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Articles avec #mercredicinema catégorie

2024-11-20T07:00:00+01:00

Lee MILLER par Kate WINSLET

Publié par Tlivres
Lee MILLER par Kate WINSLET

Lee MILLER, vous la connaissez ? 

A défaut d'avoir mémorisé son nom, peut-être vous souvenez-vous de cette photo ?

Personnellement, j'ai découvert cette femme avec Sébastien SPITZER et son premier roman : "Ces rêves qu'on piétine" aux éditions de l'Observatoire, l'occasion d'un petit clin d'oeil aux 68 Premières fois.

Et puis, il y a eu ce coup de coeur, le roman "L'âge de la lumière" de Whitney SCHARER, toujours aux éditions de l'Observatoire, entièrement consacré à la biographie de cette artiste, photographe, et bien plus encore.

Et bien Kate WINSLET en personne s'est intéressée à la carrière de cette femme. Après 8 ans de recherche, elle a choisi de retenir une courte période de sa vie. Kate WINSLET produit ainsi son premier film.

Réalisé par Ellen KURAS, Kate WINSLET y joue le rôle principal.

Synopsis

L'incroyable vie de Lee Miller, ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l'une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde.

Mon avis :

C'est un excellent film, vraiment.

D'abord, il y a l'objet même du film, honorer la mémoire d'une  femme, d'une artiste, d'une photographe. Le travail de Lee MILLER était méconnu jusqu'à ce film qui, sans nul doute, fera rayonner son oeuvre et lui assurera la postérité. 

Et puis, il y a le jeu de Kate WINSLET, une actrice hors pair pour incarner une femme qui ne l'est pas moins, une femme déterminée que rien ne saurait arrêter, pas même son mari, surtout pas lui oserai-je dire ! Elle joue magnifiquement cette femme savourant les plaisirs de la fin des années 1930, la libération des corps au coeur d'un microcosme d'artistes logé dans une cité balnéaire. Et puis, il y a ce qui occupe la quasi totalité du film, cette période de sa vie où Lee MILLER devient photographe de guerre. L'actrice y est prodigieuse, magnifiée par les gros plans de la mise en scène. Elle qui en réalisait tant, elle s'était fait remarquer par des portraits singuliers.

Comme j'ai aimé aussi le personnage de David SCHERMAN interprété par Andy SAMBERG avec qui Kate WINSLET forme un duo truculent.

C'est un film à voir absolument ! Accessoirement, vous y découvrirez l'origine du cliché !

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2024-10-30T07:00:00+01:00

All we imagine as light de

Publié par Tlivres
All we imagine as light de

Après le Prix du Jury et Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes en 2024, "Emilia Perez" de Jacques AUDIARD, une pépite, je me suis intéressée au Grand Prix du Festival, celui décerné au film "All we imagine as light" de Payal KAPADIA, un prix largement mérité.

Synopsis

Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s'interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d'un séjour dans un village côtier, ces deux femmes empêchées dans leurs désirs entrevoient enfin la promesse d'une liberté nouvelle.

Mon avis

Dans ce film, ce qui m'a d'abord attirée, c'est son titre qui pourrait être traduit par "Tout ce que nous imaginons comme lumière". 

Et puis, il y avait ces histoires de femmes, des parcours de gens ordinaires. Payal KAPADIA restitue les conditions de vie quotidiennes de quelques femmes qu'elle met joliment sous ses projecteurs. J'avais lu un article sur ces hommes qui, en Inde, épousent des femmes pour leur dot, puis disparaissent ou demandent le divorce en conservant les biens offerts par leurs belles-familles, laissant des femmes dont la virginité s'est envolée lors de la nuit de noces et sans le sous, jugées indignes par leurs familles. Dans une forme romancée, le propos est toutefois filmé comme un documentaire.

C'est un propos militant bien sûr, un propos qui dénonce une société moderne (Mumbai pourrait être Paris ou n'importe quelle autre ville européenne avec son métro, ses gratte-ciels...) dans laquelle les droits des femmes restent bannis. 

