Hier, vous l'avez vue au lever du soleil. Aujourd'hui, elle revient toute teintée de rose. Avouez que la fontaine du Jardin du Mail by night est particulièrement séduisante.
Personnellement, je trouve que cette couleur lui va bien, n'est-ce pas ?
Je n’avais rien planifié mais ce cliché s’est imposé ce matin, un lever de soleil sur le Jardin du Mail à Angers avec, au premier plan, des fleurs, roses !
Le lever du soleil, je le trouve de plus en plus beau, peut-être en lien avec l’évolution du climat, peut-être aussi parce qu’il est annonciateur d’une nouvelle journée qui commence…
Et puis, si les chrysanthèmes étaient habituellement des fleurs de Toussaint et donc, honoraient les morts, aujourd’hui il y en a de toutes sortes et elles embellissent les jardins par leurs couleurs, souvent chatoyantes. C’est comme ça que je les aime.
Vous l’avez compris, tout plaidait en la faveur d’une publication ! C’est avec elle que je soutiens aujourd’hui l’opération #Octobrerose.
Je reste dans la région avec la création d'une artiste angevine, Alix DE BOURMONT. J'ai choisi Le pélican, une acrylique sur toile, parmi toutes ses oeuvres que je trouve juste magnifiques.
Son travail, je l'ai découvert avec Le Jardin du Couvent de Nazareth, une exposition temporaire de street art, mais pas que, organisée par Doris KOFFI et son association ArtProject Partner, un fantastique événement.
Ce que j'aime dans les créations artistiques d'Alix de BOURMONT que j'ai eu la chance d'interviewer, c'est le contraste entre les tracés noirs, légers, fins, et les tâches parcimonieuses de couleur.
Il y a un petit côté fantaisiste dans ses toiles que j'aime tout particulièrement.
L'opération #Octobrerose est l'occasion de remettre son travail sous les projecteurs, j'en suis ravie.
Aujourd’hui, avec l’opération #Octobrerose, je vous propose de naviguer dans les rues d’Angers à la découverte d’une fresque de street art, ma préférée des Échappées d’art je dois bien le dire.
OKUDA, Okuda San Miguel, réalise ainsi « Apocalypsis ».
Imaginer la fin du monde dans un environnement aux couleurs si vives et lumineuses relèverait presque du rêve.
En plus, cette création s'insère parfaitement dans l'environnement. Elle surplombe la placette Saint-Aubin et bénéficie d'un bel espace de visibilité à partir du boulevard Foch.
Le mariage du contemporain avec le patrimoine historique est un petit bijou, la perspective de la Tour Saint-Aubin ne vient que renforcer la modernité de l'œuvre.
Dans le cadre de l'édition 2021 de l'opération #Octobrerose, je m'autorise à puiser dans ma bibliothèque quelques créations. C'est le cas aujourd'hui avec ce magnifique portrait de "Mama Taro" réalisé par Titouan LAMAZOU et publié dans son très Beau livre "Escales en Polynésie" aux éditions Au vent des îles.
"Mama Taro", c'est tout une histoire...
A travers ce portrait, Titouan LAMAZOU sublime une femme, c'est ce qu'il s'est attaché à réaliser depuis qu'il a quitté la compétition (souvenez-vous, c'est le vainqueur du 1er Vendée Globe en 1991).
D'ailleurs, en 2003, l'Unesco ne s'y est pas trompé en l'honorant du titre "Artiste pour la paix". L'institution souhaitait alors reconnaître une communauté d'hommes et de femmes s'engageant pour l'humanité. Ce titre venait notamment saluer ses travaux réalisés lors de son premier voyage en Corne de l'Afrique, là où les mutilations féminines étaient monnaie courante. Il s'était alors rapproché de Françoise HERITIER pour des éclairages autour des pratiques, identifier leurs motivations. C'est ainsi qu'il a découvert qu'aucun texte religieux ne les incitait mais bien une idéologie machiste.
Tout ce que je vous écris là, je l'ai puisé dans le discours de l'homme, et quel homme ! Titouan LAMAZOU était aux Sables d'Olonne le jeudi 14 octobre dernier, accompagné de son éditeur,
C'est là qu'il nous a expliqué, très humblement, sa démarche, son dessein.
