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Articles avec #marsaufeminin catégorie

2023-03-31T10:00:32+02:00

#marsaufeminin, clap de fin sur une édition 2023 haute en couleur

Publié par Tlivres
#marsaufeminin, clap de fin sur une édition 2023 haute en couleur

#marsaufeminin, c'est une opération à laquelle je prends plaisir chaque année à participer.

Il y a les voix d'hier, celles d'aujourd'hui, celles qui compteront demain.

Il y a des femmes politiques, des avocates, des écrivaines, des scénaristes, des illustratrices, des artistes, des comédiennes, des danseuses, des peintres, des interprètes, des musiciennes... Bref, elles oeuvrent dans toutes les disciplines. 

Je voudrais que vous puissiez mettre un visage sur chacune d'entre elles.

Cette année, elles sont 44. retrouvez leurs créations...

 

 

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2023-03-31T09:04:02+02:00

Une farouche liberté par Annick COJEAN, Sophie COUTURIER, Sandrine REVEL et Myriam LAVIALLE

Publié par Tlivres
Une farouche liberté par Annick COJEAN, Sophie COUTURIER, Sandrine REVEL et Myriam LAVIALLE

J'ai commencé l'opération #marsaufeminin avec la BD d'Annick COJEAN, Sophie COUTURIER, Sandrine REVEL et Myriam LAVIALLE, "Une farouche liberté, publiée aux éditions Grasset Steinkis, je vais la terminer aussi avec elle et ainsi cocher la 9ème case dignement du challenge initié par Flo and Books.

Une farouche liberté par Annick COJEAN, Sophie COUTURIER, Sandrine REVEL et Myriam LAVIALLE

Pourquoi me direz-vous ? La parole à la petite Gisèle...

 

De Gisèle HALIMI, peut-être ne connaissez-vous pas l'itinéraire de cette femme... et bien cette BD a le mérite de mettre en lumière

une petite fille rebelle, elle se révoltera contre le modèle patriarcal appliqué par une mère implacable,

une lycéenne dont l'aspiration était d'étudier, elle deviendra avocate,

une femme  que l'injustice indignait, elle en fera son combat.

Pas moins de quatre éminentes femmes se sont associées pour honorer Gisèle HALIMI.

Cette BD est inspirée de l'autobiographie écrite par la femme de droit, avec le concours d'Annick COJEAN. Le scénario est donc écrit à la première personne du singulier.

Cette BD c'est une sacrée belle manière de se rappeler (ou prendre connaissance de) tout un tas d'événements qui ont marqué, certes l'histoire de Gisèle HALIMI, mais plus largement, le mouvement féministe en France. Vous y trouverez d'autres grandes figures : Simone DE BEAUVOIR, Delphine SEYRIG, Monique WITTIG, Christiane ROCHEFORT, Nadine TRINTIGNANT, et bien d 'autres encore. Le texte donne à voir l'énergie et la fougue qu'a dû déployer Gisèle HALIMI pour arriver à ses fins. Il faut dire qu'elle faisait partie de l'avant-garde et qu'elle bouleversait les consciences pour faire évoluer les mentalités, en matière de féminisme mais pas que.

Si j'avais lu "La cause des femmes", une autre autobiographie de Gisèle HALIMI, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette  BD. Elle permet de lever le voile sur une femme hors du commun, une femme à qui nous devons beaucoup de nos droits aujourd'hui, une femme qui ne sera peut-être pas panthéonisée (on ne peut pas mener les combats qu'elle a mené sans faire quelques vagues et laisser quelques traces dans l'Histoire) mais ne serait-ce que pour "Une farouche liberté", Gisèle HALIMI mérite d'être honorée et que sa parole soit largement diffusée. Cette BD, c'est un joli cadeau à offrir sans modération. Pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient, non ?

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2023-03-30T16:57:26+02:00

La maison des solitudes de Constance RIVIERE

Publié par Tlivres
La maison des solitudes de Constance RIVIERE

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de revenir sur une plume qui m'a profondément marquée, celle de Constance RIVIERE.

Il y a d'abord eu « Une fille sans histoire », l’occasion d’un petit clin d’œil à l’équipe des 68 Premières fois, et puis « La maison des solitudes », second roman sorti en poche très récemment et dont j'extrais ma #citationdujeudi.

Elisabeth, la narratrice, est la fille d'Anne, comédienne, en rupture avec ses parents. Sa grand-mère maternelle est accueillie à l’hôpital dans un état critique, son mari est décédé 9 mois plus tôt. En plein confinement, Elisabeth réussit à rester en salle d’attente. En 1995, les grands-parents s’étaient installés dans une maison familiale. C’est là qu’Elisabeth a passé de nombreuses vacances. Des souvenirs, elle en a plein la tête, y compris ses tentatives d’en découdre avec des secrets trop bien gardés.

L’écrivaine creuse le sillon de l’exploration des traumatismes psychologiques. Si je ne peux pas vous en dire beaucoup plus sans déflorer l’histoire, je peux toutefois évoquer le fait que Constance RIVIÈRE prenne, une nouvelle fois, appui sur un fait de société pour s’élancer. Dans son premier roman, les attentats du Bataclan, dans son second, le confinement lié au Covid avec les drames humains générés chez les proches dans l’incapacité de se porter au chevet des malades hospitalisés. C’est un peu comme si chacun avait besoin d’un événement, un uppercut, pour ouvrir les vannes et libérer la pression qui l’assaille.

Et puis, il y a ce sujet, l'histoire des murs !

Ce roman pourrait être terne, il est au contraire profondément lumineux dans la possibilité qu’il offre à chacun de mettre sens dessus dessous les fondations de sa vie pour accéder à une certaine forme de sérénité.

