Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

2018-03-31T10:04:57+02:00

Celui qui disait non de Adeline BALDACCHINO

Publié par Tlivres

Fayard éditions


Ouvrir le premier roman de Adeline BALDACCHINO « Celui qui disait non » le jour de la marche organisée en l’honneur de Mireille Knoll, cette octogénaire sauvagement assassinée, victime d’un homicide volontaire à caractère antisémite, prend un sens tout particulier. Je l'avoue, il résonne de façon assourdissante.


Passionnée de romans historiques, j’ai lu beaucoup de livres sur la seconde guerre mondiale, mais celui-là est très singulier, je  vous en dis quelques mots :


August Landmesser adhère au parti nazi de 1931 à 1935 mais le 13 juin 1936, sur le quai de Blohm + Voss lors de la mise à l’eau du Horst Wessel, un trois-mâts, à Hambourg, il refuse de saluer Hitler et croise ostensiblement ses bras. Une photographie immortalise l’instant. August est tombé fou amoureux d'une Juive, Irma Eckler, malheureusement, leur passion ne sera que de courte durée. Lui sera arrêté alors qu’il tentait de s’enfuir au Danemark. Après un an d’emprisonnement, il est libéré sous condition de ne pas revoir sa femme. L’amour aura raison de lui, il sera arrêté de nouveau et là, condamné à des travaux forcés et fera finalement partie du Bewährungsbataillon 999. Le destin d'Irma sera marqué du saut de cet amour, elle sera déportée et gazée à Ravensbrück en 1942 pour complicité de souillure raciale. Deux filles seront pourtant conçues, hors mariage, mais là, les destins des enfants seront directement impactés par les lois du régime en place, l'une sera déclarée Mischling, l'autre Juive, elle est née après le 31 juillet 1936. Cette histoire familiale aurait pu rester dans l'anonymat mais c'était sans compter sur l'action d'historiens, journalistes, archivistes. Le fil de la vie de cette famille mi aryenne, mi juive prend alors un tout autre dessein. 


Ce 1er roman est bouleversant, je comprends aujourd'hui pourquoi les fées des  68 premières fois ont eu la délicate attention de lui réserver une place de choix dans cette sélection de janvier/février 2018.


D'abord, il revêt une dimension toute particulière parce qu'il s'inspire de l'histoire vraie d'une famille dont le parcours a été torturé par le régime nazi. Ces hommes et ces femmes qui sont nommés tout au long du roman font l'objet, à la fin, d'une biographie très précise à laquelle s'est scrupuleusement conformée l'écrivaine. Ce n'est pas un récit de vie et pourtant, il emporte une empathie exceptionnelle.


Ensuite, parce que le destin de cette famille aurait pu rester dans l'ombre, aux yeux de l'humanité mais aussi des descendants. Cette histoire familiale qui tombait directement sous le coup des lois de Nuremberg fraîchement votées emportait avec elle mille et un secrets que j'imagine particulièrement à porter pour les deux filles, survivantes. Bien des choses avaient été dites mais la vérité, elles ne la découvriront que tardivement, et ne serait ce que pour cette libération apportée, tardivement certes, mais bien présente, je voudrais saluer le travail des hommes et des femmes qui réécrivent tous les jours la grande Histoire sur la base de découvertes incroyables mais ô combien précieuses.


Enfin, parce que l’auteure évoque un acte d’insoumission d’un homme, d'un citoyen ordinaire qui devient par là EXTRAordinaire. Cette façon de croiser les bras était une façon pour August Landmesser de  résister au régime en place. Touché personnellement par les règles qui régissent à cette époque la vie des Allemands, il change de camp et devient un opposant au Führer. Par amour, tiens, ces mots me rappellent subitement le roman de Valérie TONG CUONG, August Landmesser va mettre sa vie à lui en danger, mais celle des autres aussi. Certains ne lui pardonneront pas d'avoir envoyer sa femme aux camps de la mort :
 


L’homme qui n’avait pas su se cacher quand il le fallait avait tué la femme qu’il aimait à force de l’aimer. P. 223

Pour terminer, je voudrais faire l'éloge de la plume de Adeline BALDACCHINO, elle est délicate quand elle aborde l'amour, elle est tranchante quand il s'agit de relater l'ignominie du régime nazi, elle est juste toujours et ne dément aucun élément historique. Elle est romancée et permet d'aller jusqu'au bout malgré la nausée qui vous envahit parfois, un subtil équilibre pas toujours facile à trouver. Elle a aussi le formidable mérite de nourrir la littérature, cette grande Dame de la Culture qui offre de nouvelles perspectives et crée du lien entre les populations, les générations aussi.
 


Comme si la littérature, qui semble faire écran entre les êtres et nous, servait en fait de passerelle. P. 25

Une nouvelle lecture que je n'aurais sans doute pas faite s'il n'y avait eu les  68 premières fois, bravo et merci les fées pour cette révélation. Elle rejoint les autres réalisées récemment...


L'Attrape-souci de Catherine FAYE

Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT

Pays provisoire de Fanny TONNELIER

L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL

Les rêveurs d'Isabelle CARRE

Eparse de Lisa BALAVOINE

 

Ce roman concourt au Challenge de la Rentrée Littéraire organisé par le blog "Aux bouquins garnis" :

comme :

- Les guerres de mon père de Colombe SCHNECK

- Une vie minuscule de Philippe KRHAJAC

- Une longue impatience de Gaëlle JOSSE Coup de coeur

- Tristan de Clarence BOULAY

- Un funambule d'Alexandre SEURAT

- Juste une orangeade de Caroline PASCAL

- Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT

- Pays provisoire de Fanny TONNELIER

- Une verrière sous le ciel de Lenka HORNAKOVA CIVADE

- Le cas singulier de Benjamin T. de Catherine ROLLAND

- L'Attrape-souci. de Catherine FAYE

- Bénédict.de Cécile LADJALI

- L'atelier des souvenirs.d'Anne IDOUX-THIVET

- La nuit je vole de Michèle ASTRUD

- La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane DUCRET

- L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL

- Les rêveurs d'Isabelle Carré

- Eparse de Lisa Balavoine

- Un regard de sang de Lina Meruane

- Une mère modèle de Pierre Linhart

Voir les commentaires

2018-03-30T06:00:00+02:00

Une mère modèle de Pierre LINHART

Publié par Tlivres

Editions Anne Carrière


Après "Eparse" de Lisa BALAVOINE lu récemment, je renoue avec un roman familial, et là, c'est Version Femina qui m'en donne l'opportunité, qu'elle en soit remerciée !


Cette lecture s'inscrit donc dans le "Coup de coeur des lectrices" du mois d'avril.
 



Je vous dis quelques mots de l'histoire :


Florence est maître de chant à l'Opéra Bastille de Paris. Elle est mariée depuis 17 ans avec William, d'origine nigériane, qui part régulièrement en sessions auprès de la New York University. Ensemble, ils ont eu un fils, Joachim, 10 ans. Les relations mère-fils sont tendues, le père absent ne peut assurer la régulation et arrive un nouveau personnage, Moussa, d'origine sénégalaise, un copain de Joachim. Ils ont le même âge, un soir Joachim demande à sa mère si Moussa peut rentrer de l'école avec lui. Très vite, l'habitude est prise et Moussa prend toute sa place dans le foyer. Quand William rentre des Etats-Unis, il voudrait pouvoir profiter de son fils, occupé avec Moussa, et de sa femme, particulièrement attentionnée à ce nouvel enfant. Moussa devient la source des conflits familiaux. Là, se joue un tout nouveau scénario ! 


