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Articles avec #68 premieres fois catégorie

2019-09-15T09:16:00+02:00

A crier dans les ruines d'Alexandra KOSZELYK

Publié par Tlivres
A crier dans les ruines d'Alexandra KOSZELYK

Après le bal de la #RL2019, je déclare ouvert le défilé des 68 premières fois pour sa saison automne 2019. Et puisque Tchernobyl est à la mode du tourisme aujourd’hui, je vous propose d’accueillir « À crier dans les ruines » d’Alexandra Koszelyk, un premier roman tout de couleur vêtu par les éditions Aux forges de Vulcain.

Remarquez le coquelicot en première de couverture, ou l’annonce de ce qui vous sera conté.

Puisque le rouge lui va si bien, coup de ❤️

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2019-08-20T11:57:54+02:00

Ces rêves qu'on piétine de Sébastien SPITZER

Publié par Tlivres
Ces rêves qu'on piétine de Sébastien SPITZER

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

"Les heures solaires" de Caroline CAUGANT,

"Luwak" de Pierre DERBRE,

"Maestro" de Cécile BALAVOINE,

"La chambre  des merveilles" de Julien SANDREL,

"Jupe et pantalon" de Julie MOULIN,

"En attendant Bojangles" d'Olivier BOURDEAUT,

place au roman de Sébastien SPITZER "Ces rêves qu'on piétine", un énorme coup de coeur découvert une nouvelle fois avec les 68 Premières fois

C'est mon #mardiconseil !

Il existe maintenant en version poche.

 

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2019-08-16T07:03:00+02:00

En attendant Bojangles d'Olivier BOURDEAUT

Publié par Tlivres
En attendant Bojangles d'Olivier BOURDEAUT

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

"Les heures solaires" de Caroline CAUGANT,

"Luwak" de Pierre DERBRE,

"Maestro" de Cécile BALAVOINE,

"La chambre  des merveilles" de Julien SANDREL,

"Jupe et pantalon" de Julie MOULIN,

place au premier roman d'Olivier BOURDEAUT "En attendant Bojangles", un énorme coup de coeur découvert une nouvelle fois avec les 68 Premières fois

C'est ma #vendredilecture !

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2019-08-10T06:00:00+02:00

A crier dans les ruines d'Alexandra KOSZELYK

Publié par Tlivres
A crier dans les ruines d'Alexandra KOSZELYK

Parce que le bal de la #RL2019 de septembre réserve de magnifiques surprises, tapis rouge pour Alexandra KOSZELYK qui nous propose un premier roman explosif : "A crier dans les ruines" publié Aux forges de Vulcain.

Coup de coeur pour ce livre qui revient sur l'accident de Tchernobyl et qui, à travers l'itinéraire d'une expatriée, révèle l'ampleur de la catastrophe environnementale et humaine. Il y est question de nature, d'exil, de déracinement, d'amour aussi, le tout parfaitement orchestré dans un rythme haletant et servi par une plume tout à fait prometteuse.  

En attendant sa sortie en librairie le 23 août, je vous en livre les premières lignes...


Quand Léna arrive à Kiev, elle ne s’attend à rien ou plutôt à tout. Des odeurs de son enfance, la musique de sa langue natale, les dernières images avant son exil. Mais de fines particules assombrissent les lumières de la ville, la grisaille embrume ses souvenirs. Des silhouettes la frôlent et semblent appartenir à un autre temps. Quand elle remonte le col de sa veste, un homme lui fait signe de l’autre côté de la rue puis s’approche. A quelques mètres d’elle, il découvre son erreur : il l’a prise pour une autre. Elle comprend à peine ses excuses en russe. Léna regarde la silhouette, celle-ci n’est déjà plus qu’un point à l’horizon.

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2019-08-09T07:19:52+02:00

Jupe et pantalon de Julie MOULIN

Publié par Tlivres
Jupe et pantalon de Julie MOULIN

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

"Les heures solaires" de Caroline CAUGANT,

"Luwak" de Pierre DERBRE,

 

"Maestro" de Cécile BALAVOINE,

"La chambre  des merveilles" de Julien SANDREL,

place à "Jupe et pantalon" de Julie MOULIN, une lecture coup de poing découverte avec les 68 Premières fois

Alma éditeur s'apprête à publier "Domovoï", une belle occasion de revenir sur ce premier roman de l'écrivaine tout à fait réussi dans une plume pleine de fantaisie et qui aborde des sujets éminemment sérieux.

