A la question de Riad SATTOUF : "Qui surkiffe la saison des coquelicots ici ?", je réponds moi bien sûr.
Le simple fait de les évoquer me fait penser au roman d'Alexandra KOSZELYK, "A crier dans les ruines", un coquelicot a pris place sur la première de couverture, et puis, à l'oeuvre de Nathalie-Audrey DUBOIS.
Là, j'ai choisi une photographie, un registre artistique que j'apprends à découvrir.
Il y a notamment eu les travaux de Lee MILLER dans "L'âge de la lumière" de Withney SCHARER, ceux de Lucien CLERGUE magnifiés par Annabelle COMBES dans "Baisers de collection", ceux encore de Louis STETTNER découvert avec l'exposition organisée au Musée Pompidou, l'oeuvre de JR "The eye of the New York Ballet", celle de Felicitas SCHWENZER "Hannes" et encore les "Autoportraits" d'Astrid DI CROLLALANZA, "Hands love" de SKIMA, toutes les oeuvres de Fares MICUE, les clichés de la faune et la flore de Fabrice LENFANT... il y en a en tous genres et elles me fascinent.
Je partage avec vous aujourd'hui une création de Irving PENN dans un procédé appelé le Dye Transfer, ou encore le transfert de colorant, une technique d'impression photographique. Le cliché s'appelle "Three Poppies Arab Chief", en français Trois pavots Arab Chief. C'est ma #lundioeuvredart.
Cette création, je l'ai découverte en 2017 lors de l'exposition réalisée en l'honneur d'Irving PENN au Grand Palais, un grand moment de découvertes artistiques.
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La photographie a été réalisée en 1969 à New York et imprimée en 1992.
Elle m'émeut pour le raffinement de la corolle, les pétales des fleurs semblent de papier, d'une infinie délicatesse, elle donne à voir la finesse de la fleur qui bat au vent. Le gros plan permet de découvrir la grâce de leur coeur.
La couleur pourpre vient équilibrer cette fragilité et montrer la puissance des trois pavots, ces fleurs pour partie interdites en raison de la production d'opium qui en est réalisée.
Le coquelicot, comme le bleuet, est aussi porteur d'un message, ce sont des fleurs régulièrement retenues pour assurer la mémoire de ceux qui sont morts lors de la Première Guerre Mondiale. A ce propos, peut-être vous souvenez-vous de l'ANZAC Day, un hommage rendu le 25 avril de chaque année aux soldats néo-zélandais et australiens débarqués ce jour-là en 1915 pour préserver l'accès à la Mer Noire, via le Détroit des Dardanelles. La Turquie avait alors choisi le camp de l'Allemagne. Ian BORTHWICK et Vincent FERNANDEL le célèbre dans le livre "Au coeur de la fougère" aux éditions Au vent des îles.
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