Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

2023-09-27T06:00:00+02:00

L’onde DOLTO tome 2 de Séverine VIDAL et Alicia JARABA avec la participation de Catherine DOLTO

Publié par Tlivres
L’onde DOLTO tome 2 de Séverine VIDAL et Alicia JARABA avec la participation de Catherine DOLTO

Dans ce 2d tome de « L’onde DOLTO » de Séverine VIDAL et Alicia JARABA avec la participation de Catherine DOLTO, les émissions de radio sont confortées au détriment des consultations. Il devenait très compliqué d’avoir une vie privée sans que les 2 champs d’intervention n’interfèrent !

 

J’ai retrouvé le graphisme qui m’avait tant plu dans le tome 1.

 

Mais plus que tout, ce que j’ai aimé c’est de revisiter une histoire pas si ancienne et de regarder des sujets avec le filtre des années 1970.  Alors que l’inceste faisait clairement l’objet de prises de parole de Françoise DOLTO (on peut s’interroger aujourd’hui du pourquoi ces conseils n’ont pas été entendus !), d’autres thèmes étaient abordés sans que les mots ne soient posés. Je pense à la charge mentale par exemple, mais aussi le harcèlement scolaire. Peut-être que les termes de vocabulaire n’existaient pas encore…

 

Et puis il y a cette approche des divorces et de la garde alternée, du handicap, de l’adoption, de l’homosexualité…

 

J’ai découvert qu’après avoir reçu de nombreux courriers de parents, Françoise DOLTO a consacré beaucoup de son temps à apporter des réponses à des adolescents. C’était un peu comme une grand-mère que certains n’avaient pas.

 

Il faut dire que Françoise DOLTO affichait une grande modernité dans le propos ! Elle était pleine d’énergie et usait du trait d’humour quand elle le jugeait utile. 

 

Cette BD est vraiment très inspirante. 

Voir les commentaires

2023-09-26T05:30:00+02:00

Rocky, dernier rivage de Thomas GUNZIG

Publié par Tlivres
Rocky, dernier rivage de Thomas GUNZIG

Au Diable Vauvert

 

Il y a 5 ans, Fred et sa famille, Hélène sa femme, Alexandre et Jeanne ses enfants, sont venus s’installer sur cette île située dans l’Atlantique, à 600 km d’autres terres, une île privée pour se protéger des effets du réchauffement climatique. Ces jours derniers, il ressent une colère l’animer. Plutôt que la révéler à ceux qu’il aime, il préfère s’isoler. S’il n’était que le seul…

 

Ce roman, c’est une lecture coup de 🥊, le premier conseil de Sophie de la toute nouvelle Librairie L’Étincelle installée 65 rue Beaurepaire sur Angers. 

 

 

 

De ce roman, je ne vais pas vous en dire long. En fait, une fois n’est pas coutume, je vous en livre sa 4ème de couverture : 


Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu’une légère ivresse arrondissait les angles de son esprit, il oubliait que le monde avait disparu.

Cette citation est parfaitement inoffensive. Elle ne dévoile rien de la substantifique moelle de ce roman, ou si peu.

 

Thomas GUNZIG, dont je ne connaissais pas la plume (honte sur moi, il est prolifique et en tous genres littéraires), nous propose une dystopie. Vous ne rêvez pas. Ça se passe « aujourd’hui » !

 

La prose, orchestrée en trois partie, nous offre le regard croisé des quatre personnages principaux du roman. Tout à tour, le lecteur met la focale sur l’un d’entre eux, se nourrit de son histoire personnelle, prend la mesure de son dessein, le tout dans un contexte de grande vulnérabilité dans lequel les proches peuvent représenter la plus grande des menaces. 

 

Le rythme est haletant, c’est au péril de leur vie !


Il fut envahi par un sentiment d’urgence poussé par une force impérieuse venue du fond de son ventre. P. 311

Non, je ne mettrai pas les mots sur cette histoire, loin de moi d’idée de vous la dévoiler ! Sophie m’a dit : « Il est dans le top 3 de cette rentrée littéraire ! » 😉 Suivez le conseil de cette libraire, sortez des sentiers battus, laissez votre curiosité faire le reste, succombez !

Voir les commentaires

2023-09-25T21:12:33+02:00

La Paix, ensemble de Marilena NARDI

Publié par Tlivres
Copyright Marilena NARDI

Copyright Marilena NARDI

Ma #lundioeuvredart c’est une nouvelle fois un dessin de presse de l’illustratrice italienne, Marilena NARDI. Il a été publié le 21 septembre dernier pour la journée internationale de la paix. 

J’aime beaucoup le message de tolérance qu’il transmet avec les couleurs arc-en-ciel du drapeau LGBTQ+, une manière d’afficher la diversité de notre Humanité.

Mais plus que ça, ce qui me plaît dans ce dessin c’est l’idée qu’il puisse y avoir une transmission  d’une personne âgée à un petit enfant, peut-être une grand-mère à son petit-enfant. La grand-maternité offre des moments de bonheur inouïs, elle peut être aussi le vecteur de valeurs comme celui du respect de l’autre.

Afficher ces couleurs en guise de vêtement, avouons que le message est fort. Il ne peut y avoir d’ancrage plus puissant, sauf peut-être à se les faire tatouer dans la chair.

Marilena NARDI est une artiste engagée. Ses dessins sont puissants. Vous vous souveniez peut-être de celui réalisé il y pour dénoncer la décision prise par la Cour Suprême américaine d'abandonner le droit constitutionnel à l'avortement. C'était en juin 2022. Il m’avait bluffé.