Dans ce premier roman, Pierre LINHART dresse le portrait d'une famille chahutée, comme beaucoup d'autres, par l'éloignement professionnel. Qui ne connaît pas des hommes et des femmes se répartissant, bon an mal an, la garde des enfants, non pas en version alternée dans les familles séparées mais en version obligée par le travail qui amène l'un des parents à quitter le foyer sur des périodes plus ou moins longues et des périodicités plus ou moins régulières ? Ce que vivent Florence et William est une réalité sociale contemporaine qui ne manque pas de rebattre les cartes en matière d'autorité parentale. Les nouvelles technologies ont beau être là, Skype ne remplacera jamais la présence du parent absent au quotidien.

 

Il dénonce aussi cette course effrénée que mène à égalité parfois, père et mère, ayant accédé à des postes à responsabilité. Ainsi, alors que l'un ou l'autre il y a 20, 30 ou 40 ans, sacrifiait sa vie professionnelle au profit de sa vie familiale et acceptait de suivre l'époux.se là où il.elle déménageait. Aujourd'hui, l'égalité homme/femme crée de nouveaux rapports dans les couples et il n'y a plus de raison, notamment économique, que l'un ou l'autre renonce à son propre parcours professionnel. Florence et William nous en livre une représentation sarcastique. 


Mais, avouons-le, comme la situation est relativement récente dans notre société, et bien, nous avons sous nos yeux une femme sans cesse sur le fil du rasoir, torturée par la culpabilité de négliger son enfant au profit de son métier, hantée par le faux-pas lors de ses interventions professionnelles. Le nouveau modèle qui s'offre aux femmes aujourd'hui, aux mères de surcroît, engendre des doutes, des hésitations, des tâtonnements, et puis, des prises de risques, conscientes ou irraisonnées. Florence s'offre quelques parenthèses qui lui reviennent en pleine figure, comme un boomerang, sous le regard de son mari, avec le risque que la pression, un jour, soit trop forte :


Elle était à la lisière de la folie et elle sait que ce n’est pas si différent d’un état normal. Juste une exacerbation des sens, une accélération des pensées, une déformation du jugement. P. 192

Ce roman évoque aussi le deuil avec la disparition, pendant l'enfance, d'un frère, d'une soeur. Florence et Moussa partagent ce point commun qui les lie et leur offre une complicité aux dimensions singulières, illisibles pour celles et ceux qui n'ont pas vécu un tel traumatisme. Il y a, dans l'enfant qui reste, un besoin irrépressible de ressembler à celui qui est décédé :
 


Dire qu’il faut rester soi, retrouver le soi d’avant, alors qu’on aspire à devenir l’autre, mieux que l’autre, pour combler la perte et réparer les cœurs meurtris. P. 137

Un nouveau caillou s'est glissé dans la chaussure de Florence !


La narration à la 3ème personne du singulier met le.a lecteur.rice dans la position d'observateur.rice et l'interroge sur ses propres repères, sa philosphie d'une vie à deux, son approche personnelle de l'éducation des enfants. Il questionne sur "Une mère modèle" aujourd'hui. Je vous l'accorde, la question est récurrente, mais elle permet, par effet de miroir, de nous interroger sur le père modèle, qu'en est-il ? C'est là, me semble-t-il, que réside l'originalité de ce roman, une bien belle opportunité de replacer le débat au juste niveau. 


La plume de Pierre LINHART est fluide, tendre et délicate. Elle se prête parfaitement au propos descriptif auquel l'écrivain, par ailleurs, scénariste et réalisateur, se livre. Je referme le roman avec une multitude d'images, nul doute qu'il pourrait être adapté au cinéma.
 

Ce roman concourt au Challenge de la Rentrée Littéraire organisé par le blog "Aux bouquins garnis" :

comme :

- Les guerres de mon père de Colombe SCHNECK

- Une vie minuscule de Philippe KRHAJAC

- Une longue impatience de Gaëlle JOSSE Coup de coeur

- Tristan de Clarence BOULAY

- Un funambule d'Alexandre SEURAT

- Juste une orangeade de Caroline PASCAL

- Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT

- Pays provisoire de Fanny TONNELIER

- Une verrière sous le ciel de Lenka HORNAKOVA CIVADE

- Le cas singulier de Benjamin T. de Catherine ROLLAND

- L'Attrape-souci. de Catherine FAYE

- Bénédict.de Cécile LADJALI

- L'atelier des souvenirs.d'Anne IDOUX-THIVET

- La nuit je vole de Michèle ASTRUD

- La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane DUCRET

- L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL

- Les rêveurs d'Isabelle Carré

- Eparse de Lisa Balavoine

- Un regard de sang de Lina Meruane

Voir les commentaires

2018-03-29T06:41:13+02:00

Illettré de Cécile LADJALI

Publié par Tlivres

 

Parce que Cécile LADJALI développe une certaine philosophie du bonheur, ma #citation du jeudi est extraite de son roman "Illettré" publié chez Actes Sud.


Ce roman est d'une très grande beauté, je vous le conseille absolument !

Voir les commentaires

2018-03-28T06:44:54+02:00

Les indésirables de Diane DUCRET

Publié par Tlivres

 

Alors même que les éditions Flammarion publient le tout nouveau roman de Diane DUCRET "La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose", une satire de notre société d'aujourd'hui, les éditions J'ai Lu sortent en version poche "Les indésirables", un énorme coup de coeur.


Vous ne le connaissez pas encore ?


Il s'agit d'un roman historique qui met sous les projecteurs l'existence du Camp de Gurs, dans les Pyrénées, ouvert pendant la seconde guerre mondiale pour accueillir des femmes, allemandes, installées en France depuis 1933, raflées par le pouvoir en place en 1940.
Diane DUCRET brosse deux portraits de femmes exceptionnelles, l'une est juive, l'autre est aryenne. 


Ne passez plus à côté ! 

Voir les commentaires

2018-03-27T06:00:00+02:00

Un regard de sang de Lina MERUANE

Publié par Tlivres

 

Editions Grasset


Traduit de l’espagnol (Chili) par Serge MESTRE


Il y a des romans qui, avant même d’être dans vos mains pour leur lecture, envahissent l’espace par leur présence. Depuis quelques semaines, je le vois, je le regarde, il m’invite mais je le redoute aussi, je parle du dernier roman de Lina MENUANE « Un regard de sang ».


Le titre y est certainement pour quelque chose, la 1ère de couverture aussi.


Et bien, je peux vous assurer que sa lecture à peine terminée, je sais déjà qu’elle va me hanter pendant quelques temps.


