Une fois n'est pas coutume, je vous propose un roman étranger. Il est écrit à 4 mains, là aussi, l'exercice est exceptionnel.
Plongez au coeur d'une épopée familiale, romanesque, à travers les territoires (vous voyagerez entre l'Allemagne et l'Argentine), dans un contexte de seconde guerre mondiale et sur fond musical. Quelques pas de danse sur les notes d'un bandonéon, ça vous tente ? Laissez-vous porter par la puissance du tango !
Ce roman historique publié par les éditions Les Escales est une prouesse littéraire, un bijou !
Parce qu'il est bon de varier les genres, je vous propose aujourd'hui une BD qui rend hommage à Joséphine BAKER, cette femme hors du commun. Connue comme artiste, elle a aussi mené un combat féministe, elle s'est investie dans la Résistance sous l'occupation et a créé une tribu arc-en-ciel.
Ce roman graphique est d'une très grande beauté.
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Nous sommes dimanche, j'ai choisi un roman optimiste, de ceux que vous refermez en vous disant que la vie est belle, que chacun a sa place sur la planète, il suffit juste de trouver sa voie !
"Qu'importe le chemin" de Martine MAGNIN est un roman empreint de sensibilité, il explore la relation d'une mère avec ses enfants, la difficulté de chacun à construire son avenir.
L'écrivaine nous donne la force de continuer à croire dans l'humain, sa capacité à rebondir, tout reste possible tant qu'il y a de l'amour :
Parce que je vais passer la journée sur Saumur, j'ai eu envie de partager avec vous ce coup de coeur.
C'est un très beau souvenir, celui de la rencontre avec Mathieu MENEGAUX dans le cadre des Journées Nationales du Livre et du Vin, un beau moment.
Je ne savais pas encore ce qui m'attendait avec la lecture de son roman "Un fils parfait".
Je vous emmène sur les traces de Daphnée. Vous lirez ce roman en apnée totale, vous serez happé(e) par l'écriture de cet écrivain de talent, c'est un thriller psychologique parfaitement maîtrisé. Vous voilà prévenu(e) !
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Pour ce 8 décembre, j'ai choisi de vous faire rêver, de vous emmener dans des contrées imaginaires, de vous laisser porter par une plume délicate, poétique, pleine de fantaisie... Il s'agit bien sûr de celle de Gilles MARCHAND.
En 2017, je me suis laissée séduire par l'itinéraire de Stradi dans "Un funambule sur le sable", un roman empreint de sensibilité.
Pour ce 6ème jour de décembre, j'ai retenu un roman de Valentine GOBY, "Un paquebot dans les arbres", un roman historique qui aborde une page méconnue, celle du sanatorium d'Aincourt. Comme j'ai aimé partager le temps d'une lecture l'itinéraire de la famille Blanc...
Et puis, il y a eu la lecture du Prix Goncourt 2017, "L'ordre du jour" de Eric Vuillard, c'est un récit.
Et enfin, j'ai eu l'honneur et l'avantage d'entrer dans la Rentrée Littéraire 2018 avec le dernier roman de Gaëlle Josse, "Une longue impatience", un bijou !
Souhaitons que le mois de décembre nous mette des étoiles dans les yeux...
Nous sommes le 5 décembre, voici mon 5ème coup de coeur 2017.
Je vous propose "Par amour", le dernier roman de Valérie TONG CUONG, une écrivaine de talent.
Sur fond de seconde guerre mondiale, l'auteure aborde l'histoire de la Ville du Havre à travers l'itinéraire d'une famille. C'est un roman historique particulièrement dense et fouillé qui embrasse la période 1940-1945 et s'attache à s'affranchir des frontières, il vous emmènera jusqu'en terre algérienne.
Je vous propose aujourd'hui un coup de coeur un peu particulier, de ceux qui retracent une page de la grande Histoire.
Diane DUCRET s'attache à faire revivre ces femmes allemandes, installées en France depuis 1933, raflées par le pouvoir en place en 1940 et emprisonnées au camp de Gurs, dans les Pyrénées.
Elle brosse deux portraits de femmes exceptionnelles, l'une est juive, l'autre est aryenne.
Parce qu'un coup de coeur, ça se partage sans modération. Retrouvez Lyla, avec un y, et Joris, qui, sous la plume de Delphine Bertholon, prennent une dimension tout particulière.
Un clic sur la boule de Noël vous permettra d'accéder directement à la chronique !
Oh, surprise, une nouvelle fois la plume de Gilles MARCHAND est sélectionnée, un immense bravo déjà pour ce doublé !
J'en ai lu 5 sur 10. Si je devais choisir aujourd'hui, j'avoue qu'il serait très difficile de départager ces romans d'une très grande qualité, 3 sont des coups de coeur et 2 sont classés 5*. Je vais toutefois mettre à profit le temps imparti d'ici l'annonce des résultats pour poursuivre mes découvertes, les critères de sélection des libraires me semblent proches des miens !
Ce 1er roman de Sébastien SPITZER fait partie de la sélection des 68 Premières fois pour la rentrée littéraire de septembre 2017.
Comme les fées qui y oeuvrent sont toujours de bons conseils, je me suis laissée tentée par sa lecture et j'ai sacrément bien fait. Je ne vais pas vous le cacher plus longtemps, ce roman est un coup de coeur.
