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2020-02-29T09:50:10+01:00

Caroline LAURENT à la Librairie Richer

Publié par Tlivres
Caroline LAURENT à la Librairie Richer

Caroline LAURENT est à Angers aujourd'hui, rendez-vous est donné à 16 heures à la Librairie Richer.

Caroline LAURENT, c'est l'auteure d'un premier roman écrit à quatre mains avec Evelyne PISIER : "Et soudain, la liberté", Prix Première Plume et Prix Marguerite DURAS, découvert avec les 68 Premières fois.

Et puis, tout récemment, dans le cadre de la rentrée littéraire de janvier, les éditions Les Escales viennent de publier "Rivage de la colère", un énorme coup de coeur me concernant.

Caroline LAURENT nous livre un propos engagé et donne de la voix à ceux qui n'en ont pas. En lien avec son histoire familiale, l'écrivaine prend la défense des Chagossiens, ces îliens de l'océan indien sacrifiés au moment de la décolonisation anglaise, à la fin des années 1960. Les hommes, les femmes, les enfants, ont été déportés sur l'île Maurice, au prix de l'installation d'une base militaire négociée avec les Américains. Ils demandent aujourd'hui la restitution de leurs terres.

Et enfin, Caroline LAURENT, c'est une éditrice, elle travaille aux éditions Stock et est à la tête de la collection "Arpèges". Vous vous souvenez de Caroline CAUGANT bien sûr, mon coup de coeur pour "Les heures solaires", c'était elle aussi !

Alors, on se retrouve à 16 heures ?

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2020-02-29T07:00:00+01:00

Visite d'atelier, bienvenue chez Adie

Publié par Tlivres
Visite d'atelier, bienvenue chez Adie

Après Nicolas BOISBOUVIER et Alix de BOURMONT, c'est Adie BERNIER qui m'a ouvert les portes de son atelier, un moment de magie. Je vous explique !

Adie BERNIER, je l'ai rencontrée aux #Artsaucouvent, l'opération portée par Doris de l'Association Art ProjectPartner. J'avais été séduite par ses toiles, colorées. Nous nous étions promises de nous retrouver. Samedi dernier, rendez-vous était donc pris.

Alors, Adie, nous voici dans ton atelier, c'est bien ça ?

Cet atelier, je l’ai partagé depuis Novembre avec Den CHAMANIE, peintre chalonnais. Depuis février je l’occupe seule. Cette maison est  vouée à la démolition, encore un lieu éphémère ! J'y passe une partie de mon temps. Le Couvent, ça m'a beaucoup fait évoluer. Depuis, je vis un nouvel élan, personnel et créatif. Je commence beaucoup de choses, j'en termine peu mais j'y reviendrai, je me crée ainsi du vocabulaire graphique.

J'ai commencé aussi à travailler à la bombe mais je reste une peintre de canapé.

Et puis, la peinture des murs me rappelle le travail de mon père, il était peintre décorateur. Moi, je suis plus à l'aise avec les petits formats, bien que je commence a voir plus grand !

Cette expérience du Couvent de Nazareth, qu'est-ce qu'elle t'a apportée ?

J'ai beaucoup aimé rencontrer les visiteurs qui avaient plein de questions à poser, c'est très agréable pour moi de présenter mon travail, de connaître les réactions des gens. Les échanges étaient spontanés. Bien sûr, les jours où il y avait 4 000 visiteurs, c'était fatigant, un véritable brouhaha permanent. D'ailleurs, on se disait que le Couvent allait nous manquer quand la résidence s'arrêterait, mais en réalité, on était content parce que c'était intense. On avait besoin de repos.

C'est aussi toute une bande d'artistes, des copains maintenant à l'image de Audrey BARO, Doline LEGRAND-DIOP,  SashiMee, Fred JALOT...

Peindre, ça te procure quoi Adie ?

Moi, ce que je trouve super beau, c'est de créer et de voir des gens touchés par ce que tu crées, j'aime que les gens cherchent à comprendre ce que tu as voulu transmettre, il y a une affaire de partage là-dedans. Et puis qu'ils aient envie d'acheter !

La vie d'artiste, c'est peut-être vivre dans l'inconnu du lendemain ?

C'est certain. Moi, je ne sais pas si les projets de commandes pour lesquels j'ai préparé des devis seront finalement réalisés. Je crée sans vraiment savoir quand est-ce que j'en retirerai quelque chose.

Côté matériaux, qu'est-ce que tu aimes travailler, toi, Adie ?

J'ai commencé à titiller la gouache. J'ai fait beaucoup de recherches pour une commande, j'y ai pris goût. Habituellement, je travaille à l'acrylique. Là, ça change et je dois m'approprier cette nouvelle matière. Il  faut dire que j'ai commencé avec les ronds de gouache de mon fils. Depuis, je me suis achetée une collection de tubes mais je ne suis pas encore très à l'aise et ne peux m'engager sur le rendu. L'avantage de la gouache, c'est aussi d'avoir peu de matériaux à transporter, moi, j'aime créer un peu partout. Je m'installe et c'est parti.

On dirait que les teintes sont plus ternes, non ?

C’est différent parce que c’est plus mat que l’acrylique. Mais on peut vernir ou travailler avec des liants. En tout cas, ça me parle beaucoup aussi. 

Et le poisson alors, il est récurrent, lui, dans tes créations ?

Oui, c'est vrai, il est un peu partout le poisson. Au Couvent, on m'a dit que c'était mon autoportrait. En fait, pour moi, le poisson c'est le symbole de la découverte, l'aventure, la liberté, il nage, il surfe... J'aime représenter les éléments, je suis attirée par le feng shui.

Mais je fais des portraits aussi... depuis quelques temps, je travaille l'oeil aussi, le regard, ça m'inspire.