Lors d’une soirée entre amis, Lina se rend dans la chambre d’amis pour se faire une piqûre d’insuline, elle est diabétique. Son sac à main est à terre, elle fait un geste pour le récupérer, baisse la tête, et là, elle sent, elle sait, le sang se diffuse dans son oeil, du rouge, du noir. Prise de panique, elle retrouve l’assemblée, enivrée, qui n’a que faire des alertes de la jeune femme, de son envie de rentrer, de sa fatigue soudaine. Elle devine qu’elle est en train de perdre la vue, être aveugle, elle le redoute. Le retour à l’appartement est difficile, son compagnon, Ignacio, mettant sur le compte de l’alcool les gestes et mouvements incertains de Lina. Mais au réveil, les choses ne se sont pas améliorées. Lina doit consulter un ophtalmologue qui ne la recevra que quelques jours plus tard et là, le diagnostic tombe. Cet événement se produit au moment même où les amoureux doivent emménager dans un nouvel appartement. Une toute nouvelle vie commence alors...


Ce roman, je ne vais pas vous en dire beaucoup plus, c’est un thriller psychologique qui mérite de ne pas être défloré. Je peux vous assurer toutefois qu’il est parfaitement maîtrisé par la plume de l’écrivaine et du traducteur.


Dès les premières lignes, vous vivrez l’événement et l’incarnerez jusqu’à la dernière page, voire après !


Dans un laps de temps relativement court, suspendu par les rendez-vous médicaux, la jeune femme va se confronter à cette nouvelle réalité, se confronter aux autres aussi. Toutes les cartes du jeu sont rebattues, il y a celles qui servaient de fondation au couple bien sûr, mais aussi plus largement, celles qui prévalaient aux relations avec les ami(e)s. Quant à la famille, le lien aux parents, en particulier à la mère, se retrouve sous tension maximale. Son nouvel état de santé pourrait bien devenir la goutte d’eau qui fasse déborder le vase !


L’écriture est fluide, percutante, sans concession, je ne résiste pas à vous en donner un avant-goût :
 


La maison était devenue vivante, elle empoignait la garde de son épée, aiguisait la lame, tandis que je tentais de me réfugier dans des coins sans cesse mouvants. P. 33

Si, comme le disait Flaubert : « On peut juger de la beauté d’un livre à la vigueur des coups de poing qu’il vous a donnés et à la longueur de temps qu’on met ensuite à en revenir. », ce roman est profondément beau et il vous fera assurément dire que la vie est belle, aussi !
 

Ce roman concourt au Challenge de la Rentrée Littéraire organisé par le blog "Aux bouquins garnis" :

comme :

- Les guerres de mon père de Colombe SCHNECK

- Une vie minuscule de Philippe KRHAJAC

- Une longue impatience de Gaëlle JOSSE Coup de coeur

- Tristan de Clarence BOULAY

- Un funambule d'Alexandre SEURAT

- Juste une orangeade de Caroline PASCAL

- Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT

- Pays provisoire de Fanny TONNELIER

- Une verrière sous le ciel de Lenka HORNAKOVA CIVADE

- Le cas singulier de Benjamin T. de Catherine ROLLAND

- L'Attrape-souci. de Catherine FAYE

- Bénédict.de Cécile LADJALI

- L'atelier des souvenirs.d'Anne IDOUX-THIVET

- La nuit je vole de Michèle ASTRUD

- La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane DUCRET

- L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL

- Les rêveurs d'Isabelle Carré

- Eparse de Lisa Balavoine

Voir les commentaires

2018-03-26T06:44:25+02:00

La Lecture du sculpteur Etienne

Publié par Tlivres
La Lecture du sculpteur Etienne

Lors des 40 ans de la maison d'édition Actes Sud au Bon Marché, j'ai découvert une exposition de sculptures réalisées par Etienne, le fils du peintre Jean-Marie PIROT dit Arcablas.


Cette sculpture, vous comprendrez que je ne puisse passer à côté sans qu'elle m'interpelle !


En bronze patiné et poli, elle date de 1988 mais n'a pas pris une ride.


"La Lecture", c'est son nom et avouez qu'elle le porte très bien.


2 personnages réalisés à partir de pièces minimalistes parfaitement équilibrées  dans l'espace donnent la dimension du livre que je vénère, celle du partage.


Bien sûr, pour les passionnés que nous sommes, le livre est en soi est un très bel objet, celui de toutes nos convoitises, mais la boucle ne serait pas bouclée si nous n'en échangions, si notre lecture n'était pas le prétexte d'une relation à l'autre, une bien belle manière de commencer à la semaine, non ?

Voir les commentaires

2018-03-24T08:02:48+01:00

Eparse de Lisa BALAVOINE

Publié par Tlivres

"Eparse" de Lisa BALAVOINE, un premier roman où l'exploration de la relation aux autres permet à une femme de trouver sa propre voie, celle de l'affirmation de soi, une porte ouverte sur la LIBERTE mise en lumière par les fées des 68 Premières fois. A lire absolument.

Voir les commentaires

2018-03-24T07:00:00+01:00

Le poids de la neige Christian GUAY-POLIQUIN

Publié par Tlivres
Le poids de la neige Christian GUAY-POLIQUIN

Editions de l'Observatoire
 

Il fait froid dehors, vous n’avez encore rien vu ! Après « L’homme de Grand Soleil » de Jacques GAUBIL, voici venu « Le poids de la neige » de Christian GUAY-POLIQUIN.

 

Deux hommes se retrouvent à cohabiter dans une masure, en retrait d’un village enseveli sous la neige et en panne d’électricité. L’un est blessé, son pronostic vital n’est pas engagé mais son état de santé est des plus préoccupants. Ses jambes ont été sérieusement impactées dans un accident de voiture. Il nécessite d’une attention permanente, c’est Matthias qui va lui prodiguer, bon gré mal gré, lui ne souhaite qu’une chose, quitter ce village et retrouver sa femme en ville. Mais voilà, les conditions climatiques sont dévastatrices, le froid et la neige empêchent toute circulation enfin presque. C'est là que commence une toute autre histoire...


Une très grande partie du roman est dédiée à ce huis-clos sous l'emprise d'un scénario apocalyptique. La maison est vétuste et risque de s’effondrer à chaque instant sous le poids de la neige. L’homme blessé ne parle pas, l’autre passe ses journées à préparer la cuisine, le soigner en complément des interventions de l’infirmière du village. Il n’y a pas d’électricité et le confort est somme toute réduit à sa plus simple expression, un lit, des couvertures, un poêle à bois. L’atmosphère est pesante, le silence omniprésent. Quelques respirations sont données avec la visite d’habitants du village qui se préoccupent de l’évolution de la situation.


Là, la focale est mise sur la relation qui lentement s'établit entre les deux hommes, deux étrangers réunis dans une très grande promiscuité et au péril de leur vie. Il y a assistance à personne en danger, elle justifie largement la phase d'apprivoisement et de bienveillance. Le rapport entre eux est assurément basé sur un déséquilibre des forces. Le trouble va toutefois lentement s'insinuer dans leur cohabitation à mesure que le blessé va reprendre de la vigueur, rebattant à coup sûr l'intégralité des cartes. Les jeux de pouvoir vont devenir maîtres des lieux. Le roman devient un thriller psychologique !


