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Articles avec #rl2023_septembre catégorie

2024-06-21T08:00:00+02:00

Les voleurs d’innocence de Sarai WALKER

Publié par Tlivres
Les voleurs d’innocence de Sarai WALKER

Gallmeister

 

Nouvelle référence du Book club, bonne pioche avec cette lecture "imposée" !

 

Nous voilà au Nouveau-Mexique, dans le sud des Etats-Unis. Sylvia Wren, artiste, partage sa vie avec Lola, une femme qui voyage à travers le monde pour son activité professionnelle. Alors qu'elle est seule, Sylvia reçoit une lettre, puis deux, d’une journaliste qui pense qu’elle pourrait être Iris Chapel, une femme du Connecticut, portée disparue en 1957 à l'âge de 20 ans. Elle se serait enfuie d'un hôpital psychiatrique. Avec ces lettres, ressurgissent immanquablement les souvenirs de l'enfance d'Iris. Elle faisait partie d'une fratrie de 6 filles, toutes portant des noms de fleurs mais frappées par une malédiction transmise de mère en fille depuis plusieurs générations. La mère d'Iris, Belinda, a elle-même vécu un calvaire qui la maintiendra la quasi totalité de sa vie isolée ou éloignée des siens. C'est une très longue histoire familiale qui commence alors.

 

Je ne connaissais pas encore la plume de Sarai WALKER, une écrivaine américaine. Publiée chez Gallmeister, vous pouvez facilement imaginer à quel point le récit va s'étirer dans le temps, pour votre plus grand plaisir évidemment.

 

Ce roman, vous l'avez compris, est celui d'une famille dont l'itinéraire est malmené. Les femmes, tout juste mariées, décèdent au lendemain de leur nuit de noces. Ces tragédies auraient peut-être pu être évitées, encore aurait-il fallu écouter Belinda, cette femme considérée comme folle dont on a oublié pourquoi les lobes de ses oreilles ont un jour été coupés.

 

Dès lors, le propos prend une toute autre dimension. Quels mystères cette femme peut-elle bien porter ? Et sa fille Iris ?

 

J'ai beaucoup aimé explorer cette saga familiale, cheminant au fil chronologique des révélations.

 

Le propos est fascinant autant qu'il est effrayant. Souvenons-nous, dans les années 1950 aux Etats-Unis, des femmes étaient brûlées parce que considérées comme des sorcières, des êtres soupçonnés de pouvoirs maléfiques que l'on préférait éliminer pour garder la main mise sur le reste du troupeau !

 

Le personnage d'Iris est absolument fascinant. Comme j'ai aimé porter son regard sur la vie, faire preuve de bienveillance et de compréhension pour sa mère, faire ses pas de côté pour mieux résister.

 

Et puis, cerise sur le gâteau, il y a l'art, avec une inspiration avouée de l'écrivaine dans les oeuvres de Georgia O'KEEFFE et ses tableaux de fleurs que j'ai eu la chance de découvrir lors d'une exposition temporaire au Musée Georges POMPIDOU. 

 

L'Iris blanc en référence au "Lavender Iris" de l'artiste est subtilement décrit :


Je la retournai pour voir la peinture : une fleur blanc crème aux nuances roses et bleues sur un fond vert clair. Je rougis, sans trop savoir pourquoi. Puis je compris ce qu'était en réalité le sujet du tableau. C'était bien un iris, effectivement, mais c'était aussi Veronica. Daphne avait transformé son esquisse de l'espace entre les jambes de Veronica, les courbes et les replis délicats, en une fleur. P. 382

Un brin gothique avec cette présence irrépressible de la mort et du mystère qui l'entoure, cette lecture m'a profondément émue. Vous admirerez d'ailleurs la première de couverture d'une grande beauté avec le serpent rappelant la Genèse avec Adam et Eve.

 

En lien avec une narration à la première personne du singulier, qui permet de faire corps avec Iris, la traduction de l’américain par Janique JOUIN-DE-LAURENS est bouleversante.

 

Et puisque l'opportunité m'en ai donné, quittons-nous en musique en écoutant le titre "Lady sings the blues" de Billie HOLIDAY, l'une des références musicales de Sarai WALKER.

