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Recherche pour “mauricette toussaint”

2020-03-02T07:02:00+01:00

Fou rire de Mauricette TOUSSAINT

Publié par Tlivres
Fou rire de Mauricette TOUSSAINT

Ma #lundioeuvredart est une sculpture d'une artiste angevine, Mauricette TOUSSAINT.

J'adore "Fou rire", une oeuvre que je trouve absolument magnifique, comme un hymne à la vie, à ce qu'elle a de plus beau à nous offrir.

Les formes sont tout en rondeur.

La position du corps, nu, légèrement inclinée, donne l'idée d'une certaine bienveillance, d'une attention portée à l'autre. 

Quant aux mains posées sur la bouche, elles ne sont là que pour montrer à quel point la situation peut être drôle, parfois.

"Fou rire" comme une invitation à passer une très belle semaine, sous le signe du bonheur et de la joie.   

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2021-10-24T20:22:04+02:00

#Octobrerose, Fou rire de Mauricette TOUSSAINT

Publié par Tlivres
#Octobrerose, Fou rire de Mauricette TOUSSAINT

En soutien à l’opération #Octobrerose, place aujourd’hui à une sculpture d'une artiste angevine, Mauricette TOUSSAINT. 
 

J'adore "Fou rire", une oeuvre que je trouve absolument magnifique, c’est un hymne à la joie, au lâcher prise.

 

Marcel PAGNOL disait :  


Lorsque le rire va jusqu’au fou rire, il s’agit en effet d’une véritable folie physique, d’un orage de réflexes qui s’ajoutent ou se contrarient, et le rieur, qui ne se gouverne plus, en arrive à des spasmes douloureux.

Je ne vois aucune sorte de souffrance chez cette femme, nue, le visage dans les mains. Peut-être s’agit-il des premiers instants du fou rire !
 

J’aime aussi beaucoup les formes généreuses, tout en rondeur, de cette création.

 

« Fou rire » jusqu’à l’ivresse, c’est ce que je vous souhaite pour terminer le week-end tout en beauté !

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2020-04-11T10:45:57+02:00

Retour en images et en musique sur un mois de mars... particulier !

Publié par Tlivres

Retour en images et en musique - source "Walk in The Park" by audionautix.com - svp sur un mois de mars... particulier !

Depuis « Fou rire » de Mauricette Toussaint jusqu’à « La fille du train » en passant par #marsauféminin jusqu’à #RestezChezVous, jamais le le roman de Laurent Mauvignier « Continuer » n’a autant pris son sens.

Portez-vous bien Trèfle à quatre feuilles

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2020-08-31T11:35:00+02:00

Fou rire de Mauricette TOUSSAINT

Publié par Tlivres
Fou rire de Mauricette TOUSSAINT

Ma #lundioeuvredart est une nouvelle sculpture de Mauricette TOUSSAINT, une artiste angevine.

Dans la collection "Fou rire", celle-là porte le numéro 28, je l'ai découverte très récemment à Bouchemaine le long du Quai de la Noë. A Bouchemaine, il faut dire qu'elle est chez elle, son atelier est effectivement installé à La Pointe. C'est d'ailleurs un cadeau de l'artiste à la commune à la fin de l'année dernière. Elle trouvait que le quai, récemment rénové et particulièrement fréquenté par les familles, pouvait offrir un très bel écrin, elle ne s'est pas trompée !

Dans ces sculptures en bronze, j'avoue que ce visage plongé dans ses mains, les yeux légèrement fermés par le fou rire que l'on soupçonne, est absolument magnifique.

Celle découverte aux alentours de la Place Ney sur Angers, que je vous avais déjà présentée, faisait apparaître un corps nu, sur toute sa hauteur. Là , on découvre un traitement tout en pudeur. La jeune fille repose sur ses genoux dans une posture enfantine, le corps couvert par une robe légère dont le traitement sur les cuisses prend toute sa dimension.

Personnellement, j'adore les oeuvres de cette artiste.

Outre leur beauté esthétique, j'aime aussi le message qu'elles véhiculent, une certaine idée de la joie, de la gaieté et de l'allégresse. Elles donnent du baume au coeur, de quoi bien commencer cette nouvelle semaine marquée notamment par la rentrée scolaire. Et puis, comme chacun sait, le rire est communicatif. Alors, vous aussi, riez !  

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2021-10-22T06:00:00+02:00

#Octobrerose, Angélique-Marie LIGIER

Publié par Tlivres
#Octobrerose, Angélique-Marie LIGIER

Parce que j'aime naviguer entre les genres, les générations... avec l'opération #Octobrerose, je vous propose aujourd'hui de faire un petit saut dans le temps avec une huile sur toile de 1870, un tableau hébergé par le très beau Musée des Beaux Arts d'Angers.

Si l'artiste est anonyme, celle qui y est représentée est connue, il s'agit de Angélique-Marie LIGIER

"Epouse d'un drapier installé rue Baudrière, elle appartient à la bourgeoisie commerçante. Son fils, Toussaint GRILLE, sera directeur de la bibliothèque municipale au Logis Barrault et collectionneur érudit, au début du siècle suivant."

Pour celles et ceux qui connaissent la cité du Roi René, vous trouverez là quelques explications à la dénomination de certains sites, notamment la bibliothèque Toussaint, installée dans la rue du même nom.

D'ailleurs, si votre soirée est encore libre et que vous êtes dans les environs, rendez-vous est donné à 19h pour une présentation de la rentrée littéraire. A bon entendeur...

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2020-03-15T07:00:00+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Jeanne BENAMEUR

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Jeanne BENAMEUR

Dans le sillon de Moonpalaace et Floandbooks, je poursuis la déclinaison de #marsaufeminin avec Jeanne BENAMEUR.