Titouan LAMAZOU est d'une profonde sensibilité et d'un humanisme remarquable. C'est un homme qui aime l'Autre et qui oeuvre au quotidien en faveur des plus faibles, des invisibles, de tout ceux qui ont besoin de son talent pour être mis en lumière et ainsi retrouver leur dignité. Il lutte avec ses moyens artistiques contre l'image des femmes polynésiennes, lascives, offertes, qui avaient été véhiculée lors des colonisations et qui peine à s'effacer.
Toutes ses expéditions sont toujours réalisées avec des professionnel.le.s, des chercheur.e.s en sciences humaines et naturelles, des sociologues, des anthropologues... pour être au plus près de ce qui constitue l'humain qu'il côtoie, le comprendre dans ses moindres détails.
Dans "Escales en Polynésie", il restitue un long travail réalisé avec sa fille, Zoé. Dans une première partie, ce Beau livre publie des portraits peints par l'artiste qu'il accompagne de légendes manuscrites pour naviguer dans le registre de l'oralité. Sa fille, elle, mène une démarche plus littéraire à partir d'enregistrements de 48 entretiens organisés comme une pièce de théâtre en cinq actes.
Père et fille mènent le même combat en faveur de la transmission. Ils agissent pour assurer la mémoire d'hommes et de femmes remarquables, de la faune et de la flore de ces contrées, d'us et coutumes, de traditions...
Avant la lecture de ce Beau livre, je ne connaissais pas le monarque de Fatu Hiva ou 'oma'o ke'e ke'e, dont la postérité ne repose plus que sur quatre couples au monde. Imaginez, l'avenir de cette espèce d'oiseau ne repose plus que sur 8 spécimens au monde. Si malheureusement il venait à disparaître, nous pourrions toujours nous émerveiller de la beauté d'un monde tristement disparu.
Ce Beau livre ne serait pas ce qu'il est sans les éditions Au vent des îles, et tout particulièrement leur fondateur, Christian ROBERT, qui accompagnait d'ailleurs Titouan LAMAZOU le 14 octobre 2021. J'ai découvert un article qui en dit long sur son expérience et sa ligne éditoriale.
Bravo Messieurs.
Bravo aussi à la Médiathèque "Le Globe" des Sables d'Olonne pour l'organisation de cette rencontre. Il faut dire que les deux hommes ne restaient en métropole qu'un mois. Les accueillir relevait d'un sacré défi que leur sa directrice et son équipe ont relevé brillamment. Merci ! Pour celles et ceux qui sont des accros de littérature, vous pouvez la retrouver sur Instagram, Madame rêve encore. Le jeudi 14 octobre dernier fut aussi l'occasion pour moi de la rencontrer, en chair et en os. J'étais la première à la reconnaître, paraît-il, mais pas la dernière !!!
En soutien à l’opération #Octobrerose, place aujourd’hui à une sculpture d'une artiste angevine,Mauricette TOUSSAINT.
J'adore "Fou rire", une oeuvre que je trouve absolument magnifique, c’est un hymne à la joie, au lâcher prise.
Marcel PAGNOL disait :
Lorsque le rire va jusqu’au fou rire, il s’agit en effet d’une véritable folie physique, d’un orage de réflexes qui s’ajoutent ou se contrarient, et le rieur, qui ne se gouverne plus, en arrive à des spasmes douloureux.
Je ne vois aucune sorte de souffrance chez cette femme, nue, le visage dans les mains. Peut-être s’agit-il des premiers instants du fou rire !
J’aime aussi beaucoup les formes généreuses, tout en rondeur, de cette création.
« Fou rire » jusqu’à l’ivresse, c’est ce que je vous souhaite pour terminer le week-end tout en beauté !
L'artiste arrive en Italie à cette époque. S'il est fasciné par la lumière, les couleurs, il l'est aussi par la beauté des costumes d'Albano, au sud de Rome, qu'il restitue dans cette création. Et le blanc toujours, ce blanc reconnaissable entre tous.
Parce que j'aime naviguer entre les genres, les générations... avec l'opération #Octobrerose, je vous propose aujourd'hui de faire un petit saut dans le temps avec une huile sur toile de 1870, un tableau hébergé par le très beau Musée des Beaux Arts d'Angers.