Retrouvez les références du Book club :

"Le royaume désuni" de Jonathan COE

"Le roitelet" de Jean-François BEAUCHEMIN

"L'autre moitié du monde" de Laurine ROUX

"Mémoire de fille" d'Annie ERNAUX

Futur.e.s, comment le féminisme peut sauver le monde de Lauren BASTIDE

Les étoiles s'éteignent à l'aube de Vincent TURHAN

"L'heure des oiseaux" de Maud SIMONNOT

"Quand tu écouteras cette chanson" de Lola LAFON

"Ultramarins" de Mariette NAVARRO 

"Consolation" de Anne-Dauphine JULLIAND
 
"Malgré tout" de Jordi LAFEBRE
 
"Sidérations" de Richard POWERS

"Hamnet" et "I am I am I am" de Maggie O'FARRELL

 "Les enfants sont rois de Delphine DE VIGAN

 "Au-delà de la mer de David LYNCH

"Le messager" de Andrée CHEDID 

"L’ami" de Tiffany TAVERNIER

"Il n’est pire aveugle" de John BOYNE

"Les mouches bleues"» de Jean-Michel RIOU

"Il fallait que je vous le disede Aude MERMILLIOD, une BD

"Le roi disait que j'étais diable" et "La révolte" de Clara DUPONT-MONOD

"Un jour ce sera vide" de Hugo LINDENBERG

"Viendra le temps du feu" de Wendy DELORME

Bakhita de Véronique OLMI

Ceux qui s'aiment se laissent partir de Lisa BALAVOINE

Tosca de Muriel SZAC

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2024-04-05T06:00:00+02:00

La Colère et l’Envie d’Alice RENARD

Publié par Tlivres
La Colère et l’Envie d’Alice RENARD

Éditions Héloïse d’ORMESSON

 

J’aime faire confiance aux premiers romans, par principe. Vous vous souvenez bien sûr de toutes ces années de lectures partagées avec les 68 Premières fois.

 

De passage à la Librairie L’étincelle d’Angers, dans la rentrée littéraire de septembre 2023, j’avais choisi « Ce que je sais de toi » d’Eric CHACOUR, bonne pioche, et « La Colère et l’Envie » d’Alice RENARD, un roman qui m’a émue aux larmes. Je vous explique.

 

Dans un couple naît une enfant, Isor, dont les comportements semblent… différents. Si les parents ont tout d’abord pensé à une surdité l’empêchant d’entendre son environnement et d’interagir avec lui, ils se sont rapidement rendus compte que leur fille souffrait de quelque chose de plus complexe que les médecins ne réussissaient d’ailleurs pas à identifier. Paradoxalement, Isor les surprenait avec des réalisations tout à fait inattendues. Ils décidèrent de rompre avec le système et de la prendre exclusivement en charge. Mais c’était sans compter sur ce dégât des eaux les obligeant à confier Isor à Lucien, leur voisin, une homme de plus de 70 ans. C’est là que commence, pour tous, une nouvelle vie.

 

J’ai été émue aux larmes par cette histoire écrite par une toute jeune femme, Alice RENARD. Souvenez-vous bien de son nom, elle va faire un tabac.

 

D’abord, il y a la narration, un exercice parfaitement réussi. Le roman est pour partie choral, pour partie construit comme une discussion, pour partie comme le récit à la première personne du singulier, pour partie encore sous forme de correspondance. Bref, le procédé est audacieux et montre à quel point Alice RENARD a talent.

 

Et puis, il y a l’histoire, faite d’intrigues. Les personnages d’Isor et Lucien recèlent à eux deux de profonds mystères qui rendent le roman haletant. 

 

J’ai été happée par la complicité de deux êtres que les générations séparent mais que la solitude unie. Il y a des moments de pure complicité si beaux. 


J’aimerais tout posséder pour pouvoir tout t’offrir.

Je dis ça alors que rien ne nous manque. Ou peut-être un orchestre privé ? Un tapis plus moelleux ? Ta tête sculptée huit fois en guise de pion sur un plateau de petits chevaux ? Un théâtre dans l’arrière-jardin avec des chaises à fleurs et à paillettes ? Des journées faites seulement d’après-midis et aucune nuit pour les séparer ? Que je sois un adolescent, pour qu’on ait un futur plus long que notre présent, et que je sois tout frêle et tout chétif, pour qu’à ton tour tu me prennes sur les genoux. Que l’on m’accorde un vœu pour souhaiter que tous les tiens se réalisent. Que tu aies des chaussures à grelots et que la maison soit pleine de couloirs pour étirer ces moments où je t’entends venir vers moi. P. 81

La relation établie entre Isor et Lucien repose sur des choses simples, tellement naturelles et spontanées. C’est beau et puissant.

 

Mais Alice RENARD ne saurait s’en contenter. Elle donne un ton lyrique à son histoire, de quoi vous transporter et vous étreindre le coeur.

 

Sans oublier la place faite à la musique…


Je me crée des listes de morceaux à écouter pour toutes les occasions. Par exemple « c’est le premier jour de l’hiver et il fait froid », ou bien encore « je perds mes clefs et j’ai besoin de me calmer ». Ce sont des listes au cas où, pour être consolé. Oui, très exactement, des lettres de consolation que je m’écris à l’avance. Un filet de sécurité. Et puis il y a les « listes mémoire », qui engravent mon souvenir d’un événement, d’une période, d’une année. P. 88-89

C’est juste éblouissant. 

