MONTALBETTI use d'une formule pleine de fantaisie, tendre et délicate. La plume est joueuse. Elle interpelle tantôt son arrière-arrière-grand-père à la 2ème personne du singulier, tantôt le.a lecteur.rice en le.a vouvoyant. Que de questions auxquelles on aurait envie, nous aussi, de répondre.

Ce roman, c'est un exercice littéraire, un peu comme une conversation qui, au gré de l'imagination, établirait un lien entre les siècles et les générations. Christine MONTALBETTI côtoie, par la voie de l'écriture, cet ancêtre à qui elle voue une profonde affection.


C’est comme une folle conversation avec toi, une tresse joyeuse de nos phrases, qui s’entremêlent. P. 63

Et puis il y a le rôle de la génération intermédiaire, celle de la grand-mère de l'écrivaine, le dénominateur commun entre l'arrière-arrière-grand-père et Christine MONTALBETTI. Elle aussi entre dans l'entretien.


[…] ce que je me dis, c’est que tout ça passe par elle, qui est comme le bâton de relais d’une affection possible entre nous, notre point d’intersection, en somme, ma-grand-mère-ta-petite-fille sur laquelle toi et moi, si on y pense, nous avons tous les deux posé nos yeux. P. 28/29

Le fil tissé est ingénieux, c'est celui autour duquel toute l'histoire familiale repose en termes de transmission. Quand on fait l'éloge aujourd'hui (tout à fait justifié d'ailleurs) de la grand-parentalité, avouons que sous la plume de Christine MONTALBETTI, elle porte ses plus beaux atours.

Mais le roman serait incomplet s'il n'embrassait la grande Histoire, une manière tout à fait singulière de revisiter ces 80 années...

 

 


A travers cette musique de tes phrases, j’accède au rythme de ta pensée, à la manière dont tu entendais le monde. P. 88

Ce roman, c'est assurément une très belle surprise, la rencontre avec une très belle plume, douce et soyeuse, gaie et malicieuse.

Et puis, impossible de ne pas faire un petit clin d'oeil à ma chère Eglantine. Figurez-vous, ce soir-là, je portais mon plus beau trench, celui réalisé par ma couturière préférée, et devinez quoi, il était couvert de poissons. Vous pouvez allègrement imaginer la teneur de la dédicace... Quand je dis qu'il n'y a pas de hasard dans la vie !

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2022-01-12T07:00:00+01:00

En attendant Bojangles de Régis ROINSARD

Publié par Tlivres
En attendant Bojangles de Régis ROINSARD

L'année 2022 commence très bien côté ciné.

Il y a eu "Animal" de Cyril DION, et puis, dans un tout autre genre, "En attendant Bojangles" de Régis ROINSARD.

Synopsis

Camille et Georges dansent tout le temps sur leur chanson préférée Mr Bojangles. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Jusqu'au jour où la mère va trop loin, contraignant Georges et leur fils Gary à tout faire pour éviter l'inéluctable coûte que coûte.

Mon avis

Vous le savez peut-être, ce film est une adaptation du roman éponyme, signé Olivier BOURDEAUT, un premier roman découvert avec les 68 Premières fois (l'occasion d'un petit clin d'oeil), un coup de coeur.

Habituellement, je ne vais pas voir de film tiré de romans, mais là, j'ai fait une exception, et bien m'en a pris.

Ce film va vous plonger, dès les premières images, dans un environnement de rêve, un cadre paradisiaque, avec des personnages déjantés que la vérité ne saurait venir troubler le quotidien. Romain DURIS et Virginie EFIRA crèvent l'écran dans ce qu'ils ont de beau, de fou, de loufoque, d'extravagant. Rien dans la famille qu'ils vont composer n'a d'ordinaire, ni la levée du courrier, ni l'animal de compagnie, ni encore les soirées entre ami.e.s. Tout n'est que fantaisie jusque dans l'éducation de leur jeune fils, Gary.