J’aime de plus en plus regarder les dessins de presse, une discipline artistique à part entière. Ils sont tellement inspirants.

Voir les commentaires

2023-09-20T19:06:07+02:00

L’onde DOLTO de Séverine VIDAL et Alicia JARABA avec la participation de Catherine DOLTO

Publié par Tlivres
L’onde DOLTO de Séverine VIDAL et Alicia JARABA avec la participation de Catherine DOLTO

Editions Seuil Delcourt

 

D’après « Lorsque l’enfant paraît » de Françoise DOLTO

 

Tout commence en 1976. France Inter sollicite Françoise DOLTO, psychanalyste, pour une émission de radio sur la base de ce qu’elle a pratiqué sur Europe 1. Si au début, elle ne souhaite pas renouveler l’expérience, sa fille, médecin, et le directeur de Radio France,  réussiront pourtant à la convaincre de reprendre le micro. Elle travaillera avec Jacques PRADEL sur un créneau de 10 minutes dans le cadre du programme « Le temps de vivre ». Elle laisse un patrimoine exceptionnel dans le domaine.

 

Cette BD est en 2 tomes. 

 

Séverine VIDAL et Alicia JARABA, avec le concours de Catherine DOLTO, rendent un magnifique hommage à celle qui fut médecin d’éducation, un rêve de petite fille.

 

Le graphisme est particulièrement soigné, il est chaleureux et émouvant. A l’aide d’un code couleur particulier, des planches teintées de bleu, les autrices relatent les témoignages des familles. 
 

 

A l’image de ce que pouvait pratiquer Menie GRÉGOIRE pour favoriser l’expression des femmes, Françoise DOLTO donnait la parole à des parents en quête de réponse sur des questions de vie quotidienne autour de leur enfant. 

 

Des sujets tels que les cauchemars, la jalousie, le « non »… étaient soumis à l’analyse de Françoise DOLTO.

 

Si la BD rend compte des émissions de radio et des échanges en direct, elle relate aussi les conditions de leur enregistrement, les coulisses, le off quoi. Il faut savoir que Françoise DOLTO acceptait de donner de son temps à des parents qui avaient formulé leurs questionnements par écrit. La fille de Françoise DOLTO assurait la lecture du courrier pour monter l’ordre du jour des interventions.

 

Et puis il y a ce mari aimant aussi, attentionné, à l’écoute de sa femme. C’est un réalité toute la famille DOLTO qui se voit honorée dans ce 1er tome.

 

Enfin, dans les toutes dernières pages, vous trouverez les « Compléments » comme autant de repères dans la vie Françoise DOLTO.

Voir les commentaires

2023-09-20T18:40:31+02:00

On fait la taille d’Emile JADOUL

Publié par Tlivres
On fait la taille d’Emile JADOUL

#mercredicestlejourdesenfants

 

Dans les bacs jeunesse des Bibliothèques Municipales d’Angers, j’ai découvert une très belle histoire contée par Emile JADOUL, publiée chez Pastel, « la griffe belge de l’école des loisirs ».

 

J’ai choisi cet #albumjeunesse pour son fond blanc, ses contrastes (adapte pour les tous petits) et le lapin sur la première de couverture qui semble nous inviter à un jeu : « On fait la taille ».

 

L’histoire est inspirante. Elle véhicule un très beau message, celui de faire équipe plutôt que concurrence. L’illustration des animaux de la ferme (la poule, le cochon, le canard, la chèvre… que vous pourrez bruiter à l’envi 😉) devient la métaphore de la diversité des êtres qui fait la richesse de notre humanité. 

 

Sur la forme, il y a une version à déplier comme l’invitation à voir plus grand, s’offrir d’autres possibles. C’est ingénieux et parfaitement à propos pour renforcer la volonté du faire ensemble. 

 

Encore une belle pépite qui m’a permis de découvrir l’univers artistique d’Emile JADOUL, tout comme cette maison d’édition. J’y suis entrée par la grande porte !

Voir les commentaires

2023-09-19T19:48:08+02:00

Perspective(s) de Laurent BINET

Publié par Tlivres
Perspective(s) de Laurent BINET

Vous aimez la peinture ? Celle de La Renaissance en particulier ? Vous pourriez bien aimer le dernier roman de Laurent BINET, « Perspective(s) » aux éditions Grasset.

 

Nous sommes en 1557 à Florence. Jacopo PONTORMO, peintre de la cité, réalise une commande dans le choeur de l’église San Lorenzo. Il est découvert mort au pied de sa fresque en cours de réalisation. Une partie semble avoir été modifiée. L’artiste a-t-il été tué ? S’est-il suicidé ? Tout ça est très mystérieux. La famille MEDICIS règne sur le territoire. Le Duc demande à Agnello BRONZINO, l’apprenti de feu PONTORMO, d’achever la création. Eléonore de Tomède son épouse, entend également entrer dans la danse pour orienter le travail et conformer l’oeuvre aux canons de la peinture du moment. Dès lors, tous les coups sont permis.

 

L’originalité de ce roman, c’est d’abord sa forme : un échange de correspondances datant de 1557-1558. Si le roman épistolaire concerne souvent 2 protagonistes se répondant au gré de leurs envies, là, l’écriture est au service de plusieurs personnages, de quoi révéler tout un tas de secrets si peu bien gardés !