Cette lecture est profondément troublante. Constance RIVIÈRE réussit une nouvelle fois un tour de force dans une plume acérée où chaque mot est terriblement pesé. Lecture coup de poing.

La maison des solitudes de Constance RIVIERE

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2023-03-29T15:03:50+02:00

La nuit des béguines d’Aline KINER

Publié par Tlivres
La nuit des béguines d’Aline KINER

Liana Levi piccolo

Plus jamais je ne flânerai sans Le Marais sur Paris comme avant. Là où le lycée Charlemagne fixe ses fondations, vivait au 14ème siècle une communauté de femmes, libres, « Le grand béguinage de Paris » créé par Louis IX.

Nous sommes en 1310. Philippe LE BEL est au pouvoir. Ysabel fait partie de cette communauté de femmes du « Grand béguinage de Paris ». Partie de sa Bourgogne natale, elle y est entrée après le décès de son second mari. Là, elle oeuvre à l’hôpital, elle soigne le corps et l’esprit de personnes accueillies dans de terribles conditions, parfois de la rue, comme cette jeune femme rousse, Maheut, dont la chevelure suffirait à la condamner. Ysabel tient le savoir des vertus des plantes de sa grand-mère Leonor. La communauté est alors tenue par Perrenelle la Chanevacière, une femme riche qui a pourtant fait le choix de la modestie et l’humilité. Respectée de toutes les femmes, elle gère cette maison de main de maître et assure la pérennité de l’institution mais jusqu’à quand ? L’inquisition gronde hors des murs, des êtres sont condamnés et conduits au bûcher Place de la Grève pour hérésie. Dès lors, vouloir sauver l’humanité relève d’un grand dessein…

Ce roman d’Aline KINER relève d’une formidable épopée.

Il y a d’abord cette communauté de femmes, libres, oeuvrant à l’intérieur comme à l’extérieur des murs de l’institution. Elles peuvent être cheffes d’entreprises, faire du commerce, gérer leurs biens sans qu’aucun homme n’ait à y redire. Nous sommes au 14ème siècle, le modèle est avant-gardiste. 


Il y avait dans le béguinage, dans cette communauté de femmes si peu entravées, une liberté qu’elle n’avait jamais connue avant. Les devoirs d’une femme, dans une demeure bourgeoise, la parfaite tenue de la maison et de la domesticité, l’obligation d’amour et d’obéissance envers le père puis le mari - les deux sentiments étant le plus souvent confondus -, étaient des contraintes qu’elle ne voulait plus supporter. Son autorité s’était jusque-là limitée à son foyer. Le béguinage lui avait donné envie de davantage. P. 197

Souvenons-nous que les femmes en France ont depuis dû se battre pour retrouver ces droits. Ce n'est qu'en juillet 1965 qu'elles retrouvèrent celui d'avoir un compte bancaire et la capacité de signer des chèques !

Le sujet de la transmission entre ces femmes et l’approche de la vieillesse sont profondément émouvants :


Le message de la grand mère d’Ysabel lui avait dit « Un jour viendra où les contours de notre monde se seront transformés au point que les gens de mon âge ne sauront plus le reconnaître. Moi je disparaîtrai bientôt, mais toi, garde les yeux ouverts ! » P. 17

Bien sûr, cette communauté déplaisait aux hautes autorités qui, à défaut de savoir vraiment ce qui s’y passe, soupçonnent les femmes d’hérésie, le mal du siècle dont la flamme est attisée par l’Eglise. Quant à s'attaquer à un livre, il n'y a qu'un pas. 

« Le Miroir des simples âmes et anéanties » est prohibé par le clergé, il vaudra la vie à son autrice, Marguerite PORETE. Dès lors, s'ouvre le chemin de la clandestinité.


Je crois surtout que les clercs n’acceptent pas qu’il y ait parmi les béguines des personnalités cultivées, lesquelles s’emparent des écritures et de la prédication. Apres tout, c’est là que réside leur pouvoir ! Marguerite n’a pas été suppliciée pour perversion. Ne l’oublie jamais. Elle est la première femme à avoir été brûlée pour un livre. P. 160

Ce roman historique est haletant. Aline KINER réussit parfaitement à égrener les évènements de cinq années dans un suspense fascinant sur 310 pages. La plume est éminemment descriptive à l’image de celle de Jessie BURTON, souvenez-vous de « Miniaturiste ».

Le récit est rocambolesque, les personnages profondément attachants. Je remercie la personnage qui se reconnaîtra pour cette délicate attention.

C’est un excellent roman qui me permet de cocher la 8ème case du challenge #marsaufeminin de Flo and Books

La nuit des béguines d’Aline KINER

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2023-03-28T19:32:52+02:00

Un tesson d'éternité de Valérie TONG CUONG

Publié par Tlivres
Un tesson d'éternité de Valérie TONG CUONG

Parce que la rentrée littéraire, ça se passe aussi en poche, place aujourd'hui au dernier roman de Valérie TONG CUONG, "Un tesson d 'éternité", disponible désormais chez Le livre de poche.

Anna et Hugues habitent une villa surplombant la mer, ils font partie de ces gens privilégiés, à l'abri de tous soucis financiers, bien intégrés dans les sphères de pouvoir des CSP+. Ils ont un fils, Téo, de 18 ans, qui vient d'être accepté dans une école de commerce prestigieuse. Il s'apprête à passer son bac quand il est interpellé et mis sous les verrous pour agression et coups portés à un agent de police lors d'une manifestation. Les réseaux sociaux s'emballent. Ils médiatisent l'événement qui se retrouve sur les grandes chaînes de télévision. Léo devient le héros d'un mouvement de rébellion contre les forces de l'ordre dont les parents se seraient bien passés. Anna est pharmacienne dans le Village. Hugues est sur un nouveau poste, à la culture, à la mairie. Dès lors, c'est, pour tous les trois, une nouvelle page de leur histoire qui s'écrit...