Et puis, en ce moment, je prépare des cadeaux pour des amis qui vont avoir 40 ans comme moi cette année. J'ai envie de faire un modèle qui soit commun à tous et puis de personnaliser ensuite pour chacun.


Comment tu organises ta journée ?

En général, je me lève tôt et si mon fils n’est pas réveillé, j’écris et dessine pour bien commencer la journée. J’aime beaucoup la lumière du matin jusqu’à 15 heures... mais je peins aussi le soir .

Et puis, je découvre des mots dans ce dessin, c'est nouveau pour toi ?

Non, en fait, j'adore les mots, j'ai écrit des tas de poèmes. J'ai travaillé avec Poison d'avril. Il m'a donné une méthode en 2015, j'ai créé un texte que j'adore d'ailleurs. 

J'aimerais un jour mettre mes textes en musique, en chant, mais je dois travailler ma voix. Elle est un peu grave, on me dit toujours "Monsieur" au téléphone. Je voudrais apprendre à dire mes textes, les vivre, les jouer. C'est un grand projet, ça, qui me tient vraiment à coeur mais il nécessite du travail, du temps. Si peindre est naturel pour moi, là, ça nécessite plus d'effort. Et puis, dans mes textes, il y a de l'intime, c'est éprouvant pour moi, ça me met à nu.

D'ailleurs, c'est drôle notre rencontre parce que ton blog, c'est T Livres ? T Arts ? c'est ça ? C'est comme une évidence que l'on échange aujourd'hui ensemble. L'écriture me fascine.

Tu nous lis un texte de ta création Adie ?

Allez, je me lance :

L'artiste tisse

Ses gestes sûrs, hésitent,

Pourtant, un trait de trop, 

Une aubaine, un cadeau,

Un passage inconnu vers la suite de son ouvrage,

Oser emprunter cette ruelle inattendue,

Ce sillage, comme un nouveau venu,

Pour aller où ?

Peu importe,

Le mystère de la nouveauté excite sa créativité,

Inventer le futur d'un tableau inachevé,

A la rencontre des fantômes fraîchement nés,

Se découvrir à travers le voile, 

Effleurer cette maille encore inexplorée,

L'aventure existe, même depuis ce canapé,

Question d'échelle, de barreau dépassé,

Parfois les cimes se trouvent juste à notre portée,

 

Coté livre, tu as une référence à nous donner Adie ?

Je ne lis pas beaucoup en ce moment, mais, oui, j'ai été frappée par un roman de Colin NIEL : "Seules les bêtes".

Alors, Adie, on le partage ce dessin que tu as réalisé pendant notre échange ?

Le voilà !

Joli !

Dis-nous Adie, avant de nous quitter, quelle est ton actu ?

Je vais commencer une exposition à La Galerie des Trois Murs de Savennières. Le vernissage est programmé le 5 mars 2020 à 19h. Il y a aussi La Forge de l'Art de Chalonnes-sur-Loire. Et enfin, l'Imaginarium d'Ingrandes-sur-Loire.
 

La boucle est bouclée, je crois, non ? Enfin, on se dit à bientôt bien sûr Adie ! Merci de ton accueil, de ce moment passé dans ton petit coin de ParAdie.

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2020-02-28T08:00:00+01:00

La nuit nous serons semblables à nous-mêmes d’Alain GIORGETTI

Publié par Tlivres
Photo prise "Au coeur des soins"

Photo prise "Au coeur des soins"

Alma éditeur

La rentrée littéraire de janvier 2020 nous réserve de très belles surprises comme ce premier roman d’Alain GIORGETTI dont la plume est absolument remarquable.

Adèm est allongé, dans le noir, au bord de la mer. Il nous parle d'espoir, d’attente aussi, du jour, de la nuit, de la vie, de la mort. On soupçonne dès les premières lignes qu’il n’est pas là, en vacances, et qu’il ne sort pas d’un bain de minuit, non, sa situation est tragique et effroyable mais là commence toute l’histoire.

Alain GIORGETTI s’est largement inspiré de la photographie du petit Aylan, 3 ans, kurde, découvert mort sur une plage de Turquie, le 2 septembre 2015, largement médiatisée. 

Porté par cette photographie, l'écrivain nous plonge au coeur d'un homme, il nous en livre une véritable introspection. Au fil de la vie du garçon, le narrateur, qui, avec sa soeur, sont tous deux écorchés par la vie dès l'enfance, élevés par leurs grands-parents, en partance pour un avenir meilleur, Alain GIORGETTI va égrainer les sentiments comme autant de perles venant composer un collier. Tour à tour, il va décrire les moments de joie, d'intense bonheur, de complicité, de chaleur humaine, et puis ceux d'une profonde tristesse, du désarroi, de la peur, de l'ignominie humaine.  


La mémoire est un paradoxe vivant. Elle entasse les joies et les peines comme des bibelots sur des étagères. Impossible de faire correctement la poussière sans tout déplacer, sans rompre les liens invisibles dont elle est tissée. P. 15

Ces sentiments, ce sont ceux d'un jeune homme au parcours initiatique chahuté, ils pourraient être ceux de tous ces mineurs isolés qui font notre actualité.

L'écrivain évoque un pays d'origine en guerre, un pays où le droit de manifester contre le régime est réprimé, un pays où la dictature oblige les hommes à se taire. Il parle de la guerre, celle-là même qui réduit plus encore la condition des femmes :


Même lorsque la guerre n’est pas exactement la guerre, la violence pas exactement la violence, les femmes demeurent les premières victimes du pouvoir, quel qu’il soit nous avait dit un jour notre instituteur. P. 41

Si Alain GIORGETTI m'a profondément émue avec le destin de cette famille, il m'a aussi beaucoup touchée avec la vie du camp, organisée et hiérarchisée comme la vie en société. Cette lecture m’a profondément rappelée celle de "L'île des oubliés" de Victoria HISLOP. C’est un peu comme si l’humain, quel qu’il soit, où qu’il soit, incarnait naturellement la notion du pouvoir. Inlassablement, il y a les dominants et les dominés, les passeurs et les migrants, les manipulateurs et les victimes. Etre pieds et mains liés relève juste de l’indicible, et pourtant, Alain GIORGETTI trouve les mots, signe d’un immense talent.