J'ai adoré le jeu des acteurs. Virginie EFIRA est juste sublime (à l'image de ce qu'elle nous avait déjà montré dans "Adieu les cons" où elle partageait l'écran avec le réalisateur et interprète, Albert DUPONTEL). Elle brave les registres de la comédie dramatique, tantôt ravissante d'excentricité, tantôt grave dans la maladie qui l'assaille.

Jamais "aimer à la folie" n'a eu autant de sens. Derrière la femme brillante et pétillante se cache un mal qui la ronge et lui fait perdre... la raison. Nous sommes dans les années 1960, l'occasion de se souvenir des conditions dans lesquelles la maladie mentale était alors prise en charge, loin des paillettes et de l'émerveillement.

Vous m'attendiez sur les qualités de l'adaptation du livre, je n'irai pas sur ce terrain là. Ce film c'est une création artistique à part entière, suffisamment singulière pour qu'elle reste unique.

Je suis sortie subjuguée par ce moment de cinéma, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai aimé... passionnément, à la folie !

Pas encore convaincu.e.s ? Je vous laisse regarder la bande-annonce.

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2022-01-11T07:00:00+01:00

La révolte de Clara DUPONT-MONOD

Publié par Tlivres
La révolte de Clara DUPONT-MONOD

C'est fou, il y a des autrices à côté desquelles j'étais passée toutes ces années et puis, il aura suffit d'une référence lors d'une rencontre du Book club pour que je fasse connaissance avec la plume de Clara DUPONT-MONOD et que je ne m'en lasse plus.

Vous vous souvenez de cette première lecture : "Le roi disait que j'étais diable" qui relatait la vie d'Aliénor D'AQUITAINE depuis l'âge de 13 ans jusqu'à 25, feu son premier mariage.

J'ai enchaîné grâce à Gwen avec "La révolte".

Richard Coeur de Lion, Geoffroy et Henri voient leur mère arriver. Ils se figent. L'heure est grave. Aliénor d'Aquitaine donne l'ordre à ses fils de renverser leur père, son mari, le roi d'Angleterre, Henri DE PLANTAGENET. Dès lors, les enfants deviennent les "jouets" de deux personnalités bien trempées, de celles qui vont à la conquête du monde.

Dans ce nouveau roman, c'est par la voix de Richard Coeur de Lion, le narrateur, qu'est brossé le portrait de la reine de France devenue reine d'Angleterre.

Elle va vivre la période la plus sombre de sa vie, outre le fait que Le Plantagenêt comme elle l'aime à l'appeler, la trompe avec Rosemonde DE CLIFFORT, elle est emprisonnée par son propre mari, hors de portée de nuire. Quel plus grand châtiment que l'impuissance pour une personnalité haute en couleur, de celles dont l'action, le pouvoir et la guerre sont les moteurs en puissance.

Dans ce roman, j'ai retrouvé le côté aventurier de la plume de Clara DUPONT-MONOD. Les conquêtes des territoires au Moyen-Âge relevaient de pures épopées. L'écrivaine nous livre des scènes presque cinématographiques des déplacements et des combats. Et puis, entre loyauté et trahison, il n'y a parfois qu'un pas, rendant un brin haletante la destinée de ces têtes couronnées.

Mais ce que j'ai aimé, c'est une nouvelle fois, côtoyer le personnage d'Aliénor D'AQUITAINE, une résistante s'il en est. Si elle savait que ses filles seraient comme elle, mariées à des hommes dès leur plus jeune âge au service de stratégies royales, elle s'était attachée à leur donner une éducation qui leur permette de s'affirmer, et quelle plus belle voie que celle de la lecture. 


Mon armée, ma vraie, celle qui passe les siècles et ne plie devant personne, c’est la littérature. P. 118

Et puis, avouez que parader à l'Abbaye de Fontevraud à du charme. C'est là que sont exposés les gisants notamment d'Aliénor D'AQUITAINE et son fils, Richard Coeur de Lion.

La révolte de Clara DUPONT-MONOD

Bien sûr, l'effet de surprise est passé, mais la plume de Clara DUPONT-MONOD reste talentueuse.

