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2024-01-18T07:00:00+01:00

Plexiglas d’Antoine PHILIAS

Publié par Tlivres
Plexiglas d’Antoine PHILIAS

Ma #citationdujeudi est extraite du 2d roman d’Antoine PHILIAS : "Plexiglas" aux Éditions Asphalte.

 

C’est une bouffée d’air tendre et délicate, émouvante quand on sait à quel point le roman véhicule un climat de morosité à travers l’observation d’une société instrumentalisée par les grandes chaînes et les entreprises du CAC40, canons du capitalisme. Des fulgurances comme celle-ci, il y en a quelques unes. La rareté leur donne un côté précieux.

Nous voilà effectivement parachutés à Cholet avec Elliot, un jeune homme de retour de Rennes. Ses dernières années ont été partagées entre beuveries et petits jobs. Il se rapproche de sa soeur jumelle, Raf, qui habite à La Séguinière. Elle est coiffeuse à domicile et vit avec Jonas depuis une dizaine d’années. Lui travaille chez Leroy Merlin. Leurs parents sont séparés. De passage au Balto, le bar tabac de la galerie commerciale, il rencontre Lulu, la soixantaine, caissière chez Carrefour. Elle vit seule. Elle est syndiquée et fit partie du mouvement des gilets jaunes. Son fils est partie étudier à Paris. Au fil des rencontres dans ce lieu si ordinaire, une relation va se tisser entre lui et elle. On pourrait dire qu’ils sont différents, ils ont finalement tant en commun.

Avec cette citation, je mets en lumière ce qui lie un petit fils à son grand-père, son regard porté sur ce qui reste d’une vie au moment où elle s’éteint et cette proposition, folle mais tellement séduisante, de célébrer dignement toutes les vies dites ordinaires. C’est vrai, quoi ? Personne avant lui n’y a jamais pensé, et pourtant, ça aurait de l’allure, non ?

A défaut de pouvoir mener à bien la proposition d’Elliot, ce personnage de fiction qui a un peu à voir avec la vie personnelle de l’auteur, Antoine PHILIAS se colle au sujet en se posant comme observateur des métiers qualifiés d’essentiels pendant le confinement de mars-mai 2020 pour faire front au Covid19. Il les caractérise dans ce qu’ils ont de factuels, les réveils nocturnes, les horaires matinaux, le travail manuel dans des conditions éprouvantes, usant les corps et les âmes. Il les fait vivre aussi, seul ou en famille, décrypte leur langue, leurs comportements. Antoine PHILIAS en propose une étude sociologique qui, par la voie du roman, se trouve incarnée. Le sujet devient objet littéraire.

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2024-01-17T07:40:25+01:00

Danse avec Bernie de Janik COAT

Publié par Tlivres
Danse avec Bernie de Janik COAT

Éditions Helium

 

Lors de ma dernière visite à la bibliothèque Toussaint d’Angers avec mon petit-fils, si ses yeux ont été captés naturellement par le petit format, « MéLi-MéLo à la ferme », très vite, c’est aussi le grand format (51 cm x 35 cm) qui les a attirés. Il faut dire que le livre était installé à mes pieds et qu’il arrivait à la hauteur de son visage !

 

Et puis, nous étions le 23 décembre, en plein préparatifs des fêtes de Noël, une si belle invitation à danser ne pouvait pas se refuser. 

 

Bernie, c’est un ours, brun. Et il y a « moi » ! Original ce concept, un « moi » enfant, personnage principal du livre, effet miroir garanti.

 

Au fil des pages, et des images parfaitement organisées dans des carrés de couleur, c’est la vie de tous les jours qui est illustrée. Le texte se résume à un verbe, à l’infinitif, comme une invitation agir.

 

Pour les enfants un peu plus grands, inutile de vous dire que mimer les actions doit être une bonne source de rigolade. 

 

Et puis, au milieu du livre, changement de dimension, changement de rythme, on passe aux activités préférées, c’est là que la danse commence vraiment avec l’apothéose en toute dernière page.

 

J’avoue que j’ai un faible pour les grands formats et celui-là est tout à fait jubilatoire.

 

Il ne manque plus que la musique 🎶 

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2024-01-15T07:00:00+01:00

Helen K., texte et mise en scène d'Elsa IMBERT

Publié par Tlivres
© Pascale Cholette

© Pascale Cholette

Ma #lundioeuvredart c'est un spectacle vivant, un hommage rendu à « Helen K. » avec un texte et une mise en scène d'Elsa IMBERT, librement inspirés de la vie d’Helen KELLER.

Le Théâtre Le Quai d'Angers a eu la très belle idée de le programmer à l'attention notamment du jeune public (+ 8 ans).

Après "La belle lumière" d'Angélique VILLENEUVE, très beau roman relatant la vie d'une femme EXTRAordinaire, j'ai découvert une parfaite interprétation des différentes phases de la vie d’Helen KELLER. C'est toujours troublant de voir des images se superposer sur le film que je m'étais moi-même créé à sa lecture. Je suis tombée sous le charme.