Et puis, il y a une autre partie du récit dédiée, elle, aux connexions qui vont s'établir à l'initiative de Matthias avec l'extérieur. Ses escapades sont motivées par la rareté des victuailles et l'abandon progressif des habitants du village, enfin, là, ce ne sont peut-être que les causes apparentes, d'autres pourraient bien être cachées... Dans tous les cas, elles vont livrer l'homme blessé à lui-même, de quoi lui donner à voir d'autres possibles que la seule dépendance à un homme dont il ne connaît presque rien et faire germer quelques projets d'évasion. Entre le dedans et le dehors se joue une toute nouvelle partie.


Avec ce roman, Christian GUAY-POLIQUIN questionne la capacité des hommes à surmonter les événements, seul ou avec les autres. Entre lâcheté et solidarité, leur coeur balance. Instrumentalisés qu'ils sont par l'instinct de survie, les camps se tranchent, à la vie à la mort. Les fragilités de l’humanité toute entière sont alors mises en lumière. 


Les hommes sont tenus en joue par une nature qui, sous la plume de Christian GUAY-POLIQUIN, se personnifie. Entre animal et être humain, elle prend la dimension d'un personnage à part entière dans le livre. Le froid et la neige revêtent alors le costume de prédateurs :


Dehors, la tempête gronde et donne des coups de hanche sur la véranda. Elle tourbillonne dans la cheminée et fouette la neige autour. Elle frappe à la fenêtre. Elle rugit. P. 151

J'ai été personnellement troublée par la course contre la montre insufflée dans ce roman. Là, pas de fulgurance, pas de précipitation, mais une urgence à vivre  dans une temporalité rythmée par l'alternance du jour et de la nuit. 
 


Le temps est devenu une espèce de magma visqueux entre l’éveil et le sommeil. P.162

Ce roman de Christian GUAY-POLIQUIN dont je découvre l'écriture est profondément puissant. L’écrivain réussit à mettre des mots sur des silences, des non-dits, des vides et à retirer la substantifique moelle des relations humaines. Un conseil, avant de l'ouvrir, pelotonnez-vous dans un bon plaid, je ne voudrais pas que vous preniez froid !


Merci aux éditions de l'Observatoire de m'avoir offert cette lecture.

Ce roman concourt au Challenge de la Rentrée Littéraire organisé par le blog "Aux bouquins garnis" :

comme :

- Les guerres de mon père de Colombe SCHNECK

- Une vie minuscule de Philippe KRHAJAC

- Une longue impatience de Gaëlle JOSSE Coup de coeur

- Tristan de Clarence BOULAY

- Un funambule d'Alexandre SEURAT

- Juste une orangeade de Caroline PASCAL

- Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT

- Pays provisoire de Fanny TONNELIER

- Une verrière sous le ciel de Lenka HORNAKOVA CIVADE

- Le cas singulier de Benjamin T. de Catherine ROLLAND

- L'Attrape-souci. de Catherine FAYE

- Bénédict.de Cécile LADJALI

- L'atelier des souvenirs.d'Anne IDOUX-THIVET

- La nuit je vole de Michèle ASTRUD

- La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane DUCRET

- L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL

- Les rêveurs d'Isabelle Carré

- Eparse de Lisa Balavoine

Voir les commentaires

2018-03-23T08:09:28+01:00

Le voyage d’Octavio de Miguel BONNEFOY

Publié par Tlivres

 

Rivages

Après « Sucre noir » découvert dans le cadre de la rentrée littéraire de septembre 2017, je renoue avec l’écriture de Miguel BONNEFOY et son univers grâce à Philippe des 68 Premières fois que je remercie tout particulièrement.
 
Tout commence avec l’accostage sur les rives vénézuéliennes d’un navire en provenance de la Trinidad. Nous sommes en 1908. La peste contamine les populations. Un seigneur qui dispose dans son jardin d’un citronnier soigne les malades avec les fruits de son arbre. Dans le cadre du développement de la ville, la maison du créole est rasée, l’arbre abattu, et à la place est construite une église dans laquelle Octavio, un homme simple, illettré, colosse et célibataire, oeuvre à la rénovation d’objets volés par une confrérie de brigands. Le jour où Octavio est désigné pour remplacer un voleur et s’incruster dans la propriété de l’actrice Venezuela qui lui apprend à lire et à aimer, sa vie bascule, peut-être pour le meilleur...
 
Miguel BONNEFOY relate le parcours initiatique de cet homme à travers son pays, un parcours ponctué de rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Entre mythe et réalité, entre rêves et légendes, entre contes et récits... mon coeur balance. J’ai retrouvé avec plaisir l’atmosphère, les paysages, les mystères aussi de « La nonne et le brigand » de Frédérique DEGHELT, un livre lu il y a quelques années mais qui m’a marquée de son empreinte.
 
J’ai adoré tout simplement les passages sur l’apprentissage de la lecture. Tout juste sortie de celle du roman « Illettré » de Cécile LADJALI, j’ai replongé immédiatement et savouré d’accompagner Octavio dans sa découverte des mots. Je me suis laissée littéralement porter par son ivresse de lire.
 
Il faut dire qu’Octavio avait bien conscience de son handicap à ne pas maîtriser la langue écrite et qu’il avait choisi de n’en dire mot.
 


Personne n’apprend à dire qu’il ne sait ni lire ni écrire. Cela se tient dans une profondeur qui n’a pas de structure, pas de jour. C’est une religion qui n’exige pas d’aveu. P. 21

Avec cet apprentissage aux côtés de Venezuela, il a appris à s’en émanciper, à se libérer de cette chape de plomb qui le condamnait au silence.
 
Il y a aussi de très beaux passages sur l’approche des gens pauvres et la surenchère, aggravante, liée à cette impossibilité de poser les mots sur la situation.


Ce n’est pas de vivre dans la misère qui rend misérable, mais de ne pas pouvoir la décrire. P. 23

Octavio s’est inscrit sur la voie de la sagesse au gré des rencontres réalisées lors de ses périples. J’ai profondément aimé de le voir choisir, enfin, sa destinée. Il disparaîtra en homme LIBRE, n’est-ce pas là le projet de chacun ?

La fin est absolument magistrale. Ce premier roman est à lire absolument, une révélation de l'immense talent de Miguel BONNEFOY. A sa publication, les 68 Premières fois n’existaient pas encore mais nul doute que les fées lui auraient réservé une place de choix dans leur sélection.
 

Voir les commentaires

2018-03-22T07:29:35+01:00

Qu'importe le chemin de Martine MAGNIN

Publié par Tlivres
Qu'importe le chemin de Martine MAGNIN

Parce qu'il y a des jours où l'on a besoin de se rassurer sur notre capacité à vivre en société, ma #Citationdujeudi est extraite du récit de Martine MAGNIN : "Qu'importe le chemin", un coup de coeur publié par L'Astre bleu éditions. Belle journée à vous !

Qu'importe le chemin de Martine MAGNIN

Voir les commentaires

2018-03-21T07:00:00+01:00

Rencontre-dédicace avec Fanny TONNELIER à la Librairie Richer

Publié par Tlivres

 

Après Cécile LADJALI, Alexandre SEURAT et Gilles MARCHAND... place à Fanny TONNELIER, une écrivaine qui nous livre un premier roman sélectionné par les fées des 68 Premières fois pour la rentrée littéraire de janvier 2018. C’était l’invitée de la Librairie Richer le 10 mars dernier, retour en images.