 

Et puis, il l’est aussi sur le fond. Laurent BINET choisit d’explorer la mort mystérieuse d’un peintre de la Renaissance, Jacopo PONTORMO, l’artiste en charge de la réalisation d’une fresque dans le choeur de l’église de San Lorenzo de Florence. Il y a déjà consacré 11 ans de sa vie, à l’abri des regards, enfin presque.

 

Le tout est servi par une plume haletante. Les tribulations de la famille de MÉDICIS ne manquent pas de fourberie, rendant l’itinéraire de chacun des plus dangereux. Laurent BINET en fait un formidable terrain de jeu, romanesque à souhait. 

 

Comme j’ai aimé replonger dans la Renaissance, cette période d’effervescence artistique, y revisiter les canons de la peinture et croiser Michel-Ange en personne. 

 

Ce roman historique est un petit bijou de cette rentrée littéraire, qu’on se le dise !


Nous, femmes, sommes les pièces qu’on déplace sur l’échiquier des empires, et si nous ne sommes pas sans valeur, assurément nous ne sommes pas libres de nos mouvements. P. 85

Laurent BINET en fait un formidable terrain de jeu, romanesque à souhait. 

 

Comme j’ai aimé replonger dans la Renaissance, cette période d’effervescence artistique, y revisiter les canons de la peinture et croiser Michel-Ange en personne. 

 

Ce roman historique est un petit bijou de cette rentrée littéraire, qu’on se le dise !

Voir les commentaires

2023-09-18T16:57:48+02:00

Mandala (Arc-en-ciel) de Pilar ALBARRACÍN

Publié par Tlivres
Mandala (Arc-en-ciel) de Pilar ALBARRACÍN

Ma #lundioeuvredart, je l’ai découverte au Musée des Beaux-Arts d’Angers dans le cadre de l’exposition temporaire « I’ve got a feeling ». C’est la création de Pilar ALBARRACÍN, une artiste espagnole. 

Son titre : « Mandala » fait référence à cette discipline artistique qui s’est largement répandue ces dernières années. Vous visualisez tous ces cahiers de coloriage qui, outre la beauté esthétique, présentent des vertus thérapeutiques. Là, Pilar ALBARRACÍN choisit un grand format, installé sur un mur blanc, à la verticale. Il est grandiose.

L’artiste joue sur une double lecture, celle de loin qui trouve ses repères dans le Mandala justement  avec ses jeux de couleurs qui en font toute la richesse, et celle de près qui dévoile le matériau de base, des petites culottes de femmes. Insolite, non ?

Il y a toutes les tailles. Il y a tous les styles, du string au slip en passant par le tanga, le hypster, le shorty… Les textures n’ont pas non plus à rougir de leur panel, depuis le 100% coton jusqu’à la soie, un éventail particulièrement large s’offre à nous. 

Pilar ALBARRACÍN met son art au service d’une cause, celle de la diversité des femmes. Cette création, c’est un acte militant, une très belle manière d’inviter au respect des femmes aussi, de prendre soin d’elles. D’ailleurs, je parlais de vertus thérapeutiques en introduction. La boucle est bouclée, non ?

Si vous êtes de passage sur Angers, faites un saut au Musée des Beaux Arts 😉

Voir les commentaires

2023-09-14T06:34:07+02:00

La nature exposée d'Erri DE LUCA

Publié par Tlivres
La nature exposée d'Erri DE LUCA

Ma #citationdujeudi est extraite du roman d'Erri DE LUCA, "La nature exposée".

Le narrateur est un homme qui vit en montagne. Il a un plus de 60 ans et aide les migrants à franchir la frontière. Service annoncé comme payant, lui, rend l’argent une fois arrivés en terrain libre. Cette pratique aurait pu rester inconnue si un livre ne lui avait un jour rendu hommage. Là, c’est la rupture avec ses amis forgeron et boulanger qui, eux, gardent l’argent, le condamnant à son tour à l’exil. Il quitte le village. Sculpteur, il lui est proposé de dévoiler la nudité drapée d’un Christ. Il se lance dans l’aventure.

Dans ce roman dense, Erri DE LUCA nous propose de regarder la religion par le filtre artistique et de partir à la découverte de son évolution à travers l’histoire. Le traitement de la « nature », entendez par-là la nudité, le sexe, au fil du temps, s’est trouvée exposée, puis cachée, à l’image de cette sculpture que l’Eglise tient à dévoiler, la libérer de ce drapé venu blasphémer la création. L’écrivain explore la dimension du sacré et du profane.

L’auteur a choisi, non pas de nous livrer le travail de création, mais les subtilités de celui de la rénovation. Le narrateur est un restaurateur, il refuse d’apposer sa signature sur la pierre réhabilitée et d’être présent à l’inauguration.

Pourquoi cette citation aujourd'hui ?

Tout simplement parce qu'elle résonne fortement avec ma lecture du roman, "Perspective(s)" de Laurent BINET aux éditions Grasset, une lecture réalisée dans le cadre du Book club.

Nous sommes dans la même veine. Promis, je vous en dirai plus très vite. Pour le moment, je savoure !

Voir les commentaires

2023-09-13T20:33:02+02:00

L’attente de Keum Suk GENDRY-KIM

Publié par Tlivres
L’attente de Keum Suk GENDRY-KIM

Traduit du coréen par Keum Suk GENDRY-KIM et Loïc GENDRY

 

Futuropolis

 

La BD « L’attente » de Keum Suk GENDRY-KIM est profondément émouvante. Je l’ai découverte en bibliothèque, elle me tendait les bras. C’est ma #mercrediBD !