A l’image d’Alice FERNEY, je suis devenue une inconditionnelle de la plume de Jeanne BENAMEUR au fil du temps.

Il y a eu :
« Profanes »
 
Dans tous ces romans, j’ai retrouvé la même sensibilité, des mots savamment choisis qui émeuvent et puis, cette invitation régulière des disciplines artistiques. 
 
Cette écrivaine a un immense talent. J’ai eu la très grande chance de la rencontrer à la Bibliothèque Toussaint d’Angers, un moment profondément empreint d’humanisme.
 
Assurément, c’est une belle personne.

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2021-10-28T20:35:26+02:00

#Octobrerose, Lever de soleil sur le Jardin du Mail

Publié par Tlivres
#Octobrerose, Lever de soleil sur le Jardin du Mail

Je n’avais rien planifié mais ce cliché s’est imposé ce matin, un lever de soleil sur le Jardin du Mail à Angers avec, au premier plan, des fleurs, roses !

Le lever du soleil, je le trouve de plus en plus beau, peut-être en lien avec l’évolution du climat, peut-être aussi parce qu’il est annonciateur d’une nouvelle journée qui commence…

Et puis, si les chrysanthèmes étaient habituellement des fleurs de Toussaint et donc, honoraient les morts, aujourd’hui il y en a de toutes sortes et elles embellissent les jardins par leurs couleurs, souvent chatoyantes. C’est comme ça que je les aime. 

Vous l’avez compris, tout plaidait en la faveur d’une publication ! C’est avec elle que je soutiens aujourd’hui l’opération #Octobrerose.

 

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2022-01-15T15:18:44+01:00

De Niki de SAINT PHALLE à Gwenaëlle AUBRY en passant par le Musée des Beaux Arts, toute une histoire !

Publié par Tlivres
De Niki de SAINT PHALLE à Gwenaëlle AUBRY en passant par le Musée des Beaux Arts, toute une histoire !

Entre livres et arts, si aujourd'hui on ne choisissait pas !

Niki de SAINT-PHALLE, vous le savez peut-être, a été honorée à l'ouverture du Musée des Beaux Arts d'Angers avec une exposition temporaire absolument magnifique, retraçant l'ensemble de sa carrière artistique, ses différentes sources d'inspiration... et l'installation de sa création monumentale, "L'Arbre Serpents".

Rénové en 2017, elle trône au coeur de bâtiments dont l'architecture est absolument remarquable. Faisant partie d'un site plus large, l'hôtel particulier jouxte la Galerie David d'Angers, la Bibliothèque Toussaint, le Repaire Urbain, l'Institut Municipal, autant de lieux culturels splendides en passant par la Place Sainte-Eloi, elle-même dotée de la magnifique sculpture, "Per Adriano" de Igor MITORAJ.

Le lieu est à la hauteur de la création de cette grande Dame de l'Art.

Il ne manquait plus que la venue de Gwenaëlle AUBRY, écrivaine, autrice de l'essai "Saint Phalle Monter en enfance", publié aux éditions Stock lors de la rentrée littéraire de septembre 2021... Les Bouillons l'ont fait ! Ils vous donnent rendez-vous jeudi 20 janvier prochain, le moment promet d'être grandiose !

Alors, inscrivez-vous vite !

Alors, #siaujourdhuionnechoisissaitpas !

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2020-11-02T18:10:00+01:00

Samuel PATY, un portrait signé AL1

Publié par Tlivres
Samuel PATY, un portrait signé AL1

Ma #lundioeuvredart est une création de l’Angevin, AL1, un street-artiste désormais connu pour ses portraits collés.

Nous sommes le 2 novembre 2020. Les vacances de la Toussaint s’achèvent. Les élèves font leur rentrée et leur programme scolaire est adapté pour assurer un hommage à Samuel PATY, ce professeur d’histoire géographie décapité le vendredi 16 octobre dernier à Conflant-Saint-Honorine pour avoir montré les caricatures de Mahomet à des collégiens.

Ce portrait aux couleurs de la République est affiché Place François Mitterrand à Angers, non loin de l’Université d’Angers, un message fort.

J’oserai dire que AL1 est régulièrement au rendez-vous pour servir des causes d’intérêt général. Il s’était notamment distingué avec ce collage aux abords de la Place La Rochefoucauld, un immense MERCI adressé à toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont poursuivi leur activité professionnelle lors du premier confinement pour assurer la continuité de services qualifiés de première nécessité.

Si le portrait de Samuel PATY est affiché depuis le 21 octobre dernier, c’est aujourd’hui que j’ai choisi de le relayer, une modeste contribution pour que cette journée reste à jamais gravée dans nos mémoires.

Ce dessin se passe de mots, je crois.

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2024-01-17T07:40:25+01:00

Danse avec Bernie de Janik COAT

Publié par Tlivres
Danse avec Bernie de Janik COAT

Éditions Helium

 

Lors de ma dernière visite à la bibliothèque Toussaint d’Angers avec mon petit-fils, si ses yeux ont été captés naturellement par le petit format, « MéLi-MéLo à la ferme », très vite, c’est aussi le grand format (51 cm x 35 cm) qui les a attirés. Il faut dire que le livre était installé à mes pieds et qu’il arrivait à la hauteur de son visage !

 

Et puis, nous étions le 23 décembre, en plein préparatifs des fêtes de Noël, une si belle invitation à danser ne pouvait pas se refuser. 

 

Bernie, c’est un ours, brun. Et il y a « moi » ! Original ce concept, un « moi » enfant, personnage principal du livre, effet miroir garanti.