Je ne vais pas pouvoir vous le cacher bien longtemps, « Pays provisoire » fut un coup de coeur pour moi, j’ai donc saisi avec joie cette opportunité d’en rencontrer l’auteure.
Fanny TONNELIER nous explique comment le destin de ces Françaises parties pour Saint-Pétersbourg ont été contraintes en 1917 de faire leur retour sur leur terre d’origine. En réalité, elle a déjà publié un livre, il s’agissant de la biographie de son beau-père, Raoul TONNELIER, artiste peintre. Dans le cadre de ses recherches, elle a découvert de nombreux passeports de femmes françaises manifestant leur souhait de rentrer en France. Clémence, un personnage de « Pays provisoire » a bien existé. En 1868, elle tenait bien une boutique de modiste en plein coeur de la capitale. Amélie, elle, est le fruit de son imagination.


Cette jeune femme prend la relève de Clémence à la boutique. Tout comme moi, Nicolas a été séduit par les descriptifs du travail artisanal, l’approche des matières, d’une subtilité exquise, toute en beauté. Fanny TONNELIER adore les chapeaux, Nicolas aussi, même s’il renonce parfois à en porter, au risque de passer pour un extravagant, il faut dire qu’il a parfois des choix un peu EXTRAordinaires, preuve à l’appui !

 

L’écrivaine s’est mise en quête des matières. Elle dresse un magnifique tableau de l’usage des plumes par exemple. Elle nous rappelle qu’en 1900, 800 plumasseries exerçaient à Paris, aujourd’hui, il n’en subsiste plus qu’une. Elle nous avoue s’être fait particulièrement plaisir en écrivant ces pages mais assure que, peu importe le métier, elle serait allée jusqu’au bout de l’exploration pour rendre compte de la qualité et de l’expertise du travail réalisé. En abordant le domaine de la mode, elle nous livre bon nombre de détails techniques et de descriptions de créations artistiques d’une grande élégance, c’est prodigieux.


Mais au-delà de l’approche de ce métier, Fanny TONNELIER nous dresse le portrait de cette cité magique, elle nous donne envie de partir sur les traces de Pierre LE GRAND qui a fait de cette ville la capitale pour ses palais, ses paysages, ses traditions culinaires (elle saura à coup sûr attiser vos papilles !)... sans oublier les pauvres gens qui se révoltaient en 1917 contre le régime, affamés qu’ils étaient. C’est d’ailleurs ce qui rendra l’exil irrévocable et l’abandon de toutes ces richesses.


A travers le retour au pays d’Amélie, Fanny TONNELIER rend compte des pérégrinations et des milles et un dangers auxquels étaient exposées ces Françaises. N’oublions pas qu’à l’époque la Mer Baltique était envahie de sous-marins allemands. Son périple la fera passer par la Finlande, la Suède, la Norvège, l’Angleterre, l’Ecosse...


Avec le personnage d’Amélie, Fanny TONNELIER nous présente une condition féminine émancipée, des êtres qui allaient jusqu’au bout de leurs rêves. Ces Françaises, pour l’époque, faisaient preuve d’une très grande modernité et d’un immense courage.
J’ai passé un très bon moment à l’écouter, c’était assurément une belle rencontre et je remercie vivement la Librairie Richer de l’avoir invitée.


Au moment de la dédicace, je n’ai pas manqué bien sûr de lui évoquer la sélection de son roman dans l’édition 2018 des 68 Premières fois, il faut dire que nous étions venus en force, Olivier était à mes côtés ! Elle ne le savait pas et s’est réjouie de cette information.

Retrouvez les romans que j'ai eu l'immense plaisir de lire dans le cadre de la sélection des 68 Premières fois pour la rentrée littéraire de janvier/février 2018 :


L'Attrape-souci de Catherine FAYE

Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT

Pays provisoire de Fanny TONNELIER

L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL

Les rêveurs d'Isabelle CARRE

Eparse de Lisa BALAVOINE

Voir les commentaires

2018-03-20T07:00:00+01:00

Eparse de Lisa BALAVOINE

Publié par Tlivres

 

Editions Lattès
 

Il est souvent difficile de rebondir après une lecture qui n’a pas été à la hauteur de vos attentes. Il est encore plus difficile de renouer avec la rédaction d'une chronique quand la suivante a fait vibrer votre cœur de façon totalement désordonnée. J'en connais une qui dirait "Boum boum".


Avec "Éparse" de Lisa BALAVOINE, vous embarquez tout simplement pour un ascenseur émotionnel hors du commun. 


La narratrice, l'écrivaine elle-même, aborde la quarantaine. Elle est divorcée et mère de 3 enfants. Elle déroule le fil de son existence au gré de beaux et de terribles souvenirs. Elle convoque simultanément 3 générations. Il y a d'abord les relations avec ses parents, son père, sa mère. Là, le terrain est miné, la filiation est douloureuse, largement teintée d'amertume. Et puis, il y a sa génération à elle, celle construite autour d'un mariage pour le meilleur et pour le pire. Il y a eu de l'amour, beaucoup  d'amour, et puis avec le temps, ce qui relevait de l'exceptionnel s'est progressivement banalisé, chacun s'est désintéressé de l'autre au point de rendre les liens insupportables. La rupture était devenue inéluctable. Elle s'est mise en quête de nouveaux repères, au gré de rencontres, d'aventures aussi, sans lendemain. Et puis, il y a la génération des enfants. A son tour à elle d'être mère, un rôle particulièrement ingrat à tenir, d'autant que les enfants peuvent être parfois bien cruels. Mais la vie est ainsi faite et mérite largement d'être vécue quand elle offre la voie de la liberté et du bonheur !  


Ce roman, je l'ai découvert avec les 68 Premières fois, encore une bien jolie révélation. Nos fées ont décidément une aptitude toute particulière à débusquer le talent là où il est.
La narratrice explique sa quête dès les premières pages, en poésie s'il vous plaît :


Je voudrais pouvoir décoller les différentes couches de papier peint de ma vie pour retrouver le lé d’origine. P.10

Ce roman m'a beaucoup émue d'abord dans les liens qui unissaient la narratrice à ses grands-parents. Elle cultive la mémoire de beaux moments de bonheur glanés alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Ses parents étaient divorcés, eux aussi, elle trouvait son équilibre dans cette maison où la tendresse semblait être l'invitée de chaque jour. Nul doute que nous aimerions tous en vivre de cette profondeur.


"Eparse" fait de la relation à l'autre son sujet de prédilection. Il l'explore, la dissèque, la scrute... Il y a des passages d'une très grande sensualité quand la narratrice parle d'amour et du cycle de la passion avec ses moments de fulgurance, ses côtés volcaniques et sulfureux, et puis, sa dimension plus apaisée, amoindrie, voire éteinte, absente. 


Il y a les sentiments bien sûr, mais il y a aussi la dimension charnelle, le rapport au corps, depuis les frémissements jusqu'au prodigieux plaisir, de celui qui est généralement indéfinissable mais qui, sous la plume de Lisa BALAVOINE, trouve sa plus belle expression.