D'abord, il y a le décor, quelques accessoires et la présence de la nature, un élément qui m'avait profondément touchée dans le livre. Je me souvenais de ces passages où Helen arpentait les allées de rosiers de la propriété familiale. On doit la qualité du travail aux Ateliers de La Comédie de Saint-Etienne.
 

Et puis, il y les prestations artistiques de chacun, chacune.

Marion LUCAS, danseuse, nous offre une performance dans sa représentation du handicap. Helen KELLER va effectivement tomber malade à l'âge de 18 mois. Une scarlatine est diagnostiquée. Elle est traitée. Repartie comme elle était arrivée, elle laisse l'enfant aveugle et sourde. J’ai été frappée par l’évolution du « langage » du corps au fil des apprentissages d’Helen et de sa capacité à communiquer avec son entourage. Au début, saccadé et violent, atterrissant souvent à plat ventre, au sol, traduisant l’abandon. A la fin, maîtrisé et paisible, debout, témoignant de son harmonie avec le monde extérieur.

Cette pièce est pleine d'espoir. Elle donne à voir l'évolution d'une enfant considérée comme « un zombie » jusqu'à son intégration à l'Université d'Harvard grâce à la langue des signes. Mais puisqu'elle est aveugle, me direz-vous, comment est-ce possible ? Annie SULLIVAN, son éducatrice, expérimente avec Helen la méthode du Docteur ANAGNOS de l’Institut Perkins, une langue des signes qui passe par le toucher, les lettres qui composent les mots sont formées avec les doigts. 

Dans le rôle d’Annie SULLIVAN, la comédienne, Noémie PASTEGER, de la Comédie Française, nous offre une représentation de ce qu’ont pu vivre Helen KELLER et Annie SULLIVAN ensemble, depuis la phase d’apprivoisement jusqu’à la phase d’exclusive complicité. 

Bien sûr, ce spectacle me rappelle mon sujet de philo au bac : « le langage ne sert-il qu’à parler ? ». Nul doute que quelques jours après cette formidable soirée, je pourrais en écrire quelques copies doubles ! J’y évoquerai comme Elsa IMBERT « la transformation de la perception du monde ».

Et puis, cette pièce, c’est aussi un formidable média pour faire évoluer le regard sur les enfants « différents ». Les enfants, ils étaient nombreux dans la salle, des très jeunes avec parents et/ou grands-parents, d’autres accompagnés par des professeurs. Nul doute qu’ils évoquent aujourd’hui cette soirée avec ce qu’ils en ont perçu et qu’un pas, conscient ou inconscient, a été franchi dans leur manière de percevoir et « accueillir » l’autre. Tout est affaire d’éducation et dans ce champ, les arts ont toute leur place. Mission accomplie vendredi grâce au travail aussi d’Elsa IMBERT qui a imaginé, outre l’intervention d’une danseuse et d’une comédienne, d’un conteur, un homme qui incarne de nombreux personnages en réalité, soit en les jouant, soit en faisant un pas de côté pour les observer et traduire leurs pensées. Dans le rôle, Stéphane PIVETEAU excelle.

Je suis sortie de ce spectacle émerveillée par la qualité de la représentation. Je suis rentrée chez moi aussi avec cette pensée que tout est toujours possible, même les désirs les plus fous. Souvenons-nous, Helen KELLER fut la première personne handicapée diplômée de l’université. L’optimiste que je suis a parfois besoin d’une petite piqûre de rappel ! Qu’elle était belle 🥰 


L’amour, n’est-ce pas cela ? - L’amour, dit-elle, est quelque chose de subtil comme les nuages qui, tout à l’heure, voilaient la face éclatante du soleil. Puis, en termes plus simples, car je ne pouvais comprendre ceux-là : - Vous ne pouvez toucher les nuages mais vous sentez la pluie et vous savez quelle est, après un jour de chaleur, son action bienfaisante sur les fleurs et la terre altérées. L’amour, non plus, vous ne sauriez le toucher ; mais vous sentez de quel charme il pénètre les choses. Sans l’amour vous ne connaîtriez pas la joie, vous ne prendriez au jeu aucun plaisir.

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2024-01-10T07:00:00+01:00

MéLi-MéLo à la ferme de Martine PERRIN

Publié par Tlivres
MéLi-MéLo à la ferme de Martine PERRIN

Éditions (Les Grandes Personnes)

 

Ce petit format (17 cm x 17 cm), je l’ai découvert avec mon petit-fils dans la cabane de la Bibliothèque Toussaint d’Angers.

 

C’est un lieu que j’adore : intimiste, coloré du sol au plafond, avec des caissons et des coussins, et bien sûr, des livres à portée de main.

 

« MéLi-MéLo à la ferme », c’est un livre sur lequel il a posé les yeux. C’est vrai que sa 1ère de couverture capte bien le regard : il y a la couleur orange vif, il y a aussi l’attrait de la superposition d’image avec cette fenêtre donnant sur une forme en noir et blanc. Les fans de contraste, allez-y ! Mais encore, il y a cette forme découpée qui offre aux petites mains plus de prises. 