Ce roman, c'est la focale posée par l'autrice sur Anna, le personnage principal de ce roman, une femme dont les origines et la vie d'adolescente ressurgissent dans ce qu'elles ont de plus misérables. Par la voie d'une alternance des chapitres, tantôt au présent, tantôt au passé, Valérie TONG CUONG réussit à tisser un fil ténu mais terriblement solide entre le destin de la mère et son fils. Anna va jouer la libération de son fils, à moins que ça ne soit la sienne…

Et puis, il y a la relation de couple qui va être explorée minutieusement par l'écrivaine, une relation mise à mal bien sûr par l'incarcération de leur fils et la pression sociale exercée.

Valérie TONG CUONG avait déjà montré son talent dans ce registre avec "Les guerres intérieures", mais là, croyez moi, c'est de la haute volée, un coup de maître, une lecture coup de poing, quoi !

Le roman est haletant, le rythme soutenu, la fin vertigineuse, un thriller psychologique dans toute sa splendeur, l'occasion de cocher la 7ème case du challenge #marsaufeminin initié par Flo and Books.

Un tesson d'éternité de Valérie TONG CUONG

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2023-03-28T19:27:14+02:00

Dictionnaire Marguerite YOURCENAR

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Dictionnaire Marguerite YOURCENAR

Mon  #Mardiconseil c’est un livre découvert grâce à Masse Critique, l’occasion de remercier Babelio et les éditions Honoré CHAMPION de ce cadeau.

Dans ce livre, dirigé et préfacé par Bruno BLANCKEMAN, vous trouverez tout ce que vous avez toujours voulu savoir de Marguerite YOURCENAR. Elle est née à Bruxelles en 1903. Elle s’installe aux Etats-Unis en 1939 et devient citoyenne américaine à partir de 1947. Elle meurt à Bar Harbor en 1987.

Femme de lettres, elle est la première femme élue par l’Académie française le 6 mars 1980.

Yourcenar est en réalité l’anagramme de son nom de famille, de Crayencour. Elle y a supprimé la particule (elle mépris l’aristocratie) et le c en doublon. Elle n'a que 16 ans quand elle l'impose à tous. 

Comme tout dictionnaire, c’est un abécédaire qui est décliné.

Tout commence par la définition telle qu’elle aurait pu être écrite par Marguerite YOURCENAR et puis, viennent les illustrations du concept à travers les oeuvres de l’autrice.

Je vous propose « Blues et gospels », le titre d’un recueil de textes illustrés avec des clichés de Jerry WILSON. Il y est évoqué son rapport à la condition noire. Grace FRICK, originaire du Missouri, la sensibilise au sujet. Marguerite YOURCENAR commence à partir de 1950 à collectionner des textes d’archives. Après le décès de sa compagne, elle continuera de visiter les états du sud américain et fera connaissance avec nombre de chanteurs et musiciens noirs. Elle leur dédiera ce livre.

Et puis, l’écologie. L’écrivaine s’est intéressée très tôt au mouvement. Elle s’inspire des propos notamment de Rachel CARLSON aux Etats-Unis. Elle portera une attention toute particulière aux arbres et aux animaux. Elle lèguera une grande partie de son patrimoine au World Wild Life Fund.


J’aime aussi tout particulièrementd la « peinture ». « Pour elle, la peinture est bien plus qu’une référence culturelle. Il s’agit d’une expérience générale du monde qui part de l’image et la dépasse amplement. La peinture est une école de sensations, un guide pour appréhender la réalité. » P. 615

Ce livre, c'est une compilation des oeuvres de l'écrivainte et poétesse, un peu comme un coffre à trésor que vous aimerez garder près de vous, y plonger ponctuellement et savourer l'oeuvre de cette grande dame de la littérature. Avouons que l'opération #marsaufeminin a encore aujourd'hui beaucoup de cachet. Le propos est lumineux et inspirant !

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2023-03-27T18:05:40+02:00

Le vase bleu de Julie LIGER-BELAIR

Publié par Tlivres
Copyright Julie LIGER-BELAIR

Copyright Julie LIGER-BELAIR

Ma #lundioeuvredart décline tout en beauté #marsaufeminin. C’est une création d’une jeune femme, canadienne, « Le vase bleu » de Julie LIGER-BELAIR.

J’aime profondément les collages, je trouve qu’ils offrent des capacités tout à fait exceptionnelles de composer des oeuvres d’art, avec du talent bien sûr et croyez-moi, Julie LIGER-BELAIR en a.

Là, il s’agit d’un petit format, 18 x 24, ce qui redouble de contrainte.

Si le père du genre, Henry MATISSE, peignait des planches avant de les découper dans les années 1940, j’aimerai beaucoup savoir où l’artiste puise ses papiers et l’inspiration. Peut-être serai-je entendue…

Dans tous les cas, je vous invite à consulter son compte Instagram pour apprécier la qualité de ses créations. Belle visite 😉

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2023-03-27T17:37:41+02:00

La meilleure leçon qu’une femme puisse apprendre selon Rupi KAUR

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Copyright Rupi KAUR

Copyright Rupi KAUR

Ma #poesiedulundi je l’ai glanée sur Instagram.

