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Articles avec #rl2019_septembre catégorie

2019-08-21T17:07:31+02:00

La #RL2019, le crû du 21 août !

Publié par Tlivres
La #RL2019, le crû du 21 août !

Aujourd'hui, c'est la fête en librairie ! Le bal de la #RL2019 est lancé, de nombreuses femmes (seulement elles !)  sont au rendez-vous (Messieurs, ressaisissez-vous) !

Il y a 

Valérie TONG CUONG avec "Les guerres intérieures"

Claire BEREST avec "Rien n'est noir"

Hélène GAUDY avec "Un monde sans rivages"

Sophie BASSIGNAC avec "Le plus fou des deux"

Brigitte GIRAUD avec "Jour de courage"

Fatou DIOME avec "Les veilleurs de Sangomar"

Jeanne BENAMEUR avec "Ceux qui partent".

Si certains optent pour le régime 5 fruits et légumes par jour, pour moi, ça sera une chronique par jour, pas mal, non ?

Ce message est une invitation à me suivre dans mes découvertes. Alors, 1, 2, 3, partez !

 

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2019-08-21T06:00:00+02:00

Les guerres intérieures de Valérie TONG CUONG

Publié par Tlivres
Les guerres intérieures de Valérie TONG CUONG

Lattès


Roulement de tambour s’il vous plaît pour la sortie aujourd’hui en librairie du tout dernier roman de Valérie TONG CUONG !

Après son roman historique « Par amour », elle retrouve le registre du thriller psychologique dans lequel, avouons-le, elle excelle.

Après vous en avoir livré les premières lignes, place aujourd’hui à la chronique dans son intégralité !

Pax est comédien. Il va tourner le film de sa vie. Parallèlement, il intervient avec Elisabeth chez Théa et Cie et propose du coaching en entreprise par le théâtre. C’est dans ce cadre qu’il croise le destin d’Emi Shimizu chez Demeson, une société de déménagement qui déplore un deuxième accident de sortie de route en 6 mois, certainement un suicide. Elle souhaite mener une action de prévention des risques auprès des salariés. Emi, d’origine japonaise, traverse à titre personnel une situation de crise, son fils Alexis en classe prépa a été agressé dans son appartement et laissé pour mort. Lors du premier rendez-vous de Pax et Emi, les regards font mouche, le coup de foudre ! Vous voyez les choses venir : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants »... et bien, vous vous trompez. Il faut dire que Pax s’est autorisé récemment quelques arrangements lors de l’enquête menée par les services de police dans son immeuble suite à une agression. Et s’il s’agissait d’Alexis ? Et si les étranges bruits sourds entendus lorsqu’il se préparait pour le rendez-vous de sa carrière avec son réalisateur de cinéma étaient ceux du corps de l’adolescent en proie à la violence d’un forcené ?

C’est ainsi qu’un roman intitulé « Les guerres intérieures » commence ! Vous pouvez imaginer que Valérie TONG CUONG, une fois le lecteur pris à la gorge, ne desserrera la pression que dans les toutes dernières pages.

Je ne vous donnerai pas beaucoup plus de détails sur l’intrigue sauf qu’il s’agit, une nouvelle fois, d’une prouesse littéraire. Valérie TONG CUONG est désormais une habituée du genre. Après « L’ardoise magique », « Pardonnable, impardonnable », elle poursuit son bout de chemin dans l’écriture en diffusant juste assez d’indices pour tenir le lecteur en haleine. Tous les ingrédients d’un bon thriller sont réunis.

Quant à la psychologie des personnages, elle est, vous pouvez me croire, ciselée à l'envie. Parce que l'être humain est tout en nuance, j'ai choisi, le temps d'une chronique, de lier "Les guerres intérieures" de Valérie TONG CUONG à l'oeuvre de Nicolas BOISBOUVIER, une illustration qui s'est imposée à moi comme une évidence. 

Comme le disait Friedrich NIETZSCHE  : "Le diable est dans les détails", le scénario monté de toutes pièces par l'écrivaine nous en convainc. Elle construit le jeu des personnages autour d'un sentiment déjà largement exploré par le passé, celui de la culpabilité. Et dans ce cadre, il faut dire que Pax présente tous les critères d’éligibilité, il est au sommet de sa gloire, il ne peut que plonger !