 

Bref, tout est réuni pour qu’on ne voit que lui.

 

Il y a l’extérieur, mais il y aussi l’intérieur, et là c’est une pépite :

  • le texte : des devinettes sur le thème de la ferme pour questionner l’enfant,
  • les couleurs, tout à fait mon nuancier ! Il y a du vert tendre, du rouge vermillon, du jaune canari… 
  • le jeu des superpositions avec le petit plus de ce livre, que la forme découpée se superpose et sur la page de gauche, et sur la page de droite,
  • quant à la chute, elle est de toutes les couleurs, un peu à l’image d’Elmer de David McKEE.

 

C’est une très belle découverte !

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2024-01-09T07:00:00+01:00

Plexiglas d’Antoine PHILIAS

Publié par Tlivres
Plexiglas d’Antoine PHILIAS

Ce roman fait partie des « lectures imposées » du Book club. Après 

« Perspective(s) » de Laurent BINET

« Humus » de Gaspard KOENIG (lu un peu avant la sélection)

« Le grand secours » de Thomas B. REVERDY

place à Plexiglas d’Antoine PHILIAS aux éditions Asphalte.

 

Nous voilà arrivés à Cholet avec Elliot, un jeune homme de retour de Rennes. Ses dernières années ont été partagées entre beuveries et petits jobs. Il se rapproche de sa soeur jumelle, Raf, qui habite à La Séguinière. Elle est coiffeuse à domicile et vit avec Jonas depuis une dizaine d’années. Lui travaille chez Leroy Merlin. Leurs parents sont séparés. De passage au Balto, le bar tabac de la galerie commerciale, il rencontre Lulu, la soixantaine, caissière chez Carrefour. Elle vit seule. Elle est syndiquée et fit partie du mouvement des gilets jaunes. Son fils est parti étudier à Paris. Au fil des rencontres dans ce lieu si ordinaire, une relation va se tisser entre lui et elle. On pourrait dire qu’ils sont différents, ils ont finalement tant en commun. 

 

Ce roman social s’échelonne sur une année, du 1er janvier 2020 au 31 décembre suivant. Vous l’aurez compris, Plexiglas fait référence au système de protection mis en place pour se protéger de la prolifération du Covid19. Avec son second roman, Antoine PHILIAS met sous les projecteurs les métiers dits essentiels, ceux qui ne s’arrêteront pas de travailler pendant le confinement, ceux qui besogneront pendant que les autres profiteront de 2 mois de vacances, au soleil, tous frais payés.

 

Certains ne changeraient pourtant pour rien au monde…


Mais tout l'or du monde ne le ferait pas abandonner son équipe. Encore moins maintenant, avec tout ce qu'ils traversent ensemble. Une aventure humaine qui ne peut exister dans les hautes sphères, Charles les a suffisamment fréquentées pour le savoir. Il se trouve exactement là où il doit se trouver. P. 101

Ce roman, c’est celui des emplois « au service de » qui exigent disponibilité et bienveillance mais qui ne sont pas suffisrémunérés, cantonnant toute une classe sociale dans un microcosme, une sphère de la société avec ses codes, sa langue, ses horaires… obligeant les uns et les autres à se marier ensemble pour faire des enfants qui eux, peut-être comme Hugo, le fils de Lulu, feront barrage au déterminisme social, sans oublier pour autant leurs origines.


Podcast sur les oreilles, assis trop près d'un passager à la toux inquiétante, Hugo se dira, quand même, ça fait toujours du bien ces mini-retours au bercail [...]. P. 138

Ce roman dresse le portrait d’une société de consommation. L’auteur nous fait des listes infinies de marques qui composent notre environnement du XXIÈME siècle. A travers eux, c’est tout le système économique qu’il dénonce.
 

Il évoque aussi le numérique qui envahit la vie des gens, les conditions d’accueil en EHPAD…

 

Tout est fait pour créer l’illusion mais quand on gratte le vernis, la réalité est loin d’être belle.

 

Ce roman m’a beaucoup rappelé la BD d’Antoine DAVODEAU, « Les mauvaises gens » qui se passent aussi dans Les Mauges. Les personnages sont attachants, tellement humains.

 

Antoine PHILIAS nous livre une satire de notre société qui fait grincer les dents. Le style de son écriture, vif et acéré, rend le propos cinglant.


[...] survivre d'abord, sortir du merdier ensuite. P. 149

C’est sombre, c’est étouffant. De là à dire qu’il soit militant, il n’y a qu’un pas. On referme le livre avec une cruelle envie de descendre dans la rue et crier ! 

Le travail d’Elizabeth GASKELL a été honorée au XXIème siècle pour « ses descriptions industrielles inédites » d’un Manchester disparu (XIXème). Souhaitons les deux, que le travail d’Antoine PHILIAS soit apprécié comme celui d’un témoin d’une période dictée par les canons de l’économie capitaliste et que ce système disparaisse !