Tout au long de cette lecture j’ai pensé à cet album jeunesse « Nous, les émotions » de Tina OZIEWICZ et Aleksandra ZAJAC, tellement à propos.

Bravo à Alice RENARD pour le Prix Méduse 2023, nul doute qu'elle sera honorée d'autres récompenses pour son magnifique premier roman.

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2024-03-12T07:00:00+01:00

Ce que je sais de toi d’Eric CHACOUR

Publié par Tlivres
Ce que je sais de toi d’Eric CHACOUR

Éditions Philippe REY

 

Les premiers romans sont comme autant d’espoirs de renouveau. C’est un peu comme le printemps et toutes ses promesses… de beaux jours, de belles fleurs, de beaux fruits, de beaux arbres… 

 

Dès sa sortie en librairie en septembre 2023, « Ce que je sais de toi » d’Eric CHACOUR fut plébiscité. Il n’aura fallu qu’un passage à la Librairie L’Étincelle pour qu’il rejoigne ma PAL.

 

Nous partons pour Le Caire. Nous sommes en 1961. Deux enfants, un garçon de 12 ans. Tarek, une fille de 2 ans de moins, Nesrine, se promènent en ville en famille. Il y a un premier échange autour d’une voiture, puis d’un métier. Assez naturellement, l’aîné qui porte les mêmes initiales que son père, sera médecin comme lui. D’une banale discussion se concrétise un destin au sein de cette famille levantine, elle fait partie de la communauté des Chawams, des Chrétiens, des hommes et des femmes occidentalisés, des francophones. C’est dans ce microcosme égyptien que se construit Tarek. À la mort de son père en 1974, il a 25 ans. Il prend e relève de son père dans sa clinique. Mais ça ne saurait lui suffire.

 

 

Ce roman m’a happée dès les premières pages. C’est un excellent premier roman, j’ai vibré. Je ne suis d’ailleurs pas la seule puisqu’il a été honoré de très beaux prix littéraires, le Prix Première Plume (après Anthony PASSERON pour « Les enfants endormis »,  Victoria MAS pour « Le bal des folles », Adeline DIEUDENNE de pour « La vraie vie », Caroline LAURENT et Evelyne PISIER pour « Et soudain, la liberté ») et le Prix Femina des Lycéens. Qui disait que les jeunes ne lisent plus et qu’ils n’ont pas de goût ?

 

Dans ce roman, il y a le portrait dressé d’une Egypte plurielle, celle de cette communauté levantine, celle des bidonvilles (l’occasion d’un petit clin d’œil à Soeur Emmanuelle qui s’était installée là-bas et a beaucoup apporté à la population du  Moqattam), celle encore d’un pays dont le déclin est annoncé. Nombreux seront ceux à quitter le territoire notamment pour le Canada. Eric CHACOUR a puisé dans son histoire personnelle pour en dessiner les contours.

 

Comme j’ai aimé le traitement de la langue et ce qu’elle véhicule avec elle.


Ce langage semblait appartenir au monde des adultes, un continent lointain qu’il te restait à découvrir. Tu ignorais si l’on y échouait un jour, sans s’en apercevoir, pour trop avoir laissé l’enfance dériver, ou s’il s’agissait de terres qui se conquièrent dans la souffrance. P. 16

Et puis, il y a l’amour, lui aussi pluriel. Il y a celui, conventionnel, de Tarek avec Mira, une jeune femme avec qui il a passé de nombreuses années, cette histoire était écrite. Et puis, il en est une autre qui va faire exploser tous les carcans, celui des classes sociales, celui de la sexualité. A l’heure où Eric DUPONT-MORETTI présente les excuses de la France auprès des homosexuels discriminés de 1942 à 1982, il est d’autres territoires dans lesquels l’homosexualité est interdite.

 

Enfin, il y a la narration, parfaitement maîtrisée. Tout commence avec la 2ème personne du singulier, de quoi interpeller le lecteur, le prendre à témoin, le questionner. Lui, qu’en aurait-il pensé ? Comment aurait-il agit ? Pour la suite, vous comprendrez que sa lecture s’impose…

 

La plume d’Eric CHACOUR est absolument magnifique, à la fois grave et poétique, tellement captivante. J’ai savouré ce roman qui va rester longtemps gravé dans ma mémoire, comme ce chocolat, une délicate attention de petit Papa Noël. Je ne connaissais pas le concept « Le chocolat de poche ». L’essayer c’est l’adopter 😉

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2024-01-09T07:00:00+01:00

Plexiglas d’Antoine PHILIAS

Publié par Tlivres
Plexiglas d’Antoine PHILIAS

Ce roman fait partie des « lectures imposées » du Book club. Après 

« Perspective(s) » de Laurent BINET

« Humus » de Gaspard KOENIG (lu un peu avant la sélection)

« Le grand secours » de Thomas B. REVERDY

place à Plexiglas d’Antoine PHILIAS aux éditions Asphalte.