Croire que rien n’est définitif, que toute faute peut être corrigée est indispensable à sa survie. P. 170

Et parce que Valérie TONG CUONG pense que "Personne n’est innocent. Nous avons tous nos moments de faiblesse, cela fait partie de la donne, pour tout être humain", l'écrivaine met les projecteurs sur Emi qui, elle aussi, a quelques secrets bien gardés, enfin, elle croît ! Voilà de quoi donner en effet un caractère universel au sentiment et de quoi vous offrir quelques heures de méditation sur votre cas personnel ! Peut-être ne dormirez-vous pas aussi bien après cette lecture...

J’ai personnellement beaucoup aimé l’approche de l’exil par l’auteure et de ses conséquences sur l’individu. Emi est originaire du Japon, elle ne s’est jamais vraiment sentie à sa place en France.


Il y a longtemps qu’elle a analysé la logique inexorable qui a pesé sur sa famille et engendré ce sentiment épuisant d’un monde disharmonique. P. 40

Si l’immigration est souvent traitée à travers le filtre de la couleur de peau, là il n’en est rien et pourtant, Emi mesure à quel point sa culture diffère de celle de son pays d’adoption, un exemple qui contribue une nouvelle fois à nous faire avancer sur le chemin de la différence.


Elle a accepté d’être pour toujours une half, ou hafu, ce terme entendu lors de son deuxième voyage au Japon, à vingt ans, qui lui a enseigné qu’elle demeurerait une étrangère, où qu’elle vive. P. 43

Ce roman est une nouvelle fois très réussi.

La plume de Valérie TONG CUONG, on voudrait ne jamais avoir à la quitter. D’une profonde sensibilité, délicate et raffinée, elle sait nous happer avec force et nous maintenir sous son emprise le temps de la lecture. Pour tout vous dire, je crains déjà le sevrage !

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2019-08-17T07:41:19+02:00

Ceux qui partent de Jeanne BENAMEUR

Publié par Tlivres
Ceux qui partent de Jeanne BENAMEUR

Parce que le bal de la #RL2019 offre la possibilité de retrouver des plumes avec lesquelles une fidélité s’est au fil du temps établie, des plumes d’une profonde sensibilité, des plumes si belles que vous transformez les livres en hérissons à force d’y insérer des marque-pages ! Roulement de tambour pour Jeanne BENAMEUR et son tout dernier roman « Ceux qui partent » publié chez Actes Sud. Il sort le 21 août en librairie, je vous en livre les toutes premières lignes...


Ils prennent la pose, père et fille, sur le pont du grand paquebot qui vient d’accoster. Tout autour d’eux, une agitation fébrile. On rassemble sacs, ballots, valises. Toutes les vies empaquetées dans si peu.

Eux deux restent immobiles, face au photographe. Comme si rien de tout cela ne les concernait.

Lui est grand, on voit qu’il a dû être massif dans sa jeunesse. Il a encore une large carrure et l’attitude de ceux qui se savent assez forts pour protéger. Son bras est passé autour des épaules de la jeune fille comme pour la contenir, pouvoir la soustraire d’un geste à toute menace.

Elle, à sa façon de regarder loin devant, à l’élan du corps, buste tendu et pieds fermement posés sur le sol, on voit bien qu’elle n’a plus besoin de personne.

L’instant de cette photographie est suspendu

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2019-08-15T06:00:00+02:00

Où bat le coeur du monde de Philippe HAYAT

Publié par Tlivres
Où bat le coeur du monde de Philippe HAYAT

Calmann Levy https://calmann-levy.fr/


La #RL2019 de septembre est désormais une réalité, les rayonnages des librairies croulent sous les nouveautés, à commencer par "Une joie féroce" de Sorj CHALANDON et... "Où bat le cœur du monde" de Philippe HAYAT, une épopée romanesque tout à fait remarquable.