Si certaines acceptent ce destin par respect des traditions comme Prabha, d'autres résistent à l'image d'Anu qui transgressent les lois pour vivre un amour interdit.

Et puis, il y a le personnage de Parvaty qui illustre le droit de propriété, là aussi, bafoué. Son mari est décédé, elle doit quitter son logement.

Il y a encore cette formidable solidarité qui lie des femmes dans l'affrontement du quotidien, cette forme de sororité pleine d'espoir en un avenir meilleur.

Et quel plus bel espoir que de voir une femme de 38 ans, réalisatrice du cinéma indien remporter le Grand Prix du Jury !

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2024-10-09T06:00:00+02:00

Emilia Perez de Jacques AUDIARD

Publié par Tlivres
Emilia Perez de Jacques AUDIARD

Pour un retour au ciné après des mois, c'est en fanfare que je le fais avec le tout dernier film de Jacques AUDIARD, "Emilia Perez", Prix du Jury et Prix d'interprétation féminine Cannes 2024, une pépite.

Synopsis :

Surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d'avocate au service d'un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu'à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s'ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu'il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu'il a toujours rêvé d'être.

Mon avis :

Ce film est signé Jacques AUDIARD. Vous vous souvenez bien sûr de ses précédents : "Le prophète", "De rouille et d'os"... Celui-là est dans la même veine.

Le scénario est largement inspiré de l'actualité (la transition du genre avec tout ce que ça induit en termes de mutations pour le corps et la vie sociale, le couple, la paternité... sans compter les transactions financières). Le sujet de l'identité est au coeur du film et ingénieusement traité.

Le ton est absolument remarquable, tantôt noir quand on sait qu'il s'agit d'un narquotrafiquant recherché par toutes les polices et qu'une femme avocate s'y plonge à corps perdu, à la vie à la mort, tantôt doucereux avec des parenthèses chantées, parfois dansées, qui font rentrer le film dans la catégorie des comédies musicales.

Et puis il y a cette scène digne des plus grands westerns des temps modernes.

Il y a encore ce mouvement de femme, le combat d'Emilia PEREZ pour faire retrouver le corps des victimes des trafics de drogue et permettre aux épouses de faire leur deuil, l'occasion de dénoncer les violences faites aux femmes et d'imaginer une société meilleure.

Quant à l'interprétation, c'est du grand art. Du jamais vu, le jury du Festival de Cannes a choisi de récompenser les quatre actrices principales, Karla Sofía GASCÓN, Zoe SALDANA, Selena GOMEZ et Adriana PAZ. Mesdames, bravo !

Ce film de Jacques AUDIARD est un grand moment de cinéma. Il représentera d'ailleurs la France dans la catégorie des films étrangers pour la remise des Oscars prochains.

Peut-être avez-vous lu "Ecoute" de Boris RAZON... il s'agit de l'adaptation du roman publié chez Stock (il est encore dans ma pile à lire !).

À voir absolument.

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2023-02-15T12:35:00+01:00

Divertimento de Marie-Castille MENTION-SCHAAR

Publié par Tlivres
Divertimento de Marie-Castille MENTION-SCHAAR

Il y a des livres inspirés d'histoires vraies, il y a des films aussi. "Divertimento" de Marie-Castille MENTION-SCHAAR fait partie de ceux-là, il relate la vie de Zahia et Fettouma ZIOUANI, respectivement Cheffe d'orchestre et violoncelliste.

Synopsis :

À 17 ans, Zahia Ziouani rêve de devenir cheffe d'orchestre. Sa soeur jumelle, Fettouma, violoncelliste professionnelle. Bercées depuis leur plus tendre enfance par la musique symphonique classique, elles souhaitent à leur tour la rendre accessible à tous et dans tous les territoires. Alors comment peut-on accomplir ces rêves si ambitieux en 1995 quand on est une femme, d'origine algérienne et qu'on vient de Seine-Saint-Denis ? Avec détermination, passion, courage et surtout le projet incroyable de créer leur propre orchestre : Divertimento.