 

Au fil des pages, et des images parfaitement organisées dans des carrés de couleur, c’est la vie de tous les jours qui est illustrée. Le texte se résume à un verbe, à l’infinitif, comme une invitation agir.

 

Pour les enfants un peu plus grands, inutile de vous dire que mimer les actions doit être une bonne source de rigolade. 

 

Et puis, au milieu du livre, changement de dimension, changement de rythme, on passe aux activités préférées, c’est là que la danse commence vraiment avec l’apothéose en toute dernière page.

 

J’avoue que j’ai un faible pour les grands formats et celui-là est tout à fait jubilatoire.

 

Il ne manque plus que la musique 🎶 

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2024-01-10T07:00:00+01:00

MéLi-MéLo à la ferme de Martine PERRIN

Publié par Tlivres
MéLi-MéLo à la ferme de Martine PERRIN

Éditions (Les Grandes Personnes)

 

Ce petit format (17 cm x 17 cm), je l’ai découvert avec mon petit-fils dans la cabane de la Bibliothèque Toussaint d’Angers.

 

C’est un lieu que j’adore : intimiste, coloré du sol au plafond, avec des caissons et des coussins, et bien sûr, des livres à portée de main.

 

« MéLi-MéLo à la ferme », c’est un livre sur lequel il a posé les yeux. C’est vrai que sa 1ère de couverture capte bien le regard : il y a la couleur orange vif, il y a aussi l’attrait de la superposition d’image avec cette fenêtre donnant sur une forme en noir et blanc. Les fans de contraste, allez-y ! Mais encore, il y a cette forme découpée qui offre aux petites mains plus de prises. 

 

Bref, tout est réuni pour qu’on ne voit que lui.

 

Il y a l’extérieur, mais il y aussi l’intérieur, et là c’est une pépite :

  • le texte : des devinettes sur le thème de la ferme pour questionner l’enfant,
  • les couleurs, tout à fait mon nuancier ! Il y a du vert tendre, du rouge vermillon, du jaune canari… 
  • le jeu des superpositions avec le petit plus de ce livre, que la forme découpée se superpose et sur la page de gauche, et sur la page de droite,
  • quant à la chute, elle est de toutes les couleurs, un peu à l’image d’Elmer de David McKEE.

 

C’est une très belle découverte !

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2020-09-14T06:00:00+02:00

Melting Point de Stéphane COUTURIER

Publié par Tlivres
Copyright Stéphane COUTURIER

Copyright Stéphane COUTURIER

Une fois n'est pas coutume, ma #lundioeuvredart est une photographie.

Intitulée "Melting point", elle fait partie d'une série réalisée en 2016 par Stéphane COUTURIER à Bab-El-Oued à Alger.

Stéphane COUTURIER, je ne le connaissais pas avant de visiter la très belle exposition temporaire qui lui est consacrée à l'Artothèque désormais installée au R.U., Repaire Urbain, ce nouveau lieu culturel d'Angers, installé dans le Jardin du Musée des Beaux Arts, à deux pas de la Bibliothèque Toussaint.

Différents clichés de l'artiste parisien sont exposés en grand format.

Ceux réalisés à l'argentique sont d'une très grande qualité esthétique et méritent à eux seuls le détour.

Mais, personnellement, ceux qui m'ont le plus séduite, ce sont ceux créés par la voie du numérique et le jeu, tout à fait singulier, de la superposition de deux images. Stéphane COUTURIER, et c'est là son originalité, s'amuse à réaliser des créations en retravaillant chaque pixel. Avec l'artiste, 1 + 1 font 3.

J'ai été très sensible à la beauté de cette oeuvre. Il y a cette façade d'immeuble construite sur le modèle Haussmannien dans les années 1920 et puis une autre, plus discrète, plus subtile aussi, qui vient s'y superposer.

J'aime beaucoup le jeu des rideaux dans les teintes bleues qui tantôt se retrouvent à l'arrière des  ferronneries et les magnifient, tantôt les devancent en transparence. Et puis, il y a tout ce linge étendu aux fenêtres. J'imagine assez aisément qu'en pleine chaleur une douce brise vienne animer la composition. L'artiste fait ainsi dialoguer le côté statique du bâti avec le mouvement des matières.

Si l'humain n'est pas représenté en tant que tel, une autre particularité du travail artistique de Stéphane COUTURIER, sa présence est soupçonnée à travers ses vêtements mis à sécher, les plantes vertes aussi. Il y a une certaine représentation du vivant.  

Bien sûr, il aurait été difficile de deviner la technique employée par l'artiste sans la médiation culturelle assurée par l'équipe du R.U.. Je voudrais saluer la qualité de l'intervention. Au fil de l'exposition, j'ai appris à repérer quelques détails de la composition et décrypter l'intention de l'artiste, c'est un peu comme si l'on visitait les coulisses d'un spectacle. 

Alors, vous aussi êtes intéressé(e)s ? Profitez des Journées du Patrimoine, le week-end prochain, pour visiter l'exposition !

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2023-09-10T17:22:51+02:00

Les Accroche-Coeurs, saison 2023, J2

Publié par Tlivres
Les Accroche-Coeurs, saison 2023, J2

Après une bonne nuit de sommeil, un petit déjeuner consistant, c’est l’heure de faire le plein d’eau, prendre chapeau et sac à dos. En route pour une nouvelle journée de festival des arts de rue sur Angers.

 

Tout a commencé avec « Chevâl » de la compagnie Paris Bénarès, l’occasion de retrouver la grande machine de la veille, ce cheval majestueux aux yeux langoureux. En guise d’introduction, un subtil poème relatant l’histoire du cheval à travers tous les temps.
 