L'auteur nous livre une odyssée, éminemment romanesque. Il fait du narrateur un personnage hors du commun, un héros, peu importe de quoi sera fait son avenir. Le roman est mené tambour battant, le rythme est soutenu, l'émotion à fleur de peau. La qualité de la plume est profondément belle, attendrissante et poétique à l'envi : 


Ma mémoire est comme neuve. Et je suis capable d’attraper le moindre souvenir au collet, que ce soit à l’aide d’une corde de piano ou d’une brindille, disait-elle. P. 247

Alain GIORGETTI honore le travail d’un photographe turc, Ozan KÖSE.

Mais je dois bien l'avouer, j'ai vu aussi dans ce roman un propos militant. Alain GIORGETTI a une bonne cinquantaine d'années, ma génération, il dénonce avec vigueur la société internationale du XXIème siècle, celle-là même qui continue d'oppresser les hommes, les oblige à affronter vents et marées, à la vie à la mort. J'ai été profondément touchée par ce plaidoyer, le cri du coeur d'un homme que l'actualité révulse et qui pourtant, porte un propos attendrissant sur l'humanité, éveillé qu'il est personnellement par le propos naïf d'une enfant, sa propre fille de 4 ans qui, au retour de l'école, lui raconte ce qui pourrait relever de l'anecdote... C'est une lecture coup de poing !

Une nouvelle fois, un immense bravo à cette maison, Alma éditeur, que je remercie pour ce très beau cadeau. Elle a du flair pour repérer de jeunes talents et permettre à des primo-romanciers de mettre en lumière leur écriture. Je souhaite à Alain GIORGETTI une très belle carrière d'écrivain, regardez ce que vit Lenka HORNAKOVA-CIVADE !

Cette chronique est l'opportunité d'un petit clin d'oeil à Amélie de l'Institut "Au coeur de soins", c'est dans son univers qu'a été prise la photo !

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2020-02-27T08:25:58+01:00

La loi de la mer de Davide ENIA

Publié par Tlivres
La loi de la mer de Davide ENIA

Il y a des lectures qui résonnent profondément entre elles. Je pense notamment au premier roman d'Alain GIORGETTI "La nuit nous serons semblables à nous-mêmes" et l'essai de Davide ENIA "La loi de la mer", publié chez Albin Michel, traduit par Françoise BRUN, découvert dans le cadre du Prix des Lectrices Elle 2019.

J'ai choisi d'en extraire ma #citationdujeudi et je vous la livre. A méditer sans modération bien sûr !

 

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2020-02-26T13:27:14+01:00

L’adoption - Qinaya de ZIDROU et Arno MONIN

Publié par Tlivres
L’adoption - Qinaya de ZIDROU et Arno MONIN
 
Ma #mercrediBD est un album profondément attendrissant. Son titre "L'adoption, Qinaya". C'est l'oeuvre de ZIDROU et Arno MONIN.
 
Qinaya est une enfant péruvienne de 4 ans, adoptée par un couple de Français suite au séisme de magnitude 8.4 sur l'échelle de Richter et qui, en 2001,a touché plus de 35 000 personnes dans la région d'Arequipa, dont 75 mortellement. Commence alors une nouvelle vie pour toute la famille, en particulier Gabriel qui va faire l'apprentissage de la grand-paternité.
 

Cet album, je dois bien l'avouer, m'a saisie dès la première page. Arequipa, c'est une ville que nous avons eu la chance de visiter en 2017, une ville absolument magnifique avec des points de vue sur le volcan Misti, juste magiques.

Bref, tout commence avec l'arrivée de l'enfant en France et son adoption par une famille que l'on pourrait qualifier d'ordinaire, ça pourrait être vous, ça pourrait être moi. Quoi de plus naturel quand vous n'avez pas la chance de pouvoir procréer que de vous orienter vers l'adoption, notamment d'enfants venus de l'étranger, des enfants marqués par un terrible destin. Je ne saurais ce qui a inspiré ZIDROU, scénariste, l'adoption d'enfants péruviens restant très à la marge des grands mouvements d'adoption internationaux, notamment d'Asie, mais toujours est-il que j'y ai cru.
 
L'originalité de cette BD, il faut bien le dire, réside dans l'angle d'approche, celui du grand-père. Un homme retraité, qui a été boucher plus de 50 ans, qui s'est peu occupé de ses enfants, et qui se retrouve confronté à cette petite fille qui vient bouleverser son quotidien. Gabriel aime cultiver son jardin et passer du bon temps avec ses copains, les Gégés, avec lesquels il s'offre de belles bosses de rire.
 

Avec l'arrivée de Qinaya, non seulement les habitudes changent, mais aussi le comportement de son épouse qui, elle, dès les premières heures, s'attendrit sur le sort de la petite péruvienne. Pour Gabriel, "L'adoption" est plus lente mais ô combien chaleureuse et attendrissante. Le graphisme restitue parfaitement la pudeur du vieil homme, un rapport au corps que l'enfant va venir chambouler, celui des sentiments aussi.


L'amour ne se vole pas. L'amour ne s'achète pas. L'amour se mérite.