Et puis, il y a aussi des moments de profonde solitude, ce sentiment d'abandon qui déchire l'âme, vous percute, vous fait sombrer dans le chagrin et violemment souffrir. Chaque fois, la narratrice rebondit, elle fait du temps un baume pour panser ses plaies :
 


La douleur peut bien nous clouer au sol et nous mettre à genoux, le temps fait son travail. C’est un bon petit soldat. Il parfait l’érosion des peines, il encense les vertus de l’attente. P. 240

Ce roman familial, intime, donne à voir une réalité sociétale avec des familles divorcées, les gardes alternées des enfants et les conséquences de ces ruptures sur les êtres. Il aurait pu être triste et larmoyant. Il est au contraire profondément lumineux. Il évoque la vie d'une femme qui va jusqu'au bout de ses convictions et qui, avec beaucoup de ténacité, va trouver la voie rêvée. 


Après le rapport aux autres, Lisa BALAVOINE va effectivement serpenter sur le chemin de la découverte de soi, un long chemin qui permet après une quarantaine d'années d'être en phase avec soi même, d'atteindre une certaine mâturité, de pouvoir faire ses propres choix et de les assumer, bref, d'accéder à la plénitude.


L'auteure ponctue son roman d'extraits de sa playslist, impossible de ne pas avoir avec elle une chanson en commun, voire plus ! Les notes de musique résonnent profondément. 
J'ai découvert avec "Eparse" la plume de Lisa BALAVOINE, je ne suis pas prête de l'oublier. D'abord, parce qu'elle est aussi fragmentée que la vie de la narratrice, tantôt étalée sur 2 ou 3 pages, tantôt concentrée en quelques mots. Les paragraphes se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a un rythme haletant imposé par une narration alternée, mouvementée, cadencée. Le récit se prête tout à fait à l'image de la vie des familles d'aujourd'hui, bercées par des moments d'intense amour, bousculées par des "accidents" aussi ! Et l'écrivaine a une bien jolie manière de nous interpeller.

 

Un premier roman percutant, assurément !
 

Ce roman fait partie de la sélection des 68 Premières fois pour la rentrée littéraire de janvier/février 2018 avec :


L'Attrape-souci de Catherine FAYE


Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT


Pays provisoire de Fanny TONNELIER


L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL


Les rêveurs d'Isabelle CARRE

 

Ce roman concourt au Challenge de la Rentrée Littéraire organisé par le blog "Aux bouquins garnis" :

comme :

- Les guerres de mon père de Colombe SCHNECK

- Une vie minuscule de Philippe KRHAJAC

- Une longue impatience de Gaëlle JOSSE Coup de coeur

- Tristan de Clarence BOULAY

- Un funambule d'Alexandre SEURAT

- Juste une orangeade de Caroline PASCAL

- Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT

- Pays provisoire de Fanny TONNELIER

- Une verrière sous le ciel de Lenka HORNAKOVA CIVADE

- Le cas singulier de Benjamin T. de Catherine ROLLAND

- L'Attrape-souci. de Catherine FAYE

- Bénédict.de Cécile LADJALI

- L'atelier des souvenirs.d'Anne IDOUX-THIVET

- La nuit je vole de Michèle ASTRUD

- La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane DUCRET

- L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL

Voir les commentaires

2018-03-19T18:27:00+01:00

Pour le 40ème anniversaire de Actes Sud, conversons !

Publié par Tlivres
Pour le 40ème anniversaire de Actes Sud, conversons !

Mes escapades parisiennes sont toujours éclectiques. Celle du week-dernier, tout particulièrement !


Bien sûr, il y avait le Salon du Livre, je vous en ai fait quelques retours. 


Et puis, dimanche, j’ai eu envie de prendre un peu de distance avec la Porte de Versailles, malgré le programme alléchant proposé il faut bien le dire, mais l’infidélité n’a été que de courte durée. 

 


En réalité, j’ai été attirée par la conversation proposée par Cyril DION avec Isabelle DELANNOY dans le cadre des 40 ans des éditions Actes Sud au Bon Marché Rive gauche.

Excellente idée, je vous fais un petit retour !  

Pour le 40ème anniversaire de Actes Sud, conversons !

Cyril DION est avec Pierre RAHBI le cofondateur du mouvement Colibris, c'est également le coréalisateur avec Mélanie LAURENT du film "Demain", récompensé par le César du meilleur documentaire. Son premier roman "Imago" faisait partie de la sélection des 68 Premières fois l'année dernière. Chez Actes Sud, il codirige la collection "Domaine du possible". Avec tous ces "co", il n'y a qu'un pas à parler de coopération, un pas que nous n'allons pas manquer de franchir !


C'est lui qui prend la parole pour introduire le sujet de la conversation, et là, âmes sensibles, prenez garde, l'homme n'y va pas par quatre chemins. L’espère humaine est menacée. Il suffit de voir à quelle vitesse évolue le climat pour s’en convaincre. A partir de ce postulat, deux alternatives. Soit nous attendons notre fin bien patiemment, soit nous agissons pour la retarder autant que de possible et agissons au quotidien pour préserver le peu qu’il nous reste de qualité de vie.


Cyril DION, vous l'aurez compris, a choisi d’agir. Oui, mais pas n’importe comment. Il nous propose de changer de récit. Mais quel est-il, le récit ? Et bien, depuis la révolution industrielle, une sorte de cercle vicieux s’est installé nous laissant croire que les progrès technologiques nous apporteraient plus de confort et qu’en consommant tous les objets créés nous serions heureux. Ce qui n’était pas écrit dans le récit, ou pas dit, ou oublié, ou nié, c’était que les ressources naturelles n’étaient pas inépuisables.


Il nous explique l’architecture du système reposant sur 3 piliers :


- La loi qui édicte les règles de vie en société et conditionne nos comportements
- L’argent avec cette nécessité qui nous est éditée d’en gagner pour vivre
- L’algorithme et le web qui savent aujourd'hui tout ce que nous aimons et sont en mesure de nous présélectionner tous les objets que nous serions susceptibles d'aimer, et donc de consommer, vous connaissez maintenant la chanson.


Pour lutter contre le récit qui nous est proposé, il convient d’en inventer d’autres. Isabelle DELANNOY nous en propose un basé sur l’économie symbiotique.


Isabelle DELANNOY est, elle, Directrice de l'Agence Do Grren-économie symbiotique. Elle a d'ailleurs publié un ouvrage en 2017 sur le sujet, nous proposant une synthèse de tout ce qui existe dans le domaine à l'échelle de la planète. Elle est aussi l’auteure avec Yann ARTHUS-BERTRAND du film « Home ». 


Elle se dit activiste et préfère faire carrière au service de ses convictions plutôt que de militer. Le récit qu'elle nous propose, donc, repose sur un être humain co-créateur. Elle suggère de changer de modèle grâce à la coopération, nous y voilà donc !


Isabelle DELANNOY part du principe que la nature sait faire des choses par elle-même et que, si elle est soutenue dans son action par l’intelligence humaine, avec des outils adaptés, les effets de son action peuvent être décuplés à l’envi. Ainsi, par exemple, si l’usage de la voiture est mutualisé avec le covoiturage, il y aura moins de voitures sur l’espace public, nous gagnerons ainsi des surfaces qui pourront être végétalisées, et, par voie de conséquence, favoriser la biodiversité, et ainsi de suite.