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2024-01-08T18:00:00+01:00

Black swan de Sigalit LANDAU

Publié par Tlivres
Black swan de Sigalit LANDAU

Ma #lundioeuvredart, je l’ai découverte au Musée des Beaux Arts d’Angers dans le cadre de l’exposition temporaire "I've got a feeling". 

Je vous avais déjà parlé d'une création : "Mandala (Arc-en-ciel)" de Pilar ALBARRACÍN, une artiste espagnole.

Place aujourd'hui à "Black swan" de Sigalit LANDAU, une artiste israélienne.

Cette oeuvre, je l'ai d'abord repérée pour son esthétique. Il s'agit du tutu d'une danseuse, sur cintre, un vêtement suspendu dans les airs, blanc, scintillant, absolument magnifique.

Cette oeuvre, je l'ai aussi sélectionnée pour le procédé créatif. Durant 2 moins, l'artiste a plongé dans la mer Morte bordant son pays l'un de ses tutus de danse. A sa sortie, il était couvert de sel. L'élément naturel a non seulement cette qualité de réfléchir la lumière, l'objet devient brillant, un peu comme s'il était couvert de diamants. Il a aussi le pouvoir de cristalliser, rigidifiant ainsi la tenue dans la posture d'une femme debout. Le concept est très ingénieux !

Avec cette création, Sigalit LANDAU immortalise la jeunesse de son corps. Il y a la couleur, le blanc, qui représente traditionnellement la pureté et la candeur de l'enfance. Il y a aussi les formes bien sûr.

Elle immortalise le 6ème art en général, celui de la scène. Ce vêtement d'apparat est le symbole par excellence de l'élégance et de la grâce des arts dits vivants. Il n'y a pas si longtemps, pendant les périodes de confinement liées au Covid19, les théâtres et autres lieux culturels étaient fermés, considérés comme non essentiels.

Elle immortalise aussi son pays, plus que jamais menacé avec le conflit israélo-palestinien. Cette création, c'est une jolie manière d'assurer la postérité d'un territoire dans ce qu'il a de plus singulier.

Elle immortalise enfin la mer Morte, vouée à la disparition. En raison du réchauffement climatique, les sources d'eau douce se tarissent réduisant son niveau d'eau. Ce phénomène est encore aggravé avec l'activité des usines de production de sel générant une évaporation accélérée. Vous vous souvenez que la salinité de cette retenue d'eau de 800 km2 environ est 15 fois supérieure à la normale. En hébreu, elle est d'ailleurs appelée "mer de sel". Par le passé, elle a bien sûr suscité les convoitises de l'Homme qui l'a réduite à un objet d'exploitation. Avec cette création, c'est aussi l'alerte de l'opinion publique sur la catastrophe écologique en cours.

Enfin, cerise sur le gâteau, cette oeuvre d'art résonne profondément avec le roman de Caroline CAUGANT, sorti vendredi dernier en librairie : "Insula". Line, le personnage principal était promise à une carrière de danseuse mais le destin en a décidé autrement. J'aime que les arts résonnent entre eux... l'occasion d'un petit clin d'oeil à Alexandra KOSZELYK !

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2024-01-05T07:00:00+01:00

Insula de Caroline CAUGANT 

Publié par Tlivres
Insula de Caroline CAUGANT 

Éditions du Seuil

Cette rentrée littéraire de janvier 2024 nous réserve de très belles surprises. Après deux romans historiques :

"Un monde à refaire" de Claire DEYA

"Une femme debout" de Catherine BARDON

place aujourd'hui à un roman d'atmosphère, foudroyant, "Insula" de Caroline CAUGANT. C'est ma #vendredilecture.

Line est une jeune femme. Sur Paris, elle partage sa vie depuis 5 ans avec Thomas. Lui est professeur de français dans un collège, elle est hôtesse de l’air. Elle est d’astreinte à l’aéroport. Elle lui téléphone et lui annonce qu’elle est « déclenchée », elle part à la place de quelqu’un d’autre à destination du Japon. Le jour de son arrivée, un terrible séisme se produit sur Tokyo. Après quelques jours sans nouvelle, Thomas apprend que Line vient d’être retrouvée sous les décombres après 8 jours et 8 nuits. C’est une miraculée. Elle est vivante. De retour sur Paris, Line est à la fois présente et à la fois absente, c’est elle et ce n’est plus tout à fait elle. Alors commence une nouvelle page de leur vie...

Ce roman, c’est l’itinéraire d’une jeune femme victime d'une catastrophe naturelle et humaine. Elle est en phase post-traumatique. Si elle retrouve son compagnon et son appartement, les éléments de stabilité qui lui permettaient de tenir debout, avant, désormais, tout tangue autour d'elle, tout l'agresse dans son corps, dans sa chair. Cette lecture relève d’une véritable expérience sensorielle. J'ai entendu résonner dans mes oreilles l'inlassable "Tap tap tap." pour signifier sa présence, j'ai respiré le peu d'air qui était offert à Line dans sa cavité, j'ai avalé avec elle le sable qu'elle avait dans la bouche et qui asséchait sa gorge... Sous la plume de Caroline CAUGANT, le chaos dans lequel est plongée Line devient perceptible dans tout ce qu'il a de terrifiant.