Nous sommes en 1935 dans la ville de Tunis. Darius Zaken est un petit garçon de la communauté juive de hara. Quand une tempête de sable sévit sur la ville, les Arabes, très en colère, s'en prennent aux Juifs qu'ils considèrent responsables de la perte de leurs récoltes et de leur misère. Ils mettent le feu à la librairie du père de Zaken qui mourra dans l'incendie, plongeant l'enfant dans un irréductible mutisme émotionnel. Plus un mot ne sortira de sa bouche, on le lit dans les toutes premières pages. Sa mère, fille de médecins d'origine italienne, nouvellement endeuillée, va se sacrifier pour l'avenir du garçon. Elle va s'inspirer du manuel des signes de l’Institut des Jeunes Sourds de Paris pour contrer le handicap de son fils. Elle va multiplier les petits boulots. C’est lors d'une soirée où Darius vient l’aider à gérer le vestiaire du théâtre qu’il se laisse guider par quelques notes de musiques... la voie d'une nouvelle vie.

Ce roman est un « multicarte » de cette rentrée littéraire.

C’est d’abord un roman initiatique. Tout au long des 429 pages, Philippe HAYAT égrène la vie de Darius Zaken depuis sa plus tendre enfance et la scène tragique de la mort de son père jusqu’à son dernier concert. Toute la première partie a un petit air de « La promesse de l’aube » de Romain GARY sous l’angle d’une relation mère-fils empreinte d’une ambition maternelle trop lourde à porter pour un enfant plongé dans le malheur. La jeune femme, splendide, cultivée, imagine de toutes pièces un nouveau château de cartes familial reposant sur la réussite scolaire du fils qu’elle rêve ingénieur. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme elle le souhaite, la pression va grandissante, Darius n’aura bientôt plus d’autres échappatoire que de partir pour s’émanciper de la toxicité de la pression de sa mère. J’ai beaucoup aimé, personnellement, le personnage de Lou dans son ouverture sur le monde. Elle voudrait être actrice, elle ne réussit pas et pourtant, c’est elle qui va lui offrir sa première clarinette, s’évertuer à le faire dompter son génie… elle agit comme un mentor.

C’est aussi un roman d’aventure. Philippe HAYAT, au bras de Darius, va nous promener à travers les âges (70 ans vont à peu près s’écouler), à travers les continents aussi (parti de Tunisie, il va accéder à l’Europe via la Sicile puis accoster aux Etats-Unis). Le personnage du garçon est éminemment romanesque, l’auteur lui fait vivre une véritable épopée devant laquelle j’ai succombé. J’ai adoré aussi les passages sur ce qu’il est devenu à New-York, sa rencontre avec Dinah, une prostituée noire.
C’est encore un roman historique. J’ai découvert le passé du peuple juif en Tunisie, la libération de la Sicile… plus joyeux même s’il a puisé ses sources dans les souffrances du peuple noir, le jazz.


Un morceau de jazz, c’était cent portes à ouvrir, dont chacune donnait sur cent autres. P. 173

Là, c’est une véritable fresque historique, une revue du mouvement musical et de ses grandes figures. L’auteur offre l’opportunité à Darius de rencontrer Miles DAVIS, Charlie PARKER… mais ne vous y trompez pas, Darius n’est que le fruit de l’imagination de Philippe HAYAT, c’est peut-être d’ailleurs là le talent de l’écrivain que de nous faire croire en l’existence réelle du personnage alors même qu’il n’est que fiction !

Enfin, la cerise sur le gâteau, Philippe HAYAT nous berce avec délice des notes de musique de la clarinette de Darius, il sublime cette discipline artistique avec ses mots. Je ne suis pas musicienne mais avec ce roman, j’ai eu l’impression de ressentir la puissance de la musique, de vibrer, quoi !


Sa mélodie pouvait se tendre comme un fil d’acier, se désarticuler, ou se déchirer comme une étoffe. Il jouait des sons et des silences. D’une caresse, il avait apaisé mes frayeurs. P. 55

Avec « Où bat le cœur du monde », j’ai découvert la plume de Philippe HAYAT, sensible, fabuleuse, chaloupée, énergique. La narration y est parfaitement orchestrée dans un rythme haletant, je ne me suis pas ennuyée une seule minute ! Il a réalisé d'importantes recherches historiques qui viennent étayer un roman empreint d'une multitude de faits, réels, eux. Quant aux personnages, ils sont très attachants. J'ai un petit faible, je l'avoue, pour les portraits des femmes qui ont compté dans la vie de Darius, des personnes lunaires qui vont de l'avant, repoussent les limites, et lui offrent, chacune à leur manière, la force de l'amour.