 

Je ne connaissais rien ou si peu du passé de la Corée, un territoire longtemps japonais. Et puis il y a eu l’arrivée des communistes à la fin de la seconde guerre mondiale. Ils ont fait prisonniers des japonais pour les faire travailler dans leurs usines. En 1950, la guerre éclate. 

 

Cette BD se veut historique. Merci à Keum Suk GENDRY-KIM de mettre des mots sur la grande Histoire, de faire en sorte que chacun se l’approprie pour ne jamais l’oublier. Elle concourt ainsi à la mémoire d’hommes et de femmes, d’un territoire aussi.

 

Elle évoque la vieillesse confrontée au modernisme. Les villes changent, les anciens ne reconnaissent plus les lieux. Il y a le numérique, ils ne réussissent pas à s’approprier les fonctionnalités du smartphone…

 

Elle parle aussi de la condition des femmes il y a une petite centaine d’années. L’école leur était interdite, tout comme le riz blanc à table, réservé aux hommes. Les mariages étaient arrangés…

 

Et puis, il y est question d’exil. Keum Suk GENDRY-KIM s’est inspirée de faits reels, des temoignages de sa mère et de deux inconnus pour retracer le départ des Coréens du Nord. De nombreuses familles, des réfugiés, sont arrivées dans le Sud. Malheureusement, lors du trajet, confrontés au froid, aux bombardements… certains sont morts, d’autres se sont perdus. Pour ces derniers, le gouvernement organise depuis 2018 des retrouvailles. Certains ne se sont pas revus depuis 60 ans. Malheureusement, le temps que les autorités les organisent pour tous, nombreux sont ceux qui voient leur espoir réduit à néant.

 

A travers le parcours des Coréens, l’autrice souhaite faire du sujet des réfugiés un traitement universel. Chaque fois, c’est la même histoire… celle de la guerre !

 

L’arbre est très présent dans les représentations de l’illustratrice, émouvant à l’envi.

L’attente de Keum Suk GENDRY-KIM

Elle choisit pour ce sujet grave de rester en monochrome. Construit en 10 chapitres, le récit alterne des éléments historiques avec le présent. C’est ingénieux et parfaitement réussi !

 

T livres ? T arts ? Je ne choisis pas ! La BD est présentée devant la sculpture monumentale réalisée par Igor MITORAJ bien connue des Angevins. L’artiste d’origine polonaise s'intéresse exclusivement à la figure humaine. Il traite de la fragilité de l'Humanité. Bien vu, non ?

Voir les commentaires

2023-09-13T06:00:00+02:00

Nous, les émotions de Tina Oziewicz & Aleksandra Zając

Publié par Tlivres
Nous, les émotions de Tina Oziewicz & Aleksandra Zając

Traduit du polonais par Lydia Waleryszak

 

Imagine-t-on ce que font les émotions de leur journée ?

 

C’est à cette question que,  Tina Oziewicz & Aleksandra Zając, les deux autrices polonaises, vont tenter de répondre avec ce très bel album jeunesse, « Nous, les émotions », publié aux éditions La Partie, une toute jeune maison d’édition de livres illustrés née en 2021.
 

Ce livre jeunesse, je l’ai choisi dans les bacs des Bibliothèques Municipales d’Angers pour ses couleurs, ses contrastes devrais-je dire ! Sur la 1ère de couverture, 2 personnages imaginaires, des monstres… qui ont l’air sympathique. 

 

Je l’ai choisi pour son titre aussi qui résonne tout à fait avec ma lecture récente du roman de Giulio CAVALLI : « L’Ultime Testament », une fable d’un territoire dans lequel les émotions sont interdites. Il n’en fallait pas plus pour que je commence à tourner les pages… et m’y plonge à corps perdu.

 

Au fil des 31 doubles pages se déclinent les émotions liées à la curiosité, la reconnaissance, la crainte, l’imagination…

 

Chaque fois, une courte phrase...


L’imagination emprunte des sentiers inexplorés.


Les complexes construisent des cages.

pour composer l’ensemble du scénario.

 

Chaque fois, une illustration, soit sur fond blanc avec une dominante de gris, soit pleine page en version colorée. Vous serez touché.e.s par sa sensibilité.

 

J’ai adoré la curiosité, la liberté, le bonheur, la confiance, la bienveillance… 

 

Mais il y a aussi la colère, la peur, la honte…

 

Ou encore l’enthousiasme ! 

Nous, les émotions de Tina Oziewicz & Aleksandra Zając

C’est vous ça, non ? Assurément, c’est moi 😂

 

Cet album jeunesse, c’est un jubilé d’émotions qui témoignent de notre humanité, que nous sommes vivant.e.s. quoi !

 

C’est un petit bijou. L’occasion aussi de découvrir le talent de deux jeunes femmes, illustratrices, dont les créations sont profondément inspirantes. 

 

Cet album, je vous le conseille de tout ❤️

 

#albumjeunesse #albumjeunessecoupdecoeur #albumjeunesseillustré #mercredicestlejourdulivredesenfants #mercredijourdesenfants 

Voir les commentaires

2023-09-12T17:00:00+02:00

Le royaume désuni de Jonathan COE

Publié par Tlivres
Le royaume désuni de Jonathan COE

Traduit de l’anglais par Marguerite CAPELLE

Gallimard

 

Quel plaisir de retrouver la plume de Jonathan COE, un formidable conteur. En introduction, un arbre généalogique pour tracer la descendance familiale, c'est dire si la plongée dans l'intime va être foisonnante.