Avec cet événement, tous les fantômes de sa vie d'avant resurgissent et viennent hanter ses pensées. Elle déroule le fil d'une existence marquée depuis la plus tendre enfance par un rapport au corps blessé et meurtri. Les épreuves se sont accumulées laissant chaque fois leurs empreintes. Pour les conjurer, Line avait trouvé une manière de se (re)construire.


En couvrant son corps de dessins, elle avait chaque fois la sensation de s’enraciner, d’écrire un nouveau morceau de son histoire. P. 180

Là, c'est différent. Tout est nouveau pour elle qui doit trouver le moyen de surmonter ce drame personnel pour espérer REvivre, SURvivre. Le roman prend toute sa dimension psychologique, un terrain de jeu qu'apprécie Caroline CAUGANT si j'en crois les souvenirs encore prégnants de son premier roman, "Les heures solaires" publié alors aux éditions Stock. 

Elle nous plonge dans une quête, celle d'une terre inconnue qu'elle magnifie avec des descriptions sublimes, envoutantes. C'est un lieu de fuite, c'est aussi un refuge, un lieu ressource.

Comme j'ai adhéré au principe d'un lien entre notre terre d'origine et nos existences, la nature agissant comme un déterminant. Dis moi d'où tu viens, je te dirai qui tu es. C'est absolument fascinant. 

Quant à imaginer que le titre du livre puisse faire référence, et à une portion de terre cernée par les eaux, et à une partie du cerveau de l'être humain, il n'y a qu'un pas, juste la révélation du pourquoi de la démonstration. C’est puissant.

Roman d’anticipation ? Caroline CAUGANT prend le parti de dater son roman au printemps 2024. A bien lire les médias, la terre tremble dans cette région du monde. Souhaitons que tout ce qui est écrit ne reste qu’une fiction. 

"Insula" est un roman émouvant et captivant.

Il y est question de sororité, de mémoire, de réparation au sens de Maylis DE KERANGAL dans "Réparer les vivants". C'est de la petite couture, il y est question d'humain.

Et pour sublimer le tout, l'écrivaine nous offre des parenthèses poétiques comme des respirations. Je ne résiste par à vous en partager une. C'est fin, c'est délicat, c'est plein d'espoir.


Pensée vaine
Dissoute
Annihilée

Ciel trouble
Nébuleux
Envahi par la brume

A l'horizon
Une lueur
Un phare

Publicité. Livre offert par la maison d'édition.

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2024-01-04T07:00:00+01:00

Une femme debout de Catherine BARDON

Publié par Tlivres
Une femme debout de Catherine BARDON

Et de 2... coups de ❤️ dans cette rentrée littéraire de janvier 2024. Aux côtés de la création de Cristina SAMPAIO, place au nouveau roman de Catherine BARDON, "Une femme debout", il est publié aux éditions Les Escales. Il sort aujourd'hui en librairie.

Tout commence à Marigot en Haïti. Nous sommes en 1950. Maria Carmen et André vivent dans la misère, chacun dans sa famille, alors même qu’ils ont un enfant ensemble, Petit Louis. Quand un homme étranger fait résonner sa voix dans un haut-parleur pour annoncer au village le recrutement d’hommes et de femmes pour la saison de la canne à sucre en République Dominicaine, Maria Carmen n’hésite pas longtemps. Il faut qu’ils saisissent leur chance d’une vie meilleure. Le baluchon est rapidement fait, un dernier baiser donné au bébé ensommeillé, il restera chez sa grand-mère maternelle le temps de la saison. Les contrôles passés, Maria Carmen et André montent à bord d’un camion bâché. Le couple, promis au paradis, découvrira avec horreur les baraquements destinés aux ouvriers agricoles. Leur nouvelle vie ne fait que commencer !

Catherine BARDON est une formidable conteuse. Je me souviens très bien de ce roman « Les déracinés », un livre qui m’avait transportée.

Là, nous sommes dans la même veine. L’écrivaine a ce talent de brosser des personnages de gens ordinaires. Elle leur donne vie. Le propos est émouvant et lumineux. Dans chacun d’entre eux, elle s’attache à raviver la flamme qui somnole pour en faire un grand feu. Elle met la focale sur ce qu’ils ont de plus fort et audacieux, ce qui leur permet d’affronter les événements, bref de RESISTER.

Ces parcours de vie, elle les façonne pour s’inscrire dans la grande Histoire, là celle de la République Dominicaine qu’elle connaît bien. Catherine BARDON sait allègrement mêler fiction et réalité. Elle relate ainsi les conditions dans lesquelles des haïtiens ont été leurrés par des propriétaires terriens qui les ont exploités par le travail dans les champs, un travail dur qui meurtrit les corps, puis asservis à vie en les endettant à la basse saison. Les familles se sont retrouvées emprisonnées dans un système économique reposant exclusivement sur la cannerie. C’est elle qui offre le lit et le couvert ! Nous sommes à la moitié du XXème siècle.