C'est ma #Vendredilecture !

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2019-07-30T11:54:58+02:00

Maestro de Cécile BALAVOINE

Publié par Tlivres
Maestro de Cécile BALAVOINE

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

"Les heures solaires" de Caroline CAUGANT,

"Luwak" de Pierre DERBRE,

place à un nouveau coup de coeur, toujours avec les 68 premières fois, je ne m'en lasse pas, il s'agit de

"Maestro" de Cécile BALAVOINE.

Il y est question de passion, de musique, d'un être illustre : Wolfgang Amadeus Mozart, le tout servi par une plume absolument remarquable.  Le jeu de la construction aussi très réussi n'a fait qu'amplifier mon ardeur. Je vous le conseille absolument. 

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2019-07-29T06:01:00+02:00

Luwak de Pierre DERBRE

Publié par Tlivres
Luwak de Pierre DERBRE

Alma éditeur

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

"Les heures solaires" de Caroline CAUGANT,

je vous propose "Luwak" de Pierre DERBRE avec son premier roman adultes, un bijou, une merveille, découvert une nouvelle fois avec les 68 premières fois.

Coup de coeur pour ce roman qui fait la part belle à la contemplation, au pouvoir de l'art, bref à tout ce qui fait qu'un individu s'ouvre au monde.

Pierre DERBRE écrit magnifiquement bien. Sa plume m'a rappelé celle de Cécile BALAVOINE avec son Maestro, c'est dire !

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2019-07-28T08:40:02+02:00

Les heures solaires de Caroline CAUGANT

Publié par Tlivres
Les heures solaires de Caroline CAUGANT

Vous avez besoin d'un rafraîchissement ? Je vous emmène en bord de rivière !

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

"Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO,

aujourd'hui, place au premier manuscrit de Caroline CAUGANT "Les heures solaires", un immense coup de coeur de la rentrée littéraire de janvier 2019, publié dans la toute nouvelle collection Arpège chez Stock éditions.

Dans ce roman, il est question de transmission intergénérationnelle, d'art, de femmes avec des portraits hauts en couleur, le tout servi par une plume prodigieuse, parfaitement maîtrisée dans une construction ô combien structurée. La narration fait alterner les personnages et les temporalités, sème le doute, entretient le mystère jusqu'à la chute, juste éblouissante. 

Il faisait partie de la sélection des fées des 68 premières fois, c'est dire si c'est un gage de qualité !

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2019-07-07T09:55:34+02:00

Celui qui disait non d’Adeline BALDACCHINO

Publié par Tlivres
Celui qui disait non d’Adeline BALDACCHINO

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux

 "Giboulées de soleilde Lenka HORNAKOVA-CIVADE,

"Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND,

"Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN,

"Fils du feu" de Guy BOLEY,

"Piano Ostinato" de Ségolène DARGNIES,

 "Je me suis tue" de Mathieu MENEGAUX,

je vous propose aujourd'hui "Celui qui disait non" d'Adeline BALDACCHINO chez Fayard, un roman historique prodigieux qui restaure l'honneur d'un homme. Les fées des  68 premières fois ont eu la délicate attention de lui réserver une place de choix dans leur sélection de janvier/février 2018, bravo.

Ce roman est passionnant à plus d'un titre. 

D'abord, il s'inspire de l'histoire vraie d'une famille dont le parcours a été torturé par le régime nazi. Ces hommes et ces femmes qui sont nommés tout au long du roman font l'objet, à la fin, d'une biographie très précise à laquelle s'est scrupuleusement conformée l'écrivaine. Ce n'est pas un récit de vie et pourtant, il emporte une empathie exceptionnelle.