Tout commence à Bournville, un petit village près de Birmingham, connu pour son usine de production de chocolat Cadbury. Elle date de l’époque où l’industrie constitue la locomotive du développement urbain. Avec sa construction et sa croissance, se déploient des logements pour les familles des salariés, des équipements publics pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants sur le territoire. Mary Clarke rencontre Geoffrey Lamb. Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants...

Loin du conte de fée en réalité, ils n’eurent que 3 enfants, 3 garçons. Mais c'est largement suffisant pour un écrivain comme Jonathan COE à l'imagination débordante pour construire un récit rocambolesque à l’envi. Les personnages sont profondément attachants, les émotions à fleur de peau.


Geoffrey pleure comme un bébé. Les larmes jaillissent de son corps : les larmes qu’il n’a jamais versées pour son père, ni pour sa mère ; les larmes que rien d’autre, rien de tout ce qui a pu leur arriver, à lui, à Mary ou à ses enfants, n’a jamais réussi à lui tirer en soixante-dix ans. P. 399

  

Et puis, à travers eux, cette famille qui pourrait être vos amis, vos voisins, Jonathan COE brosse le portrait de l’Angleterre sur plusieurs décennies pour terminer en 2020 avec l’épidémie du coronavirus.

Il y a notamment ce savoureux passage sur l'avènement de la télévision dans les foyers, une petite révolution. Nous étions à l'époque où le petit écran favorisait les liens sociaux ! Incroyable, non ? 

Et puis, il y a cette fameuse histoire du chocolat Cadbury, la marque ancestrale de ces gourmandises que l'on a tous savouré à un moment ou un autre de notre vie. Mais le couperet tombe, la Communauté Européenne retoque le trésor culinaire anglais en raison des matières grasses végétales ajoutées. L'Europe est formelle, un authentique chocolat repose sur l'exclusivité du cacao comme composant, de quoi semer le trouble entre les différents pays, les rigoristes et les laxistes. Le sujet défraye la chronique. C'est l'occasion de découvrir notamment le rôle des lobbyistes présents à Bruxelles.

Mais les Anglais ne seraient rien sans la famille royale. Souvenez-vous, il y a eu le couronnement de la reine et puis, le décès accidentel de Lady Diana, véritable tragédie pour un peuple fidèle à sa monarchie.

Le tout est bien sûr servi par une plume pleine de fantaisie, teintée d’humour quand il ne s'agit pas d’ironie, cette signature so british. Les anecdotes sont croustillantes, le propos succulent. Il y a des passages d'extase totale.

  


Les quatre musiciens sourient et se regardent, repus d’émotion, légèrement incrédules à l’idée d’être arrivés à la fin de l’oeuvre, comme si le voyage avait duré des mois et des années plutôt que les cinquante-cinq minutes qui viennent en réalité de s’écouler. P. 393

Avec ce roman dont le personnage de Mary est largement inspiré par sa propre mère, l’auteur concourt à la mémoire de notre société moderne. Il assure la postérité des années 1945 à nos jours. Les protocoles sanitaires liés au Covid, c’était hier, on les oublierait presque. Ce roman, c’est une trace laissée par plusieurs générations pour ne pas tomber dans les oubliettes.

Ce roman se savoure avec du très bon chocolat, un incontournable of course !

Voir les commentaires

2023-09-10T17:22:51+02:00

Les Accroche-Coeurs, saison 2023, J2

Publié par Tlivres
Les Accroche-Coeurs, saison 2023, J2

Après une bonne nuit de sommeil, un petit déjeuner consistant, c’est l’heure de faire le plein d’eau, prendre chapeau et sac à dos. En route pour une nouvelle journée de festival des arts de rue sur Angers.

 

Tout a commencé avec « Chevâl » de la compagnie Paris Bénarès, l’occasion de retrouver la grande machine de la veille, ce cheval majestueux aux yeux langoureux. En guise d’introduction, un subtil poème relatant l’histoire du cheval à travers tous les temps.
 

 

Spectacle dansé, animé par 4 hommes qui tour à tour tirent sur des courroies, tournent une poignée pour rendre la machine la plus vivante possible, défi relevé, on le prendrait pour vrai. Spectacle merveilleux où l’animal est honoré dans tout ce qu’il représente de force et de douceur. Fabuleux !

 

Vous savez qu’entre les arts et les livres je ne choisis pas. Cette journée l’a une nouvelle fois montré. Je suis allée rendre visite à Sophie de la toute nouvelle librairie ouverte sur Angers, 65 rue Beaurepaire, L’étincelle. Et bien sûr, j’ai flashé. 1ère visite, 1er achat. On en reparle très vite. 

 

Rdv ensuite avec la compagnie Delá Praká venue du Brésil pour la représentation de son spectacle « Maiador » dans la cour de l’école Grégoire Bordillon.  Il mise sur la transmission orale pour l’apprentissage des jeunes auprès des anciens. Tout le spectacle est chanté en portugais. Il est aussi joué sur des musiques traditionnelles.
 

 

Et puis… dansé. 4 artistes sont sur scène. Les corps se lient, se délient, s’enlacent… pour les plus belles acrobaties, tout en douceur. Epoustouflant !