 

Nous voilà arrivés à Cholet avec Elliot, un jeune homme de retour de Rennes. Ses dernières années ont été partagées entre beuveries et petits jobs. Il se rapproche de sa soeur jumelle, Raf, qui habite à La Séguinière. Elle est coiffeuse à domicile et vit avec Jonas depuis une dizaine d’années. Lui travaille chez Leroy Merlin. Leurs parents sont séparés. De passage au Balto, le bar tabac de la galerie commerciale, il rencontre Lulu, la soixantaine, caissière chez Carrefour. Elle vit seule. Elle est syndiquée et fit partie du mouvement des gilets jaunes. Son fils est parti étudier à Paris. Au fil des rencontres dans ce lieu si ordinaire, une relation va se tisser entre lui et elle. On pourrait dire qu’ils sont différents, ils ont finalement tant en commun. 

 

Ce roman social s’échelonne sur une année, du 1er janvier 2020 au 31 décembre suivant. Vous l’aurez compris, Plexiglas fait référence au système de protection mis en place pour se protéger de la prolifération du Covid19. Avec son second roman, Antoine PHILIAS met sous les projecteurs les métiers dits essentiels, ceux qui ne s’arrêteront pas de travailler pendant le confinement, ceux qui besogneront pendant que les autres profiteront de 2 mois de vacances, au soleil, tous frais payés.

 

Certains ne changeraient pourtant pour rien au monde…


Mais tout l'or du monde ne le ferait pas abandonner son équipe. Encore moins maintenant, avec tout ce qu'ils traversent ensemble. Une aventure humaine qui ne peut exister dans les hautes sphères, Charles les a suffisamment fréquentées pour le savoir. Il se trouve exactement là où il doit se trouver. P. 101

Ce roman, c’est celui des emplois « au service de » qui exigent disponibilité et bienveillance mais qui ne sont pas suffisrémunérés, cantonnant toute une classe sociale dans un microcosme, une sphère de la société avec ses codes, sa langue, ses horaires… obligeant les uns et les autres à se marier ensemble pour faire des enfants qui eux, peut-être comme Hugo, le fils de Lulu, feront barrage au déterminisme social, sans oublier pour autant leurs origines.


Podcast sur les oreilles, assis trop près d'un passager à la toux inquiétante, Hugo se dira, quand même, ça fait toujours du bien ces mini-retours au bercail [...]. P. 138

Ce roman dresse le portrait d’une société de consommation. L’auteur nous fait des listes infinies de marques qui composent notre environnement du XXIÈME siècle. A travers eux, c’est tout le système économique qu’il dénonce.
 

Il évoque aussi le numérique qui envahit la vie des gens, les conditions d’accueil en EHPAD…

 

Tout est fait pour créer l’illusion mais quand on gratte le vernis, la réalité est loin d’être belle.

 

Ce roman m’a beaucoup rappelé la BD d’Antoine DAVODEAU, « Les mauvaises gens » qui se passent aussi dans Les Mauges. Les personnages sont attachants, tellement humains.

 

Antoine PHILIAS nous livre une satire de notre société qui fait grincer les dents. Le style de son écriture, vif et acéré, rend le propos cinglant.


[...] survivre d'abord, sortir du merdier ensuite. P. 149

C’est sombre, c’est étouffant. De là à dire qu’il soit militant, il n’y a qu’un pas. On referme le livre avec une cruelle envie de descendre dans la rue et crier ! 

Le travail d’Elizabeth GASKELL a été honorée au XXIème siècle pour « ses descriptions industrielles inédites » d’un Manchester disparu (XIXème). Souhaitons les deux, que le travail d’Antoine PHILIAS soit apprécié comme celui d’un témoin d’une période dictée par les canons de l’économie capitaliste et que ce système disparaisse !

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2023-11-03T08:53:57+01:00

Le grand secours de Thomas B. REVERDY

Publié par Tlivres
Le grand secours de Thomas B. REVERDY

Par la voie du Book club, j’ai retrouvé la plume de Thomas B. REVERDY avec son tout dernier roman sorti en août 2023 : « Le grand secours » chez Flammarion. C’est ma #vendredilecture.

 

Le temps d’une journée, vous allez plonger dans la vie d’un lycée de Bondy. Il y a les élèves, ceux comme Mo que la mère fait se lever tôt pour éviter de se retrouver pris dans les griffes des caïds du quartier. Il y a les enseignants comme Candice, une jeune femme, la trentaine, qui habite Pantin et qui, chaque matin, prend son vélo pour rejoindre l’établissement dans lequel elle enseigne le français et propose du théâtre. Elle croit en « ses » élèves et leur propose d’autres horizons en invitant des intervenants extérieurs comme Paul, écrivain, qui commence aujourd’hui un atelier d’écriture. Sa compagne l’a quitté, il a accepté cette bourse. Il ne sait pas encore que sa vie dans cet environnement dont il ne connaît aucun des codes va basculer. 