Parce que les premières lignes suffisent parfois à vous captiver... un clic suffit !

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2019-08-14T06:00:00+02:00

Une joie féroce de Sorj CHALANDON

Publié par Tlivres
Une joie féroce de Sorj CHALANDON

Grasset

Sorj CHALANDON est homme de coups de maîtres. Je me souviens de la lecture de ses derniers romans : "Le quatrième mur", "Le jour d'avant".

Dans "Une joie féroce", son style n'a pas pris une ride. Quelle claque !

Quatre femmes sont à bord d'une voiture et s'apprêtent à commettre un acte... irréparable. Jeanne fait partie du complot, c'est la narratrice. Avec Brigitte, Mélody et Assia, elles forment une sorte de communauté. Malgré leur différence d'âge, leurs origines, un point commun les rassemblent : le cancer. C'est dans la salle d'attente de l'hôpital qu'elles ont fait connaissance. Jeanne n'était pas accompagnée, Matt disait ne pas pouvoir le supporter. Elles se sont caressées du regard, se sont effleurées des mains, ainsi est née une forme de complicité, de ces relations qui deviennent avec le temps plus fortes que tout. Alors de là à imaginer réaliser un braquage toutes ensembles, il n'y a qu'un pas, non ? 

Ce roman est l'un des premiers de cette rentrée littéraire à sortir en librairie et sur celui-là, je ne vous en dirais pas beaucoup plus, si ce n'est qu'il s'agit d'une tragédie, d'une histoire de femmes dont les jours sont comptés mais qui relèvent le défi de RESISTER avec héroïsme, à la vie, à la mort.

J'ai beaucoup aimé tous ces passages sur la puissance de leur connivence, une relation établie entre des femmes à un moment de leur vie où elles cumulent les fragilités. Il y a quelque chose de très beau dans l'amitié, voire l'amour, qui les unit. Il y a aussi cette formidable bouffée d'espoir qui les anime dans l'urgence à VIVRE.


Deux femmes frappées par le cancer qui chantaient à la vie. Elles n’avaient plus de temps à perdre. P. 120

Il y a les effets des traitements aussi, les chimiothérapies qui réduisent leurs forces à néant, leur font perdre leurs repères, physiques, psychologiques, les relations d'avant qui se distandent les plongeant dans l'immense tristesse de la solitude. Sur tous ces maux, Sorj CHALANDON pose des mots d'une profonde sensibilité, décrit les réalités du quotidien de ces femmes condamnées à affronter seules leur condition, les séjours à l'hôpital comme autant d'événements rythmant désormais leur vie. A travers leurs échanges , l'auteur met le doigt sur ce qui fait mal, ces petites phrases qui habituellement sont sans conséquence mais qui, là, trouvent un écho insupportable. Au début, elles répondent avec simplicité


Je n’étais pas courageuse, je résistais. P. 145

mais c'est dans le terreau du regard des autres, de tout un tas de maladresses de l'environnement familial, amical... qu'une certaine forme de violence va naître, lentement se développer, croître, pour un jour s'exprimer, se lâcher ! A quatre, les forces seront décuplées, ces femmes, on ne les arrêtera plus.

Sorj CHALANDON est un formidable conteur. Ses histoires sont rocambolesques à l'envi. Si les personnages ont l'apparence de Monsieur et Madame tout le monde, c'est pour mieux tromper "l'ennemi", nous prendre par surprise, dérouler le fil d'itinéraires hypothétiques au service d'un scénario savamment orchestré. Une nouvelle fois, chapeau !

Vous voulez connaître les premières lignes ? Un simple clic suffit !

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2019-08-11T06:00:00+02:00

Rien n'est noir de Claire BEREST

Publié par Tlivres
Rien n'est noir de Claire BEREST

Dans le bal de la #RL2019 de septembre, place à une danse fougueuse, enflammée, incandescente... offerte par Claire BEREST avec son tout nouveau roman "Rien n'est noir" publié aux éditions Stock.