 

Un court passage Cale de la Savate m’a permis de voir que je ne tiendrais pas plus de 5 minutes en plein soleil. Je file donc au Musée Jean Lurçat… pour le jardin je dois bien le dire. J’ai sacrément bien fait, j’ai découvert « Parlons » de la compagnie Azurkam, une performance musicale… 

 

 

et acrobatique. Basée sur 4 chapitres, l’expression, l’interaction, le témoignage et la résistance, 2 artistes incarnent les différentes phases de la communication avec l’autre, l’occasion de faire un peu de philosophie.

 

Pour terminer en beauté, place au cirque dans le Cloître Toussaint avec la compagnie Kiaï pour son spectacle « Pulse ».

 

 

Tout n’est que rebondissement.

 

L’édition 2023 se clôture. Merveilleuse programmation, j’en ai pris plein les yeux. Vivement l’année prochaine !

Voir les commentaires

2023-09-10T11:56:40+02:00

Les accroche-coeurs, édition 2023, J1

Publié par Tlivres
Les accroche-coeurs, édition 2023, J1

Tout a commencé avec la compagnie Yohan DURAND au Cloître Toussaint pour le spectacle « C’est idiot mais ça colle à la peau ! ». L’artiste propose un spectacle avec ses acolytes, Kévin, Lila et Charlie, 3 diabolos. Maîtrise parfaite des 3 accessoires, le tout sur fond d’un scénario dans un train. Dans une effroyable timidité, l’artiste cherche la place idéale… à travers le public comme autant de voyageurs.

 

Sous un soleil de plomb, l’artiste a jonglé, dansé, sur des airs d’accordéon et d’autres plus rythmés. Kévin finit par surmonter ses peurs pour s’adonner à des acrobaties spectaculaires.

 

 

Parfaite entrée en matière.

 

Puis, place de la République, j’avais rdv avec la Fanfare Saugrenue.

 

 

Les fanfares ont toujours cette dynamique qui libère les corps. Les mains commencent à applaudir, puis les pieds adoptent le rythme, se déplacent de droite à gauche, embarquant progressivement le bassin, pour finir dans un déhanché des plus festifs.

 

Parfaite entrée en matière pour rejoindre la Fanfare Skroks, Esplanade Coeur de Maine.

Là, ça se trémousse sur des musiques endiablées. Grandiose. Immense joie de pouvoir en profiter une nouvelle fois dans la soirée, en déambulation, annonciatrice des grandes machines.

 

 

En allant sur le parvis du théâtre Le Quai, en quête de la scène du spectacle Etsumon de la compagnie Afuma, j’entends des « oooohhhh » sur l’espace Dumesnil. Je m’y rends. Bien m’en a pris, le spectacle « Bruit des coulisses » de la compagnie Les p’tits Bras est juste… époustouflant, prodigieux. Les artistes circassiens proposent une prestation extraordinaire, là aussi, sous un soleil de plomb.

 

 

À peine le spectacle terminé, rdv sur le parvis du théâtre Le Quai pour une prestation hallucinante de la compagnie Afuma. 3 hommes montés sur des échasses assurent des numéros époustouflants au son d’un djembé.

 

 

Le temps d’aller chercher une glace (il fait encore très chaud), rdv le long de la voie tram Cale de la Savate pour la déambulation des grandes machines. Là, la magie des animaux monumentaux opère, le chameau, les boeufs, le cheval. Tous sont majestueux, fascinant avec leurs yeux qui s’ouvrent et se ferment comme des êtres vivants.

 

 

Rdv ensuite quai Monge pour le spectacle donné sur l’eau, « DéRives » de la compagnie Ilotopie, spectacle féérique de toute beauté.

 

 

Maintenant, il est temps de s’orienter vers la place La Rochefoucauld pour « Mù, cinématique des fluides » de la compagnie Trans Express. De nuit, dans un spectacle aérien, les acrobates animent une grande machine au doux balancier.  Sur une scène surélevée, des musiciens dans des costumes colorés, assurent l’animation musicale.

 

Il est temps maintenant d’aller se coucher, poursuivre les rêves bien engagés !

 

Rdv ensuite quai Monge pour le spectacle donné sur l’eau, « DéRives » de la compagnie Ilotopie, spectacle féérique de toute beauté.

 

 

Maintenant, il est temps de s’orienter vers la place La Rochefoucauld pour « Mù, cinématique des fluides » de la compagnie Trans Express. De nuit, dans un spectacle aérien, les acrobates animent une grande machine au doux balancier.  Sur une scène surélevée, des musiciens dans des costumes colorés, assurent l’animation musicale.

 

 

Il est temps maintenant d’aller se coucher, poursuivre les rêves bien engagés !

 

 

Voir les commentaires

2023-09-09T06:00:00+02:00

L'autre moitié du monde de Laurine ROUX

Publié par Tlivres
L'autre moitié du monde de Laurine ROUX

Les éditions du Sonneur

Il y a des romans qui prennent une place toute particulière dans votre esprit. Assurément "L'autre moitié du monde" de Laurine ROUX a creusé son sillon, l'occasion d'un petit clin d'oeil à l'équipe du Book club dont les références ont tendance à me laisser K.O.

Nous partons pour le delta de l’Èbre en Espagne, au sud de la Catalogne. Nous sommes dans les années 1930. Une marquise est propriétaire des rizières dans lesquelles elle exploite des paysans, les condamne à l’esclavage. Pilar, cuisinière, n’est pas mieux traitée. Son corps porte l’empreinte des sales mains de Carlos, le fils de la marquise. Heureusement, elle sait pouvoir compter sur la force et l’énergie de sa fille, sauvageonne, qui sait tirer profit de la nature comme personne. Mais les bouches à nourrir échauffent les esprits des hommes qui commencent à se regrouper pour défendre leurs droits. Quand une enfant est retrouvée pendue à un arbre, le corps à moitié déchiquetée par des charognards, c’en est trop. L’heure de la rébellion a sonné !