 

Spectacle dansé, animé par 4 hommes qui tour à tour tirent sur des courroies, tournent une poignée pour rendre la machine la plus vivante possible, défi relevé, on le prendrait pour vrai. Spectacle merveilleux où l’animal est honoré dans tout ce qu’il représente de force et de douceur. Fabuleux !

 

Vous savez qu’entre les arts et les livres je ne choisis pas. Cette journée l’a une nouvelle fois montré. Je suis allée rendre visite à Sophie de la toute nouvelle librairie ouverte sur Angers, 65 rue Beaurepaire, L’étincelle. Et bien sûr, j’ai flashé. 1ère visite, 1er achat. On en reparle très vite. 

 

Rdv ensuite avec la compagnie Delá Praká venue du Brésil pour la représentation de son spectacle « Maiador » dans la cour de l’école Grégoire Bordillon.  Il mise sur la transmission orale pour l’apprentissage des jeunes auprès des anciens. Tout le spectacle est chanté en portugais. Il est aussi joué sur des musiques traditionnelles.
 

 

Et puis… dansé. 4 artistes sont sur scène. Les corps se lient, se délient, s’enlacent… pour les plus belles acrobaties, tout en douceur. Epoustouflant !

 

Un court passage Cale de la Savate m’a permis de voir que je ne tiendrais pas plus de 5 minutes en plein soleil. Je file donc au Musée Jean Lurçat… pour le jardin je dois bien le dire. J’ai sacrément bien fait, j’ai découvert « Parlons » de la compagnie Azurkam, une performance musicale… 

 

 

et acrobatique. Basée sur 4 chapitres, l’expression, l’interaction, le témoignage et la résistance, 2 artistes incarnent les différentes phases de la communication avec l’autre, l’occasion de faire un peu de philosophie.

 

Pour terminer en beauté, place au cirque dans le Cloître Toussaint avec la compagnie Kiaï pour son spectacle « Pulse ».

 

 

Tout n’est que rebondissement.

 

L’édition 2023 se clôture. Merveilleuse programmation, j’en ai pris plein les yeux. Vivement l’année prochaine !

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2023-09-10T11:56:40+02:00

Les accroche-coeurs, édition 2023, J1

Publié par Tlivres
Les accroche-coeurs, édition 2023, J1

Tout a commencé avec la compagnie Yohan DURAND au Cloître Toussaint pour le spectacle « C’est idiot mais ça colle à la peau ! ». L’artiste propose un spectacle avec ses acolytes, Kévin, Lila et Charlie, 3 diabolos. Maîtrise parfaite des 3 accessoires, le tout sur fond d’un scénario dans un train. Dans une effroyable timidité, l’artiste cherche la place idéale… à travers le public comme autant de voyageurs.

 

Sous un soleil de plomb, l’artiste a jonglé, dansé, sur des airs d’accordéon et d’autres plus rythmés. Kévin finit par surmonter ses peurs pour s’adonner à des acrobaties spectaculaires.

 

 

Parfaite entrée en matière.

 

Puis, place de la République, j’avais rdv avec la Fanfare Saugrenue.

 

 

Les fanfares ont toujours cette dynamique qui libère les corps. Les mains commencent à applaudir, puis les pieds adoptent le rythme, se déplacent de droite à gauche, embarquant progressivement le bassin, pour finir dans un déhanché des plus festifs.

 

Parfaite entrée en matière pour rejoindre la Fanfare Skroks, Esplanade Coeur de Maine.

Là, ça se trémousse sur des musiques endiablées. Grandiose. Immense joie de pouvoir en profiter une nouvelle fois dans la soirée, en déambulation, annonciatrice des grandes machines.

 

 

En allant sur le parvis du théâtre Le Quai, en quête de la scène du spectacle Etsumon de la compagnie Afuma, j’entends des « oooohhhh » sur l’espace Dumesnil. Je m’y rends. Bien m’en a pris, le spectacle « Bruit des coulisses » de la compagnie Les p’tits Bras est juste… époustouflant, prodigieux. Les artistes circassiens proposent une prestation extraordinaire, là aussi, sous un soleil de plomb.

 

 

À peine le spectacle terminé, rdv sur le parvis du théâtre Le Quai pour une prestation hallucinante de la compagnie Afuma. 3 hommes montés sur des échasses assurent des numéros époustouflants au son d’un djembé.

 

 

Le temps d’aller chercher une glace (il fait encore très chaud), rdv le long de la voie tram Cale de la Savate pour la déambulation des grandes machines. Là, la magie des animaux monumentaux opère, le chameau, les boeufs, le cheval. Tous sont majestueux, fascinant avec leurs yeux qui s’ouvrent et se ferment comme des êtres vivants.

 

 

Rdv ensuite quai Monge pour le spectacle donné sur l’eau, « DéRives » de la compagnie Ilotopie, spectacle féérique de toute beauté.

 

 

Maintenant, il est temps de s’orienter vers la place La Rochefoucauld pour « Mù, cinématique des fluides » de la compagnie Trans Express. De nuit, dans un spectacle aérien, les acrobates animent une grande machine au doux balancier.  Sur une scène surélevée, des musiciens dans des costumes colorés, assurent l’animation musicale.

 

Il est temps maintenant d’aller se coucher, poursuivre les rêves bien engagés !

 

Rdv ensuite quai Monge pour le spectacle donné sur l’eau, « DéRives » de la compagnie Ilotopie, spectacle féérique de toute beauté.