Si l'artiste est anonyme, celle qui y est représentée est connue, il s'agit de Angélique-Marie LIGIER
"Epouse d'un drapier installé rue Baudrière, elle appartient à la bourgeoisie commerçante. Son fils, Toussaint GRILLE, sera directeur de la bibliothèque municipale au Logis Barrault et collectionneur érudit, au début du siècle suivant."
Pour celles et ceux qui connaissent la cité du Roi René, vous trouverez là quelques explications à la dénomination de certains sites, notamment la bibliothèque Toussaint, installée dans la rue du même nom.
D'ailleurs, si votre soirée est encore libre et que vous êtes dans les environs, rendez-vous est donné à 19h pour une présentation de la rentrée littéraire. A bon entendeur...
Je suis toujours troublée par l'expression des yeux. Ils en disent long sur nous. Ce n'est pas le contexte sanitaire qui me démentira. A bien y regarder, aujourd'hui, quasiment tous masqués, nous ne nous reposons presque plus que sur eux pour décrypter l'état d'esprit de celui ou celle que l'on a en face de nous.
Si je vous ai déjà fait part de mon admiration pour quelques unes des créations de JR, street artiste, Eyes on boat, The Eye of the New York, là, je vous invite à changer de registre.
Et comme en octobre, je vois la vie en rose, je vous emmène une nouvelle fois à La Rezidence initiée par Doris KOFFI et son association Artproject Partner. C'est un lieu d'expression artistique éphémère.
J'y ai découvert des fresques... captivantes réalisées par NMO Art, une jeune femme pleine de talent (je vous invite à visiter sonsite pour vous en convaincre).
Si vous souhaitez la découvrir grandeur nature, celle-là et tout un tas d'autres, je vous invite à faire un saut94 rue Auguste Chouteau à Trélazé de 14h à 20h. L'exposition est ouverte du mercredi au dimanche. Faites vite, bientôt il sera trop tard !
Vous hésitez encore ? Je vous propose quelques oeuvres supplémentaires :
L’opération #Octobrerose est une bonne occasion de revisiter sa bibliothèque.
Je viens de me replonger dans un très beau livre de street art qui m’avait été offert l’année dernière (les auteurs de ce joli cadeau se reconnaîtront 😉), « Boulevard Paris 13 » de Mehdi BEN CHEIK, le créateur de la Galerie Itinerrance.
Dans le coffret, il y a un livre et un jeu de cartes.
Sur l’une d’entre elles, cette fresque de MAYE, un graffeur de Montpellier, l’occasion d’un petit clin d’œil à Geneviève (peut-être le connais-tu ?).
Le flamand rose n’est pas sans rappeler la ville natale de MAYE, Sète, là où il est particulièrement présent. Et puis, pour rehausser le tableau d’une pointe d’humour et de cocasserie, il y a ce camarguais, un peu désarticulé je vous l’accorde, qui le monte comme un cheval.
Aujourd’hui, nous sommes mercredi, c’est le jour des enfants. La mise en scène me fait penser à des illustrations de contes pour les petits, un brin loufoques mais aussi très poétiques. A moins que ça ne soit des oeuvres de Dalí !
Excellente idée que de se replonger dans ses trésors 💓
Je vous invite à consulter le compte Instagram de MAYE, il regorge de créations artistiques toutes aussi magnifiques.
Jamais 2 sans 3, je reste dans le registre de la photographie. Après le patrimoine religieux de Stéphane CASSIN, la flore avec Fabrice LENFANT, place à la faune ligérienne.
L’explorateur de Loire nous propose un magnifique cliché, un brin mystérieux, d'une telle grâce.
Laissez-vous enivrer par son compte Instagram, il y a tout un tas d’autres clichés juste… sublimes.
Je vous avais annoncé qu’avec cette édition 2021 de l’opération #Octobrerose, je publierai des photos du patrimoine local. Comme hier, je reste dans le registre de la photographie.
Avec Fabrice Lenfant, on est toujours dans le Maine-et-Loire.
Il nous propose un magnifique cliché de cette plante, la fritillaire pintade, sublimée par des gouttes de pluie, c’est ma #lundioeuvredart.
Pour tout savoir sur cette plante et découvrir tout un tas d'autres clichés, tous les uns plus beaux que les autres, je vous invite à aller découvrir son compte Instagram.