J’avais envie de partager les mots d’une jeune femme. J’ai trouvé ceux de Rupi KAUR tout à fait à propos…

Rupi KAUR est canadienne. Militante féministe, elle nourrit sa prose de sujets tels que les violences faites aux femmes…

Là, elle transmet une belle leçon de vie. Elle explique que les femmes ont tout en elles et qu’elles ne doivent pas se laisser convaincre du contraire par le monde. Une jolie déclinaison de l’opération #marsaufeminin.

À chaque poème diffusé sur Instagram une illustration, un dessin réalisé à l’encre. Là, il est aussi fort que les mots. C’est assurément une femme de talent !

Elle a écrit « lait et miel ». Peut-être l’avez-vous lu ?

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2023-03-27T10:40:55+02:00

Je serai le feu de Diglee

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Je serai le feu de Diglee

Le #challengedelhiver initié par l'équipe de Vleel touche à sa fin. Nous sommes le lundi 27 mars 2023, jour de clôture de l'évènement.

Place aujourd'hui à "Un livre pour se réchauffer"... j'ai choisi "Je serai le feu" de Diglee.

Bien sûr, je l'ai choisi dans ma bibliothèque pour son titre, vous pouvez déjà l'imaginer, mais pas que !

Ce livre, c'est un joli cadeau qui m'a été offert par une délicate attention, un livre qui est tout prêt de moi quand je m'endors et que j'aime feuilleter quelques minutes avant de me laisser aller aux bras de Morphée. 

Ce livre, c'est en réalité un recueil de poèmes. Diglee est une jeune femme, blogueuse, illustratrice, qui s'est lancée dans un magnifique projet, faire rayonner les mots de poétesses malheureusement restées dans l'ombre trop longtemps. Vous comprendrez qu'il trouve sa place dans l'opération #marsaufeminin.

Diglee, bercée toute son enfance dans la poésie, s'est un jour étonnée de ne pas connaître de poèmes écrits par des femmes. Il était, temps, pour elle, de s'émerveiller de leurs textes. 

Dans ce recueil, Diglee a choisi de les classer en grandes thématiques. Il y a "Les filles de la lune", "Les prédatrices", "Les mélancoliques", "Les magiciennes", "Les excentriques", "Les insoumises", "Les alchimistes du verbe", "Les consumées". Bref, il y en a pour tous les goûts.

Pour que ce livre soit à la hauteur du thème imposé par l'équipe de Vleel, je vous propose quelques mots de l'autrice pour décrire "Les prédatrices" :


Pour les prédatrices, l'érotisme est une arme. Un jeu. Une seconde nature, irrépressible. Elles ont osé revendiquer leur appétit sensuel, usant sans fard dans leurs poèmes et leurs romans du champ lexical du corps, des humeurs, des gémissements et des chairs. Et ce malgré notre culture misogyne qui associe volontiers le désir des femmes à l'hystérie ou à la sorcellerie. Mes prédatrices jouent, rendent leurs amants.e.s folles et fous de désir... et rient.

Vous voilà prévenu.e.s. !

C'est là que Diglee choisit de faire référence à Marie DE HEREDIA, dite Gérard D'HOUVILLE, Nathalie CLIFFORD BARNEY, Vita SACKVILLE-WEST, Simonne MICHEL AZAIS, Joyce MANSOUR et Joumana HADDAD.  

Ce livre, c'est un trésor. Entoilé de rose, il est magnifique. Et puis, en plus de la poésie, vous y trouverez des dessins sublimes réalisés par l'autrice. Je ne peux que vous inviter à aller naviguer sur son blog ou son compte Instagram pour vous en faire une petite idée.

Merci à l'équipe de Vleel pour l'organisation de ce challenge, ce fut un plaisir de chercher des lectures qui y trouveraient leur place et de les partager. A très vite pour la prochaine édition !

Je serai le feu de Diglee

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2023-03-27T09:44:53+02:00

Comme tous les après-midi de Zoyâ PIRZÂD

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Comme tous les après-midi  de Zoyâ PIRZÂD

Editions Zulma

Cette lecture, je l'ai réalisée dans le cadre du challenge #marsaufeminin initié par Flo and Books, l'occasion de mettre sous les projecteurs une autrice iranienne, Zoyâ PIRZÂD, que Marie-Anne de la Librairie de Zulma de Veules-les-Roses m'avait conseillée l'été dernier.

Zoyâ PIRZÂD nous livre 18 nouvelles, traduites du persan (Iran) par Christophe BALAŸ, comme autant de projecteurs rivés sur la vie quotidienne des femmes iraniennes.

Ce sont tour à tour des objets, des fleurs, des insectes, des hommes et des femmes qui sont au coeur du propos.

J'ai aimé tout particulièrement "Les pétunias de Raheleh", "Dépareillées", "Les fleurs au centre de ce couvre-lit", "Comme le printemps"... enfin, presque toutes en réalité.

Il y a dans ces nouvelles, des thèmes qui reviennent comme des marronniers, la relation entre mère et fille, la transmission de génération en génération, le temps qui passe. Il y a aussi la condition des femmes largement orientée, voire exclusivement attachée, à la réalisation des tâches quotidiennes, mais Zoyâ PIRZÂD, par le jeu de l'écriture, nous offre toujours ce petit brin de fantaisie qui donne au quotidien ses vraies couleurs :


Parfois, je m’asseyais devant la machine à laver et je regardais tourner le linge : jaune, vert, blanc, bleu, sous-vêtements, jupes, pantalons, torchons, taies d’oreiller, nappes, ces petits morceaux de mon existence. P. 129

Et puis, il y a toujours une fenêtre, une porte ouverte sur le monde, sur d'autres horizons...