Dans ce cas d’école, l’homme devient utile à la planète, c’est un homme positif qui s’inscrit dans une économie de la beauté, séduisant comme récit, non ?


Cyril DION est convaincu de la nécessité de raconter d’autres récits pour faire évoluer les cultures, les comportements... Il nous parle de son usage du vélo. S’il pédale chaque jour pour réaliser les 14 kilomètres entre la Gare Montparnasse et son lieu de travail, certes, il a réalisé un éco-geste mais qui restera individuel avec un impact limité sur ses congénères. Si, par contre, il fédère les amis, les voisins, la famille... autour de son récit, nous pouvons espérer qu’il incite d’autres personnes à recourir aussi au vélo pour se déplacer et ainsi multiplier le nombre de cyclistes avec, là, des effets beaucoup plus intéressants parce que pluriels.


J’ai beaucoup aimé cette conversation, d’abord pour la forme. Avouez qu’il est assez insolite d’organiser une rencontre sur la protection de la planète dans l’antre du luxe, de la mode, des grandes marques... mais avec du recul je trouve qu’il s’agit d’une excellente idée et même si nous n’étions malheureusement pas très nombreux, nous étions un noyau de personnes acquises à la cause du développement durable et susceptibles de proposer un autre récit aux personnes se promenant dans les rayons de la librairie entre la maroquinerie et l’espace restauration ! C'était une très belle opportunité, rien que d'y avoir pensé, bravo !

Pour le 40ème anniversaire de Actes Sud, conversons !

Et puis, j’ai énormément apprécié cette conversation pour le fond aussi. Cyril DION et Isabelle DELANNOY portent des valeurs que je défends modestement depuis une vingtaine d’années. Devant l'étendue du sujet et les effets négatifs de l'action de l'homme mesurables chaque jour sur nos éco-systèmes, nous pourrions être tentés de baisser les bras. Et bien non ! Avec ce type de conversation, nous nous disons qu'il faut garder espoir et subitement, nous nous sentons un peu moins seul(e)s. Je suis sortie regonflée à bloc !


Enfin, j’ai adoré le propos de Cyril DION quand il nous a parlé de livres. C’est vrai qu’après 2 jours passés au Salon, je risquais de manquer de références ! Je ne crains absolument pas l’overdose (qui, sous la plume de Mathou devient d’ailleurs Lover-dose !, une forme que je préfère bien sûr !)...

 

et donc, c’est avec un immense plaisir que je me suis délectée à prendre note de quelques titres supplémentaires comme "L'espère régulatrice" de Nancy HUSTON (je suis une inconditionnelle de la plume de cette écrivaine et pourtant, j'étais passée à côté !), et "Homo Deus" de Yval NOAH HARARI.


Quand vous sortez du Bon Marché Rive gauche après ce type d'intervention, vous vous dites qu'effectivement, chacun a le pouvoir de création en racontant ses propres histoires, alors, pourquoi pas nous ? Et quand le langage permet de croiser nos subjectivités, je dis allons-y, parlons-nous, essaimons, en commençant par la rédaction de ce genre de chronique. C'est une première pierre à l'édifice, non ?


Je félicite les éditions Actes Sud d'avoir organisé avec Bon Marché Rive gauche cette conversation. D'ailleurs, une autre est programmée dimanche prochain, il sera question de Van GOGH. Elle sera animée cette fois par Adrien GOETZ, journaliste et historien de l'art. Alors, si vous êtes sur Paris, n'hésitez pas !


Pour que la boucle soit bouclée, je crois qu'il ne me reste plus qu'à souhaiter un très bel anniversaire à Actes Sud, longue vie à votre Maison d'édition !

Pour le 40ème anniversaire de Actes Sud, conversons !

Voir les commentaires

2018-03-19T07:53:16+01:00

Magnétic de la Compagnie Jérôme Thomas

Publié par Tlivres
Magnétic de la Compagnie Jérôme Thomas

Après « Les déraisons » d’Odile d’Oultremont, place aux « (Des)illusions », un festival organisé par le Théâtre Monfort de Paris.


Le tout dernier spectacle de la Compagnie de Jérôme Thomas y est programmé, impossible de passer à côté.


J’ai passé une heure de pure féerie. Jérôme Thomas est un créateur, un inventeur, un virtuose de l'écriture graphique, cinéscénique. Il aime jouer avec les accessoires. Quand il convoque des balles, des fils, il en fait un spectacle unique grâce à la magie de leur association. Il est innovant et invente une chorégraphie époustouflante. Alors, quand il s'essaie aux panneaux de polystyrène et joue avec l'énergie statique, il leur donne l'image de merveilleux tapis volants et nous transportent dans un univers EXTRAordinaire

.
Sur scène, 4 femmes, toutes vêtues de noir, justaucorps brodé, pantalon, elles se déplacent avec sensualité dans un mouvement parfaitement synchronisé. Entre cirque et danse, la frontière est particulièrement ténue. Leurs corps évoluent tout en finesse, avec raffinement et délicatesse, parfois aussi, comme des êtres désaccordés... mais toujours accompagnés du faisceau lumineux. 
 

Magnétic de la Compagnie Jérôme Thomas

La lumière est effectivement une composante majeure du spectacle, presque un 5ème personnage. Tantôt, elle expose, tantôt elle se dérobe, mais toujours électrique !


Et puis, il y a l’intensité du son. Tout commence avec des doigts frappant le sol de façon régulière comme celui produit par le percussionniste jouant du djembé pour lentement se renforcer et se fractionner.


La dernière scène est absolument magistrale. Je suis sortie de ce spectacle totalement envoûtée, de la pure magie et un immense bonheur. 

Voir les commentaires

2018-03-15T08:17:41+01:00

Illettré de Cécile LADJALI

Publié par Tlivres
Illettré de Cécile LADJALI

A la veille de prendre le train pour le Salon du Livre de Paris, une citation extraite du roman "Illettré" de Cécile LADJALI récemment rencontrée à la Librairie Richer me semblait tout-à-fait de mise !


"Illettré" c'est une très belle approche des mots, de la langue, et des livres. Pour les passionné(e) de littérature que nous sommes, le sujet ne manque pas de faire vibrer.


Cette lecture, je vous la conseille absolument !

Illettré de Cécile LADJALI

Voir les commentaires

2018-03-11T12:09:36+01:00

Quand un mois laisse sa place à un autre...

Publié par Tlivres
Quand un mois laisse sa place à un autre...

Je conserve mon retard pris en début d'année 2018, nous sommes le 10 mars mais je ne désespère pas de publier mon bilan livresque de février !!! Ne pas le faire, avec toutes ces merveilleuses gourmandises de la rentrée littéraire que je savoure comme des Petits Lus, serait un sacrilège, alors, c'est parti !

Ce mois-ci, quelques romans 5*

A commencer par "La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose". Diane DUCRET nous revient après "Les indésirables", assurément, elle va exploser tous les compteurs du nombre de caractères dans un hashtag !

Après la marche, envolons-nous avec le dernier roman de Michèle ASTRUD "La nuit, je vole

Grâce à ma copine Joëlle, j'ai eu l'opportunité de lire le tout dernier roman de Catherine ROLLAND "Le cas singulier de Benjamin T.", un petit bijou !