 

 

Maintenant, il est temps de s’orienter vers la place La Rochefoucauld pour « Mù, cinématique des fluides » de la compagnie Trans Express. De nuit, dans un spectacle aérien, les acrobates animent une grande machine au doux balancier.  Sur une scène surélevée, des musiciens dans des costumes colorés, assurent l’animation musicale.

 

 

Il est temps maintenant d’aller se coucher, poursuivre les rêves bien engagés !

 

 

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2018-09-10T06:00:00+02:00

Les Accroche-coeurs 2018, un jubilé artistique de toute beauté !

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Les Accroche-coeurs 2018, un jubilé artistique de toute beauté !

Comme chaque année, un vent de folie a soufflé tout le week-end sur Angers avec le festival des Accroche-coeurs. C'est maintenant terminé, mais quelle programmation, un véritable succès !

Tout a commencé avec l'orchestre SopaLoca, quoi de mieux que des sonorités latino-américaines pour se mettre dans l'ambiance. Et croyez-moi, ce sont 7 joyeux lurons. 

J'ai poursuivi ensuite avec Claudette Fuzette. Elle était venue en 2010, elle avait complètement envoûté le public Cale de la Savatte avec ses mogettes et distribué du bonheur en veux-tu en voilà. Cette année, elle a posé ses charentaises place Saint-Eloi et nous a offert un one woman show dédié aux femmes. 1h30 de spectacle à mourir de rire.

 

Samedi, rendez-vous était donné à la Librairie Richer ! La compagnie Ho-bo nous a présenté "Tandem". Dans un silence parfait, le duo assemblé de façon insolite se meut entre les rayonnages, se fige devant les livres, en vitrine aussi, s'enlace et danse... comme en apesanteur, coupé du reste du monde. Un moment d'une profonde sensibilité ! 

 

Et puis, comme à Avignon, il y a le off. Au gré des déambulations, vous trouvez des spectacles non programmés, de belles surprises. Je me suis ainsi laissée bercée par la musique de Cam NICHOLSON, un Australien que le violon ensorcelle.

J'ai échangé quelques mots avec le street-artiste local, AL1 en pleine création rue Toussaint. 

C'est l'artiste qui en 2017 avait collé des portraits de bébés sur des palissades, au pied de l'oeuvre de Vhils réalisée dans le cadre des Echappées d'art. Un moment insolite ! 

Direction Promenade du Bout du Monde pour découvrir le spectacle de Claire Ducreux : "Silencis", là aussi un moment très précieux, une leçon d'altérité. Par la voie du mime et de la danse, l'artiste fuit la guerre, chemine dans une errance vers "nulle part" pour trouver une terre d'asile avec des hommes et des femmes avec qui elle va revivre. Les mouvements sont gracieux et l'expression du regard absolument prodigieuse. C'est l'un de mes coups de coeur de ce festival !

 

Ensuite, tout autre genre, là, des mots à profusion, au point d'en perdre la maîtrise et de nous livrer un spectacle plein d'humour. Place à la Compagnie ça T'étonne avec "Arsène Folasur", accrochez-vous, il a un débit incroyable !

 

La lumière commence à décliner, il est temps de se rendre au Parc de Bellefontaine pour "...Sodade..." du Cirque Rouages, attention les yeux ! Petits et grands ont respiré au rythme des pas des funambules et des acrobaties des artistes, un grand spectacle, lumineux, féerique, poétique, où les hommes et les femmes ne font qu'un avec leurs machines. Subjuguée par le talent, un immense bravo !

 

Après une petite nuit de sommeil, c'est reparti. Direction Place Lorraine pour découvrir "Mulïer" de la Compagnie Maduixa, 2ème coup de coeur de ce festival. Les cinq danseuses montées sur des échasses nous ont livré un spectacle d'une profonde intensité. En lutte avec leur corps, prisonnières, elles s'en libèrent progressivement jusqu'à l'instant final. Le coeur se serre, les larmes montent, je peux l'avouer, celui-là m'a profondément bouleversée. 

 

 

Un petit clin d'oeil pour terminer à Nicolas PICHON, un artiste local lui aussi qui a réalisé deux grands coeurs de 3 m X 3 m pour décorer la façade du grand théâtre d'Angers, des fresques colorées, de jolies combinaisons. 

Assurément, cette édition 2018 était remarquable par l'élan artistique, la beauté des gestes, la puissance des voix, la tonalité des musiques, la force des messages, mimés, dansés... Bravo à tous !

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2020-04-18T06:00:00+02:00

Quand un auteur se livre... Portrait d'Alexandre SEURAT !

Publié par Tlivres
Signature : Tina MERANDON _ http://tinamerandon.com/

Signature : Tina MERANDON _ http://tinamerandon.com/

Alexandre SEURAT, je l'ai découvert avec la lecture de "La maladroite", son premier roman, une lecture coup de poing. Et puis il y a eu "Un funambule" et plus récemment "Petit frère". 

Il y avait eu une rencontre-dédicace à la Librairie Richer  (j'en profite pour saluer toute l'équipe)

et puis nous avons partagé une soirée à la Bibliothèque Toussaint pour présenter la rentrée littéraire de septembre 2019, j'été frappée par sa bonhomie et sa joie de vivre, j'ai eu envie de les partager avec vous.

Donc, place à l'interview réalisée avant le confinement, l’occasion d’un clin d’œil au bar O P’tit Bonheur Angevin (où nous sommes restés bien au-delà de l’heure de fermeture, qu’il en soit remercié !), mais à laquelle nous avons ajouté quelques questions d'actualité ! 

 

Alexandre, avant que l'on aborde ton tout dernier roman, peux-tu nous parler de ton rapport à l'écriture ? Est-ce que tu as toujours voulu être écrivain ?