Vous aimerez peut-être aussi : "S'adapter" couronné en 2021 des Prix du Goncourt des Lycéens, Femina Landerneau.

Retrouvez toutes les références du Book club :

 

« Hamnet » de Maggie O'FARRELL

« Les enfants sont rois » de Delphine DE VIGAN

« Le roi disait que j'étais diable » de Clara DUPONT-MONOD

« Au-delà de la mer » de Paul LYNCH

« Le messager » de Andrée CHEDID

« L’ami » de Tiffany TAVERNIER

« Il n’est pire aveugle » de John BOYNE,

« Les mouches bleues » de Jean-Michel RIOU,

« Il fallait que je vous le dise » de Aude MERMILLIOD, une BD.

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2022-01-10T18:00:00+01:00

Eteins ton écran par Tom WILD SKETCH

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Eteins ton écran par Tom WILD SKETCH

J'aime le street art pour sa présence dans l'espace public et sa capacité à le transformer en musée à ciel ouvert, accessible à tous.

J'aime le street art en tant que discipline artistique. Derrière les fresques réalisées, il y a des peintres, des artistes pleins de talents qui, avec un jeu de bombes, peuvent métamorphoser un vulgaire mur en oeuvre d'art, parfois profondément réalistes et esthétiques.

J'aime le street art pour la liberté d'expression qu'il revendique et véhicule par sa simple présence là où on ne l'attend pas.

J'aime le street art pour la place qu'il prend dans le débat public. Certains graffs sont porteurs d'un propos militant, à l'image de celui réalisé Tom WILD SKETCH dit Sock, relayé par Mindin Rewind.

Si vous allez visiter le compte Instagram de Tom WILD SKETCH, vous y découvrirez toute une série de fresque réalisées sur le même thème, celui de protéger nos enfants du pouvoir de nuisance des écrans, notamment là sur leur sommeil.

J'ai choisi celle-ci pour ce qu'elle évoque de transgression, l'enfant qui, sous la couette, s'affranchit des limites posées par l'adulte. Comme j'aime me souvenir de ces moments où, hier, nous cachions un livre que nous essayions de lire à la lumière d'une lampe torche.

Je l'ai choisie aussi pour la représentation de la candeur de l'enfant. Il y a cette idée de fragilité, de naïveté, d'innocence, qui a tout moment peut devenir source de vulnérabilité.

Je l'ai choisie enfin pour sa participation à un projet communautaire de lutte contre l'usage abusif des écrans. Tom WILD SKETCH contribue ainsi à un projet collectif.

Dans une interview réalisée par Les Soldates, on découvre ô combien l'homme mérite d'être écouté... 


N’oubliez pas que tout dépend de votre point de vue et de la quantité de lumière que vous laissez entrer en vous, vous ne vous sentez peut-être pas en manière de contrôler ce monde mais vous êtes néanmoins maître de votre destin.

#graffiti #streetart #muralart #muralpainting #spraypainting #spraypaint #spraycanart  #onthewall #wall #mur #surlesmurs #arturbain #urbanart #couleurs #colours #streetartphotography #lovestreetart #streetartlovers #art #artist #child #children #screen #turnoffyourscreen #streetart_daily #graffiti_n_wallart 

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2022-01-09T07:00:00+01:00

Shallow de Lady GAGA et Bradley COOPER

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Shallow by @artpops.little.hybrid

Shallow by @artpops.little.hybrid

Vous avez envie de vibrer en 2022, je vous propose deux monstres sacrés pour vous séduire, Lady GAGA et Bradley COOPER qui le temps d'une chanson, "Shallow", vont vous transporter.

Il y a les voix bien sûr, il y a le rythme aussi... et puis les paroles bien sûr :


Tell me somethin', girl
Are you happy in this modern world?
Or do you need more?
Is there somethin' else you're searchin' for?

I'm fallin'
In all the good times I find myself longin' for change
And in the bad times, I fear myself

Tell me something, boy
Aren't you tired tryin' to fill that void?
Or do you need more?
Ain't it hard keepin' it so hardcore?