Ensuite, parce que le destin de cette famille aurait pu rester dans l'ombre, aux yeux de l'humanité mais aussi des descendants. Cette histoire familiale qui tombait directement sous le coup des lois de Nuremberg fraîchement votées emportait avec elle mille et un secrets que j'imagine particulièrement lourd à porter pour les deux filles, survivantes. Bien des choses avaient été dites mais la vérité, elles ne la découvriront que tardivement, et ne serait ce que pour cette libération apportée, tardivement certes, mais bien présente, je voudrais saluer le travail des hommes et des femmes qui réécrivent tous les jours la grande Histoire sur la base de découvertes incroyables mais ô combien précieuses.

Enfin, parce que l’auteure évoque un acte d’insoumission d’un homme, d'un citoyen ordinaire qui devient par là EXTRAordinaire. Cette façon de croiser les bras était une façon pour August Landmesser de  résister au régime en place. Touché personnellement par les règles qui régissent à cette époque la vie des Allemands, il change de camp et devient un opposant au Führer. 

Pour terminer, je voudrais faire l'éloge de la plume de Adeline BALDACCHINO, elle est délicate quand elle aborde l'amour, elle est tranchante quand il s'agit de relater l'ignominie du régime nazi, elle est juste toujours et ne dément aucun élément historique. Elle est romancée et permet d'aller jusqu'au bout malgré la nausée qui vous envahit parfois, un subtil équilibre pas toujours facile à trouver. Elle a aussi le formidable mérite de nourrir la littérature, cette grande Dame de la Culture qui offre de nouvelles perspectives et crée du lien entre les populations, les générations aussi. 


Comme si la littérature, qui semble faire écran entre les êtres et nous, servait en fait de passerelle. P. 25

Un roman à ne pas manquer !

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2019-07-04T06:00:00+02:00

Fils du feu de Guy BOLEY

Publié par Tlivres
Fils du feu de Guy BOLEY

En réponse à l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans et pour faire suite aux « Giboulées de soleil » de Lenka HORNAKOVA-CIVADE,  "Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND et "Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN, je vous propose "Fils du feu" de Guy BOLEY publié chez Grasset

Guy BOLEY a cette plume remarquable qui donne une dimension hautement romanesque à des scènes de vie quotidienne. Moi qui appréhendais d'entrer dans une forge, j'ai pris plaisir à la découvrir. Quant au travail des lavandières, alors là, il excelle...


Je l'aimais bien, ce monde féminin de linge et de lingerie, ce monde clos de buée, ces grosses cuves à eau où l'on bouillait, brassait, touillait les draps, ces baquets de lavage où se mêlaient cendre et suif, ces maelströms de lin, de couleurs ou d'écru, ces cotons qui cloquaient, ces bulles de savon, l'odeur des lessives, la torsion des mains, la sueur des femmes, ce linge que l'on battait comme on fesse un vaurien, que l'on secouait dans de grands claquements, et la beauté sans nom de leurs drapés flamands quand on les laissait choir. P. 47/48

Mais Guy BOLEY, c'est un nostalgique, autant il aime à décrire avec moult détails l'artisanat, autant il donne de sérieux coups de griffes à notre monde moderne régit par la consommation :


Les petits riens aux petits riens s'additionnent, faisant mourir les mondes, périr les civilisations : on tourne en rond avec l'automobile comme tournent les moines sur le pavé des cloîtres, on pilonne les livres en massacrant les mots derrière le noir et blanc d'un écran de télé qui a cependant l'élégance de se nommer encore Radiotéléviseur, histoire de faire croire que la parole est reine, alors qu'elle est déjà condamnée, mise en joue par ces réclames naïves, aux tons pastels, qui deviendront de la pub et régiront le monde. P. 90

Et puis, progressivement, il va se concentrer sur son narrateur, faire abstraction de l'environnement pour se focaliser sur ses peines, la profondeur de ce personnage affecté par le décès de son frère au point de s'en rendre malade et de devoir réapprendre à aimer la vie. C'est la peinture qui va le sauver, l'art-thérapie va faire son œuvre et lui permettre de toucher du doigt toute la sensibilité d'une toile :


Peindre cet enfant si joliment chantant que toute sa vie il demeura, afin qu'une fois la toile achevée, on puisse non seulement lire tout cela sur son visage, mais aussi entendre les craquements de son coeur tourmenté et de son corps d'écorché, sinon il n'y a aucune raison de le portraiturer, autant contempler une photographie. P. 142

"Fils du feu" est un très beau premier roman. Il existe aujourd'hui en version poche aux éditions Folio :

 

Les fées des 68 Premières fois ont retenu dans leur sélection 2019 le second roman de Guy BOLEY : "Quand Dieu boxait en amateur" que j'ai également beaucoup aimé.