Ce livre, c'est un coup de coeur, une lecture passionnante qui parle du Mexique, de l'Histoire, de l'Art, qui honore une femme, peintre, impertinente : Frida KAHLO, qui relate l'amour fou qu'elle a voué à un artiste tout aussi effronté : Diego RIVERA.

La sortie en librairie est prévue le 21 août. Vous comprendrez que je ne vous en livre aujourd'hui que les premières lignes... même si l'effort est surhumain !


Elle ne voit que lui, sans même avoir à le regarder.

Il est sans cesse à s’ébattre quelque part dans l’angle presque mort du regard. A la lisière de l’oeil, là où l’on devine plus qu’on ne saisit. Une forme spectaculaire, mi-pachyderme mi-pieuvre aux tentacules envoûtantes qui contamine tout l’espace où sa masse se déploie. Un trophée de cirque que chaque femme voudrait s’épingler au corsage – s’empaler au corps sage. Cet homme quintal à l’agilité contre nature, dont les excédents de chair rose ne viennent que renforcer une improbable souplesse et une rapidité de trique sèche, soulève, chez chacune, un goût immédiat et inexpugnable d’interdit.

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2019-08-10T06:00:00+02:00

A crier dans les ruines d'Alexandra KOSZELYK

Publié par Tlivres
A crier dans les ruines d'Alexandra KOSZELYK

Parce que le bal de la #RL2019 de septembre réserve de magnifiques surprises, tapis rouge pour Alexandra KOSZELYK qui nous propose un premier roman explosif : "A crier dans les ruines" publié Aux forges de Vulcain.

Coup de coeur pour ce livre qui revient sur l'accident de Tchernobyl et qui, à travers l'itinéraire d'une expatriée, révèle l'ampleur de la catastrophe environnementale et humaine. Il y est question de nature, d'exil, de déracinement, d'amour aussi, le tout parfaitement orchestré dans un rythme haletant et servi par une plume tout à fait prometteuse.  

En attendant sa sortie en librairie le 23 août, je vous en livre les premières lignes...


Quand Léna arrive à Kiev, elle ne s’attend à rien ou plutôt à tout. Des odeurs de son enfance, la musique de sa langue natale, les dernières images avant son exil. Mais de fines particules assombrissent les lumières de la ville, la grisaille embrume ses souvenirs. Des silhouettes la frôlent et semblent appartenir à un autre temps. Quand elle remonte le col de sa veste, un homme lui fait signe de l’autre côté de la rue puis s’approche. A quelques mètres d’elle, il découvre son erreur : il l’a prise pour une autre. Elle comprend à peine ses excuses en russe. Léna regarde la silhouette, celle-ci n’est déjà plus qu’un point à l’horizon.

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2019-08-09T06:00:00+02:00

Opus 77 d’Alexis RAGOUGNEAU

Publié par Tlivres
Opus 77 d’Alexis RAGOUGNEAU

Le bal de la #RL2019 de septembre se poursuit avec l’Opus 77 d’Alexis RAGOUGNEAU publié chez Viviane Hamy dont je vous livre les premières lignes


Nous commencerons par un silence.

Mais les minutes de silence, vous savez bien, ne dure jamais soixante seconde pleines, y compris dans le recueillement d’une basilique genevoise, un jour de funérailles. L’impatience a vite fait de surgir, quoique l’assemblée se compose pour l’essentiel de musiciens de l’OSR, par définition respectueux du tempo imposé par leur chef. Cette fois, Claessens n’est pas au pupitre. Il est couché dans son cercueil, devant l’autel, couvé des yeux par un curé pénétré de sa mission. Célébrer l’artiste. Glisser deux ou trois mots sur une impossible inspiration divine ; on ne sait jamais, ça ne mange pas de pain, un peu de prosélytisme ne nuira pas au défunt.


Quant à sa fille, assise au piano quelques mètres plus loin, elle ne dira probablement rien tellement elle a l’air ailleurs.

Sortie officielle en librairie le 5 septembre 2019 !