Vous pourriez vous dire que tout ça est terminé. Et bien non ! Cet esclavage des temps modernes n’a pas affecté une seule génération mais gangréné toutes les suivantes. Là, le propos devient militant. Catherine BARDON dénonce la situation des descendants des haïtiens rendus apatrides depuis 2013 par une décision de la cour constitutionnelle dominicaine touchant 250 000 dominicains.

Vous vous souvenez peut-être de Caroline LAURENT qui, avec « Rivage de la colère », avait révélé au monde entier le sort des habitants des îles Chagos, rendez-vous était alors donné devant la Cour de Justice Internationale de La Haye.

Avec ce roman, l’écrivaine s'inscrit dans le même objectif : mettre sa plume au service des plus faibles. Elle devient le porte voix d’une communauté dont les droits et la dignité sont bafoués. Qu'elle en soit remerciée.

Mais ce livre ne serait rien sans la biographie de Sonia PIERRE, une enfant née dans ce campement de misère, de Maria Carmen et André. Avec l’arrivée d’un missionnaire et l’apprentissage de l’espagnol, la fillette s’émancipe. Le Père Anselme l’aide à accéder au collège. A l’âge de 13 ans, elle lance une manifestation avec les ouvriers de la raffinerie.


L’injustice de leur existence, qui frôlait l’inhumanité, lui apparaissait, évidente. Elle ne voulait pas de ce monde-là. Cultivant son indignation, elle construisait brique par brique le mur de sa révolte. P. 76

A la suite des événements, elle passe une nuit en prison, mais rien ne l’arrêtera. Elle suivra des études universitaires à Cuba. Son mari la soutiendra dans sa volonté acharnée de changer le monde. On lui doit la création en 1983 du MUHDA, le mouvement des femmes dominicaines issues de l’immigration des haïtiens.


Journalistes, avocates, religieuses, elles composaient une vitrine du militantisme féminin à travers le monde. Elles étaient les multiples facettes d’un même combat, celui des opprimées, celui de celles dont la voix peinait à se faire entendre. Chacune à sa façon, dans son coin du monde, s’était dressée pour leur donner un écho. P. 238

Avec ce mouvement, Sonia PIERRE porta le cas d’enfants devant la cour interaméricaine des droits de l’homme. L’arrêt du 8 septembre 2005 rendit justice à l’acquisition de la nationalité. Mais pour combien de temps !

Catherine BARDON s’inscrit dans les pas de cette « Fanm vanyan » (en haïtien, ce terme qualifie une femme combattante, libre...), grande femme, noire, militante promise au Prix Nobel de la Paix. Décédée trop tôt, l’écrivaine lui offre aujourd'hui la voie de la postérité.

« Une femme debout » est un roman fabuleux pour un destin qui ne l’est pas moins.

Le jeu de l’écriture permet le croisement de deux époques, le passé et le présent, qui, dans les toutes dernières pages ne feront plus qu’un. C’est audacieux, c’est parfaitement orchestré.

C’est un coup de ❤️ !

Publicité. Livre offert par la maison d'édition.

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2024-01-03T07:00:00+01:00

Un monde à refaire de Claire DEYA

Publié par Tlivres
Un monde à refaire de Claire DEYA

Je vous avais prévenus, la création de Cristina SAMPAIO est déjà à l'honneur.

 

Nous sommes le 3 janvier, jour de sortie en librairie de ce premier roman de Claire DEYA, « Un monde à refaire » aux Éditions de L’Observatoire, c'est un coup de ❤️ de cette rentrée littéraire de janvier 2024.

 

C’est la fin de la seconde guerre mondiale. Nous sommes en 1945 sur la Côte d’Azur. Sur les plages situées entre Hyères et Saint-Tropez, les hommes s’affairent au déminage. Certains sont militaires, des Français, d’autres sont des prisonniers, des Allemands. D’autres encore viennent du camp de Fréjus, des Italiens. A moins d’être volontaire comme Vincent au dessein, un brin mystérieux. C’est à cette période que les survivants de la Shoah sortent des camps de la mort, à l’image de Saskia qui revient seule. Toute sa famille a été exterminée. Quant à sa maison, une autre s’y est installée. Tous se côtoient. Entre eux, se créent des liens, pour le meilleur comme pour le pire.

 

Ce premier roman est absolument fascinant.

 

D’abord, il y a cette page de la grande Histoire, méconnue, cette phase de réappropriation du sol, millimètre par millimètre, au péril de la vie de ces hommes mandatés par l’Etat, le Ministère de la Reconstruction sous les ordres du Résistant, Raymond AUBRAC. Les Allemands, voulant empêcher les alliés de débarquer, avaient miné le bord de mer et la plage. Ils avaient alors rivalisé d’ingéniosité dans la création de ces bombes à retardement. Il y en avait des petites et des grandes, la plupart en métal, d’autres en bois, en béton, en verre, en céramique. Toutes avaient pour vocation de tuer. 