Le scénario tel qu'imaginé par ZIDROU de cette génération d'hommes (peut-être son père) qui ont consacré leur vie au travail pendant que leurs épouses la maison, assuraient les tâches ménagères et, surtout, l'éducation des enfants, et qui, avec les petits-enfants doivent apprendre à s'amuser, s'attendrir, s'émouvoir, bref, laisser leurs sentiments s'exprimer, dur métier quand on ne l'a jamais fait et que votre propre éducation vous a formaté à être un mâle, le sexe fort, un chef de famille, quoi !
 

Si je ne connaissais pas le travail de ZIDROU, je ne connaissais pas plus celui d'Arno MONIN, son cadet d'une vingtaine d'années, dessinateur et illustrateur, qui a parfaitement rendu l'ambiance d'une famille aimante autour de cette enfant venue d'ailleurs. Les dessins sont tout en rondeur, les couleurs chaleureuses, on entre avec plaisir dans cette maison avec jardin, on en mesure toute la sensibilité aussi. 

J'ai eu le coeur gros en refermant cet album, mais là commence une nouvelle histoire. Et oui, il y a un tome 2. Rendez-vous la semaine prochaine.  
L’adoption - Qinaya de ZIDROU et Arno MONIN

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2020-02-25T08:36:35+01:00

La nuit nous serons semblables à nous-mêmes d'Alain GIORGETTI

Publié par Tlivres
La nuit nous serons semblables à nous-mêmes d'Alain GIORGETTI

Parce que cette rentrée littéraire de janvier 2020 nous réserve de très belles surprises, je vous propose aujourd'hui les premières lignes d'un premier roman, celui d'Alain GIORGETTI : "La nuit nous serons semblables à nous-mêmes". Mon #mardiconseil est publié chez Alma éditeur, une maison d'édition que j'affectionne tout particulièrement.

"Pour le moment, personne ne s'occupe de moi. Yeux écarquillés, bouche ouverte, je reste étendu sur le sol, face à la mer. Je suis là depuis longtemps, depuis des heures, depuis une éternité. Je me demande à quel moment le soleil va reprendre du poil de la bête, et le jour, du terrain face à la nuit. Je me demande si ces rideaux sombres finiront par bouger, par trembler, se tordre et rendre une dimension plus humaine au paysage. Pourquoi une pareille obscurité ? Pourquoi la lune s'est-elle totalement absentée du ciel, de la terre et de la mer ? Pourquoi cette nuit plutôt qu'une autre nuit ? Je me demande où est la fin, où est le commencement, le recommencement. Je ne comprends pas. J'espère juste qu'une aube ferme, et définitive, fourbit déjà ses armes au-delà de ce mur de charbon. J'espère qu'un rayon plus aiguisé, plus fort, poussera bientôt ses ondes clarifiées et ses lueurs vitales jusqu'à mes pieds nus."

Ce roman est d'une profonde intensité. Je reviens très vite avec une chronique complète.

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2020-02-24T20:59:43+01:00

Suzanne VALADON honorée par Diane DE LA ROQUE

Publié par Tlivres
Suzanne VALADON honorée par Diane DE LA ROQUE

Ma #lundioeuvredart est une création réalisée par une street artiste, Diane DE LA ROQUE.

Vous avez déjà entendu parlé d'elle, non ? Souvenez vous, l'année dernière, à peu près à la même période, elle réalisait avec ses bombes un portrait de femme tout à fait remarquable.

Là, elle a été sollicitée par StreetarttourParis pour réaliser une fresque. La sienne est visible Passage des Abbesses à Montmartre.

Elle a choisi d'honorer une femme, Suzanne VALADON. Personnellement, j'avoue que je ne la connaissais pas. Honte sur moi ! Suzanne VALADON est une artiste peintre française. Elle a vécu au XIXème siècle. Outre "Les baigneuses", une toile réalisée en 1923 et accueillie par le Musée d'Arts de Nantes...

Suzanne VALADON honorée par Diane DE LA ROQUE

Suzanne VALADON fût aussi la première femme à entrer à la Société Nationale des Beaux Arts, un titre qui venant récompenser son perfectionnisme artistique.

Elle a côtoyé les plus grands de son époque, Edgar DEGAS, Pablo PICASSO, Georges BRAQUE, Georges KARS.

Merci Diane d'avoir choisi de concourir à la mémoire de cette grande Dame de la peinture, et tout en beauté bien sûr !

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2020-02-23T16:19:53+01:00

Monsters de James BLUNT

Publié par Tlivres

Cette semaine, la grande faucheuse a été très présente.

Chacun a sa façon personnelle d’aborder la mort à l’image du dernier album de James BLUNT « Monsters » en l’honneur de son père, en fin de vie. 

C’est triste à mourir, c’est lumineux comme la vie.

Je vous laisse écouter ma #chansondudimanche. 

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2020-02-22T07:00:00+01:00

Il est juste que les forts soient frappés de Thibault BERARD

Publié par Tlivres
Il est juste que les forts soient frappés de Thibault BERARD

Roulement de tambour s'il vous plaît pour mon 3ème coup de coeur de l'année. Après

"Rivage de la colère" de Caroline LAURENT

"Murène" de Valentine GOBY

voici venu

"Il est juste que les forts soient frappés" de Thibault BERARD,

un primo-romancier au talent fou repéré par l'équipe des éditions de l'Observatoire !

Il y a des romans qui vous prennent à la gorge dès les premières lignes, assurément, celui de Thibault BERARD fait partie de ceux-là. 