I'm falling
In all the good times I find myself longing for change
And in the bad times, I fear myself

Je ne vous en dis pas plus. "Shallow", c'est ma #chansondudimanche.

Allez, maintenant, musique !

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2022-01-08T07:00:00+01:00

Entre les oeuvres de Stéphane BRET et Emmanuel KIEFFER, il n'y a qu'un pas

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Entre les oeuvres de Stéphane BRET et Emmanuel KIEFFER, il n'y a qu'un pas

T Livres ? T Arts ? Si aujourd'hui, on ne choisissait pas...

Avec la nouvelle année, j'ai eu envie d'une nouvelle rubrique qui lierait un livre et une création artistique.

Pour commencer, je vous propose de revenir sur "Séduisantes chimères", le roman de Stéphane BRET, et "Chimère", la sculpture réalisée par Emmanuel KIEFFER que vous pouvez découvrir à Saumur.

Peut-être vous souvenez-vous que dans la mythologie grecque, le cheval ailé divin, Pégase, combattait une chimère. 

Alors, #siaujourdhuionnechoisissaitpas !

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2022-01-08T07:00:00+01:00

Nature humaine de Serge JONCOUR

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Nature humaine de Serge JONCOUR

La rentrée littéraire, ça se passe aussi en poche.

Chez J'ai lu, vous pouvez maintenant retrouver "Nature humaine" de Serge JONCOUR.

Vous connaissez mon affection pour tout ce qu'écrit cet auteur... Avec "Nature humaine", pas de surprise, le talent a encore frappé !

Je vous dis quelques mots de l'histoire :

Direction le Lot dans le Sud-Ouest de la France. Bienvenue à la ferme des Fabrier. Nous sommes en 1976, en pleine sécheresse. Alexandre, le jeune homme de la maison, s’inscrit dans la succession de ses parents. Ses trois soeurs, elles, sont attirées par la ville. Caroline fait des études à Toulouse où elle vit en colocation. Alexandre ne manque jamais une occasion de faire le taxi. Il en profite pour vivre des soirées entre jeunes. C’est là qu’il rencontre Constanze, une jeune Allemande de l’Est, dont il va tomber amoureux. C’est là aussi qu’il va côtoyer des activistes mobilisés contre l’installation de centrales nucléaires. Mais rien n’y fait, Alexandre est un rural, c’est un agriculteur, assailli par l’essor de la grande distribution. Un hypermarché Mammouth vient de s’installer à proximité. Les normes sanitaires évoluent. Alexandre doit faire face, coûte que coûte.

Ce roman, c'est celui des transitions... climatique, économique, sociale, générationnelle, politique aussi.

Outre cette relation amoureuse qui vient brouiller les cartes et permet de dénoncer les codes inhérents à chaque univers, à moins d’être impossible, ce que j’ai aimé dans ce roman, comme dans tous ceux de Serge JONCOUR je dois bien l’avouer, c’est le rythme. Avec l’affaire des activistes et le doigt mis par Alexandre dans l’engrenage, l’écrivain réussit à créer du suspens et à précipiter les événements alors que tout porte à s’inscrire dans la durée, un temps long d'une trentaine d'années, juste avant que le cap des années 2000 ne soit franchi.

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2022-01-07T18:00:00+01:00

La maison des solitudes de Constance RIVIÈRE

Publié par Tlivres
La maison des solitudes de Constance RIVIÈRE

Éditions Stock

 

Elisabeth, la narratrice, est la fille de Anne, comédienne, en rupture avec ses parents. Sa grand-mère maternelle est accueillie à l’hôpital dans un état critique, son mari est décédé 9 mois plus tôt. En plein confinement, Elisabeth réussit à rester en salle d’attente. En 1995, les grands-parents s’étaient installés dans une maison familiale. C’est là qu’Elisabeth a passé de nombreuses vacances. Des souvenirs, elle en a plein la tête, y compris ses tentatives d’en découdre avec des secrets trop bien gardés.

 

Constance RIVIÈRE. Vous vous souvenez peut-être de son premier roman « Une fille sans histoire », l’occasion d’un petit clin d’œil à l’équipe des 68 Premières fois.

