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2021-04-16T06:00:00+02:00

Un jour ce sera vide de Hugo LINDENBERG

Publié par Tlivres
Un jour ce sera vide de Hugo LINDENBERG

Christian BOURGOIS Editeur

Il y a eu cette soirée « Varions Les Éditions en Live » (Vleel) organisée par Anthony connu sous le doux nom de serial_lecteur_nyctalope avec Clément RIBES, Directeur de la maison d'édition, et puis cet échange avec Hélène. A chaque livre son histoire...

Un jeune garçon de 10 ans passe l’été chez sa grand-mère. Chaque jour, il joue sur cette même plage normande. Alors qu’il s’amuse à gratter une méduse avec un bâton, Baptiste s’invite à ses côtés. Il lui demande de la tuer !

Dans les romans, ce que j’aime, c’est l’instant de rupture. Là, un premier intervient très vite dans la prose de Hugo LINDENBERG, primo-romancier. 

Dans ce roman familial, j'ai adoré les passages autour de la relation que lie la grand-mère à son petit fils. Lui, lui voue un immense amour :


Mais je peux encore étirer le moment, l’observer, à condition de ne pas faire trop de bruit. C’est ma manière à moi de l’aimer. P. 59

Le regard qu'il porte sur cette femme est ingénu mais une relation s'établit à deux. Ce roman, plus globalement, c'est une manière d'approcher la grand-maternité et de la magnifier dans ce qu'elle a de plus sincère, de plus vrai, de plus beau.

Et puis, vous l’avez compris, il y aura un avant et un après cet été là. L’écrivain nous invite à passer deux mois dans la vie d’un enfant qui va vivre un parcours initiatique en vitesse accélérée. Cet été là, c'est le champ de tous les possibles qui s'offre à lui.

C'est là qu'il va découvrir la puissance de l’amitié avec Baptiste, faire des premières expériences, inoubliables.


Chaque seconde nous rapproche du moment où il faudra dévoiler plus de soi qu’on ne voudrait. P. 14

J'ai aimé décrypter le regard porté aux autres et la potentielle adoration qu'ils génèrent. Qui n’a jamais envié un.e plus grand.e que soi, qui n’a jamais sublimé la famille d’un.e autre, l’imaginant plus ci, plus ça, idéale quoi ! Je suis toujours fascinée par ce qui emporte l’adhésion au modèle ou au contraire la rébellion. Qu'est-ce qui fait qu'un enfant, confronté à des réalités autres que la sienne, finit par se dire que sa famille c'est la meilleure, ou au contraire, la pire ?

Et puis, ce qui m'interpelle toujours, c’est la juxtaposition de la sphère de l’intime avec celle publique, ce jeu de l'alternance de l’intérieur et de l’extérieur. Ce qui est acceptable à la maison, à l’abri des regards, devient l’objet de la honte sous le regard des autres, dehors, sur la plage. Comment un enfant appréhende-t-il les choses ? Comment se construit-il entre ces deux univers qui, tous deux, le happent à n'en plus finir ?

Dans ce roman, beaucoup de questions sont posées. Hugo LINDENBERG choisit de partager une certaine vision du monde par le filtre des yeux d’un enfant. La narration à la première personne du singulier, dans ce cadre précis, est loin d’être facile tant le risque de tomber dans la mièvrerie est grand. Mais là, la magie a opéré. J’ai aimé retrouver l’innocence des jeunes pousses, oublier qui je suis pour me laisser porter par la candeur des apprentissages.

La plume est belle. Ce premier roman est très réussi.

Merci Hélène ! Nul doute que lors de notre prochain book club, il sera évoqué...

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