 

Et puis, il y a l’histoire de gens, ordinaires, et cette nécessité d’une reconstruction de l’intime quand on a connu l’indicible. Le personnage de Saskia est tout à fait sensationnel dans ce qu’il témoigne du chemin à parcourir pour retrouver la confiance en l'Homme. Il incarne aussi la spoliation des juifs de leurs biens et les démarches à réaliser pour justifier de leur propriété pour imaginer les voir un jour restitués. Ce n'est que le 22 juillet 2023 qu'une loi est promulguée en France pour faire sortir des collections publiques des oeuvres d'art injustement acquises, 82 ans, jour pour jour, après celle qui plaçait sous administration française tous les biens des personnes juives. A l'époque, le texte n'incluait pas la résidence principale. Ce sont des hommes sans foi ni loi qui s'en sont emparée. Claire DEYA va faire de ces faits un terrain de jeu pour porter au grand jour l'ignominie de la guerre.   

 

Mais rien ne serait aussi captivant sans les qualités de la plume de Claire DEYA, nourrie de descriptions, presque cinématographiques. Peut-être le métier de scénariste de Claire DEYA l’a-t-il naturellement incitée à nous livrer 409 pages d’une beauté exceptionnelle.

 

L'écrivaine joue avec les symboles. Elle les décrypte dans ce qu'ils ont de plus subtil :


Le fruit du désir, sensuel et merveilleux, qui ne se donne pas facilement, qui recèle ses trésors sous son écorce, qui gicle, rassasie, et étanche la soif, c’est la grenade. La couleur du péché n’a jamais été le blanc paille de la pomme, mais le rouge, le rouge vermillon, le rouge passionné presque bleu, rouge et violet comme le sang, le rouge qui jaillit. P. 84

Elle est profondément émouvante dans ce qui relève du sensible avec des personnages très attachants. J’ai adoré accompagner Fabien, le responsable des équipes de déminage sur le terrain, et Saskia. Tous deux mesurent à quel point la vie peut être fragile. C'est profondément sensoriel.


Tout lui revint. […] le parfum c’était autre chose.  Elle savait sa puissance. Son alliance secrète avec la mémoire. Sa force protectrice. P. 161/162 

Elle est aussi haletante. Ces hommes réussiront ils à déminer le terrain sans y laisser leur vie ? Certains ne jouent-ils pas de double jeu ? Avouez que faire travailler ensemble les ennemis d’hier relève de l’audacieux. A moins que le danger ne vienne d’ailleurs, encore. Qu'en est-il des histoires d'amour à l'épreuve de la guerre ? L’intrigue est parfaitement menée jusqu’à la fin. Les secrets se dévoilent les uns après les autres. Tout est si bien orchestré.

 

Cerise sur le gâteau, Claire DEYA ponctue son propos de références artistiques comme des sursauts de vie alors que tout est mortifère. Elle convoque la littérature, la musique, la sculpture, la photographie, le cinéma… pour faire de ce premier roman une lecture prodigieuse.

 

Ce coup de ❤️ est une nouvelle fois publié par les éditions de L'Observatoire, souvenez-vous de... 

 

"Humus" de Gaspard KOENIG

 

"L'Ultime testament" de Giulio CAVALLI

 

"Pour qui s'avance dans la nuit" de Claire CONRUYT

 

"Les Mangeurs de nuit" de Marie CHARREL

"Celle qui fut moi" de Frédérique DEGHELT

"Au café de la ville perdue" de Anaïs LLOBET

"Les nuits bleues" de Anne-Fleur BURTON

"Il est juste que les forts soient frappés" et "Les enfants véritables"  de Thibault BERARD

"Simone" de Léa CHAUVEL-LEVY

"Les danseurs de l'aube" de Marie CHARREL

"Le poids de la neige" de Christian GUAY-POLIQUIN

"Juste une orangeade" de Caroline PASCAL

"Les déraisons" d'Odile D'OULTREMONT

"L'âge de la lumière" de Whitney SHARER

"Ces rêves qu'on piétine" de Sébastien SPITZER

Publicité, livre offert par la maison d’édition.

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2024-01-02T07:00:00+01:00

L'enfant dans le taxi de Sylvain PRUDHOMME

Publié par Tlivres
L'enfant dans le taxi de Sylvain PRUDHOMME

Les éditions de Minuit

 

Sylvain PRUDHOMME, je l’avais découvert avec « Par les routes », Prix Femina 2019, un roman intimiste qui m’avait troublée. 

 

Et puis, il y a eu cette rencontre dédicace organisée par l’association Les Bouillons dans les Bibliothèques Municipales d’Angers. Je suis tombée sous le charme de son nouveau roman, "L'enfant dans le taxi". C'est mon #mardiconseil.