Et si le proverbe "jamais deux sans trois" se vérifiait !

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2019-07-03T06:00:00+02:00

Fugitive parce reine de Violaine HUISMAN

Publié par Tlivres
Fugitive parce reine de Violaine HUISMAN

A l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans j'ai dit oui, je poursuis donc mon petit bonhomme de chemin.

Après les « Giboulées de soleil » de Lenka HORNAKOVA-CIVADE et "Une bouche sans personne" de Gilles MARCHAND, voici "Fugitive parce que reine" de Violaine HUISMAN chez Gallimard.

Il était en lice, en 2018, pour le Prix France bleu_Page des libraires pour lequel j'ai eu la chance d'être jurée. Il n'a pas gagné mais il faut dire que la concurrence était terrible avec :

"La chambre des merveilles" de Julien SANDREL
"Le théâtre de Slávek" de Anne DELAFLOTTE MEHDEVI
"Kisanga" de Emmanuel GRAND

et

"Un océan, deux mers et trois continents" de Wilfried N'SONDE, le lauréat.

Il a ensuite fait partie de la sélection des 68 Premières fois, les fées ne pouvaient passer à côté  de ce petit bijou !

Ce roman, autobiographique, je m’y suis plongée, tête la première, je suis tombée en empathie pour l’écrivaine dès les premières lignes du récit. L’enfant qu’est Violaine HUISMAN porte un regard sur la grande Histoire comme la petite, les deux lui échappent littéralement. Alors, comme un instinct de survie, elle et sa soeur vont développer une relation fusionnelle. Elles apprendront à garder leur maman en secret quand elles seront chez leurs grands-parents. Là-bas, tout n'est que bonheur à la condition de ne pas citer son nom. Elles affronteront ensemble aussi les sursauts de colère de leur mère proclamant haut et fort ses limites :


Je suis un être humain et je fais ce que je peux, je fais comme je peux. P. 41

Le modèle patriarcal avec une autorité parentale concentrée dans les seules mains du père assigné au rôle de chef de famille a explosé en plein vol en 1968. Cette année marque de son empreinte cette famille tout particulièrement. Elsa a un an, Violaine naîtra l’année suivante. L'environnement est en pleine mutation, il devient interdit d'interdire, c'est aussi la période de l'émancipation du corps. Violaine HUISMAN brosse le portrait d'une femme en quête de liberté, portée par un mouvement sociétal, d'une mère aussi qui cherche ses repères, qui navigue entre l’éducation qu’elle a reçu de sa propre mère, voire de sa grand-mère, et celle qu'elle aimerait donner à ses filles mais que la maladie mentale vient incessamment perturber. J'ai été bouleversée devant l'acharnement de cette mère à vouloir tenir le cap, coûte que coûte :


Il fallait à tout prix qu’elle reste mère, qu’elle ne perde pas ça. P. 25

J'ai été profondément attendrie par la manière de chacune des deux filles à SURvivre dans cette famille chahutée par une vie quotidienne perturbée. Violaine HUISMAN montre la dimension plurielle de la relation fille/mère. La fratrie est composée d’êtres singuliers qui inter-réagissent avec les comportements de l’adulte. Violaine, elle, est animée par un souffle de générosité, de bienveillance et de sérénité. Ses actes sont dictés par cette volonté de toujours faire plaisir, rendre sa mère heureuse. Sa soeur, elle, se nourrit de ses débordements et lui répond avec fougue et violence. 


Maman et ma sœur s’aimaient comme des sauvages, elles se seraient entretuées pour se le prouver. P. 40

Ce roman aurait pu être sombre, triste, mélancolique, il est au contraire profondément lumineux. 