Je vous explique.
Nous sommes à la fin de la seconde guerre mondiale. Ils y a ceux qui ont survécu à l'indiscible. Fela était la pute des soldats allemands, Ava, sa fille, est une bâtarde. Elle est née dans le camp de concentration de Silésie. Elles occupaient le block 24-A. A la libération, elles deviennent les pestiférées. Elles fuient, elles marchent, elles errent sans but. Sur leur chemin, elles croisent d'autres rescapés, chacun a son histoire. La petite Ava est porteuse de cette mémoire, le rouleau de cuir qui ne la quitte jamais préserve des souvenirs griffonnés sur des bouts de papier de fortune. Et puis, il y a cette femme qui a gravi toutes les marches de l'ascension sociale allemande pour atteindre la plus haute. Elle est mère de 6 enfants. Après avoir connu le pouvoir, elle est exposée à l'abîme. Ces jours sont comptés. Magda Konzerthaus est la femme de Joseph Goebbels. Dans sa vie, elle a renié son passé, sa famille aussi. Son père "adoptif", Richard Friedländer, juif, déporté, mourra en 1939 au camp de concentration de Buchenwald malgré tous les appels lancés comme des bouteilles à la mer.
Ce roman, vous me direz que c'est un de plus qui aborde la période de la seconde guerre mondiale, c'est vrai que la littérature contemporaine lui porte une attention toute particulière. Après L'ordre du jour de Eric VUILLARD, Outre-mère de Dominique COSTERMANS, Les indésirables de Diane DUCRET, Marguerite de Jacky DURAND, Nous, les passeurs de Marie BARRAUD, Un paquebot dans les arbres de Valentine GOBY, et bien d'autres encore...
Mais celui-là est différent, d'abord parce qu'il aborde une période singulière, celle de la fin de la guerre, celle de la libération, celle du passage de pouvoir d'un camp à un autre, celle de la perte des repères, le chateau de carte s'est écroulé, une nouvelle page de l'Histoire est à écrire. C'est à ce moment-là que ceux qui étaient protégés par leur statut social se retrouvent au bord du gouffre, à l'image de Magda Goebbels. Cette femme, elle a tout sacrifié pour côtoyer les grands de son pays, elle y a même sacrifié son père. Sébastien SPITZER a puisé le sujet de son roman dans la découverte d'archives publiées en 2016.
C'est à ce moment-là aussi que ceux qui étaient les cibles du pouvoir retrouvent la voie de la liberté après avoir été déportés dans des camps de la mort. Avec le personnage de la petite Ava, l'écrivain aborde le sujet des enfants dans les camps. Eux qui n'ont connu que l'emprisonnement, la misère, la faim... comment pourraient-ils imaginer le futur ? Comment surmonteront-ils les traumatismes incommensurables ? Pourront-ils un jour, de nouveau, faire confiance à l'homme alors même qu'il est toujours armé. Entre les Allemands et les Américains qu'elle découvre, quelle différence ? Il y a une très jolie métaphore avec les villes libérées :
Elle dit qu'ils pouvaient libérer quatre ou cinq villes par jour ! Ava ne parvient pas à se représenter une ville libérée. Elle a vu les canons et les bombes, le feu. Elles changent de main, les villes. Elles passent d'un camp à l'autre. Elles restent prisonnières de l'une ou l'autre armée. P. 231
Mais encore, ce roman est un hommage au travail artistique réalisé par Lee MILLER, une photographe américaine. A partir de 1942, elle devient correspondante de guerre pour Vogue. A la libération, elle est sur le terrain aux côtés des soldats américains, elle est l'une des premières à réaliser des photographies de la libération du camp de Dachau notamment. Les clichés sont d'une telle violence qu'elle aura, à l'époque, à attester de leur fiabilité. Ceux reçus de Robert CAPA viendront confirmer leur sincérité. Sébastien SPITZER écrit de très belles pages sur cette femme hors du commun qui a laissé une trace de la mémoire de celles et ceux qui ont connu cette période. Il y a aussi un très grand moment, romancé bien sûr, autour du petit rouleau de cuir d'Ava et de tout ce qu'elle révèle des dernières années passées :
Mais le rouleau qui est à l'intérieur est le témoin écrit de ces années de camp. Il est son ancre, son dernier point de repère. Elle caresse sa couverture de cuir. Elle la sent. L'aime. La serre. Elle sait que tous les mots sont là, écrits par les dizaines de mains. P. 220
Enfin, ce roman donne à voir une lueur d'espoir. Alors même que le pays est détruit, que les hommes ne ressemblent plus à des êtres humains, que l'horreur et l'ignominie des hommes est portée au grand jour, il y a la libération et la voie des possibles qui s'ouvre devant la petite Ava, une vie à construire.
Mais la qualité de ce roman ne serait rien sans la plume du journaliste, Sébastien SPITZER. Elle se prête à l'exercice de l'écriture de l'intime. Qu'il s'agisse de la relation mère-fille entre Fela et Eva, des dernières heures de la vie de Magda et ses enfants, l'écrivain s'attache à décrire des moments où les hommes et les femmes sont dans une relation de grande proximité. La sensibilité y est à fleur de peau.
Un roman, je vous l'assure, pas comme les autres !