Sarah, la narratrice, est morte à l’âge de 42 ans. Elle se remémore son adolescence, sa première histoire d’amour avec un homme de 15 ans de plus qu’elle, ses actes de bravoure à l’encontre de la grande faucheuse. Si elle ne l’a pas emmenée lorsqu’elle avait vingt ans, Sarah était persuadée qu’elle viendrait la chercher avant la quarantaine. Elle l’a toujours dit à Théo, son amour, son lutin. Elle n’était donc pas surprise quand, à 38 ans, alors qu’elle est enceinte de 7 mois de son deuxième enfant, un garçon, le couperet tombe avec l’annonce d’une tumeur cancéreuse très mal placée la menaçant de mort imminente. Théo s’est battu comme un fou pour sauver son moineau mais il n’était pas de taille, les dés étaient jetés, les jours comptés, impossible de reculer.
 
Ce roman, je vous vois déjà vous dire, il n’est pas pour moi, et pourtant ! Thibault BERARD, éditeur chez Sarbacane, nous livre un hymne à la vie. Largement inspiré de son histoire personnelle, le propos de ce livre ô combien audacieux est un petit bijou de la littérature. Thibault BERARD aurait pu en faire un essai à l’image de ce qu’a livré Mathias MALZIEU dans son "Journal d'un vampire en pyjama", il a décidé d’en faire une fiction et c’est somptueusement réussi.
 
En ouvrant ce livre, vous acceptez de monter dans l’ascenseur émotionnel parfaitement maîtrisé par l’écrivain, vous allez vivre d’intenses moments de bonheur, vous envoler très haut, et puis, vous allez vivre des moments de grand désespoir, tomber très bas. 
 
Comme le disait très bien Thibault BERARD dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » diffusée le vendredi 15 février, « nous sommes tous mortels, il n’y a de secret pour personne, alors vivons chaque instant de la vie comme un instant volé à la mort ». Je trouve que sa philosophie de vie est d’une effroyable justesse, nul doute qu’il a dû lui-même passer par mille et une épreuves pour pouvoir tenir aujourd’hui ce si beau discours.
 
Loin du pathos que j’avais soupçonné, l’écrivain surfe sur les références musicales et cinématographiques pour ponctuer le roman de formidables bouffées d’air. Les respirations artistiques comme cette citation « Welcome home, Mister Bailey. » extraite du film de Frank CAPRA « La vie est belle », sont autant de moyens de quitter cette réalité qui les assaille.
 
Et puis, il y a ce brin de fantaisie, cette fraîcheur d’esprit, tout ce qu’un jeune couple peut vivre d’original, de drôle, de fantasque, se retrouve dans la plume de ce primo-romancier. 


J’ai eu le temps de m’imaginer en cellule humanoïde fonçant à travers les artères de mon propre corps, butant sur cette immense masse noire gélatineuse qui m’aplatissait un poumon et ma veine la plus vitale, celle qui pompait le sang jusqu’à mon cœur... P. 95

Les mots sont beaux, les phrases délicates et sensuelles, les métaphores joueuses, les personnages sublimés, les sentiments magnifiés, le livre profondément touchant.
 
Ce roman, c’est une magnifique histoire d’amour entre un homme et une femme, une complicité sans faille qui agit comme un cocon protecteur du monde :
 
 


Nos esprits dévastés se braillaient l’un à l’autre la même phrase par le canal du regard, en boucle, nous rendant sourds à tout ce qui nous entourait. P. 93

Théo, le lutin, et Sarah, le moineau, sont attendrissants à l’envie. Ils sont éminemment romantiques et ne peuvent que nous transporter avec l’euphorie, la fougue et l’énergie, qui les animent. Le premier chapitre s’intitule « VLOUSH ! », mais je ne vous ai encore presque rien dit !
 
Ce roman, c’est aussi un hymne à l’amitié. Le réseau d’amis proche résiste à tout, y compris la maladie. Il y a toute une galerie de personnages autour du couple, ils aident Sarah à vivre les événements, ils aident Théo à les surmonter.


« Vivre libre », ça n’existe pas, c’est du vent - le premier mot tue le second comme une plante grimpante en étouffe une autre. P. 183

Ce roman est d’une luminosité incroyable, il est porteur d’espoir dans tout ce qu’il a de plus beau.

Quand j'ai choisi le graffiti de Banksy pour orner mes coups de coeur de 2020, je ne savais pas qu'il illustrerait à merveille celui-là aussi. Un sans faute depuis le début de l'année !

Mais pour que cette chronique soit complète, impossible de vous quitter sans partager avec vous « I Don’t Want To Miss A thing » par Aerosmith, l’une des nombreuses références de Théo, enfin, Thibault BERARD, quoi ! Elle risque de vous faire craquer...

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2020-02-21T17:58:21+01:00

Alexis RAGOUGNEAU à Angers

Publié par Tlivres
Alexis RAGOUGNEAU à Angers

ll y a une semaine, j'ai eu l'immense chance de participer à une rencontre-dédicace organisée dans le cadre du Prix du roman Cezam. Alexis RAGOUGNEAU, l'auteur de "Opus 77" publié aux éditions Viviane HAMY, a passé 3 jours dans la région, il était notamment à l'ENSAM jeudi midi, un pur moment de bonheur.

Il nous a relaté son parcours. S'il a suivi des études universitaires dans le commerce, il a quitté ce registre rapidement pour s'orienter vers le théâtre, d'abord avec des cours en amateur et puis à temps plein. Il a ressenti le besoin de vivre, lui-même, y compris physiquement, les ressorts du théâtre. Il n'y avait ensuite qu'un pas à franchir pour se lancer dans l'écriture de pièces, il l'a fait.

Le roman, s'il lui faisait de l'oeil, il le craignait. Alexis RAGOUGNEAU a donc choisi de se lancer en littérature par la voie du policier qui correspond à un propos organisé, structuré, et donc rassurant. Sont publiés en 2014 "La Madone de Notre-Dame" et en 2016 "Evangile pour un gueux". 