La plume de Zoyâ PIRZÂD est une plume de l'intime, elle donne de la voix à des portraits de femmes lumineux. Une jolie découverte qui me permet de cocher la 6ème case du challenge #marsaufeminin.

Comme tous les après-midi  de Zoyâ PIRZÂD

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2023-03-26T06:00:00+02:00

Let the light in de Lana DEL REY

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Let the light in de Lana DEL REY

Lana DEL REY est dans tous les médias actuellement.

Son neuvième album vient de sortir : "Did you know that there's a tunnel under Ocean Bld".

En ce dimanche, si vous avez envie de vous languir, je crois qu'il est tout à fait à propos.

J'ai choisi le titre "Let the light in", une #chansondudimanche dont les tonalités musicales, le rythme et les paroles ont fait mouche.

L'artiste américaine, autrice, compositrice, interprète, décline tout en beauté aujourd'hui l'opération #marsaufeminin. La jeunesse a du talent, bravo.

Mais je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps, allez, musique !

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2023-03-25T15:28:48+01:00

Mémoire de fille d'Annie ERNAUX

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Mémoire de fille d'Annie ERNAUX

Nouvelle référence du Book club, "Mémoire de fille" d'Annie ERNAUX, roman publié initialement chez Gallimard et maintenant disponible chez Folio, vient cocher la 5ème case du challenge de Flo and Books #marsaufeminin.

Mémoire de fille d'Annie ERNAUX

Je n'avais encore jamais lu Annie ERNAUX, dont l'oeuvre a été honorée du Prix Nobel de Littérature 2022, honte sur moi.

Ce roman autobiographique retrace une page de l'existence de l'écrivaine, cette année de la découverture de la fougue amoureuse, de la sexualité, de la liberté d'être une adolescente et de laisser libre cours à la passion.

Annie DUCHESNE est née dans un milieu ouvrier, catholique, c'est la fille de l'épicière d'Yvetot. Elle est passionnée de littérature. Accueillie dans un pensionnat religieux de filles exclusivement, le départ comme monitrice d'une colonie de vacances est la voie royale pour s'émanciper et assouvir ses désirs, notamment charnels.

Annie ERNAUX partage son parcours initiatique sur deux années, mais le plus intense, le plus puissant, le plus fort est ce premier été passé loin de chez elle à découvrir une nouvelle dimension.


Cette euphorie de tout l'être comme si notre jeunesse était démultipliée par celle des autres - l'ébriété communautaire. P. 72

Si je n'ai pas été transportée par la plume de l'autrice, il n'en demeure pas moins qu'elle a su entretenir le suspense d'une jeunesse repoussant les limites au risque d'être prise pour une idiote, une fille facile, l'énième à succomber au charme d'un garçon qui multiplie les conquêtes et se joue de son amour.

Cet été est celui de tous les dangers, c'est aussi celui des fondations d'une vie d'adulte, d'une vie de femme.

Il témoigne d'une époque aussi. Nous sommes en 1958, une dizaine d'années avant que la jeunesse ne batte le pavé pour un changement de société.

C'est le peu de souvenirs que me laissera ce roman en tête. Peut-être pas le meilleur de l'écrivaine... 

Retrouvez toutes les références passées du Book club :

Futur.e.s, comment le féminisme peut sauver le monde de Lauren BASTIDE

Les étoiles s'éteignent à l'aube de Vincent TURHAN

"L'heure des oiseaux" de Maud SIMONNOT

"Quand tu écouteras cette chanson" de Lola LAFON

"Ultramarins" de Mariette NAVARRO 

"Consolation" de Anne-Dauphine JULLIAND
 
"Malgré tout" de Jordi LAFEBRE
 
"Sidérations" de Richard POWERS

"Hamnet" et "I am I am I am" de Maggie O'FARRELL

"Les enfants sont rois de Delphine DE VIGAN
"Au-delà de la mer de David LYNCH

"Le messager" de Andrée CHEDID 

"Le messager" de Andrée CHEDID 

"L’ami" de Tiffany TAVERNIER

"Il n’est pire aveugle" de John BOYNE

"Les mouches bleues"» de Jean-Michel RIOU

"Il fallait que je vous le dise" de Aude MERMILLIOD, une BD

"Le roi disait que j'étais diable" et "La révolte" de Clara DUPONT-MONOD

"Un jour ce sera vide" de Hugo LINDENBERG

"Viendra le temps du feu" de Wendy DELORME

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2023-03-23T07:00:00+01:00

Les Mangeurs de nuit de Marie CHARREL

Publié par Tlivres
Les Mangeurs de nuit de Marie CHARREL

Je poursuis la déclinaison de #marsaufeminin avec ma #citationdujeudi extraite du dernier roman de Marie CHARREL "Les Mangeurs de nuit" aux éditions de l'Observatoire, sorti après Les Danseurs de l'aube", deux coups de coeur.

S'il s'agit d'honorer la plume d'une écrivaine qui me fascine, il s'agit aussi aujourd'hui d'assurer la mémoire d'une migration de femmes, japonaises, instrumentalisée avec des mariages arrangés, à destination du Canada.

Nous partons pour le Canada revisiter son Histoire à travers des personnages aussi attachants que mystérieux. Il y a Hannah, une femme qui vit recluse depuis une dizaine d'année dans une maison en haute montagne. Elle porte en elle les traces de sa famille meurtrie par un courant migratoire croyant en l'eldorado mais qui, en posant le pied en terre américaine, révéla à Aika Tamura la grossière erreur de croire en un mariage arrangé. Elle fit partie en 1926 de ces "picture bride", des japonaises qui, en l'absence d'avenir dans leur pays, consentirent à une union sur photographies avec un étranger. Aika n'avait que 17 ans, lui, Kuma, 45. Et puis, il y a Jack, un creekwalker, l'un des 150 hommes recrutés pour veiller sur les cours d'eau et compter les saumons de la Colombie-Britannique. Il passe sa vie avec ses deux chiens. Hannah et Jack ont tous deux été bercés par des contes pour enfants. La réalité s'est chargée de leur faire vivre un tout autre destin. 