La plume de Violaine HUISMAN y est pour beaucoup. Elle est éblouissante, poétique, pleine d'innocence et de candeur, ainsi quand elle décrit sa représentation de la maladie mentale de sa mère :


Le foyer de maman était un âtre, elle y faisait feu de tout bois pourvu qu’y règnent l’ardeur des sentiments, la chaleur brûlante de sa foi en l’âme humaine. P. 82

Aussi parce que ce roman est une fabuleuse leçon de vie. Il y a dans le combat de cette mère quelque chose d'une force inouïe qui nous invite, tout simplement, à vivre passionnément.

Il y a des coups de coeur, il y a aussi des lectures coup de poing, celle-ci en fait partie. Ce premier roman m'a émue intensément, il m'a fait vibrer, c'est peut-être ça, EXISTER !

J'attends avec beaucoup d'impatience la sortie de son second roman annoncée le 22 août prochain, chez Gallimard toujours : "Rose désert".

En attendant, vous pouvez toujours opter pour la version poche des éditions Folio.

 

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2019-07-02T11:40:00+02:00

Une bouche sans personne de Gilles MARCHAND

Publié par Tlivres
Une bouche sans personne de Gilles MARCHAND

A l'invitation de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans j'ai dit oui, c'est donc parti pour une nouvelle aventure avec chaque jour de juillet et août une publication 😉

Après les « Giboulées de soleil » de Lenka HORNAKOVA-CIVADE, je vous propose un nouveau coup de ❤️. Il s'agit du roman de Gilles MARCHAND "Une bouche sans personne", un petit bijou publié Aux Forges de Vulcain et remis à l'état d'épreuves non corrigées par Olivier BIHL du blog Passiondelecteur, je me souviendrais toujours de cette rencontre dans une galerie marchande et le transfert "sous le manteau" de ce livre à lire, un objet de contrebande véhiculé par les 68 Premières fois, une très bonne cause n'est-ce pas ?

Coup de ❤️ pour ce livre qui imbrique tout un tas d'histoires : celles racontées par le grand-père tout au long de l’enfance du narrateur, celles qui permettent d’oublier sa condition pour s’offrir de nouveaux horizons, celles qui construisent des êtres humains...


Moi, je grandissais avec les histoires de mon grand-père. Je n'avais jamais entendu parler de Peter Pan ou de Blanche-Neige, mais je connaissais des dizaines d'autres aventures qui sortaient directement de son imaginaire. P. 129

et puis il y a l'histoire d'une famille qui vient côtoyer celle d’un pays, l'histoire avec un grand H. Je ne vous donnerai pas d’indice parce qu’il s’agit du charme de ce roman que d’appâter pour ne dévoiler l’épisode en question que dans les toutes dernières pages et avec une force ô combien magistrale. En fait, ce roman concours au devoir de mémoire pour qu’elle ne soit pas oubliée ni reproduite ! La citation empruntée à « La conscience de Zeno » d’Italo SVEVO :


Les choses que tout le monde ignore et qui ne laissent pas de traces n'existent pas.

illustre parfaitement la démarche de l’écrivain.

Et puis, Gilles MARCHAND aborde le sujet de la différence, un sillon qu'il va d'ailleurs continuer de creuser avec son second roman "Un funambule sur le sable", là aussi, un coup de ❤

Parlons de sa plume. Elle mêle l'imaginaire à la réalité et souffle un vent de légèreté quand l'atmosphère devient irrespirable et que vous suffoquez. Elle est pleine de gentillesse, elle est délicate et attentionnée, vous savourerez son recueil de nouvelles "Des mirages plein les poches" comme un bonbon tendre, j'en suis persuadée.

Après celle de Lenka HORNAKOVA-CIVADE, l'écriture de Gilles MARCHAND devient juste addictive, et ce ne sont pas Anne de la Librairie Richer et Marie du Renard qui lit qui viendront me démentir !!!

Vous avez un petit budget livres pour cet été. Les éditions Points ont édité la version poche. Impossible de passer à côté, n'est-ce pas ?