 

L’écrivaine creuse le sillon de l’exploration des traumatismes psychologiques. Si je ne peux pas vous en dire beaucoup plus sans déflorer l’histoire, je peux toutefois évoquer le fait que Constance RIVIÈRE prenne, une nouvelle fois, appui sur un fait de société pour s’élancer. Hier les attentats du Bataclan, aujourd’hui le confinement lié au Covid avec les drames humains générés chez les proches dans l’incapacité de se porter au chevet des malades hospitalisés. C’est un peu comme si chacun avait besoin d’un événement, un uppercut, pour ouvrir les vannes et libérer la pression qui l’assaille.

 

Il y a les petits maux et les grands bouleversements. Si chacun réussit à avancer en surmontant ses fragilités...


Mon père appliquait de l’or sur ses plaies, il connaissait sans l’avoir appris l’art japonais du kintsugi, regardant ses brisures et ses cicatrices comme des imperfections sans lesquelles il ne saurait y avoir de grande beauté. P. 69

Il est d’autres épreuves quand il s’agit de cataclysme ! Mais si en réalité il s'agissait d'un mal pour un bien...

 

Ce roman pourrait être terne, il est au contraire profondément lumineux dans la possibilité qu’il offre à chacun de mettre sens dessus dessous les fondations de sa vie pour accéder à une certaine forme de sérénité :


Rendre les armes et m’incliner. Je ne connaîtrai pas la paix de l’oubli tant que je ne saurai pas ce que je dois oublier. P. 99

Constance RIVIÈRE entretient un rapport singulier au temps. Quand Augustin TRAPENARD fait l'éloge de "La lenteur" en citant Milan KUNDERA, là, chaque seconde compte !


Deux jours de pure attente angoisse panique. 48 heures, 2 880 minutes, 172 800 secondes. Vous sentez le poids de la seconde quand vous faites la planche ou que vous essayez de faire le poirier, cette seconde qui s’éternise […]. P. 14

Quand il est question de SURvie, il y a urgence à agir !

 

Cette lecture est profondément troublante. Constance RIVIÈRE réussit une nouvelle fois un tour de force dans une plume acérée où chaque mot est terriblement pesé. Lecture coup de poing de ce début d’année.

 

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2022-01-06T18:57:05+01:00

Le Livre des deux chemins de Jodi PICOULT

Publié par Tlivres
Le Livre des deux chemins de Jodi PICOULT

Ma #citationdujeudi est l'occasion de revenir sur une lecture et de lui porter un nouveau regard.

En 2022, je ne change rien, ou presque. La charte graphique offre une place de choix cette année à la création "Les liseuses" de Rose-Aimée BELANGER, avouons que cette sculpture a du sens, non ?

Donc, pour en revenir à la première #citationdujeudi de l'année, je vous propose un extrait du dernier roman de Jodi PICOULT chez Actes Sud : "Le Livre des deux chemins".

Si je connaissais la plume de l'écrivaine avec notamment "Mille petits riens", un coup de coeur, là, j'ai replongé.

Je vous dis quelques mots de l'histoire : 

La narratrice, Dawn McDowell, la quarantaine, est à bord d’un avion. Elle sera l’une des 36 survivants d’un crash aérien. Elle est prise en charge par une cellule de crise. Une fois les démarches administratives réalisées, et à la question, où voulez-vous aller maintenant ? Plutôt que de choisir de rentrer chez elle, retrouver son mari, Brian, sa fille, Meret, elle donne la destination de l’Egypte. Alors que dans la vie elle exerce en tant que doula, sage-femme de fin de vie, un métier qui se répand aux Etats-Unis pour accompagner les personnes en fin de vie, elle retrouve au Caire son amour de jeunesse, Wyatt Armstrong, archéologue, qui dirige des fouilles dans la nécropole de Deir el-Bersha. Tous ses souvenirs remontent à la surface, ses travaux sur "Le Livre des deux chemins", première carte de l’au-delà découverte. Dès lors, tout peut basculer… au nom de la passion.