A l'ouest du Canada, donc, il y a eu l'installation de Japonais, des hommes, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème. Ils se lancent dans la pêche. Et puis, en 1907, éclatent des émeutes à leur encontre. Les Japonais perdent leurs licences professionnelles, ce n'est que le début de la déchéance de leurs droits de citoyens. C'est pourtant là que des femmes les rejoignent, notamment les "picture bride". Tous sont promis à une vie dans des camps. Ils vont devoir SURvivre.

Je ne connaissais pas les "picture bride", ces femmes bernées par des photographies d'hommes séduisants qui leur promettaient monts et merveilles. Dans la pauvreté, vulnérables, elles réalisaient leur voyage financé par les dernières économies de leurs familles vers un soi-disant eldorado. C'est un tout autre destin qui les attendait. 

Je loue Marie CHARREL pour cette révélation, elle contribue à la mémoire de ces hommes et ces femmes qui ont passé une partie de leur vie dans des camps.

Je vous conseille chaleureusement ce roman historique de Marie CHARREL. Il est foisonnant et servi par une plume prodigieuse. Si vous ne la connaissez pas encore, c'est peut-être le moment de la découvrir !

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2023-03-22T07:16:29+01:00

La jeune femme et la mer de Catherine MEURISSE

Publié par Tlivres
La jeune femme et la mer de Catherine MEURISSE

Ma #mercrediBD décline une nouvelle fois #marsaufeminin avec la création de Catherine MEURISSE et le concours d’Isabelle MERLET pour la couleur pour « La jeune femme et la mer » publiée chez Dargaud éditions.

Catherine MEURISSE, je voulais lui faire une petite place ce mois-ci parce que c’est une femme que j’admire. Elle est entrée à l’Académie française des Beaux Arts en 2022. Elle faisait partie de l'équipe de Charlie Hebdo. Dessinatrice de presse, elle est l'une des rescapés des attentats du 7 janvier 2015. Une panne de réveil pour le meilleur... ou pour le pire. Dans cette tragédie, elle a perdu des collègues mais aussi des amis, des compères avec lesquels elle partageait un état d'esprit, la LIBERTE.

De cette scénariste et illustratrice, je connaissais « La légèreté », une BD autobiographique qui relatait sa difficulté à trouver sa place en société après les attentats.

Pour Catherine MEURISSE, qui vit un drame intime, singulier, profond, intérieur, l'instinct de survie repose sur la beauté. Elle en fait sa quête personnelle, quotidienne. Elle va se mettre à rêver du "syndrome de Stendhal".

 

Vous savez de quoi il s'agit ? Un jour, alors que Stendhal voyageait en Italie, il s'est évanoui. La cause de son tourment, l'excès de beauté. Il avait été sublimé par le ravissement des oeuvres d'art qui s'offraient à ses yeux.

Elle a perdu la mémoire, elle cherche la guérison. Elle a connu le chaos, elle cherche la beauté. C'est terriblement fort.

Là nous sommes dans la même veine. Ce n’est pas à la Villa Médicis qu’elle est accueillie en résidence mais en 2018 à la Villa Kujoyama. 
Elle y rencontre l’animal mythologique nippon, un tanuki, avec qui elle fait ses premiers pas en terre étrangère.

Et puis, il y a ce peintre qui va lui parler de l’évanescence du monde, il est en quête de l’impassibilité.

Tous deux vont échanger autour de l’oeuvre de John Everett MILLAIS de 1851-1852 : « Ophélie » représentant une femme qui chante avant de se noyer, un personnage de fiction de la tragédie shakespearienne Hamlet, une toile sublime.

Et puis il y a l’histoire de « La Grande Vague de Kanagawa », estampe de Katsushika HOKUSAI bien sûr, graveur, peintre et illustrateur du XIXème siècle qui a largement inspiré des artistes européens.

La scénariste s’inspire aussi de littérature avec le roman Oreiller d’herbes de Natsume SOSEKI.

Plus humblement, j’ai beaucoup aimé découvrir la nature japonaise au bras de Catherine MEURISSE. Dans cette BD autobiographique, elle  fait référence à ce qu’elle connaît et ce qui la surprend, un peu comme chacun d’entre nous qui foulons nos premiers pas en terre étrangère…

 

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2023-03-21T21:50:11+01:00

Requiem Poème sans héros et autres poèmes de Anna AKHMATOVA

Publié par Tlivres
Requiem Poème sans héros et autres poèmes de Anna AKHMATOVA

Gallimard

Anna AKHMATOVA (pseudo de Anna GORENKO), je l’ai découverte avec « L’Archiviste » d’Alexandra KOSZELYK. C’est une poétesse qui, pendant 20 ans, est allée faire la file d’attente d’une prison en quête de son fils.

 

Et là, en ouvrant le recueil de poésie de Diglee, "Je serai le feu", que vois-je ? Un texte d'Anna AKHMATOVA.

 

Je cherche quelques informations sur cette poétesse et découvre qu'elle est née à Odessa le 11 juin 1889 et décédée le 5 mars 1966.

 

Je lis que cette femme, née dans un milieu bourgeois, a fait l'objet de persécutions du régime stalinien à partir de 1917. 

