Comme chaque année, je décline #marsaufeminin et mets en lumière des écrivaines dont le talent m'a émerveillée.
Je voudrais commencer aujourd'hui avec une toute jeune femme dont je ne connaissais pas encore les qualités de la plume, une découverte récente, il s'agit de Anaïs LLOBET qui m'a transportée avec "Au café de la ville perdue" aux éditions de l'Observatoire, un coup de coeur, mon #Mardiconseil !
Une jeune journaliste française installée à une table du café Tis Khamenis Polis suscite bien des convoitises. Il y a Giorgos qui égrène ses souvenirs de Varosha, sa vie là-bas, son hôtel Seaside. Et puis, il y a Ariana, serveuse, qui vient passer ses pauses avec elle et lui raconte l’histoire de sa famille : son père Andreas, élevé par sa tante Eleni récemment décédée. Ses parents à lui se sont évaporés, sa mère, Aridné, était une chypriote turque. Elle serait partie avec un soldat. Lui, rongé par le chagrin, aurait pris la mer, sans jamais revenir. Ariana est habitée par cette filiation. Elle est aussi hantée par cette maison de Varosha dont l'adresse,14, ados Ilios, tournoie autour de son bras. Cette maison, c'est celle que ses grands-parents ont dû abandonner au moment du coup d’Etat de 1974. C’est là que la grande Histoire s’invite à la table des deux jeunes femmes pour ne plus la quitter.
commentaires