 

Comme j’ai aimé retrouver la puissance des mots de Thomas B. REVERDY, de sa capacité à explorer notre société, faire de ses failles un terrain de jeu. Je me souviens comme au premier jour du roman « L’hiver du mécontentement ». 

 

 

Là, Bondy, une commune de Seine-Saint-Denis, du 9-3, avec son lycée quasi inaccessible. Pour y arriver, il faut « traverser la nationale et passer sous l’autoroute ». L’auteur met le doigt sur l’urbanisme et ce qu’il fait des hommes et des femmes qui y vivent. Il marque de son empreinte les êtres, il détermine leur trajectoire. Dis-moi où tu vis et je dirai qui tu es ! 


Quand tout le monde est pareil, en vase clos, avec quatre pions sur cinq qui sont des anciens élèves, voilà, c’est le ghetto. P. 126

Lire ce roman la semaine de l’assassinat de Dominique BERNARD résonne d’une manière toute particulière. Il honore le travail des enseignants. Celles et ceux qui donnent leur vie professionnelle à des élèves qu’ils font grandir, qu’ils émancipent de tout ce qui les étreint.


Mais elle est toujours émue, elle est toujours fière quand elle a l’impression que l’un d’entre eux vient de rencontrer la beauté, cette chose qui peut changer la vie pour toujours, qui peut donner du sens à tout ce qu’on fait, qui permet d’échapper à tout ce qu’on subit, la beauté qui console et la beauté qui éblouit, qui soigne et qui exalte, qui révèle et qui guérit, que l’un d’entre eux, même un seul, rencontre la beauté, la beauté qui sauve, et la journée est gagnée. P. 75-76

Si le système éducatif relève de l’institutionnel, Thomas B. REVERDY met en lumière des êtres singuliers dans ce qu’ils font de leur métier. 


Participe, même, et Paul se rend compte, vaguement étonné d’en être étonné lui-même, qu’il y a bien des manières d’être prof, qui tiennent à la personnalité des gens. P. 252

A travers le personnage de Candice, déjà présent dans « L’hiver du mécontentement », et Paul, dont les vies personnelles sont chahutées, l’écrivain rend vivant le propos.


L’émotion, c’est parce qu’on se met à la place de celui qui est dans la lumière. C’est de l’empathie, de la fierté, de la procuration. P. 73

Un roman puissant qu’une seule journée réussit à animer. Le rythme est haletant, le suspens à son comble. Chapeau !

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2023-10-03T05:00:00+02:00

Avant la forêt de Julia COLIN

Publié par Tlivres
Avant la forêt de Julia COLIN

Dans cette rentrée littéraire, place à un conte des temps modernes, « Avant la forêt » de Julia COLIN.

 

Tout commence dans un contexte de fin du monde. Le réchauffement climatique n’est plus une perspective mais une réalité, les cultures grillent sur pied sous l’effet des 50 degrés, la pénurie d’essence oblige les véhicules automobiles à s’arrêter sur le bord des routes, le manque de médicaments condamne les populations aux épidémies. Elie et ses parents, comme la famille de Calme, décident de quitter Paris en quête d’un lieu plus supportable. A Lyon, un terrible accident laisse Calme orpheline, elle est prise en charge par la famille d’Elie qui poursuit son exil. Elle refuse le joug de la mafia marseillaise et s’installe finalement dans la vallée de Marat où les parents de Calme étaient propriétaires d’un lopin de terre. Là, les hommes et les femmes font communauté, ils s’entraident, ils troquent leurs ressources pour subsister. Sous l’autorité d’un maire et d’une milice, « exister » a-t-il encore un sens ?

 

Notre monde prêt à basculer dans quelque chose d’apocalyptique inspire la littérature. A travers des personnages de fiction qui ressemblent à des gens ordinaires, Julia COLIN nous offre sa vision, une dystopie. 

 

L’Homme serait-il un loup pour l’homme ? Julia COLIN revisite la comédie Asinaria de Plaute quelques 2000 ans après sa création. L’écrivaine projette le regard de celui qui a sur les inconnus qui arrivent en quête d’un monde meilleur. C’est le sort qui sera réservé demain aux réfugiés climatiques. Comment nous comporterons-nous ? Allons-nous ériger des murs pour s’en protéger et installer des congénères, armés, pour les faire respecter ? Ce roman est bien plus philosophique qu’il n’y paraît. Aucun doute, il est bien publié Aux Forges de Vulcain dont le dessein est de « changer la figure du monde ». 