C'est une longue histoire en fait. Au collège, j'écrivais des romans de vampires. Plus jeune encore, je faisais de la BD, je dessinais sur des feuilles que je reliais moi-même et que je distribuais à la famille.

Le livre a toujours été très présent chez moi et d'ailleurs, quand je me suis lancé dans des études  de Lettres, c'était aussi avec l'idée d'écrire même si le pari est risqué. Apprendre des maîtres est intimidant ; se lancer soi-même, passer à l'acte, a pris sans doute pour moi plus de temps que pour d'autres. On ne va pas à l'aveuglette, on est lesté de références, du souvenir d'écritures très diverses et très fortes, mais il faut se détacher de son admiration, et des concepts, de la théorie qui encombre l'écriture. 

Quand écris-tu ? Est-ce qu'il y a un moment privilégié dans la journée ? la semaine ?

Généralement, le lundi, parfois le mardi aussi, parce que je ne fais pas cours ces jours-là, et puis le reste du temps, dans les interstices de ma vie professionnelle et familiale. Ce qui est certain, c'est que je ne peux pas écrire dans des lieux publics. C'est donc chez moi que j'écris avec la difficulté de m'affranchir d'internet, une première recherche en appelle une autre... alors que l'écriture, c'est une activité de concentration qui ne repose que sur toi. Il faut se détacher des sollicitations extérieures, même si elles sont aussi parfois à la source de l'envie d'écrire, comme pour "La maladroite".

Quelle est ta méthode pour écrire ?

Mes sujets partent des tripes. Ils exigent donc de prendre une certaine distance qui m'est offerte par la forme de l'écriture, la narration. L'apprentissage de la littérature, en France, est plutôt révérencieux vis-à-vis des "grands auteurs", on commente mais on n'est pas invité à produire, à s'essayer. J'ai donc appris très tard à me "décoincer" ; c'est notamment un atelier d'écriture avec François Bon qui m'a permis de me libérer. Et puis, j'ai aussi beaucoup lu d'auteurs contemporains, des auteurs vivants, qui ont désacralisé le rapport à l'écriture. Les figures canoniques se sont progressivement estompées, la mécanique était enclenchée. Ce n'est pas le chef d'oeuvre qui me motive mais bien de produire quelque chose qui soit de moi et qui génère des émotions. Participer à cet atelier d'écriture m'a permis d'entrer dans la fabrique de l'écriture, d'utiliser les outils pour en faire quelque chose.

Justement, Alexandre, j'ai comme l'impression que le roman noir est devenu ta "marque de fabrique", non ?

Ce registre, c'est en fait le sens que je donne à l'écriture ; porter des affects qui sont très puissants pour moi, assez durs, pour que l'écriture s'impose comme une nécessité. J'aimerais bien faire rire, savoir faire rire, mais ça ne vient pas. J'adore les auteurs qui sont drôles mais, pour moi, c'est dans le registre grave que ça marche.

Tout a donc commencé avec "La maladroite" ?

C'est effectivement le premier roman publié, inspiré d'une histoire vraie.

On va laisser un peu de côté "L'administrateur provisoire" (que je n'ai pas encore lu, j'avoue !). Il y a donc eu "Un funambule" et maintenant "Petit frère". Quel lien y a-t-il entre les deux ?

"Un funambule" est sans doute assez éclairé en fait par "Petit frère". Il faut dire que "Petit frère", c'est une dizaine d'années d'écriture. C'est celui qui aurait pu être publié le premier, et puis, la vie a fait que tout ne s'est pas passé comme prévu. Avec 'Petit frère', je commence à être un peu cerné par mon lecteur !

Il y a une question qui me taraude. 'Petit frère' relèverait-il d'un univers plus personnel ?

Oui, c'est vrai. Si j'ai refusé que ça soit présenté comme un récit personnel par l'éditeur, c'est parce que je n'avais pas envie d'imposer un discours, mais, ça ne me pose pas de problème de le reconnaître quand on me pose la question. 
La réalité, c'est que je n'ai pas envie de parler de mon vécu individuel. Ce n'est pas un témoignage mais bien un roman que j'ai écrit. Le contrat avec le lecteur n'est pas le même. L'écriture livre une version d'une vérité multiple. Quand la machine est lancée, l'histoire est déjà passée au filtre de la fiction. 
 

Personnellement, j'ai trouvé le ton très juste. Ce livre s'inscrit-il dans une démarche
thérapeutique ?

C'était nécessaire, pour moi, de l'écrire. Quant à le rendre public, c'était autre chose ; c'est tellement compliqué pour moi d'assumer publiquement un texte, de l'endosser ; l'écriture, elle, répond à une nécessité personnelle ; peut-être parce qu'elle permet de rappeler la mémoire de quelqu'un qui est mort, parce qu'elle tente de redonner corps au disparu. Donner une voix à quelqu'un qui ne l'a pas eue, c'est quelque chose qui est très fort pour moi. Mais l'écriture thérapie, je n'y crois pas du tout. C'est un piège. Tu rajoutes du discours sur quelque chose de compliqué, tu prolonges des émotions, parfois très sombres, et puis l'écriture et plus encore la publication génèrent des sentiments comme la honte, l'impression de trahir, la culpabilité... qui t'emberlificotent. 

Dans ce livre, il y a une forme, plutôt, de réhabilitation. J'ai eu envie de faire de cette vie chaotique un objet esthétique, quelque chose de beau, mais aussi de fidèle à la personne qu'évoque le texte.