 

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2019-07-01T17:41:05+02:00

Giboulées de soleil de Lenka HORNAKOVA-CIVADE

Publié par Tlivres
Giboulées de soleil de Lenka HORNAKOVA-CIVADE

J’ai trouvé l’idée très lumineuse de Dis_moi_10_phrases de lancer un Cycle de l’été autour des Premiers romans. Impossible de résister à cette invitation 😉

Donc, tout commence avec un coup de ❤️ « Giboulées de soleil » ( c'est de saison, non ?) de Lenka HORNAKOVA-CIVADE publié chez Alma éditeur et découvert avec les 68 Premières fois.

Coup de ❤️ pour ce livre construit autour de 4 générations, des femmes, de personnalité, qui, par la voie de la filiation, se transmettent comme une malédiction le fait de donner naissance à des enfants, seules. 


Je voudrais pouvoir raconter à ma fille une belle histoire d’amour, aussi courte qu’elle ait été. Parce que c’est ça que je vais faire, parler à ma fille, tout lui dire, lui conter ma nuit, décrire son père, le nommer. Il faut qu’elle sache. Ce sont les blancs dans nos vies qui nous font souffrir, je le sais. P. 91/92

Ces femmes revendiquent à tout prix leur autonomie de penser, de vivre, plus encore d’EXISTER, elles sont libres, en tout premier lieu dans l’idée qu’elles se font de la maternité.


Rêver transforme une femme de presque soixante ans avec un derrière et un foulard sur la tête en une jeune femme belle, les yeux pleins d’étoiles qui s’illuminent plus fort que celles accrochées dans le ciel d’une nuit sans lune. P. 136/137

Quel plus beau champ d’investigation pour des femmes qui, rappelons-le, bénéficient du droit de vote depuis 1920, ça nous ferait presque rêver si ce n’est le régime politique en place dans un pays aux milles et une mutations.

Ce roman était le premier de l’écrivaine qui a, depuis, écrit « Une verrière sous le ciel », un véritable bijou.

Et puis, est déjà annoncé dans le cadre de la rentrée littéraire de septembre « La symphonie du Nouveau Monde » que j’ai eu la chance de découvrir en avant-première, lui aussi d’un excellent crû.

Lenka HORNAKOVA-CIVADE a un talent fou, sa plume est poétique à l’envi, elle est éblouissante par la justesse des mots, et nous permet d’appréhender l’histoire de son pays d’origine à travers des personnages éminemment romanesques qui font que chaque roman est une véritable invitation au voyage. 

J’aime profondément aussi sa manière d’aborder les questions du langage, elle qui en sait quelque chose puisqu’elle écrit ses romans dans sa langue d’adoption.

Vous l’aurez compris, j’en suis une inconditionnelle et vous incite à regarder de près toute sa production littéraire.

D’ailleurs, un détail qui n’en est peut-être pas un, les « Giboulées de soleil » sont sorties en poche chez Folio. Repérez bien cette première de couverture, elle est annonciatrice d'un beau moment d'évasion. Belle lecture !

 

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2019-04-30T06:00:00+02:00

Le matin est un tigre de Constance JOLY

Publié par Tlivres
Le matin est un tigre de Constance JOLY

Flammarion

Comme vous le savez, je ne participe pas à l'opération des 68 Premières fois pour la rentrée littéraire de janvier 2019. Mais il est bien difficile de ne pas résister au chant des sirènes, alors, je picore avec parcimonie dans la sélection de nos fées et fais de très jolies découvertes, comme la plume de Constance JOLY dans "Le matin est un tigre". En ouvrant ce roman, je ne savais pas encore qu'il résonnerait formidablement bien avec la sculpture de Marie MONRIBOT découverte la veille : "Introspection". 

Alma et Jean s'aiment depuis longtemps maintenant, enfin, s'aiment est peut-être un grand mot. Disons qu'ils cohabitent ensemble et entretiennent une relation empreinte de tendresse. L'amour s'est étiolé avec les années. Il y a bien leur fille, Billie, de 14 ans, mais le mal qui la ronge de l'intérieur fragilise plus encore le couple. Alma est bouquiniste à Paris, elle a repris l'affaire de sa mère décédée quand elle était encore jeune. Elle est persuadée qu'un chardon croît à l'intérieur du corps de sa fille. Rongée par un sentiment de culpabilité, et si elle lui avait transmis ses peurs et ses angoisses, Alma se décide à répondre à l'invitation d'un vieil homme, fasciné par ses collections de beaux livres, alors même que Billie est au plus mal. Et si sa guérison était à portée de main...