 

Tout commence avec une rencontre en terrain hostile. Une femme, une Allemande, un homme, un Français. Nous sommes en 1944. C’est la fin de la guerre. Lui, Malusci est un soldat d’occupation. Il est hébergé dans la ferme de ses parents à elle, près du Lac de Constance. A la sépulture de Malusci, Franz, son gendre, évoque avec Simon, son petit-fils, le secret de famille autour d’un enfant né de cette union, M.. Il aurait plus de 70 ans aujourd’hui. Il n’en faudra pas plus pour que Simon, en pleine séparation avec A. après 20 ans de vie commune, ne reprenne ses recherches. Il est encore loin d’imaginer où tout ça va le mener !

 

Ce roman est d’une profonde sensibilité. Comme j’ai aimé retrouver cette plume dans laquelle chaque mot est savamment pesé.


C’est un roman familial qui explore les relations, les jeux de rôles entre les uns et les autres, les choses révélées et celles cachées.


Puisque depuis toujours dans l’ordre des familles le crime c’est de parler, jamais de se taire. P. 20

Il y a des coups de théâtre aussi. Que dire de la grand-mère qui interdit à son petit-fils de mener l'enquête ? Elle ressemble à la sienne d'ailleurs. Cette histoire, c'est un peu celle de l'auteur...

 

Ce roman touche du doigt la quête et le poids des origines. M., Comme 400 000 enfants, est né d’une relation entre une Allemande et un Français. De l’autre côté du Rhin, les êtres n’étaient pas plus tolérants à l’égard de celles qui se donnaient à l’ennemi, pas sous le joug des armes, non, mais par amour.

 

Les personnages sont très romanesques. Ils sont tellement attachants.

 

Et puis, des pages de la grande Histoire de France s’invitent dans celle d’une famille largement inspirée de celle de l’écrivain. Il n'y a pas que la fin de la seconde guerre mondiale, non. Il y a aussi la guerre d'Algérie.

 

Chez Sylvain PRUDHOMME, il y a encore cette manière, à l’oral comme à l’écrit, d’effleurer les événements et de générer, comme les ronds dans l’eau, des effets collatéraux d’une puissance rare. A bien le regarder lors de cette soirée, à bien l'écouter aussi, l'homme a un je ne sais quoi de Patrick MODIANO. Toutes les interprétations que vous pouvez lui suggérez résonnent comme autant de possibles.


Que je voulais que ma vie soit toujours faite de ça : de moments ouverts, remplis d’interrogation, de vertige. P. 176

Le tout est rythmé par une plume singulière avec une ponctuation réduite à sa portion congrue, une écriture dans laquelle le souffle de la lecture prend tout son sens. A charge de celle et celui qui découvrent le récit de lui donner la lenteur ou l’élan qu’ils souhaitent. Les mots sont tendres et émouvants, empreints de poésie. L’auteur est empathique. 

 

C'est un nouveau roman très réussi aux éditions de Minuit, une première pour lui, pas la dernière c’est certain !

 

#lenfantdansletaxi #sylvainprudhomme #roman #histoire #origines #guerre

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2024-01-01T07:00:00+01:00

Bonne année 2024

Publié par Tlivres

Helen KELLER disait :


La vie est une aventure audacieuse ou elle n’est rien.

Copyright Cristina SAMPAIO

Copyright Cristina SAMPAIO

Je crois que je vais adopter le concept pour cette nouvelle année à venir. Que 2024 soit pleine de défis, qu’elle nous permette de rêver de tout !

Comme chaque année, il y aura des coups de coeur, des émotions hors norme, et comme chaque année, il y aura une oeuvre d'art pour les signaler.

 

Après 

Nicolas PICHON

Banksy

Botero Pop

Marie MONRIBOT

Aleksandra SOBOL

place cette année à Cristina SAMPAIOillustratrice et dessinatrice de presse portugaise. Elle est lauréat du deuxième prix de LIBEX, le concours international de satire politique organisé par le Centre Librexpression, à Conversano, en Italie. 

 

J'avais envie de partager avec vous l'une de ses créations, une certaine image de l'amour, deux êtres s'embrassant passionnément, transpercés par la flèche de Cupidon.

Cristina SAMPAIO fait partie de ce collectif de dessinateurs de presse, "Cartooning for peace", qui agit en faveur du respect des cultures et des libertés et que j'ai eu la chance de découvrir sur Angers lors de l'exposition à ciel ouvert pour l'égalité femmes/hommes.

C'est là en réalité que je voulais en venir, l'égalité femmes/hommes. Le combat est loin d'être gagné, il suffit de lire les médias pour s'en convaincre. Alors, modestement, TLivresTArts apportera sa contribution au mouvement porté par de nouvelles voix, là aussi, il suffit de lire Lauren BASTIDE pour voir ô combien le féminisme évolue, ô combien les porte-paroles relèvent de la jeune génération. Les concepts changent, le vocabulaire aussi.

Ce dessin de presse, j'espère que les découvertes de 2024 me permettront de régulièrement le publier. 

D'ailleurs, mon petit doigt me dit que l'opportunité va m'être donnée très vite. Rendez-vous le 3 janvier !

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