Mon avis :

Dans ce film, d'abord, il y a les deux actrices, Oulaya AMAMRA et Lina EL ARABI, qui sont absolument prodigieuses. Elles interprètent aussi bien les moments de complicité plein d'innocence et de candeur dans leur chambre d'enfants que les moments de frustration et de courage qu'il a fallu à deux prodiges pour affronter le regard des autres, les élèves de leur promotion, l'enseignement sans concession de leurs professeurs, la société toute entière qui confine les habitants des banlieues à un environnement social déterminé.

Avec le parcours de Zahia et Fettouma ZIOUANI, c'est le champ des possibles qui s'ouvre aux gens des quartiers populaires vers une ascension sociale, c'est l'émancipation de deux petites filles qui deviendront des femmes qui accéderont aux plus hautes marches du milieu.

Et puis, ce film, c'est l'accès à un univers artistique, deux disciplines de la musique, c'est encore l'ivresse des sons et de l'harmonie au service d'une interprétation.

Il y a encore le scénario, parfaitement bouclé. Si certains moments m'ont fait bouillir de colère, d'autres m'ont fait pleurer de plaisir comme ces moments d'apprentissage partagés par les filles de Stains avec les plus petits, juste jubilatoires. Chez elles, il y a un tel humanisme. Tout est si naturel. Et quel formidable projet, créer un orchestre symphonique. Là, c'est encore autre chose, mais je vous laisse le découvrir. 

La réalisation enfin est éblouissante, portée, vous l'aurez imaginé, par des musiques ravissantes.

Ce film est absolument merveilleux, que dis-je, grandiose !

#musique #divertimento #orchestresymphonique #zahiaziouani #fettoumaziouani #cheffedorchestre #violoncelliste #femme #musicienne #woman #music #musician #musicworld #musiclovers 

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2023-02-01T22:06:49+01:00

Les Cyclades de Marc FITOUSSI

Publié par Tlivres
Les Cyclades de Marc FITOUSSI

Vous avez envie de prendre l'air, vous dépayser, profiter des rayons du soleil sous un ciel bleu azur ? Alors, destination "Les Cyclades", c'est #mercredicinema.

Synopsis

Adolescentes, Blandine et Magalie étaient inséparables. Les années ont passé et elles se sont perdues de vue. Alors que leurs chemins se croisent de nouveau, elles décident de faire ensemble le voyage dont elles ont toujours rêvé. Direction la Grèce, son soleil, ses îles mais aussi ses galères car les deux anciennes meilleures amies ont désormais une approche très différente des vacances… et de la vie !

Mon avis :

D'abord, ce film, vous l'aurez compris en regardant l'affiche, c'est un film qui fait honneur aux femmes. Rien que 3 et pas des moindres, le casting est de haute volée.

Laure CALAMY. Vous vous souvenez de "Antoinette dans les Cévennes" ? C'était elle ! Là, elle joue le rôle d'une femme pleine d'énergie, à la sexualité débridée et qui a laissé sa pudeur au placard. Elle n'a peur de rien, vit dans la quête de nouvelles rencontres, s'amuse à séduire les hommes.

Et puis, il y a Olivia COTE, une femme prude qui sort d'une dépression, l'exacte opposée de Laure CALAMY. Il suffit de regarder ses vêtements pour se convaincre de sa timidité, son malaise d'être confrontée aux autres,.

Et enfin, la reine, Kristin SCOTT THOMAS, surnommée "Bijou", une femme solaire, gaie et lumineuse, une femme de la soixantaine qui pourrait apporter un brin de sagesse au duo de choc mais qui va, en réalité, forcer le trait de Laure CALAMY. Elle incarne la femme libre par excellence même si, l'avoue-t-elle au micro de Rebecca MANZONI dans Totemic, elle n'y a pas crû une seconde. C'est du cinéma, non ?

Bien sûr, avec Marc FITOUSSI, derrière les apparences d'une comédie se cachent quelques fragilités.