 

En attendant l’invasion, il faut bien répondre à ses besoins vitaux, manger, dormir, s’abriter, se protéger du froid. La vie quotidienne ne saurait puiser dans ses seules ressources  pour s’assurer un avenir. C’est là que l’administration et la politique prennent le pouvoir pour le meilleur, comme pour le pire. A travers Enric, le maire, et Saule, la cheffe de la milice qui n’est autre que sa fille, Julia COLIN met le doigt sur ce qui fait mal, une autorité dans les mains d’une seule  famille qui joue de ses capacités à choisir de ce qui est bon pour tous. Elle révèle les limites de l’exercice ! 


Dans les dictatures aussi, ça arrive que les gens se portent bien. Ça ne veut pas dire qu’ils sont heureux. À Marseille, on vivait sous le contrôle de la Mafia, on était en sécurité, on mangeait à notre faim. Ça ne les a pas empêchés de me tabasser parce que je refusais leurs interdictions. P. 199-200

Dans un contexte d’écoanxiété, l’autrice nous ouvre une voie… mystérieuse et puise dans les légendes pour donner à la nature des pouvoirs fantastiques mais là, je ne vous en dirais pas plus.


Au début, il ne perçut que les sons habituels : le grincement des branches, le chant d’un oiseau, les bourrasques du vent. Mais, en se concentrant davantage, il crut percevoir, timide mais joyeuse, une nouvelle voix inconnue qui chantait sa joie d’être au monde. P. 206

Ce premier roman est parfaitement réussi. Il est servi par une très belle plume avec des personnages attachants, le tout dans un rythme captivant. C’est une expérience littéraire aussi, à la croisée de différents  chemins. Il fallait oser le sujet, il fallait oser la forme aussi. Pari réussi.

 

Publicité. Livre offert par la maison d’édition. 

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2023-09-26T05:30:00+02:00

Rocky, dernier rivage de Thomas GUNZIG

Publié par Tlivres
Rocky, dernier rivage de Thomas GUNZIG

Au Diable Vauvert

 

Il y a 5 ans, Fred et sa famille, Hélène sa femme, Alexandre et Jeanne ses enfants, sont venus s’installer sur cette île située dans l’Atlantique, à 600 km d’autres terres, une île privée pour se protéger des effets du réchauffement climatique. Ces jours derniers, il ressent une colère l’animer. Plutôt que la révéler à ceux qu’il aime, il préfère s’isoler. S’il n’était que le seul…

 

Ce roman, c’est une lecture coup de 🥊, le premier conseil de Sophie de la toute nouvelle Librairie L’Étincelle installée 65 rue Beaurepaire sur Angers. 

 

 

 

De ce roman, je ne vais pas vous en dire long. En fait, une fois n’est pas coutume, je vous en livre sa 4ème de couverture : 


Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu’une légère ivresse arrondissait les angles de son esprit, il oubliait que le monde avait disparu.

Cette citation est parfaitement inoffensive. Elle ne dévoile rien de la substantifique moelle de ce roman, ou si peu.

 

Thomas GUNZIG, dont je ne connaissais pas la plume (honte sur moi, il est prolifique et en tous genres littéraires), nous propose une dystopie. Vous ne rêvez pas. Ça se passe « aujourd’hui » !

 

La prose, orchestrée en trois partie, nous offre le regard croisé des quatre personnages principaux du roman. Tout à tour, le lecteur met la focale sur l’un d’entre eux, se nourrit de son histoire personnelle, prend la mesure de son dessein, le tout dans un contexte de grande vulnérabilité dans lequel les proches peuvent représenter la plus grande des menaces. 

 

Le rythme est haletant, c’est au péril de leur vie !


Il fut envahi par un sentiment d’urgence poussé par une force impérieuse venue du fond de son ventre. P. 311

Non, je ne mettrai pas les mots sur cette histoire, loin de moi d’idée de vous la dévoiler ! Sophie m’a dit : « Il est dans le top 3 de cette rentrée littéraire ! » 😉 Suivez le conseil de cette libraire, sortez des sentiers battus, laissez votre curiosité faire le reste, succombez !

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2023-09-19T19:48:08+02:00

Perspective(s) de Laurent BINET

Publié par Tlivres
Perspective(s) de Laurent BINET

Vous aimez la peinture ? Celle de La Renaissance en particulier ? Vous pourriez bien aimer le dernier roman de Laurent BINET, « Perspective(s) » aux éditions Grasset.

 

Nous sommes en 1557 à Florence. Jacopo PONTORMO, peintre de la cité, réalise une commande dans le choeur de l’église San Lorenzo. Il est découvert mort au pied de sa fresque en cours de réalisation. Une partie semble avoir été modifiée. L’artiste a-t-il été tué ? S’est-il suicidé ? Tout ça est très mystérieux. La famille MEDICIS règne sur le territoire. Le Duc demande à Agnello BRONZINO, l’apprenti de feu PONTORMO, d’achever la création. Eléonore de Tomède son épouse, entend également entrer dans la danse pour orienter le travail et conformer l’oeuvre aux canons de la peinture du moment. Dès lors, tous les coups sont permis.