C'est récurrent dans mes romans de partir d'un sujet qui excède la "littérature". Dans "La maladroite", c'était le sujet de la maltraitance, dans "L'administrateur provisoire", c'était la Shoah, et la spoliation des juifs. Face à ce type de sujet, l'objet livre ne fait pas le poids. Du coup, je suis obligé d'être dans un rapport éthique à l'écriture, de me demander tout le temps si le ton est juste. Je cherche à faire entrer le lecteur dans cet enjeu ; c'est aussi ça mon rapport à l'écriture. 

Mais le traitement a changé. Depuis "La maladroite", au style presque journalistique, aujourd'hui, tu nous livres un roman totalement différent, non ?

C'est vrai. Si on regarde mes quatre romans, en fait, j'ai changé de point de vue. Dans "Un funambule", le lecteur se retrouve dans la peau de celui qui est fracassé, on devine qu'il va tomber. Dans "Petit frère", on voit ce qui va se passer du point de vue du grand frère, l'angle d'attaque est différent. Mon objectif reste toujours le caractère direct des émotions, je ne cherche pas la splendeur de la phrase mais sa densité. Dans ce livre, on voit le frère qui a une vitalité débordante, qui ne trouve pas sa place mais qui est vivant. Et puis, il y a celui qui cherche à l'aider, mais qui veut sans cesse couper l'élan, qui veut le ramener dans la norme, le raisonnable, le rationnel. Le roman pousse les personnes rationnelles dans leurs propres retranchements. 

Tu nous parles de l'environnement familial ?

Le père, ce patriarche, inaccessible, représente sans doute une certaine forme de famille, bourgeoise, là où tout est convenu. Mais c'est aussi une famille atypique, enfin je l'espère, engluée dans une non-communication. 

Il y a la mère qui souffre. C'est peut-être le personnage le plus violent.

J'ai voulu dresser un portrait clinique de cette famille en s'arrêtant au seuil de l'analyse des responsabilités. Ce frère subit l'environnement et d'un autre côté, il est difficile de désigner un responsable. En aucun cas, il ne s'agit là d'un livre d'accusation.

J'ai voulu écrire sur l'impossibilité de s'aimer dans une famille, l'incapacité à se dire que l'on s'aime. Ce qui m'intéresse dans les relations familiales, c'est d'explorer comment tout ça se construit en réseau, comment la position de chacun se construit par rapport à celles des autres. Le grand frère est contraint par tout ce qu'il a autour de lui, il ne voit pas quelle issue il pourrait trouver. Parallèlement, il y a le désir de bien faire, d'être un allié pour l'autre, mais il s'apercevra qu'il n' en était pas vraiment un.

Ce roman, c'est dix ans d'écriture entre la première version et la dernière. Si la trame générale, je l'avais, ce qui restait à trouver, c'était le chemin par lequel j'allais emmener le lecteur. 

Dans l'écriture, je cherche la révélation, peut-être une catharsis. Avec le temps, j'ai opté pour une construction en deux parties, la première dédiée aux derniers moments de la vie et la deuxième plutôt au retour sur l'enfance, une remontée aux origines, à la source du malaise, peut-être, mais sans jamais réduire à une explication simple. L'exercice est difficile, d'autant que pour moi, l'écriture n'est pas différente de la vie.

Peut-être que l'objectif de l'écriture est d'immerger le lecteur dans une scène pour que le lecteur puisse la vivre avec les personnages. Le premier lecteur c'est soi. En réalité, quand tu es lecteur, parfois, une phrase te fait te déconnecter, c'est ce qui me contraint quand j'écris à reprendre, retravailler les scènes, pour atteindre l'émotion, sans en faire dévier le lecteur. 

Ecrire, ce n'est pas un voyage imaginaire, en tout cas, ce n'est pas ce genre d'émotion que je recherche, et donc, à défaut de me soigner, l'écriture me transforme.

Tu es fidèle à la Maison d'édition du Rouergue. Qu'est ce qui fait que cette relation dure dans le temps ?

Cette maison, c'est un peu comme un cocon, il y a aussi une culture graphique, de l'image, des textes assez proches du réel avec un style percutant. 

Pour certains auteurs, les séances de relecture sont douloureuses. Et toi ?

Non, en réalité, je travaille avec mon éditeur plutôt en fin d'écriture quand la matière est là. J'aime bien que les choses soient finies, je souhaite que le livre publié ressemble à ce que j'ai écrit. Et puis, les relectures avec l'éditeur sont souvent rapides, je n'en garde donc pas de mauvais souvenirs.

Le cinquième roman est en cours ?

Oui.

Avec "Petit frère", j'arrivais au bout d'un cycle, il était donc important pour moi de me renouveler. Si le sujet reste sensiblement le même, je travaille la forme différemment. Là, l'outil sera la photographie. L'idée d'un texte hybride avec des images m'est venue l'été dernier, c'est donc tout frais. Au début, j'ai choisi certains clichés que j'ai fini par abandonner. Je m'aperçois que les photos illustratives de ce qui est écrit ne sont pas celles qui sont les plus importantes, je leur préfère des photos suggestives, qui font décoller le texte, l'emmènent ailleurs. J'adore, par exemple, les photos de sculptures, elles peuvent être très impassibles et en dire beaucoup. Il y a ce décalage entre
l'émotion dite dans le texte et ce que la sculpture transmet par le corps. J'utilise la fragmentation du texte pour renforcer la mise à distance.

Quel sera le sujet de ce roman ?

La séparation.

Je sais que tu aimes beaucoup lire aussi. De qui lis-tu en ce moment ?

Dylan Thomas, un poète gallois, dont la lecture peut faire penser à Rimbaud ou Mallarmé. Un peu obscur... (rire).