Fort du bel accueil réservé par les lecteurs, il choisit de faire le grand saut et d'entrer dans le genre romanesque avec "Niels" et puis récemment avec "Opus 77", tous deux sélectionnés par le jury du Prix Goncourt.

Personnellement, c'est avec "Opus 77" que j'ai découvert la plume d'Alexis RAGOUGNEAU, une pure merveille. Ce roman, c'est d'abord une histoire familiale, celle de Claessens, un chef d'orchestre dont l'auteur taira le prénom, un chef d'orchestre qui use de son pouvoir, tant dans le registre professionnel qu'à la maison, un chef de famille dominant qui a oppressé son épouse, de 20 ans sa cadette, et ses deux enfants, David et Ariane.

Mais ce roman, c'est aussi une formidable opportunité de découvrir la musique, les exigences de l'élitisme, de l'interprétation, la quête du dépassement de soi, de l'excellence et de la perfection.

Alexis RAGOUGNEAU construit avec cette discipline artistique un véritable personnage de roman, il la fait exister ! Pour l'incarner, il choisit le concerto du compositeur russe, Dimitri CHOSTAKOVITCH. Sous la plume de l'écrivain, rien n'est choisi au hasard. Si j'avais pu le soupçonner avec cette lecture, la rencontre me l'a bien confirmé. Dimitri CHOSTAKOVITCH a été interdit de jouer sa musique par Staline en personne, celui-là même qui au lendemain d'un spectacle déclarera : "C'est un petit jeu qui va très mal finir". "Opus 77", c'est un roman de l'enfermement, sujet parfaitement traité. 

J'ai beaucoup aimé aller plus loin dans le roman avec cette rencontre précieuse avec l'auteur mais aussi partager un moment avec un homme d'une très grande sensibilité. Il choisit d'écrire sur des registres qu'il connait bien. Celui de la musique résonne avec sa propre vie familiale et ça se sent. S'il écrit divinement bien, il assure également parfaitement le rôle de VRP Il nous a offert un joli moment de complicité, merci à lui pour sa venue et aux organisatrices de cette pause déjeuner hors du commun.

Et puisque l'écrivain, Alexis RAGOUGNEAU, nous a invités à poursuivre la découverte de l'Opus 77 avec l'interprétation de Dvorak. Nous nous quittons en images et en musique, s'il vous plaît !

Pour mémoire, retrouvez la sélection 2020 du Prix du roman Cezam

et mes premières chroniques :

Né d'aucune femme de Franck BOUYSSE, lauréat du Prix des Lectrices Elle 2019

La petite conformiste d'Ingrid SEYMAN

Vigile d'Hyam ZAYTOUN

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2020-02-20T08:03:44+01:00

Journal d'un vampire en pyjama de Mathias MALZIEU

Publié par Tlivres
Journal d'un vampire en pyjama de Mathias MALZIEU

Parce que la lecture du premier roman de Thibault BERARD "Il est juste que les forts soient frappés" m'a profondément rappelé celle de l'essai de Mathieu MALZIEU "Journal d'un vampire en pyjama", j'en extrais ma #citationdujeudi.

Tous deux, confrontés personnellement par la rencontre de la grande faucheuse, se voient inspirés pour écrire et nous livrer des oeuvres d'une force incroyable. Ce sont des hymnes à la vie, à lire tout simplement !

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2020-02-19T18:08:27+01:00

Riche, pourquoi pas toi ? de Marion MONTAIGNE

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Riche, pourquoi pas toi ? de Marion MONTAIGNE

Je n'avais pas lu de BD depuis bien longtemps. Il n'aura fallu qu'un passage dans l'une de mes bibliothèques préférées pour que je sorte avec quelques albums, dont l'un, truculent, est celui de Marion Montaigne scénarisé avec la contribution de Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, sociologues, et publié chez Dargaud

Riche, je vous vois déjà rigoler, mais attention, ça pourrait bien vous arriver. Regardez les gagnants du Loto...

ça leur est bien arrivé, à eux, alors, pourquoi pas vous ? 

Philippe Brocolis, en entrant dans une librairie, ne savait pas qu'il allait faire la rencontre de deux sociologues, tout à fait singuliers, intéressés par sa connaissance, à lui, des riches. Si comme Philippe Brocolis, vous croyez qu'être riche se résume à avoir de l'argent, vous vous trompez sur toute la ligne. Un conseil, ouvrez vous aussi cette BD, les deux sociologues, sous le trait malicieux de Marion Montaigne, vont vous faire votre éducation sur le genre, humain, mais aussi urbain, économique, social, culturel, et tout le tralala.

La BD, je l'aime quand elle me détend, et là, j'avoue être gâtée. Marion Montaigne a un humour de folie, ses dessins sont drôles, elle a cette capacité tout à fait remarquable à synthétiser des grands principes en une image, et quelle image !

Et puis, j'aime la BD quand elle m'apprend des choses, et là, attention, il y a du fond... documentaire j'entends. Marion Montaigne s'est effectivement associée le temps d'un album à deux chercheurs qui ont consacré une partie de leurs travaux aux familles fortunées. Vous découvrirez ainsi "A partir de combien est-on riche ?", "Qui sont les ultra-riches ?", "Les millionnaires de la chance", si vous avez l'étoffe d'un bourgeois...

Bref, à partir de cette lecture, vous deviendrez incollables sur les codes, le mode de vie et les coutumes de cette classe sociale ++.

Et puis, vous ferez vos premiers pas en sociologie en charmante compagnie. Ni une ni deux, vous apprendrez le concept de "La violence symbolique", chère à Bourdieu. Vous ne connaissez pas Bourdieu ?

 

 

 


Bourdieu est un peu à la sociologie ce que Cyril Lignac est à la cuisine télévisuelle : incontournable.