Ce roman dresse le portrait d’un territoire. Laurine ROUX nous livre de magnifiques descriptions d’une nature fertile et nourricière. Elle est magnifiée dans ce qu’elle propose de plus poétique.

On pourrait s’en émerveiller jusqu’à la fin de nos jours s’il n’y avait cette volonté irrépressible de l’être humain d’asservir son prochain, dominer les plus faibles que soi. En Espagne, il y a eu l’Inquisition emmenée par Torquemada. Les Juifs furent convertis en marranes, les  Maures en morisques. Et puis, dans le delta de l’Èbre, c’est notamment là que des hommes et des femmes se révoltèrent. A travers des itinéraires de fiction, l’écrivaine relate les différentes étapes du soulèvement. 

Et puis, dans ce roman, il y a des personnages profondément attachants, des beaux personnages féminins, des résistantes. Il y a Pilar, il y a Soledad, il y a Toya. Toya, la fille de Pilar, mesure dès sa plus petite enfance le poids de l’injustice. Elle en fera son credo, à la vie à la mort.

Il y a encore la puissance de la communauté, la force d’un groupe d’hommes et de femmes soudés par la violence des évènements. La fraternité devient une évidence. 

Il y a enfin un livre rendu haletant par l’arrivée de Luz, une jeune femme d’aujourd’hui appelée à remplacer son compagnon dans le delta pour répertorier la faune et la flore des zones humides. Dès lors, tout peut arriver. 

Ce livre historique est très romanesque. La guerre civile espagnole comme toile de fond permet à Laurine ROUX d’explorer un nouveau type de roman. Elle le fait avec brio. Bravo !

Voir les commentaires

2023-09-08T19:05:17+02:00

Bleu nuit de Dima ABDALLAH

Publié par Tlivres
Bleu nuit de Dima ABDALLAH

Sabine WESPIESER éditeur

 

Entre deux dates, le 25 octobre 1961 et le 21 mars 2013, c’est une page de la vie d’un homme qui s’est écrite. Depuis sa naissance jusqu’à la mort d’une femme qu’il a aimée, Alma, le temps a passé et les liens avec la société se sont étiolés. Vivant ces dernières années seul, reclus dans son appartement du 20ème arrondissement de Paris, sous neuroleptiques, il décide le jour de la sépulture d'Alma de

 

récurer son logement, vider le contenu de son frigo et son congélateur dans un sac poubelle qu’il dépose au pied de l’immeuble, claquer la porte et...  jeter les clés dans une bouche d’égout ! Il va faire de la rue son univers. Dès lors, une nouvelle page de sa vie peut s’écrire… à moins que ça ne soit la précédente qui soit revisitée !

 

J’avais lu de Dima ABDALLAH « Mauvaises herbes », son premier roman qui m’avait captivée. J’ai attendu les vacances pour me plonger dans « Bleu nuit », une lecture coup de poing. J’en sors terrassée. C'est ma #VendrediLecture.

 

A travers l’introspection d’un homme, Dima ABDALLAH propose un roman d’une profonde sensibilité.

 

Ce roman, c'est bien sûr, l'approche du deuil. En lisant les premières pages, une image s'est imposée à moi. Vous vous souvenez peut-être de cet homme dansant près du cercueil de sa femme, Agnès LASSALLE, assassinée à Saint-Jean de Luz en mars dernier. J'ai, un temps, vu le narrateur animé de ce même élan.

 

Et puis, il y a les fantômes, ceux qui hantent les nuits, longtemps après le grand départ...

 


Je devais la tuer et l’enterrer si profond que plus jamais elle ne pourrait revenir. Un corps ne meurt pas facilement, il ressuscite parfois et vient s’allonger près de vous la nuit. P. 36

Une fois à l'extérieur, le narrateur s'adonne à la contemplation. Il porte un regard tendre sur ce qui compose la rue, l’environnement, et plus encore sur les femmes qu’il va rencontrer et avec lesquelles vont s’instaurer des rituels rythmant hebdomadairement une vie d’errance. 

 

J’ai beaucoup aimé les portraits brossés d’Emma, Ella, Martha, Carla, Layla… l’attention portée et la délicatesse dans la prise de contact, tout est affaire de dignité.

 

J’ai été captivée par sa capacité d’observation et foudroyée par sa sagacité à décrypter les gestes d’êtres écorchés.

 

C’est un roman éminemment sensoriel, il y a les images, les sons, les parfums, les saveurs, les contacts comme autant de vibrations qui confèrent à l’humain sa singularité... Dima ABDALLAH les explore pour ponctuer son roman, "Bleu nuit", de flashs lumineux, de moments d'émerveillement fabuleux.


Peut-être que si le beurre est d’une grande qualité et savamment dosé, si la cuisson est d’une justesse à couper le souffle, un croissant peut vous donner le courage d’un sourire même quand les lèvres sont si gercées que ça en est douloureux. Un croissant, ça peut peut-être suffire à une journée. P. 61

 

Dans une narration à la première personne du singulier, le rythme du coeur du lecteur s'accorde sur celui du personnage de fiction. Il se met à résonner au gré des perceptions avec des effets vertigineux.