J'aime beaucoup aussi Jacques Josse, un poète breton qui écrit sur des personnages cabossés !

Pour aborder des sujets graves, j'ai besoin de passer par la poésie.

Et ton dernier coup de coeur ?

"Intervalle de Loire" de Michel Julien, c'est un récit. Il est parti avec deux amis faire la descente de La Loire mais ça n'a rien à voir avec un roman d'aventure. Ce livre, c'est plutôt une expérience sensorielle. Par exemple, il nous parle de ramer à l'envers et de ce que ça produit. Il nous apprend à regarder les paysages de cette manière. Michel Julien décrit les bruits aussi. Alors que l'on pourrait s'imaginer un endroit paisible, silencieux, il n'en est rien. Il y a les épouvantails sonores, l'usine qu'il longe, les chiens... c'est très étonnant en réalité.

Alexandre, entre le moment où nous nous sommes rencontrés et la publication de l'interview, c'est un peu comme si le ciel nous était tombé sur la tête. Comment vas-tu ? toi et ta famille ?

J'ai vécu les premiers jours dans la stupéfaction, comme beaucoup j'imagine ; je n'avais pas vu venir la fermeture des écoles, puis le confinement généralisé. J'étais effaré (et je dois avouer, un peu terrifié à l'idée d'une cohabitation continue avec mes deux gars de 6 et 8 ans, bien dynamiques, à qui il allait falloir faire "l'école à la maison". Nous avons pris le rythme. Les enfants souffrent un peu de l'enfermement et nous le font sentir, mais sur le plan de la santé, tout va bien. Nous applaudissons souvent le soir à 20h... Et souvent, nous vivons en famille des moments vraiment privilégiés ; c'est paradoxal à dire, parce qu'à côté de ça, je suis terrifié de lire la situation dans certains Ehpad, ce qu'ont vécu les hôpitaux en Italie. Je traverse les émotions que vivent beaucoup de gens, je pense.

Comment tes journées de confinement se passent-elles ?

Nous tâchons de nous partager les demi-journées auprès des enfants, ma femme et moi ; elle est responsable du service médico-social d'un ESAT, donc beaucoup d'urgences à traiter plus ou moins à distance, on n'imagine pas le chaos que c'est, cet isolement, pour des personnes handicapées dont l'insertion passe par le travail. Je dois faire mes cours en visio-conférence, avec cette frustration de perdre ce qui fait l'essentiel de mon métier, le rapport aux étudiants, la relation vécue. Sinon, quel boulot "l'école à la maison" ! Je suis très admiratif des instits de mes fils, qui nous alimentent en supports, et qui réussissent en temps normal à surmonter l'impatience qui souvent me submerge. Je tente d'écrire un peu sur le temps qui reste.

Est-ce que cette période perturbe l'écriture de ton roman en cours ?

Oui, tout est perturbé! Je suis très poreux à tout ce qui s'écrit dans les journaux. En même temps, c'est très étrange, ce repli autarcique sur la cellule familiale ; il fait beau dehors, on est coupé du monde, et quand on va sur internet, c'est une avalanche d'informations anxiogènes.

Quand un auteur se livre... Portrait d'Alexandre SEURAT !

Je dois dire que j'ai été assez heurté par les invitations qu'on a pu entendre au début un peu partout (dans le 2e discours présidentiel, et à la radio, ailleurs): "lisez, retrouvez le sens des choses, profitez-en pour méditer, apprendre [au choix] la cuisine, les langues, réinventer [au choix] votre sexualité, votre rapport à la consommation, etc." Toujours cette injonction au bonheur venant de privilégiés, alors même que c"est un cataclysme pour les plus fragiles. Quel avenir pour beaucoup de librairies à l'équilibre précaire ? J'ai des amis qui venaient d'ouvrir un bar en s’endettant, comment vont-ils s'en sortir ? Je pense aux intermittents dont les engagements sont tombés, de semaine en semaine... Je rêve moi aussi que le monde qui sortira de cette crise soit plus respectueux de l'environnement, entièrement neuf, mais en attendant, quel chaos.

Est-ce qu'elle t'inspire ? 

Je suis le nez dans le guidon, je ne sais pas encore, je copie-colle les articles qui me fascinent dans un fichier. L'épidémie est un sujet qui me taraude depuis longtemps, elle correspond bien à mon sens des choses, sur le mode tragique. J'avais même écrit un texte sur la Peste noire il y a quinze ans, repris récemment, mais resté inabouti. Je m'aperçois que la réalité dépasse de loin toute mes capacités à me projeter ; je ferais un très mauvais auteur de science-fiction. Mais qu'écrire d'original et de très personnel sur ce que nous traversons tous ? Certains éditeurs affichent d'emblée la couleur, "les manuscrits corona-centrés ne passeront pas par moi", ai-je lu. Mais d'un autre côté, pourquoi censurer d'emblée ce qui peut naître de ce bouleversement radical ?

Merci infiniment Alexandre, et pour les réponses aux questions posées, et pour ton sourire, ton rire aussi. J'ai'passé un très agréable moment avec toi. 

Avant de se quitter, je souhaiterais que l'on évoque cette confidence. Tu m'as dit être passé sur l'opération les #Artsaucouvent et avoir adoré les travaux d'Adie BERNIER. On en profite pour lui faire un petit d'oeil. Quand je dis qu'il n'y a pas de hasard dans la vie !!!

Merci à toi Annie ! Superbe interview, et très jolis moments passés autour d'un thé, dans
cette écoute bienveillante, et à reprendre mes réponses pour les affiner. A très bientôt !

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