Si la mort est le sujet principal, ce n'est pas tant la grande faucheuse qui est approchée mais plutôt le passage vers l'au-delà et tout ce qu'il recouvre de mystère, de quoi rendre le propos lumineux et le rythme haletant.

Je vous l'ai dit, j’ai succombé une nouvelle fois au charme de la plume de l’écrivaine américaine, dense et bouillonnante, aux empreintes sociologiques, historiques, philosophiques voire mystiques.

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2022-01-05T18:00:00+01:00

Animal de Cyril DION

Publié par Tlivres
Animal de Cyril DION

Pour bien commencer l'année 2022, rien de tel que de retrouver le chemin du cinéma. J'ai choisi "Animal" de Cyril DION.

Synopsis 

Bella et Vipulan ont 16 ans, une génération persuadée que leur avenir est menacé. Changement climatique, 6ème extinction de masse des espèces... d’ici 50 ans leur monde pourrait devenir inhabitable. Ils ont beau alerter mais rien ne change vraiment. Alors ils décident de remonter à la source du problème : notre relation au monde vivant. Tout au long d'un extraordinaire voyage, ils vont comprendre que nous sommes profondément liés à toutes les autres espèces. Et qu'en les sauvant, nous nous sauverons aussi. L’être humain a cru qu’il pouvait se séparer de la nature, mais il est la nature. Il est, lui aussi, un Animal.

Mon avis

Ce film est clairement militant. Cyril DION, son réalisateur, est un écologiste. Vous l'avez beaucoup entendu notamment dans le cadre de la Convention Citoyenne dont il était le garant.

Là, son combat, c'est la préservation des espèces, enfin, de celles qui peuvent encore l'être.

Par la voix, le regard et la sensibilité des deux ados, il nous fait toucher du doigt leur fragilité. Il y a des images choc bien sûr, ça fait partie des armes dans une lutte (presque) perdue d'avance.

Bella et Vipulan, une fille et un garçon, une anglaise et un français, partent à la découverte du monde et explorent le coeur des problèmes.

Montaigne disait : "Les voyages forment la jeunesse".  S'il y a une forme d'apprentissage tout au long du tournage, Bella et Vipulan disent eux-mêmes avoir grandi pendant cette période, ce qui m'a paru le plus important, c'est leur confrontation au réel et le partage de leurs émotions.

Personnellement, j'avoue avoir été éblouie par Bella, ses réflexions et ses analyses tellement pertinentes, ses émois tellement perceptibles.

Si le film donne à voir un futur incertain pour nombre d'espèces, il est ponctué de formidables rencontres comme des bouffées d'air assurant notre propre survie, il montre aussi des alternatives à nos modes de consommation et de production largement imprégnés du principe de masse, aujourd'hui révolu. 

"L'homme est un animal", c'est ce que chantait Stéphane EICHER dans son titre "Déjeuner en paix", c'est aussi l'approche qu'essaie de partager Cyril DION.

Sincèrement, allez voir ce film, c'est une claque... salutaire. Il suffit d'entendre les applaudissements résonner dans la salle pour s'en convaincre, une première pour moi, je crois.

Si vous hésitez encore, vous pouvez toujours visionner la bande annonce !

Petit clin d'oeil à Pénélope BAGIEUhttps://www.penelope-jolicoeur.com/ qui avait réalisé en 2013 ce dessin pour soutenir l'association Bloom dans son combat contre le chalutage profond... cette pratique est aujourd'hui révolue, ça n'a pas été sans mal !

Animal de Cyril DION

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2022-01-04T18:00:00+01:00

Hamnet de Maggie O’FARRELL

Publié par Tlivres
Hamnet de Maggie O’FARRELL

Belfond

Traduit de l’anglais par Sarah TARDY


De Maggie O'FARRELL, je me souvenais de ce roman : "En cas de forte chaleur"

Alors, quand Gwen a proposé "Hamnet" dans le cadre du Book club, j'ai dit oui bien sûr ! Cette première lecture de 2022 est marquante à plus d'un titre.