 

L’originalité de ce roman, c’est d’abord sa forme : un échange de correspondances datant de 1557-1558. Si le roman épistolaire concerne souvent 2 protagonistes se répondant au gré de leurs envies, là, l’écriture est au service de plusieurs personnages, de quoi révéler tout un tas de secrets si peu bien gardés !

 

Et puis, il l’est aussi sur le fond. Laurent BINET choisit d’explorer la mort mystérieuse d’un peintre de la Renaissance, Jacopo PONTORMO, l’artiste en charge de la réalisation d’une fresque dans le choeur de l’église de San Lorenzo de Florence. Il y a déjà consacré 11 ans de sa vie, à l’abri des regards, enfin presque.

 

Le tout est servi par une plume haletante. Les tribulations de la famille de MÉDICIS ne manquent pas de fourberie, rendant l’itinéraire de chacun des plus dangereux. Laurent BINET en fait un formidable terrain de jeu, romanesque à souhait. 

 

Comme j’ai aimé replonger dans la Renaissance, cette période d’effervescence artistique, y revisiter les canons de la peinture et croiser Michel-Ange en personne. 

 

Ce roman historique est un petit bijou de cette rentrée littéraire, qu’on se le dise !


Nous, femmes, sommes les pièces qu’on déplace sur l’échiquier des empires, et si nous ne sommes pas sans valeur, assurément nous ne sommes pas libres de nos mouvements. P. 85

Laurent BINET en fait un formidable terrain de jeu, romanesque à souhait. 

 

Comme j’ai aimé replonger dans la Renaissance, cette période d’effervescence artistique, y revisiter les canons de la peinture et croiser Michel-Ange en personne. 

 

Ce roman historique est un petit bijou de cette rentrée littéraire, qu’on se le dise !

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2023-08-25T07:49:25+02:00

Pour qui s’avance dans la nuit de Claire CONRUYT

Publié par Tlivres
Pour qui s’avance dans la nuit de Claire CONRUYT

Après un roman ancré dans la réalité, un roman loufoque et déjanté, il n’y avait plus que le registre onirique à explorer, les éditions de l’Observatoire l’ont fait avec Claire CONRUYT. Elles nous livrent « Pour qui s’avance dans la nuit ». C'est ma #VendrediLecture.

 

Ce roman, c’est de la poésie à l’état pur, une invitation à sommeiller. Entre rêve et réalité, il n’y a plus qu’à se laisser bercer.

 

Pierre est un enfant dont la mère, Bérénice, vit dans une profonde mélancolie. Elle souffre d’une éprouvante solitude. Elle porte un amour inconsidéré à son petit frère, Orphée, dont la timidité est maladive. Tous partent en vacances sur l’île de Sjena, un lieu imaginaire au bord de la mer Adriatique. C’est là que Bérénice retrouve les origines de sa famille, en plus de son amie, Anouk. Dès lors, la folie de cette mère hantée par ses monstres peut commencer !


Les choses et les visages, les lieux et les voix, tout reprenait vie à la lumière de ma mémoire comme une scène de théâtre poussiéreuse redevenant palais ottoman une fois nos costumes enfilés. P. 22

Ce roman est envoûtant, il m’a transportée.

 

D’abord, vous me reconnaîtrez bien là, il y a la maladie mentale. Elle me fascine autant qu’elle me foudroie. 

 

A hauteur d’enfant et sous la plume merveilleuse, délicate et voluptueuse, de Claire CONRUYT, le spectre de la folie s’invite au coeur d’une famille. 


Elle a l’air d’un ange, un ange blessé dont les gestes sont suspendus, soumis à d’autres lois que celles de notre gravité. P. 148

Elle bouleverse l’enfant sage dont la candeur est étouffée par la lucidité. Elle berce d’illusions celui qui plane. 


Ma mère entraînait Orphée dans des contrées qui, chez elle, étaient grises et que lui seul savait colorier. P. 107

La fratrie est mise à l’épreuve de la vie.

 

Comme j’ai aimé les descriptions de la nature, celles de ce morceau de terre baigné par les eaux, celles aussi de ces plantes parties à la conquêtes de murs en ruine.

 

Et puis, il y a le rythme du roman. Composé de chapitres courts, l’histoire d’un été menacé par une tragédie devient haletante.

 

Ce roman, c’est un conte des temps modernes, une lecture d’une beauté cruelle qui vous laisse sans voix !