Dès les premières pages, j'ai été happée par la relation fusionnelle qui lie la mère à sa fille. Alma et Billie nourrissent une complicité redoutable que rien ne saurait rompre au point d'imaginer un langage rien que pour elles, des codes facilitant leur compréhension et les isolant de l'environnement extérieur. Pas étonnant que Jean peine à trouver sa place dans un cocon familial trop étroit pour lui. Alors, quand une mystérieuse maladie s'empare du corps de Billie, il devient de plus en plus difficile d'affronter à trois la dure réalité.


On n’entre pas facilement dans le malheur des autres, il est comme un bois trop sombre, une terre dévastée et lointaine pleine des grincements de la nuit. P. 50

Alma est elle-même une femme torturée. Avec la maladie de sa fille, ce sont ses propres démons qui resurgissent du passé. Toutes les deux se retrouvent unies par la malédiction de la filiation. J'ai été profondément touchée par leur mal-être, la douleur qui les tourmente et leur incapacité, dans cet état charnel et psychique, à mettre un pied devant l'autre.

Affronter la maladie de Billie devient pourtant la raison d'être d'Alma. L'écrivaine dresse le portrait d'une mère meurtrie qui va puiser dans son fort intérieur pour résister aux épreuves de la vie, chercher l'issue que le monde médical ne saurait trouver à la pathologie de sa fille. Elle est persuadée d'être la seule à pouvoir la libérer du mal qui l'assaille.

Constance JOLY aurait pu se contenter de mettre des mots sur des maux mais c'était sans compter sur la délicatesse et la grâce de sa plume. Elle réussit admirablement à imager son dessein et ainsi, à offrir des respirations dans un propos que tout obsède.


Elle a besoin de poésie. D’un espace où les mots sortent des clôtures du sens. Elle les visualise, comme des moutons sautant par-dessus la barrière, des mots libres, dans de grandes prairies tendres. P. 111

Le livre refermé, je le sens infuser lentement, j'ai envie de le savourer encore longtemps ! 

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2019-04-11T20:48:03+02:00

Vigile de Hyam ZAYTOUN

Publié par Tlivres
Vigile de Hyam ZAYTOUN

Le Tripode

Dernier roman de la sélection du #GrandPrixdesLectricesElle2019 : place à "Vigile" de Hyam ZAYTOUN.

Une nuit, la narratrice se réveille. Elle est interpellée par un bruit singulier, un vrombissement. Quelques secondes suffisent pour qu'elle prenne conscience qu'il s'agit de l'homme avec qui elle partage sa vie qui respire ainsi. Il est en arrêt cardiaque. Dès lors, le temps prend une dimension toute particulière. Elle allume la lumière, appelle les pompiers, commence le massage, il durera 30 minutes. 30 minutes qui lui paraîtront une éternité alors que pour Antoine, il y a urgence à vivre. Quand les pompiers arrivent, ils prennent le relais, elle reporte son attention sur Margot et Victor, leurs enfants de 6 et 3 ans, ils ont tout vu ! Dès lors, c'est une toute nouvelle page de leur vie qui est à écrire... 

Ecrire, oui, écrire pour Antoine. Plongé dans un coma thérapeutique, il ne se souviendra pas de ces instants, et des jours suivants. Alors, dans une phrase pleine de poésie, de tendresse, Hyam ZAYTOUN nous explique les raisons de ce livre.


Ce n'est pas ton stylo, c'est le mien mon amour. Mais, à défaut, je te les raconte, ces premiers de ta deuxième vie. P. 113
 

Ce roman, elle le dédie à l'homme qu'elle aime. Elle s'adresse à lui avec une narration à la deuxième personne du singulier et lui témoigne des moments d'espoir, de doute, de confusion, d'effondrement aussi. Elle lui explique ô combien la famille, les amis, les voisins, ont partagé avec elle, ses enfants, les périodes d'euphorie et d'anéantissement. Dès les premières heures où il est accueilli à l'hôpital, elle va faire en sorte d’oublier qu'il est maintenu en vie par un respirateur et lui murmurer à l'oreille des mots d'amour, lui rappeler de beaux souvenirs vécus ensemble

Avec "Vigile", elle lui explique la mobilisation de chacun pour assurer sa surveillance, l'implication du personnel médical pour lui laisser à elle, à eux, des temps de respiration.

