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2020-01-04T14:04:07+01:00

Les autres fleurs font ce qu’elles peuvent d’Alexandra ALEVEQUE

Publié par Tlivres
Les autres fleurs font ce qu’elles peuvent d’Alexandra ALEVEQUE

Sable polaire

 

Je poursuis les découvertes des 68 Premieres fois avec le premier roman d’Alexandra ALEVEQUE dont le titre est extrait de la chanson de Jacques BREL : « J’arrive ». Tout un programme !

 

Paul et Jeanne partagent leur temps entre leur travail, lui est instituteur et elle gérante d’une parfumerie, et leur famille. Ils ont deux grands garçons, Bertrand et Marc, étudiants, et puis une fille, Violette, d’une dizaine d’année, la narratrice. Nous sommes dans les années 1980. Un jour, son père est pris de vomissements et de maux de tête. Tout va très vite, il est hospitalisé et les choses vont de mal en pis. Violette est tenue à distance des événements. Devenue adulte, elle se met en quête d’une cassette.

 

Dans ce roman court, 122 pages seulement mais qui vont avoir un impact Instantané sur les battements de votre cœur, l’écrivaine explore les conséquences d’une tragédie familiale sur la psychologie d’une femme. L’alternance des chapitres avec un peu plus de 25 ans d’écart permet de vivre le moment présent, l’urgence dans laquelle se trouve confrontée la famille, et de mesurer les impacts de cette période de l’enfance sur la construction d’adulte.

 

Si Hyam ZAYTOUN a choisi dans « Vigile » de faire prendre part ses deux jeunes enfants au drame de l’arrêt cardiaque de leur père, ce qui, a l’époque, m’avait bluffée quant à cet instinct maternel de tout partager, j’ai ressenti, cette fois, jusque dans mes tripes la tristesse et l’incapacité de cette enfant à participer à des moments qui, indéniablement, créerons des relations nouvelles entre les êtres et les marqueront toute leur vie de leur empreinte. Ceux qui ont tout vécu de l’intérieur et elle, à l’extérieur. J’ai vécu comme une profonde injustice que Violette ne soit pas associée à la peine familiale, privée d’une douleur fédératrice. Comment, alors, faire son deuil ?

 

Alexandra ALEVEQUE traite avec beaucoup de sensibilité la construction des souvenirs :


Ne restent que les souvenirs, tenaces morceaux de vie dont on ne sait jamais très bien si on a vraiment vécu l’instant ou si ce sont les photographies qui ont fabriqué ce semblant de mémoire. P. 90

Elle a beaucoup d’humour aussi, ce qui permet de lire avec plaisir ce roman intimiste et ce portrait de femme hanté par des secrets trop bien gardés.


La mort a cet avantage de ne pas être versatile. Quand elle a pris sa décision, il y a de fortes chances pour que ce soit irréversible. Et si elle a élu un membre de votre clan, ce n’est certainement pas pour vous le rendre quelques semaines plus tard. P. 88

J’ai beaucoup apprécié le rythme de la narration. L’alternance régulière des chapitres permet de cadrer le propos alors que lecteur est tenu en haleine par l’intrigue inhérente à cette cassette. Si d’aventure cet objet venait sillonner son chemin vers une certaine forme de résilience..

 

Vous êtes hameçonné(e) ? Tant mieux, c’est ce qui m’est arrivé. Maintenant, savourez !

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2020-01-03T13:33:02+01:00

Par les routes de Sylvain PRUDHOMME

Publié par Tlivres
Par les routes de Sylvain PRUDHOMME

Ma #vendredilecture, c’est le Prix Femina 2019, le dernier roman de Sylvain PRUDHOMME : « Par les routes ». 

En attendant la publicatIon de ma chronique, je vous livre aujourd’hui les toutes premières  lignes (une habitude prise l’année dernière que je souhaite poursuivre en 2020, elles sont souvent tellement plus évocatrices du contenu que la 4ème de couverture !) :


 

« J’ai retrouvé l’auto-stoppeur il y a six ou sept dans, dans une petite ville du sud-est de la France, après plus de quinze années pendant lesquelles, sans tout à fait l’oublier (l’autostoppeur n’est pas le genre d’hommes qu’on oublie), j’avais du moins cessé de penser à lui aussi souvent que par le passé. Je l’appelle l’autostoppeur car c’est ainsi, affublé de ce surnom qui n’aura jamais existé que pour moi, dans mes adresses intérieures à lui, sans qu’il en sache rien, qu’il n’aura cessé de m’apparaître, tout au long des années où je l’aurai côtoyé, tout au long de celles aussi où, éloignés l’un de l’autre, j’aurai pourtant continué de me le rappeler de loin en loin comme un repère – les marins ont un mot que j’aime pour cela, dans lequel on peut entendre ce qu’il faut d’ambiguïté, même si eux n’y attachent rien d’inquiétant : un amer.

 

Je venais d’emménager à V. lorsque j’ai appris qu’il vivait là lui aussi. »

À très vite pour la chronique !

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2020-01-02T20:39:52+01:00

La conscience de Zeno d'Italo SVEVO

Publié par Tlivres
La conscience de Zeno d'Italo SVEVO

Nouvelle année, nouvelle charte graphique !

Pour la #citationdujeudi, j'ai choisi de me faire accompagner, tout au long de l'année 2020, de Franck GIRARD et sa "Gourmandise", une sculpture qui en dit long sur mon goût pour la littérature !

La littérature,

je l'aime pour les moments d'évasion qu'elle me procure,

je l'aime aussi pour ce qu'elle révèle de l'Histoire, de notre passé.

Et quand vous aurez connaissance de mon premier coup de coeur de l'année (et oui, à J+2, je l'ai déjà !), vous verrez à quel point ce ne sont pas de vains mots !

Alors quelle plus jolie citation que celle d'Italo SVEVO extraite de "La conscience de Zeno" relayée par Gilles MARCHAND dans "Une bouche sans personne" pour témoigner de ce rôle que jouent les livres dans le passage, la transmission et le témoignage de ce qui a pu se dérouler ? Des livres pour concourir au devoir de mémoire, intéressant, non ?

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2020-01-01T19:46:11+01:00

Coup de coeur 2020, place à Banksy et "La petite fille au ballon"

Publié par Tlivres
Coup de coeur 2020, place à Banksy et "La petite fille au ballon"

En 2019, c'était une oeuvre de l'artiste Nicolas PICHON, un Angevin, que j'avais choisie pour honorer chacun de mes coups de coeur.

En 2020, place au street-artiste BANKSY et sa création "La fille au ballon", graffiti réalisé au pochoir en 2002 sur un mur Londonien. 

A la droite de l'enfant était inscrite la mention : "There is always hope".

Si à l'époque, elle témoignait du soutien de l'artiste aux Syriens, cause d'ailleurs largement soutenue par BANKSY y compris en revisitant son oeuvre en 2014 avec l'illustration d'une réfugiée syrienne, je voudrais qu'en 2020 elle soit diffusée le plus largement possible pour donner un brin d'espoir à chacun.

C'est mon voeu, qu'elle vous permette d’imaginer un monde meilleur et vous offre "Tout le bonheur du monde" (Sinsemilia).

Très belle année 2020 !

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