 

Assoiffée de liberté, rebelle, définie comme réactionnaire par le parti au pouvoir, elle choisira de rester sur la terre qui l’a vue naître. 

 

Elle résistera par ses vers, parfois lus devant ses amis et appris pendant la nuit, brûlés au petit jour pour ne laisser aucune trace compromettante.

 

J'aime les femmes fortes, les femmes qui défendent des causes communes.

 

Et puis, je voue une admiration sans borne aux femmes qui résistent avec leur crayon, qui écrivent pour dénoncer, qui décrivent avec leurs mots l'ignominie des hommes qui continue de sévir.

 

Alors quitte à présenter sa poésie, autant proposer un recueil complet : « Requiem Poème sans héros et autres poèmes » dont la structuration varie dans le temps :


Mais il faut noter que, dès ses débuts, elle n’a cessé d’une édition à l’autre, de remanier ses recueils : l’ordre des poèmes, leur groupement en cycles, tout était sujet à changer. P. 12

Pourquoi ? Pour déjouer les affres du pouvoir qui cherche dans ses écrits ce qui pourrait la faire tomber. Il la condamnera dans les années 1920 puis en 1946. 

 

Ce livre regorge de poèmes, des courts, des longs. Je pourrais vous en citer tant… mais il me semble que celui-là s’impose de lui-même aujourd’hui :


Printemps. Le matin est ivre de soleil,
Plus net le parfum des roses sur la terrasse,
Le ciel a plus d’éclat qu’une faïence bleue.
Le cahier est relié en maroquin très souple,
J’y lis ses stances et des élégies,
Qui furent écrites pour ma grand-mère.

Je vois le chemin jusqu’à la grille, les bornes
Se détachent en blanc sur l’émeraude du gazon.
Oh ! Ce coeur est plein d’un amour exquis, aveugle.
Et quelle joie ! Ces couleurs dans les massifs,
Et dans le ciel le cri aigu du corbeau noir,
La voûte du cellier au profond de l’allée.

Ces quelques lignes sont extraites du Chapitre « Tromperie » dédié à M.A. ZMUNCHILLA. Nous sommes en 1912.

 

En naviguant sur internet, j’en ai trouvé une version animée…

Avec ce recueil, je coche la case 4 du challenge #marsaufeminin de Flo and Books, j’assure la mémoire d’une poétesse 🙌

 

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2023-03-20T21:10:19+01:00

Flocons de neige de Louise GLÜCK

Publié par Tlivres
Flocons de neige de Louise GLÜCK

Ma #poesiedulundi, je l'ai découverte dans l'oeuvre de Louise GLÜCK, poétesse américaine née en 1943.

Ce texte, "Flocons de neige" est extrait de son recueil, "L'Iris sauvage", traduit en français par Oriane CELCE.

Louise GLÜCK a été honorée en 2020 du Prix Nobel de littérature. Elle est la 16ème femme à le recevoir, l'occasion de décliner une nouvelle fois #marsaufeminin

Dans ce poème, il est question de REnaissance, d'un corps qui, avec le printemps, se réveille. Il arrive à point nommé en fait ce texte.

Je crois que tous, nous aspirons à des jours plus longs, une nature bourgeonnante, des chants d'oiseaux... la nature s'éveille et nous entraîne dans son éclosion. Vive le printemps !

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2023-03-20T07:00:00+01:00

Ella FITZGERALD par MissMe

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MissMe – Ella Fitzgerald – Serie “Saints of soul” ©Nickie Robinson

MissMe – Ella Fitzgerald – Serie “Saints of soul” ©Nickie Robinson

Tout au long du mois, je décline l'opération #marsaufeminin. Aujourd'hui, avec la #lundioeuvredart, place à une femme qui honore une autre femme.

La street artiste, c'est MissMe, une femme "vandale et artiste". La rue, c'est son lieu d'expression. Elle s'inspire de séries comme "Saints of soul" ici.

Cette fresque, je la trouve sublime.

D'abord, il y a cette femme au visage lumineux, au regard étincelant, au sourire attachant. C'est Ella FITZGERALD, la chanteuse de jazz américaine. 

Et puis, il y a le contraste des couleurs avec cette tunique flamboyante, teintée de rouge, de jaune, d'orange, des couleurs éminemment chaudes qui magnifient le personnage. La superposition des tissus est ingénieuse et parfaitement réussie.

Bien sûr, il y a l'éloge de la voix de la chanteuse noire avec les micros, franchement américains ceux-là.

Tout est dans le détail sur cette création, jusque dans les accessoires, les mains notamment sont ravissantes, fines et délicates, ornées comme le poignet des plus beaux bijoux.

Les femmes ont du talent, non ? Bravo MissMe pour cette réalisation.

Et si on terminait en chanson avec la grande Dame...

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2023-03-19T07:00:00+01:00

Les p'tites jolies choses de Joyce JONATHAN

Publié par Tlivres
Les p'tites jolies choses de Joyce JONATHAN

Ma #chansondudimanche, vous allez peut-être la mettre en boucle toute la journée, c'est finalement tout le bonheur que je vous souhaite.

Je l'ai extraite du registre musical de Joyce JONATHAN, une jeune femme, française, artiste, autrice, compositrice, pianiste, guitariste... de quoi décliner #marsaufeminin tout en beauté.

Sa chanson, c'est un texte qui ressemble un peu à "La première gorgée de bière" de Philippe DELERM. Ses paroles magnifient "Les p'tites jolies choses" qui ne retiennent plus notre attention dans la vie trépidante que nous menons chaque jour et qui sont pourtant l'essentiel.

Ce titre c'est une invitation à s'arrêter quelques minutes, se poser et savourer. Avouons que ça a du charme, non ?