 
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Ce roman, 


C'est une histoire de pulsation. P. 11
 

vous le lirez en apnée totale, 125 pages pendant lesquelles le temps, subitement, sera suspendu.

"Vigile" est une formidable preuve d'amour et de courage. Quand certains auraient eu instinctivement le réflexe d'éloigner les enfants des scènes de la vie de leur père, Hyam ZAYTOUN a souhaité les y faire participer. Elle prend le parti qu'il va s'en sortir et fait entrer les enfants dans cette mécanique. Quel audace !

"Vigile" est un hymne à la vie, une formidable leçon que Hyam ZAYTOUN donne au lecteur. La plume est délicate, le propos lumieux. C'est un premier roman et il est parfaitement réussi.

Dans sa catégorie, il est en lice avec :

Le Chant des revenants de Jesmyn WARD

Une maison parmi les arbres de Julia GLASS

Ma dévotion de Julia KERNINON

La vraie vie de Adeline DIEUDONNE

Asta de Jon Kalman STEFANSSON

La neuvième heure de Alice McDERMOTT

La douce indifférence du monde de Peter STAMM

Un gentleman à Moscou de Amor TOWLES

Maîtres et esclaves de Paul GREVEILLAC

Il fait aussi partie de la sélection des 68 Premières fois :

avec :

Suiza – Bénédicte Belpois

Les petits garçons – Théodore Bourdeau

Les heures solaires – Caroline Caugant

Comme elle l’imagine – Stéphanie Dupays

Tête de tambour – Sol Elias

Le matin est un tigre – Constance Joly

Les mains de Louis Braille – Hélène Jousse

Ivoire – Niels Labuzan

Écorces vives – Alexandre Lenot

Des hommes couleur de ciel – Anaïs Llobet

Varsovie-Les Lilas – Marianne Maury-Kaufmann

L’odeur de chlore – Irma Pelatan

Saltimbanques – François Pieretti

A la ligne – Joseph Ponthus

Boys – Pierre Théobald

L’Appel – Fanny Wallendorff

Vigile – Hyam Zaytoun

San Perdido – David Zukerman

Enfin, je participe au 

orchestrée de jolie manière par notre amie Joëlle, retrouvez mes lectures

La mer monte de Aude LE CORFF

Les miroirs de Suzanne de Sophie LEMP

Edmonde de Dominique DE SAINT PERN

D'origine italienne de Anne PLANTAGENET

Anatomie d'un scandale de Sarah VAUGHAN

Vigile de Haym ZAYTOUN

Nous aurons été vivants de Laurence TARDIEU

Médée chérie de Yasmine CHAMI

Personne n'a peur des gens qui sourient de Véronique OVALDE

Le rituel des dunes de Jean Marie BLAS DE ROBLES

Celle qui marche la nuit de Delphine BERTHOLON

La nuit se lève d'Elisabeth QUIN

Ce qui nous revient de Corinne ROYER

Les heures solaires de Caroline CAUGANT Coup de coeur

Etat de nature de Jean-Baptiste de FROMENT

Piano ostinato de Ségolène DARGNIES

et plein d'autres encore 

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2018-12-09T10:59:08+01:00

Ta vie ou la mienne de Guillaume PARA

Publié par Tlivres
Ta vie ou la mienne de Guillaume PARA

L’opération #uneanneedelivres lancée par Delphine et Nicole m'a posé une vraie question de conscience avec le 
J 5 : un nouvel auteur découvert cette année
Il y en a eu beaucoup 🤗
Mais à la veille du week-end des 68 Premières fois, je ne pouvais pas ne pas citer

Guillaume PARA et son premier roman « Ta vie ou la mienne ».

Sa plume est prometteuse, souvenez-vous bien de lui 😊

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