En février, j'ai aussi eu la chance de découvrir la plume de Cécile LADJALI, une  grande Dame de la littérature, avec "Illettré" et son tout dernier roman "Bénédict".

Un feel good book proposé par Anne IDOUX-THIVET "L'atelier des souvenirs"

et puis un autre : "L'attrape-souci" de Catherine FAYE

Celui-là fait d'ailleurs partie de la sélection des 68 Premières fois.

Excepté "Illettré", tous ont trouvé leur place Aux Bouquins Garnis dans le cadre du Challenge de la Rentrée Littéraire !
 

 

Quand un mois laisse sa place à un autre...

Il y a eu des BD aussi :

"Les crocodiles" de Thomas MATHIEU, il décrypte pour nous le phénomène du HDR, entendez par-là le Harcèlement De Rue !

J'ai enfin mis la main sur "La légèreté" de Catherine MEURISSE, un album bouleversant qui relate le long chemin de la résilience d'une rescapée des attentas de Charlie Hebdo. Si vous ne connaissez pas le Syndrome de Stendhal, je vous le conseille !

Et puis j'ai découvert "Le jour où elle a pris son envol" de Beka, Marko et Maëlla COSON

Toutes parlent des femmes !

Quand un mois laisse sa place à un autre...

Et puis des oeuvres d'art : 

A commencer par le dernier album de Didier LOCKWOOD "Open doors". L'artiste est décédé tout récemment. Avec cette chronique, j'avais envie de mettre en exergue toute son oeuvre.

J'ai aimé retrouver "La Petite Châtelaine" de Camille CLAUDEL, une sculpture qui est exposée au Musée Joseph DENAIS de Beaufort-en-Vallée, mon petit doigt me dit que je ne suis pas seule à l'apprécier ! 

Quant à la proposition de Anne AUGUSTE, je signe tout de suite ! "Eprouve le bonheur", joli programme, non ?

 

Quand un mois laisse sa place à un autre...

A signaler également la sortie en poche du dernier roman de Mathieu MENEGAUX "Un  fils parfait", vous ne pouvez décemment plus passer à côté !
 

Voir les commentaires

2018-03-10T12:21:29+01:00

L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL fait partie de la sélection des 68 Premières fois !

Publié par Tlivres
L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL fait partie de la sélection des 68 Premières fois !

Vous avez envie d'évasion ? 

Les 68 Premières fois vous proposent une escapade dans le froid de Grand Soleil, un petit village près de Montréal, où les hommes, et les femmes, vous réservent quelques surprises !

"L'homme de Grand Soleil" est un premier roman rafraîchissant, vivifiant, drôle, humoristique, je l'ai beaucoup aimé.

Allez, à vous de jouer... et on en reparle sur la toile bien sûr !

Voir les commentaires

2018-03-09T17:56:36+01:00

Rencontre-dédicace avec Fanny TONNELIER à la Librairie Richer le samedi 10 mars !

Publié par Tlivres
Rencontre-dédicace avec Fanny TONNELIER à la Librairie Richer le samedi 10 mars !

Samedi 10 mars à 16h, rencontre-dédicace à la Librairie Richer avec Fanny Tonnelier qui nous livre un premier roman tout en beauté publié chez Alma Editeur et sélectionné par les 68 premières fois.


« Pays provisoire » nous fait voyager entre Saint-Pétersbourg et Paris au bras d’une modiste, coup de coeur.


Alors, on s'y retrouve ? 

Voir les commentaires

2018-03-09T12:35:00+01:00

Les rêveurs d'Isabelle CARRE

Publié par Tlivres
Les rêveurs d'Isabelle CARRE

Editions Grasset

Une fois n'est pas coutume, je vous livre ce qu'en dit l'éditeur :

Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.

Ce roman fait partie de la sélection 2018 des 68 Premières fois.

Il s'agit donc d'un premier roman, signé  de la plume d'une comédienne.

Pour tout vous dire, ce roman, je ne l'aurais pas lu s'il n'y avait eu cette sélection des 68 Premières fois. Je suis naturellement peu attirée par les autobiographies d'artistes contemporains. Je préfère très largement aborder l'artiste dans sa dimension créatrice mais j'aime à faire ce petit pas de côté que nous offrent les fées. Malheureusement, je n'ai pas été séduite.

Ce roman a bien le mérite de relater une vie de famille tiraillée entre deux milieux sociaux aux antipodes. J'ai aimé l'approche de la conversation, dans l'un, elle est encadrée, les enfants vouvoient les parents, ils ne peuvent prendre la parole que lorsqu'on leur accorde, dans l'autre, elle est débridée à l'envi, chacun prend sa place dans un environnement libéré. Un beau sujet d'étude sociologique à mener.

Il y a bien aussi l'histoire de cette fille-mère, brimée depuis sa plus jeune enfance, jamais à la hauteur, jamais assez bien pour le rang de la famille... qui, avec le bébé, finit par trouver sa place dans la société.
 


On lui a tellement répété qu’elle n’était brillante en rien, dans aucune matière à l’école, qu’elle n’avait aucun talent particulier. P. 41

Il y a bien encore la beauté des souvenirs et leur résurgence, aussi fugace soit-elle, avec un parfum :


[...] grâce à un flacon acheté dans une parfumerie ou un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, l’odeur d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieux encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance. P. 45

Il y a bien l'explication de ce titre à la mesure de ce que ses parents vivaient : 
 


Notre univers avait la texture d’un rêve, oui, une enfance rêvée, plutôt qu’une enfance de rêve. P. 62

Il y avait des éléments singuliers de la vie d'Isabelle CARRE et de sa famille qui auraient pu en faire une histoire particulière. Malheureusement, je n'ai pas été sensible à la qualité de l'écriture.

J'aime que la plume me transporte, me bouleverse, me percute, me déstabilise... je sors frustrée de ce roman, je n'ai rien vécu de tout ça. Je n'ai pas été sensible à la qualité de l'écriture et n'arrive pas à faire de ce roman un beau livre. Mais, je suis persuadée qu'il saura trouver son public. Vous savez, les goût et les couleurs... et je suis très intéressée par l'avis de la tribu des 68 Premières fois. D'ailleurs, je vous invite à lire la chronique de Joëlle, elle saura vous donner envie, elle !

Ce roman fait partie de la sélection des 68 Premières fois pour la rentrée littéraire de janvier/février 2018 avec :


L'Attrape-souci de Catherine FAYE

Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT

Pays provisoire de Fanny TONNELIER

L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL

Eparse de Lisa BALAVOINE

Voir les commentaires

2018-03-08T12:37:14+01:00

Lenka HORNAKOVA-CIVADE et ses "Giboulées de soleil"

Publié par Tlivres
Lenka HORNAKOVA-CIVADE et ses "Giboulées de soleil"

Pour honorer dignement cette journée internationale en faveur des droits des femmes, j’ai élu Lenka Horňáková Civade et ses « Giboulées de soleil », un 1er roman qui faisait partie de la sélection 2016 des 68 premières fois.

Après Alma Editeur c’est Folio qui prend le relais pour la version poche avec une très jolie couverture.🤗

Un immense 👏 pour cette lignée de femmes libres, elles nous ouvrent la voie.
 

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon Blogger Template | Gift Idea - Hébergé par Overblog