 

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Des éditions de l'Observatoire, dans cette rentrée littéraire, vous aimerez peut-être aussi : 

 

Humus de Gaspard KOENIG - T Livres ? T Arts ? (over-blog.com)

L’Ultime Testament de Giulio CAVALLI - T Livres ? T Arts ? (over-blog.com)

Pour qui s’avance dans la nuit de Claire CONRUYT

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2023-08-24T06:00:00+02:00

L’Ultime Testament de Giulio CAVALLI

Publié par Tlivres
L’Ultime Testament de Giulio CAVALLI

Dans cette torpeur ambiante, vous avez envie de quelque chose de rafraîchissant ? Un brin loufoque et déjanté ? Les éditions de L’Observatoire l’ont fait avec « L’Ultime Testament » de Giulio CAVALLI.

C’est de la bombe. C’est fin, c’est tragique. Vous allez rire… jaune !

Fausto Albini est emmené à l’hôpital, inconscient. Il est architecte pour le comité électronique national. Lorsqu’il retrouve ses esprits, il subit un long interrogatoire. Il vit dans un pays où le sourire est interdit. En réalité, ce sont toutes les émotions qui sont proscrites. L’homme partage sa vie avec Marta Tinelli pour 5 ans. C’est une femme assignée avec laquelle il a eu 2 enfants, mis à disposition de la communauté. Tous deux font partie de la classe 5 de DF !

Ce roman, c’est une pépite. Je l’ai dévoré.

Vous l’avez compris, le régime politique est totalitaire, une dictature. Tout ce qui peut brimer la liberté est savamment mis en oeuvre,  histoire de soumettre l’être humain. On y retrouve les dominants/dominés dans des camps bien tranchés.

Et là, dans un contexte où il est attendu que les gens soient des moutons, quelques individus s’évertuent à repousser les limites, s’en émanciper purement et simplement, en toute clandestinité. C’est là que l’aventure devient belle et grisante. J’ai adoré le personnage de Bernadette.

Le rythme est soutenu et haletant, les personnages attachants, l’aventure bien menée.

Je ne connaissais pas encore l’imagination de Giulio CAVALLI, c’est un bijou. Le livre est revigorant. Bravo !

Mais n’oublions pas de citer le talent de Lise CAILLAT qui en assure la traduction.

Avec ce livre, ils nous font vibrer. À la fin de la  lecture, on se sent tellement vivant !!!

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Cet autre roman de la rentrée littéraire de septembre aux éditions de l'Observatoire pourrait vous plaire...

Humus de Gaspard KOENIG - T Livres ? T Arts ? (over-blog.com)

L’Ultime Testament de Giulio CAVALLI

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2023-08-23T17:30:43+02:00

Humus de Gaspard KOENIG

Publié par Tlivres
Humus de Gaspard KOENIG

Nous sommes le 23 août, les éditions de l'Observatoire s’affichent brillamment dans cette rentrée littéraire 2023.

Je vous propose aujourd’hui un roman intelligent, moderne, écologique et politique, un roman fascinant au rythme haletant, j’ai dévoré « Humus » de Gaspard KOENIG. Je vais le garder en tête très longtemps.

En quelques mots :

Sur les bancs de l’école supérieure AgroParisTech se retrouvent Arthur, enfant unique d’un père avocat, et Kevin, fils d’un couple d’ouvriers agricoles. Les deux jeunes hommes s’affranchissent des frontières érigées par leurs milieux sociaux pour partager une amitié forte. Les deux étudiants avaient suivi avec attention l’exposé de géodrilologie, l’étude des vers de terre, ces invertébrés qui pourraient bien sauver la planète. Chacun avec sa petite amie va s’en inspirer pour construire un projet d’avenir.

Ce roman, c’est le parcours initiatique de deux jeunes garçons. Si le propos est focalisé sur eux, leur grand saut dans la vie d’adulte, leur entrée dans le monde professionnel… j’ai profondément aimé les deux jeunes filles, Philippine et Anne, qui ne manquent mas non plus de personnalité. En réalité, face au réchauffement climatique, Gaspard KOENIG propose 4 manières de regarder le monde. Il y a péril, à chacun son instinct de survie.

Les itinéraires de chacun sont traités sans concession, des parcours de vie chahutés par l’administration, les procédures… Ils vibrent, aiment, réagissent, tirent les fils du système, se rebellent. Ils sont jeunes et font leurs premières armes. C’est tellement riche de se mettre dans la peau de jeunes d’aujourd’hui.

Et puis, il y a les vers de terre. Sauveront ils l’humanité ? Quelle échelle choisir, l’artisanale ou l’industrielle ? Les questions méritent d’être posées et le sujet exploré. C’est passionnant, tout simplement.

Mais plus que tout, c’est la construction du roman qui m’a embarquée. Si l’histoire nous la connaissons pour la lire chaque jour dans les médias, et la vivre ces jours-ci en pleine canicule, la fiction permet d’incarner le propos. La plume est excellente et le rythme haletant, la chute effrayante. Chapeau !

A très vite pour découvrir deux autres pépites...

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