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2019-08-08T06:00:00+02:00

Le plus fou des deux de Sophie BASSIGNAC

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Le plus fou des deux de Sophie BASSIGNAC

Le bal de la #RL2019 de septembre se poursuit avec le tout nouveau roman de Sophie BASSIGNAC « Le plus fou des deux » dont je vous livre les toutes premières lignes


Jamais je ne serais allée voir ce blockbusteur américain autrement que contrainte et forcée. Et forcée, je l’étais. Il y avait même urgence. Mon ami Dominique André avait travaillé sur les effets spéciaux de ce gadget hollywoodien et nous devions nous retrouver quelques jours plus tard à l’occasion d’un colloque. Je ne pouvais décemment pas me rendre à notre rendez-vous et lui dire que je n’avais pas encore vu Venus backwards, le film de sa vie qui, depuis deux mois, enfiévrait la capitale à la manière d’une maladie contagieuse.

Sortie en librairie le 21 août.

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2019-08-07T06:00:00+02:00

Une joie féroce de Sorj CHALANDON

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Une joie féroce de Sorj CHALANDON

Monsieur Sorj CHALANDON en personne participe au bal de la #RL2019 de septembre. Il nous revient avec "Une joie féroce" chez Grasset, un roman haletant comme il a le talent d'en écrire.

A J-7 de la sortie officielle en librairie, vous comprendrez que je ne vous en dise pas beaucoup plus que les premières lignes...


J'ai imaginé renoncer. La voiture était à l'arrêt. Brigitte au volant, Mélody à sa droite, Assia et moi assises sur la banquette arrière. Je les aurais implorées. S'il vous plaît. On arrête là. On enlève nos lunettes ridicules, nos cheveux synthétiques. Toi, Assia, tu te libères de ton voile. On range nos armes de farces et attrapes. On rentre à la maison. Tout aurait été simple, tranquille. Quatre femmes dans un véhicule mal garé, qui reprendrait sa route après une halte sur le trottoir.

Mais je n'ai rien dit. C'était trop tard. Et puis je voulais être là.

Promis, le 14 août, je vous en dirai beaucoup plus !

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2019-08-06T06:00:00+02:00

Où bat le cœur du monde de Philippe HAYAT

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Où bat le cœur du monde de Philippe HAYAT

Le bal de la #RL2019 se poursuit avec le tout dernier roman de Philippe HAYAT « Où bat le cœur du monde » publié chez Calmann Lévy dont je vous livre les quelques premières lignes


Il courait dans la maison. Derrière chaque porte, il ramassait un morceau de pain. Son père le suivait : Cherche bien, Darius ! J’en ai caché partout.
Dans la cour, il fit un tas de ce qu’il avait trouvé. Sa mère alluma un feu et murmura : Ce soir est différent des autres soirs. A côté d’elle, il regardait le pain brûler. Elle ajouté : en Egypte, nos ancêtres se privaient de tout. A nous de nous en souvenir.
La table était dressée pour le repas de la Pâque. Les voisins vont arriver, va te changer, Darius.
Elle lui posa la main sur le front : Dans trente minutes…
Trente minutes, Darry.
Darry, tu m’entends ?

Il ouvrit les yeux. Ses parents avaient disparu.

Rendez-vous en librairie le 14 août pour sa sortie officielle !

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2019-08-05T06:00:00+02:00

Un monde sans rivage d'Hélène GAUDY

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Un monde sans rivage d'Hélène GAUDY

Parce que cette rentrée littéraire de septembre est éclectique, je vous propose les premières lignes du tout dernier roman d'Hélène GAUDY :


L'image n'est pas encore tout à fait une image, juste un fragment, englué parmi d'autres, d'une pellicule qui a passé des années sous la neige, dans l'un des territoires les plus reculés du monde. Elle est si imprégnée d'eau que sa substance sensible reste sur le doigt qui l'effleure. Elle a subi des altérations multiples. Sa date de péremption est dépassée depuis longtemps. Il y a, c'est sûr, très peu d'espoir de lire encore, dans ce qui reste, quelque chose d'une histoire.

Sortie en librairie prévue le 21 août 2019 !