Je vous avais annoncé qu’avec cette édition 2021 de l’opération #Octobrerose, je publierai des photos du patrimoine local, j’ai sacrément bien fait !
Avec Stéphane CASSIN, on part pour le sud du Maine-et-Loire.
Il nous propose un magnifique cliché de l’abbaye de Saint-Florent Le Vieil émergeant du brouillard, une image un brin mystique, pleine de douceur et toute de rose bien sûr 🎀
Je vous invite à aller découvrir son compte Instagram, il y a plein d’autres clichés à regarder.
du Musée des Beaux Arts, je vous propose de sortir des murs et de se promener dans les rues d'Angers à la rencontre de Samuel PATY dont les hommages se multiplient aujourd'hui dans la France entière.
L'année dernière, et comme souvent, AL1, un street-artiste Angevin désormais connu pour ses portraits collés, était au rendez-vous !
Cette fresque honore le professeur d’histoire géographie décapité le vendredi 16 octobre 2020 par un terroriste à Conflant-Saint-Honorine pour avoir montré à ses élèves les caricatures de Mahomet.
T Livres ? T Arts ? apporte une modeste contribution pour que cette journée reste à jamais gravée dans nos mémoires.
Aux couleurs de la république, mais aussi teinté de rose, j'ai choisi d'inscrire cette oeuvre d'art dans le cadre de l'opération #Octobrerose.
Allez, c’est fête, place aux Bacchanales de Giovanni BOULANGER, une huile sur toile réalisée au XIIème siècle et découverte au Musée des Beaux Arts d’Angers.
Si l’on sait très peu de choses à propos du peintre et de sa toile, il n’en demeure pas moins que je l’ai repérée rapidement pour ce qu’elle véhicule d’euphorie.
Les bacchanales sont des fêtes religieuses de l’Antiquité.
Là, nous repérons un groupe d’hommes et de femmes qui ont le pas dansant, les corps sont en mouvement. Et puis, il y a les musiciens dont on imagine qu’ils animent cette transhumance.
A l’arrière plan, un château, on peut imaginer qu’ils s’y rendent. Alors, dansez maintenant !
je vous propose de rester au Musée des Beaux Arts d'Angers et découvrir l'oeuvre "Saint Georges aux rochers rouges" de Maurice DENIS, une huile sur toile réalisée en 1910.
L'artiste fait partie des nabis, ce mouvement artistique postimpressionniste d'avant-garde.
Il met en scène une légende qui évoque un dragon réclamant des sacrifices humains, un dragon que saint Georges aurait adopté et tué pour sauver la princesse qui aurait dû être la victime suivante.
Je cite le musée :
"La légende de saint Georges terrassant le dragon se déroule dans la Cappadoce du IVe siècle après Jésus Christ, Maurice DENIS lui donne ici un nouveau cadre : la Bretagne du début du XXe siècle. Des bretonnes traversent le paysage devant les rochers de Ploumanac'h où le peintre a séjourné. Mais cette transposition du mythe dans le monde contemporain ne fait pas disparaître sa féerie. L'exacerbation des couleurs confère en effet au paysage une dimension surnaturelle qui confirme l'aspect légendaire du combat de saint Georges."
si vous entrez au Musée des Beaux Arts d'Angers, vous découvrirez dès la première salle cette sculpture en terre cuite réalisée en 1875 par Hippolyte MAINDRON, élève de David D’ANGERS.
« L’Avenir symbolise une France vaincue avec son glaive brisé qui espère la revanche grâce à sa nouvelle armée. »
#Octobrerose est bien sûr l’opportunité de la même à l’honneur !
Ma #lundioeuvredart est une rame de tramway, illustrée parDupin & Duclos.
Vous vous souvenez peut-être du concept Échappée d’art... Chaque année, de nouvelles oeuvres prennent leur quartier d’etedans la ville. Certaines ont vocation à durer comme
d'autres sont éphémères, à l'image de l'habillage du tramway réalisé cette année par deux artistes locaux, Jordane DUPIN et Corentin DUCLOS qui font de "la sur-urbanisation et ses effets sur la société" leur sujet de prédilection.