Dans l’atelier de gantier du grand-père, un jeune garçon, l’ainé, subit les coups et blessures de son père. Il devient précepteur et enseigne le latin aux frères d’Agnès dans une ferme des Hewlands. Agnès, un brin sauvageonne et mystérieuse ne manque pas de le fasciner, elle et sa crécerelle. Ils sont fous amoureux et se laissent porter par l’élan de l'amour. Ce qui devait arriver arriva. Agnès est enceinte. Les deux familles n'ont rien en commun et pourtant, de cette relation naîtra un arrangement raisonnable. La famille du jeune homme accueillera Agnès en son sein. Là s'ouvre une nouvelle page de la vie de chacun, pour le meilleur comme pour le pire.

Avec Maggie O'FARRELL, nous sommes dans le roman familial, de ceux qui explorent dans leurs moindres détails tout ce qui compose la vie quotidienne d'un foyer, les relations intrafamiliales aussi. J'ai personnellement été très sensible à celles entretenues par Agnès avec son frère Bartholomew qui donne à voir la force de la fratrie, à la vie à la mort.


Agnès exécute soigneusement le travail, regarde les deux pans se souder, le linceul prendre forme. Elle est un marin qui coud sa voile, prépare le bateau qui emmènera son fils dans l’autre monde. P. 264

Hamnet est un roman sur le deuil, celui d'une mère, celui d'un père aussi. 

Hamnet est aussi un roman social. L'écrivaine restitue la vie des hommes et des femmes du XVIème siècle. Elle décrit avec minutie le quotidien des différentes classes sociales, des urbains et des ruraux dans tout ce qui les différentie, leur habitat, leurs vêtements, les sons qui font le sel de leur vie, leurs traditions jusque dans l'accouchement avec des scènes profondément émouvantes.

Si Maggie O'FARRELL fait état d'une condition féminine largement dévolue aux tâches domestiques et à l'éducation des enfants, à travers l'itinéraire d'Agnès, elle nous emmène sur des chemins pour le moins mystérieux. La femme est guérisseuse, elle détient des pouvoirs un brin surnaturels et communique avec la nature. Agnès est un personnage éminemment romanesque que j'ai beaucoup aimé côtoyer le temps de la lecture.

Ce roman pourrait n'être que tout cela et il mériterait déjà d'être lu. Mais il recouvre une autre dimension, théâtrale celle-là. Il est question de création artistique et du jeu du comédien. 


Bientôt il devra se dévêtir, retirer ses habits de tous les jours, ordinaires, pour enfiler son costume de scène. Il devra contempler son image dans une glace, devenir un autre. P. 341

Si le compagnon d'Agnès n'est jamais nommé, il pourrait bien s'agir de Shakespeare. Maggie O’FARRELL a réalisé de nombreuses recherches et ponctué son propos de détails biographiques de la vie du dramaturge et sa famille que les initiés savoureront. Pour moi, c'est tout simplement l'opportunité de m'y intéresser et me précipiter en librairie ! J'aime quand une référence en appelle une autre ! 

Quel plaisir de retrouver la plume de Maggie O'FARRELL et la traduction de qualité de Sarah TARDY.

Retrouvez toutes les références du book club :

« Les enfants sont rois » de Delphine DE VIGAN

« Le roi disait que j'étais diable » de Clara DUPONT-MONOD

« Au-delà de la mer » de David LYNCH

« Le messager » de Andrée CHEDID

« L’ami » de Tiffany TAVERNIER

« Il n’est pire aveugle » de John BOYNE,

« Les mouches bleues » de Jean-Michel RIOU,

« Il fallait que je vous le dise » de Aude MERMILLIOD, une BD.

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2022-01-03T07:00:00+01:00

Love de Botero Pop pour 2022

Publié par Tlivres
Love de Botero Pop pour 2022

Chaque année, je choisis une oeuvre d'art pour illuminer mes coups de coeur.