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2019-08-04T06:00:00+02:00

Jour de courage de Brigitte GIRAUD

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Jour de courage de Brigitte GIRAUD

Parce que cette rentrée littéraire de septembre 2019 est particulièrement alléchante, je vous propose en guise d'amuse-bouche les premières lignes du tout dernier roman de Brigitte GIRAUD :


Il y avait eu cette matinée, pendant laquelle Livio avait longuement pris la parole. Il avait bravé le regard de tous, debout pendant une heure sur l'estrade, et n'avait pas dévié de son cap quand il avait raconté l'existence et le combat de Magnus Hirschfeld, dont personne dans la classe n'avait entendu parler.

Sortie prévue en librairie le 21 août 2019 !

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2019-08-03T06:00:00+02:00

Les veilleurs de Sangomar de Fatou DIOME

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Les veilleurs de Sangomar de Fatou DIOME

Petit avant-goût de cette rentrée littéraire de septembre 2019 avec les premières lignes du tout dernier roman de Fatou DIOME : 


Gospel ou fado ? Seigneur, quel chant ramène les morts ? Le coeur de Coumba ne murmurait plus que lamento. Mais à quoi bon réveiller le maestro Bach ? Même son violoncelle ne saurait tout dire du manque ! Alors, silence. Surtout pas d'oratorio, trêve de prières ! Combien de maréees faut-il à Neptune pour rendre ceux qu'il retient loin des leurs ? Les bras de Coumba réclamaient Bouba.

Sortie en librairie le 21 août prochain !

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2019-08-02T06:00:00+02:00

Les guerres intérieures de Valérie TONG CUONG

Publié par Tlivres
Les guerres intérieures de Valérie TONG CUONG

Après Lenka HORNAKOVA-CIVADE, j'invite Valérie TONG CUONG à poursuivre le bal de la rentrée littéraire. Elle nous revient avec "Les guerres intérieures", son tout dernier roman dont je vous livre ces quelques premières lignes : 


Il n'a plus ressenti une telle excitation depuis longtemps, une énergie belliqueuse qui balaie ses regrets, la sensation enivrante que son jour de chance est venu, le délivrant d'une vie de frustrations. Il l'a tant attendu, essuyant les échecs et les humiliations lors des castings, les commentaires narquois sur son manque de charisme, sa voix trop aiguë et son C.V. d'acteur de seconde zone - cela malgré sa participation à une série télévisée de qualité qui a vu s'envoler les audiences de la chaîne.

Rendez-vous vous est donné le 21 août 2019 en librairie pour un thriller psychologique qui, après vous avoir enflammé.e, vous fera froid dans le dos ! Je vous en dirai aussi beaucoup plus ce jour-là. A très vite maintenant ! 

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2019-08-01T06:00:00+02:00

La symphonie du Nouveau monde de Lenka HORNAKOVA-CIVADE

Publié par Tlivres
La symphonie du Nouveau monde de Lenka HORNAKOVA-CIVADE

Quoi de mieux que d'ouvrir le bal de la rentrée littéraire de septembre 2019 en musique ?

Tout l'honneur me revient d'en dérouler le tapis rouge et d'inviter Lenka HORNAKOVA-CIVADE à le fouler de ses pas ! De la plume de cette écrivaine, je suis devenue une inconditionnelle. Trois romans, trois coups de coeur.

Mais vous comprendrez qu'aujourd'hui je ne puisse vous dévoiler plus que les quelques premières lignes de "La symphonie du Nouveau monde" :


- Aurais-je au moins droit au tribunal ?
- Quelles étaient vos activités là-bas en 1940 ?
- Multiples. Pouvez-vous préciser votre question ?
- En France, quels étrangers fréquentiez-vous ?
- Il y en avait beaucoup. Mais je voyais des Français, surtout des Français.
- Camarade Vochoc je précise : avec quelles personnes as-tu travaillé en France ?
- Diverses. J'aurais beaucoup d'anecdotes à vous raconter.
- Tu te crois dans une soirée mondaine ? Au cabaret avec tes amis capitalistes ?
Dehors, l'après-midi pragois de fin septembre n'avait rien de frivole. Dans sa tête, le prévenu Vladimir Vochoc faisait le point sur la situation.

Rendez-vous le 29 août prochain en librairie. Promis, ce jour-là, je vous en dirai beaucoup plus !

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