Assez naturellement, ils nous proposent une ville, mais pas n'importe laquelle. En réalité, ils se sont inspirés d'Angers et ont travaillé à partir de monuments bien connus du public (le Château, la Cathédrale...).
Et comme ils n'oublient pas les copains street artistes du coin, ils ont fait une petite place àBotero Pop,WaldoetFast Freak.
Cette frise se décline dans des tons pastels, en parfaite harmonie avec la douceur angevine de la cité du Roi René.
Et comme il y a du rose, je me suis dit que l’occasion était trop belle pour ne pas la saisir !
Aujourd'hui, nous sommes dimanche. Petit pas de côté avec un passage dans ma bibliothèque. Là aussi, il y a du rose !
Et puis, on y parle d'art...
J'ai choisi de revenir sur "Saint Phalle Monter en enfance", un essai de Gwenaëlle AUBRY qui figure dans la deuxième sélection du Prix Renaudot, croisons les doigts.
Au fil de XII chapitres, dont les titres sont choisis parmi les vingt-deux cartes du jeu, les Arcanes majeurs, Gwenaëlle AUBRY propose une forme de médiation artistique singulière autour de l’œuvre de Niki de SAINT PHALLE, le Jardin des Tarots réalisé sur la colline de Garavicchio en Toscane.
Elle déroule le fil de l’existence d’une artiste hors norme. La vie avait bien mal commencé pour elle avec ce viol incestueux à l’âge de 11 ans, l’été des serpents. A l’instar de sa mère qui voulait tout cacher, Niki de SAINT PHALLE montre tout, elle se joue de tout pour mieux se venger. Elle se marie avec Harry MATHEWS comme les règles de la bourgeoisie l’y obligent. C’est avec lui qu’elle a deux enfants mais ils ne sauraient la retenir au foyer familial. L’appel de l’art est trop fort. Elle rencontre Jean TINGUELY avec qui elle va jouir de l’existence. Lui est un passionné de Formule 1. Tous deux me font penser au couple formé par « Gabriële » BUFFET et PICABIA. Ils sont fougueux, ils croquent la vie à pleines dents, enivrés par la vitesse de leur bolide comme des événements.
Niki de SAINT PHALLE et Jean TINGUELY ont ce point commun d’être des victimes de violence de leur père, à eux deux, ils en feront une force, un élan de création. Il y a, à partir de 1961, les tirs de carabine. Dans un contexte géopolitique des plus explosifs, elle tire sur les hommes, son père, sa mère, les institutions, l’Eglise… donnant naissance à des coulées de couleurs primaires, puis noires, sur des tableaux blancs faits de plâtre et mille et un objets collés, souvent coupants, tranchants… Il y aura ensuite les mariées, et puis, naîtra Hon, en 1966 à Stockholm.
Dès lors, plus rien ne peut les arrêter. En référence au roman de Ralph ELLISON « L’Homme invisible » sorti en 1952, Niki de SAINT PHALLE créera sa première Nana en 1966, Black Rosy en hommage à Rosa Parks.
De là à imaginer la création du Jardin des Tarots, il n’y a qu’un pas que les artistes franchiront main dans la main.
Dans une narration à la première personne du singulier, Gwenaëlle AUBRY prête sa plume tantôt à la voix de Niki de SAINT PHALLE, tantôt à sa démarche personnelle. J’ai beaucoup aimé le croisement des trajectoires et le concept de « Monter en enfance ».
Toute la vie de Niki de SAINT PHALLE aura été un combat…
Mers du Sud, neiges éternelles ou brasier sacrificiel : elle cherche l’élément où disparaître, où se dissoudre pour mieux renaître. […] C’est comme si elle avait besoin de réunir en un seul geste ce qui la tue et ce qui la sauve. D’embrasser de très près ce qui la menace pour forcer son salut. De plonger dans le noir pour en faire surgir la couleur. P. 244/245
Je suis totalement fascinée par le personnage, la femme, la féministe, l’artiste. Merci infiniment, Gwenaëlle AUBRY, de nous offrir, avec ce merveilleux opus, l’opportunité de renouer avec cette grande femme de l’Art. Je sors enivrée de l'avoir accompagnée tout au long de ces 278 pages.
Cette publique s'inscrit dans le cadre de mon soutien à l'opération #Octobrerose.