Il est donc temps de vous rattraper si vous voulez briller dans les salons !

Bref, cette BD, qui date de 2013, est à mettre dans toutes les mains et à lire sans modération. Personnellement, j'aimerais beaucoup rencontrer Marion Montaigne, l'illustratrice doit être particulièrement drôle, vive et dynamique, mais aussi Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, deux sociologues qui ont accepté de se faire si joliment croquer...

 


Avec l'espoir que cette bande dessinée, par la puissance de dévoilement que recèle l'arbitraire de la domination, contribue à la construction d'une société plus juste et moins inégalitaire.

Si vous avez envie de vous familiariser avec le registre artistique de Marion Montaigne, son graphisme, sa philosophie, un conseil, faites un tour sur son blog : "Tu mourras moins bête".

Vous l'aurez compris, "Riche, pourquoi pas toi ?", c'est ma #mercrediBD.

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2020-02-18T07:00:00+01:00

Il est juste que les forts soient frappés de Thibault BERARD

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Il est juste que les forts soient frappés de Thibault BERARD

Mon #mardiconseil c'est le tout dernier roman de Thibault BERARD "Il est juste que les forts soient frappés" publié aux éditions de L'Observatoire.

Énorme coup de cœur de cette rentrée littéraire de janvier 2020.

Je vous en livre aujourd’hui les toutes premières lignes :

 

 « J’imagine que vous serez d’accord : ce que tout le monde veut, dans la vie, c’est laisser une trace, non ? Résister à l’oubli éternel ?

 

Eh bien le scoop, mes amis, le truc pas croyable que je vais vous annoncer ici, dans ces pages et même dès la première ligne, c’est que le but ultime de tout le monde, dans la mort, c’est exactement l’inverse : se faire oublier des vivants. Couper le cordon une bonne fois avant l’avant pour, enfin, accéder à cette absolue félicité, ce repos parfait des sens et de l’esprit dont on nous rebat les oreilles depuis des siècles et des siècles. 

 

Avouez que ça remet les choses en perspective.

 

Moi-même, j’ai mis un moment à comprendre ça et, quand j’ai fini par y arriver, je me suis décidée à en faire quelque chose, histoire que ça vous rentre dans le crâne, pour « le jour où » (parce que, vous le savez, ou alors il serait temps, ce sera votre tour à un moment ou un autre).

 

Décidée avec un « e », ça n’a pas échappé aux premiers de la classe, parce que je suis une fille, enfin une femme. J’étais une femme quand je suis morte – une jeune femme, 42 ans, ça vous donne déjà une idée de l’ampleur du drame à venir. »

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2020-02-17T08:07:28+01:00

Innertube Fragment de Carole FEUERMAN

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Innertube Fragment de Carole FEUERMAN

Il y a eu "Le baiser" et "Survival of Serena", place maintenant à "Innertube Fragment" de Carole A. FEUERMAN, une artiste américaine dont j'ai découvert les oeuvres à Venise en 2017.

Carole A. FEUERMAN est à l'initiative de la sculpture hyperréaliste, un mouvement artistique qui propose des représentations fidèles à la réalité.

Si ses nageuses sont des sculptures monumentales en résine, l'artiste crée aussi des bronzes à l'image de celui-ci. Mais, au final, peu importe la matière, chaque fois, je suis séduite par la sérénité incarnée par les visages. 

"Innertube Fragment" est ma #lundieouvredart, une invitation à commencer cette nouvelle semaine tout en beauté.

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2020-02-16T10:39:59+01:00

Le numéro 200 de Page des Libraires, ça se fête, non ?

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Le numéro 200 de Page des Libraires, ça se fête, non ?

Page des Libraires se met en 4 avec l'édition de ce magnifique n° 200 qui contient :

- Une offre d'abonnement spéciale où les personnes qui s'abonnent pourront participer à un tirage au sort et tenter de remporter un repas gourmand pour 2 (offre disponible dans la revue et sur notre site),
- Une sélection à la fin de la revue avec les livres de chevet de 30 libraires du réseau Page des Libraires,
- 200 tickets magiques, cachés aléatoirement dans la totalité des exemplaires imprimés. Ils permettent de remporter des petits cadeaux.

Alors, maintenant, à vous de jouer, laissez-moi un commentaire pour valider votre participation. 10 exemplaires sont à gagner... à 0h00 samedi 21 février, il sera trop tard !

Bonne chance à vous.

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2020-02-16T10:26:56+01:00

La grenade de Clara LUCIANI

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Clara LUCIANI a été sacrée "artiste féminine" lors des Victoires de la Musique vendredi dernier pour sa chanson "La grenade", un hymne au féminisme qui, pour certains, revêt une signification particulière avec le cancer du sein.

Cette chanson est extraite de son album "Sainte-Victoire" comme une prédisposition au prix qui l'honore maintenant.

"La grenade", c'est ma #chansondudimanche.

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2020-02-14T08:24:52+01:00

Ma part de gaulois de Magyd CHERFI

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Ma part de gaulois de Magyd CHERFI
Rebecca MANZONI dans "Tubes & Co" sur France Inter ce matin faisait l'éloge de la victoire de la musique d'il y a 20 ans : "Tomber la chemise" de Zebda.
 
Si d'aventure, comme elle le disait, le rythme ne nous avait fait oublier les paroles de cette chanson, je vous conseille "Ma part de gaulois" de Magyd CHERFI, le chanteur du groupe.
 