En 2021, c'était le "Coeur gros" de Marie MONRIBOT 

En 2020, "La fille au ballon" de Banksy

En 2019, le "Coeur" de Nicolas PICHON qui avait marqué une édition des Accroche-Coeurs en façade du Grand Théâtre :

 

En 2022, c'est décidé, Botero Pop sera à l'honneur avec sa version "Love".

Derrière le petit personnage que vous pouvez découvrir à Angers, et ailleurs, à travers le monde, se cache un homme au grand coeur que j'ai eu la chance de rencontrer à la Galerie In Arte Veritas lors d'une exposition temporaire qui lui était consacrée.

L'artiste angevin ne manque pas une occasion de s'engager parce que, dit-il, "en tant que personne, j'ai plein de choses à dire sur la société".

Et ce ne sont pas que des mots.

Récemment, il s'est de nouveau investi sur Angers pour une cause, celle du Secours Populaire, avec cette opération "Parages X partages". Vous pouvez notamment découvrir des fresques réalisées sur un parcours allant de la rue Fulton, en passant par le CFA Pierre Cointreau jusqu'au cinéma Pathé, le Multiplexe. De nombreux artistes locaux se sont lancés dans l'aventure, des peintres muralistes, DJ, musiciens, producteurs et photographes.

Botero Pop est de (presque) tous les combats.

Le coeur, il l'a sur la main et nous en offre des brassées... nul doute qu'il sera très présent sur le blog cette année !

"Love" de Botero Pop, c'est aussi ma première #lundioeuvredart de l'année.

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2022-01-02T13:26:47+01:00

Santé de Stromae

Publié par Tlivres
Santé de Stromae

Pour bien commencer l'année et penser "A ceux qui n'en n'ont pas !", j'ai choisi "Santé" de Stromae.

L'artiste nous revient en 2022 avec un nouvel album intitulé "Multitude", annoncé le 4 mars.

Alors, en attendant sa sortie, je vous propose quelques notes de musique, reconnaissables entre toutes, le timbre de la voix, le rythme, tout est signature de l'auteur compositeur interprète et producteur belge.

Et puis, il y a le texte qui résonne tout particulièrement pour moi...

"Oui, célébrons ceux qui n'célèbrent pas
Encore une fois, j'aimerais lever mon verre à ceux qui n'en ont pas
À ceux qui n'en ont pas

Pilote d'avion ou infirmière, chauffeur de camion ou hôtesse de l'air
Boulanger ou marin-pêcheur, un verre aux champions des pires horaires
Aux jeunes parents bercés par les pleurs, aux insomniaques de profession
Et tous ceux qui souffrent de peine de cœur, qui n'ont pas l'cœur aux célébrations
Qui n'ont pas l'cœur aux célébrations"

Allez, musique !

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2022-01-01T19:38:09+01:00

Bonne année 2022 avec Botero Pop

Publié par Tlivres
Bonne année 2022 avec Botero Pop

Cette année, j'ai choisi Botero Pop pour vous souhaiter une très belle année 2022, de l'amour comme s'il en pleuvait, pas mal non ?

L'année dernière, la Ville d'Angers avait fait réaliser des cartes de voeux avec des duos d'artistes, et comme il n'y a pas de hasard dans la vie, celle illustrée par Botero Pop était accompagnée d'un texte d'Alexandre SEURAT, l'auteur des deux romans "La maladroite" et  "Un funambule",

"Le plus souvent, celui qu'on cherche habite juste à côté, écrit Kafka.

Cette phrase a résonné mystérieusement en moi dans des périodes où je tambourinais à des portes fermées :

quelqu'un, quelque part, m'attendait.

Il avait des réponses pour moi. Mais où ?

Et puis d'un coup, une porte s'ouvrait, où je ne l'avais pas prévu.

J'y repense, alors que ce virus nous éloigne les uns des autres : quelqu'un est là, tout près."

Botero Pop, l'artiste angevin aura une place de choix cette année mais je ne vous en dis pas plus, rendez-vous lundi prochain !

Quant à Alexandre, qui sait ? Un nouveau roman sortira peut-être... je l'espère tellement !

En attendant, prenez soin de vous, portez-vous bien et bien sûr : LISEZ !

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