Et puis, ce que j'aime, c'est le rythme, il me vient l'envie de danser en cuisine... c'est entraînant. N'oublions pas que le bonheur passe aussi par le corps !

Il y a enfin la voix de l'artiste, douce, joyeuse et réjouissante.

Et puis encore, la musique. Mais là, écoutez !

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2023-03-18T09:40:04+01:00

L'homme qui n'aimait plus les chats d'Isabelle AUPY

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L'homme qui n'aimait plus les chats d'Isabelle AUPY

Je poursuis la déclinaison de #marsaufeminin avec une écrivaine dont le premier roman m'a totalement subjuguée, une découverte réalisée avec les 68 Premières fois, l'occasion d'un petit clin d'oeil à toute l'équipe.

Isabelle AUPY nous livre une fable tout à fait éclairante sur notre monde moderne avec "L'homme qui n'aimait plus les chats" publié chez Les éditions du _Panseur et désormais disponible en poche chez Folio.

Fermez les yeux et laissez vous porter par la première phrase : "Imagine une île avec des chats."

Je vous envoie une lettre d'une terre étrangère, insulaire, un brin onirique, où les hommes vivraient avec des chats, ces animaux de compagnie qui peuvent décider librement de côtoyer l'homo sapiens ou de s'en défaire. Ils n'ont rien à voir avec les chiens, ça non, les chiens, eux, sont tenus en laisse par leurs maîtres. Ils ont besoin qu'on leur serve le repas, qu'on les sorte pour leurs besoins. Les chats peuvent être indépendants, ils se satisfont de ce qu'ils débusquent dans la nature, ils chassent, eux ! Chiens et chats ne font d'ailleurs pas bon ménage, et ce n'est pas d'aujourd'hui, le proverbe date du XVIème siècle et n'a pas pris une ride. Alors, quand les chats disparaissent mystérieusement de cette île chimérique et que l'administration décide de leur offrir des chiens en remplacement, chiens qu'il conviendrait d'appeler chats, il y a ceux qui acceptent et d'autres pas. La morale de cette histoire...

Isabelle AUPY, à travers un propos métaphorique dans lequel elle réserve une place de choix aux animaux, vous l'aurez compris, nous renvoie en miroir ce sur quoi repose notre société aujourd'hui.

Si la dictature par la force tend à disparaître, celle de l'incitation, beaucoup plus insidieuse, tend à se développer de façon sournoise et préoccupante.

Isabelle AUPY, à travers le personnage du gardien de phare, nous permet de toucher du doigt les bienfaits de la lecture, cette activité intellectuelle qui nous permet d'endosser le costume d'un Autre et, le temps d'un livre, de porter sur la société un regard différent. 

Par la voie de ce petit traité philosophique, l'écrivaine dénonce les nouveaux modes d'oppression, à chacun de réfléchir à son mode de vie et à ce qui peut nous abrutir, nous couper de nos proches quand des relations avec de soi-disant amis nous accaparent, nous abêtissent. J'ai adoré me laisser prendre au jeu de l'écrivaine, me surprendre à sourire devant certaines situations mais attention, le texte est plus grave qu'il n'en paraît, vous allez rire jaune, en fait !

Dans une plume qui parfois relève d'une construction enfantine, Isabelle AUPY grossit encore le trait, vous pourriez bien finir par pleurer !

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2023-03-18T09:10:57+01:00

Sonia DELAUNAY, la vie magnifique de Sophie CHAUVEAU

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Sonia DELAUNAY, la vie magnifique de Sophie CHAUVEAU

Comme vous le savez, je ne lis plus les quatrièmes de couverture. Remarquez, avec ce roman, je ne prenais pas de grands risques, je connaissais la plume de Sophie CHAUVEAU, je crois que je peux tous les aimer ses livres. Quant à Sonia DELAUNAY, je voue une admiration à ses toiles de longue date. Ce duo de choc ne pouvait que me séduire.

J'ai choisi aujourd'hui de vous livrer les premières lignes du roman : "Sonia DELAUNAY, La vie magnifique" de Sophie CHAUVEAU aux éditions Taillandier, l'occasion une nouvelle fois de décliner #marsaufeminin.

Ces premières lignes, c'est une manière de prendre pied dans le contexte historique et de vous familiariser avec l'écriture de Sophie CHAUVEAU, descriptive, romancée.

Vous pourriez bien perdre pied, toutefois, dans les pages suivantes. Très vite, le contexte évolue, la petite Sonia sera adaptée par son oncle, avocat, dont l'épouse est stérile. Elle va passer d'un milieu de pauvreté au luxe, à la culture, de quoi vous faire perdre la tête, aussi. La fillette va adopter de nouveaux codes de la société et bientôt nourrir des ambitions plus grandes, au-delà même des frontières de l'Ukraine. Je ne vous en dis pas plus, juste que ce roman est prodigieux.

Vous allez suivre l'itinéraire d'une artiste en herbe, une femme à la créativité débordante que rien ne pourrait arrêter, ou presque. Sa vie est aussi jubilatoire que le tout Paris des années 1930, les ateliers d'artistes de l'avant-garde, le Bal Bullier, les sphères d'intellectuels qui refont le monde, tout est permis. 

Ce roman, c'est Alexandra KOSZELYK qui m'a mise sur la voie avec "L'Archiviste" publié Aux Forges de Vulcain. Elle concourt à la postérité de la culture ukrainienne, aujourd'hui menacée. Sonia DELAUNAY fait partie de ces artistes expatriés, de ceux qui dans leur création n'ont cessé de se nourrir de leurs origines.

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