 
L’auteur revient sur son enfance, son adolescence, dans un quartier nord de Toulouse. Que d’amertume devant le chemin parcouru ! Pourtant Magyd CHERFI, cet amoureux des mots, réussit à l’exprimer dans une plume éminemment poétique. J’ai fait de ce livre un roman hérisson ! C’est ma #Vendredilecture.
Ma part de gaulois de Magyd CHERFI

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2020-02-13T08:31:54+01:00

Opus 77 d'Alexis RAGOUGNEAU

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Opus 77 d'Alexis RAGOUGNEAU

Ma #citationdujeudi est extraite d'un très beau roman de la #RL2019 de septembre : "Opus 77" d'Alexis RAGOUGNEAU publié aux éditions Viviane HAMY.

Dans ce roman,  j'ai été fascinée par la puissance de la musique, le pouvoir d'enivrement, la jouissance et l'abandon de soi qu'elle procure.

Je me réjouis de voir "Opus 77" dans la sélection du Prix du roman Cezam 2020 en lice avec : 

Né d'aucune femme de Franck BOUYSSE, lauréat du Prix des Lectrices Elle 2019

La petite conformiste d'Ingrid SEYMAN

Vigile d'Hyam ZAYTOUN

 

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2020-02-12T20:13:15+01:00

L'édition 2020 du Prix du roman Cezam est lancée !

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L'édition 2020 du Prix du roman Cezam est lancée !

L'édition 2020 du Prix du roman Cezam est lancée.

Vous connaissez ?

Il s'agit d'un Prix littéraire organisé par le réseau national français de comités d'entreprises Cezam et qui fédère plus de 3 500 lecteurs.

Il existe depuis 1997.

Quelques lauréats ne vous auront d'ailleurs pas échappé :

Marie-Sabine ROGER avec La tête en friche en 2009

Sebastian BARRY avec Le Testament caché en 2010

Peter MAY avec L'île des chasseurs d'oiseaux en 2011

Jean-Paul DIDIERLAURENT avec Le liseur du 6h27 en 2015

Cette année, la sélection est prometteuse :

L'édition 2020 du Prix du roman Cezam est lancée !

J'ai déjà lu :

Né d'aucune femme de Franck BOUYSSE, lauréat du Prix des Lectrices Elle 2019

Opus 77 d'Alexis RAGOUGNEAU

La petite conformiste d'Ingrid SEYMAN

Vigile d'Hyam ZAYTOUN

Je crois que c'est un très bon crû, n'est-ce pas ?

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2020-02-11T07:00:00+01:00

La petite conformiste d'Ingrid SEYMAN

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La petite conformiste d'Ingrid SEYMAN

Allez, c'est parti pour une nouvelle aventure, celle du Prix du roman Cezam 2020.

Après :

Né d'aucune femme de Franck BOUYSSE, lauréat du Prix des Lectrices Elle 2019,

Opus 77 d'Alexis RAGOUGNEAU

Vigile de Hyam ZAYTOUN

place à "La petite conformiste" d'Ingrid SEYMAN, un premier roman haut en couleurs publié aux éditions Philippe REY.

Qu'il est bon, le temps d'une lecture, de retrouver son âme d'enfant, sa spontanéité, sa liberté de parole,

Qu'il est bon, le temps d'une lecture, de regarder les adultes se confronter à leurs propres contradictions, et d'en rire !

Dans la famille, je demande la fille. Bonne pioche. C'est Esther, elle est née à Marseille dans les années 1970.

Je demande le frère. Bonne pioche. Voilà Jérémy, le fils cadet, hyperactif, qui vit avec un sparadrap sur un verre de lunette. Il est roux, un brin décalé avec le reste de la famille, et tous les autres enfants de son âge aussi.

Je demande la mère. Bonne pioche. Babeth est secrétaire de Mairie, une fonctionnaire soixante-huitarde. 

Je demande le père. Bonne pioche. Patrick, Juif, pied-noir, il est originaire d'Algérie. Il pallie l'angoisse d'une shoah bis à coup de listes qui pourrissent littéralement toute la vie de famille. Ah, une précision, dans cette maison, tout le monde vit nu. L'effet 68 !

Je demande la grand-mère. Bonne pioche. Fortunée elle s'appelle, une vraie prédisposition à la richesse construite avec un magasin de confection à Souk-Ahras.

Je demande le grand-père. Bonne pioche. Isaac, lui s'efface derrière l'exubérance de son épouse.

Voilà un joli portrait de famille qui ne va pas manquer d'être éclaboussé par l'entrée d'Esther à l'école privée. Oui, oui, vous avez bien compris, celles et ceux qui interdisent d'interdire, qui se fichent de la religion, vont finalement inscrire leur fille dans une école catholique, la faute au petit Jérémy que l'école publique ne saurait calmer !

La narration à la première personne à travers les yeux d’Esther est un jubilé de fraîcheur et de vivacité. La petite n'a pas sa langue dans sa poche, elle qui est la seule "conformiste" de la maison et qui questionne tous les faits et gestes des parents et grands-parents, mais aussi ceux des parents de ses amies, des bourgeois capitalistes, un virage à 180° avec l'éducation qu'elle a reçue.


Les engueulades entre eux surgissaient donc comme par magie, à la manière d'un film d'action qu'on aurait pris en cours de route. P. 77

Derrière le côté drôle et ingénu se cache pourtant une face beaucoup plus grave.

Il y a bien sûr le passé lourd de la famille, l'exil lié à la guerre d'Algérie et l'arrivée de cette famille en France. Il y a aussi l'antisémitisme et la crainte absolue de voir de nouveaux faits perpétrés.

Ingrid SEYMAN, dans ce premier roman, croque les clichés à pleines dents et nous livre rien de moins qu’une satire de notre société parfaitement déguisée. La prose est attendrissante et le rythme palpitant. 

L'intérêt des Prix littéraires, c'est bien de nous emmener en dehors des sentiers battus. Pari réussi avec cette petite cure de jouvence qui a le mérite de remettre les points sur les i et les barres au t !

 

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