 

L'histoire est ponctuée d'extraits de poèmes comme autant de respirations dans un roman que vous lirez en apnée. Dima ABDALLAH offre un rayonnement aux textes d'ARAGON, Louis-Ferdinand CELINE, Jean-Paul SARTRE, Romain GARY, Charles BAUDELAIRE, Milan KUNDERA, Marcel PROUST, Albert CAMUS...

 

Ce roman pourrait plaire à Alexandra KOSZELYK pour la citation, bien sûr, de Guillaume APOLLINAIRE extraite de "Cortège", Alcools, figurant en incipit, mais aussi pour les liens établis entre les arts. Dima ABDALLAH convoque, outre la poésie, la musique, la peinture, comme autant d’invitations à aller plus loin. J’aime ces résonances entre les différentes disciplines, ces regards croisés sur une certaine réalité.

 

Ce roman, sincèrement, ne passez pas à côté. 

Voir les commentaires

2023-09-06T06:00:00+02:00

Petite vie deviendra grande de Stéphanie VANDER MEIREN et Aurélie ROMAIN

Publié par Tlivres
Petite vie deviendra grande de Stéphanie VANDER MEIREN et Aurélie ROMAIN

Parce qu'une rentrée sans une nouveauté ne serait pas une rentrée, je vous proposerai désormais un #albumjeunesse le mercredi.

Avec mon nouveau grade de "Mamie", je prends plaisir à redécouvrir la littérature jeunesse, impossible de ne pas partager avec vous mes petits trésors, d'autant qu'il y a un talent fou, tant dans les textes, parfois succincts mais tellement bien pensés, que dans les illustrations, de véritables oeuvres d'art.

Et puis, c'est l'occasion pour moi de visiter les sites de nouvelles maisons d'édition et de vous en dire quelques mots.

C'est donc parti pour "Petite vie deviendra grande" de Stéphanie VANDER MEIREN et Aurélie ROMAIN aux Editions Alice Jeunesse.

Cet album, c'est toute une histoire.

C'est d'abord le premier album conseillé par l'une de mes bibliothécaires préférées quand je suis devenue Mamie. En l'ouvrant, j'ai pris la mesure de la délicate attention...


Ce livre est dédié à tous les enfants qui ont envie de grandir,
à tous les adultes qui ont peur de vieillir,
à toutes les mamans, futures mamans, grands-mamans,
à toutes les demoiselles, les dames, les filles, les femmes en devenir,
et aux hommes sans qui elles n'existeraient pas...

Et puis, cet album, avant même de quitter la bibliothèque, a attiré l'oeil de deux enfants, deux garçons, deux frères, je dirai de 6 et 4 ans à peu près.

Tout fiers, ils m'ont dit l'avoir lu et beaucoup aimé.

Quand je me suis accroupie à côté d'eux, le plus petit s'est mis à tourner les pages et me raconter l'histoire, là, j'avoue, mon coeur s'est attendri !

En quelques mots, l'histoire tourne autour d'un personnage unique, une enfant que l'on découvre à 6 ans et que l'on quitte à 86. A travers les âges et une narration à la première personne du singulier, elle nous livre ses activités, ses expériences, ses impressions, ses sentiments. Elle accumule les objets comme les révélateurs des différentes générations. Elle engrange aussi les souvenirs.

Si j'ai beaucoup aimé le texte, très inspirant (pour la Mamie naissante que je suis !), j'ai adoré la composition de l'album.

D'abord, c'est un format hors norme, 17,5 cm de largeur et 40,5 cm de longueur. Impossible de passer à côté.

Et puis, les pages intérieures, illustrées pleine page, sont de plus en plus grandes au fur et à mesure que le temps passe pour atteindre le format le plus grand à la 86ème. La forme accompagne formidablement bien le propos. Et, petit détail qui n'est pas des moindres, pour les petites mains d'enfants, il est facile de tourner la page pour accéder à la suivante. 

Enfin, il y a ce fil... à linge qui relie toutes les étapes de la vie, le tout, dans des couleurs un brin soutenues. 

Stéphanie VANDER MEIREN et Aurélie ROMAIN ont travaillé ensemble et nous proposent un magnifique album.

Un petit mot sur la maison d'édition aussi, une découverte pour moi. Elle est née en 1995. Elle porte haut et fort des valeurs, celles "du respect, de l'ouverture d'esprit, de l'entraide et du dialogue".  Elle mise sur une littérature engagée. Elle a tellement raison !

Pour tous ces motifs, vous comprendrez qu'il occupe une place de choix aujourd'hui. Il ouvre le bal d'une nouvelle rubrique pleine de pépites !

#albumjeunesse #albumjeunessecoupdecoeur #albumjeunesseillustré #mercredicestlejourdulivredesenfants #mercredijourdesenfants 

Voir les commentaires

2023-09-04T06:00:00+02:00

Le Charlatan et autres poèmes de Vincent ZULAWSKI

Publié par Tlivres
Le Charlatan et autres poèmes de Vincent ZULAWSKI

Cet été, je me suis gargarisée de l'émission de philosophie, "Sous le soleil de Platon", animée par Charles PEPIN.

Et puis, le 12 juillet, lors de son interview, Sophie MARCEAU a lu un poème de son fils, Vincent ZULAWSKI.

Il s'agit, en réalité, d'un extrait du premier recueil publié : "Le Charlatan et autres poèmes".

Je l'ai trouvé beau.

J'avais envie de le partager avec vous.

Histoire de vous souhaiter une belle rentrée !

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon Blogger Template | Gift Idea - Hébergé par Overblog