"Les Cyclades", on peut le voir comme un film léger, un moment de divertissement, on peut aussi le regarder comme un tableau brossé des années 1990, le portrait d'une société débridée qui n'aurait plus sa place aujourd'hui dans un environnement totalement aseptisé, une certaine forme de liberté

Ah bas les conventions. Ce film, c'est un moment récréatif, une gourmandise. 

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2022-12-28T07:00:00+01:00

Couleurs de l’incendie de Clovis CORNILLAC

Publié par Tlivres
Couleurs de l’incendie de Clovis CORNILLAC

Aujourd’hui, c’est #mercredicinema.

Je vous propose le dernier film de Clovis CORNILLAC, "Couleurs de l'incendie" pour lequel il est et réalisateur et comédien, deux dimensions pour interpréter le roman de Pierre LEMAÎTRE, et croyez-moi, il excelle.

Synopsis :

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d'un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l'adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.

Mon avis :

Ce film historique est absolument fascinant.

D’abord, il y a l’épopée éminemment romanesque avec des personnages haut en couleur, celui de Gustave JOUBERT joué par Benoît POELVOORDE, un être fourbe et machiavélique, mais plus encore, celui de Madeleine PERICOURT interprétée par Léa DRUCKER, une femme volontaire et persévérante qui, pour son fils, va jouer le tout pour le tout. La vengeance est un plat qui se mange froid, la comédienne, prodigieuse, nous en livre une parfaite illustration. Et quand la revanche se décline au féminin, avouons qu’elle ne manque pas de saveur !

A signaler aussi la présence d’Alice ISAAZ et Jérémy LOPEZ de la Comédie Française, des artistes de la nouvelle génération. Quant à Fanny ARDANT, son rôle est éblouissant.

Et puis, il y a le scénario. Si Pierre LEMAÎTRE avait laissé Albert DUPONTEL libre de revisiter son roman « Au revoir là-haut », cette fois, l’écrivain a décidé d’en assurer l’écriture et l’adaptation. C’est une merveille.

Et enfin, la dimension cinématographique est de haute volée, le tout servi dans un rythme haletant.

Bref, l’ensemble est de toute beauté.

Pour vous convaincre un peu plus, je vous laisse visionner la bande annonce.

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2022-11-16T07:00:00+01:00

Simone, le voyage du siècle

Publié par Tlivres
Simone, le voyage du siècle
Je voue une admiration sans limite à Simone Veil.
 
J'ai lu 
Les inséparables de Dominique MISSIKA
 
et puis, dans le cadre du Festival d'Anjou, j'ai vu le spectacle cet été 
Les combats d'une effrontée avec une interprétation magnifique assurée par Christiana REALI
 
Place maintenant au film d'Olivier DAHAN avec Elsa ZYLBERSTEIN, Rebecca MARDER, Elodie BOUCHEZ...
 
Le réalisateur, un habitué des biographies, dresse le portrait d'une enfant perspicace et d'une adolescente brillante. La guerre va briser le parcours de Simone avec la déportation. Mais, alors qu'elle a connu le pire, elle reviendra avec une combativité qui n'en sera que plus forte pour mener à bien des projets politiques ambitieux, ô combien dérangeants. Elle a bousculé les esprits avec la loi pour la légalisation de l'Interruption Volontaire de Grossesse, mais aussi en faveur des conditions de vie des prisonniers, et puis encore des malades du sida. Elle a terminé sa carrière politique avec la Présidence du Parlement Européen, rien de moins. 
 
Le film rend hommage à cette grande Dame entrée au Panthéon avec son mari, Antoine, le 1er juillet 2018.
 
Il est rythmé par des flashs historiques. Les événements de la vie de Simone VEIL composent ce qu’elle est devenue avant de nous quitter, le portrait brossé est pluriel, à l’image du caléidoscope des combats de la femme politique engagée qu’elle fut avec un seul objectif, la dignité des hommes.
 
Que de résistances a-t-elle dû surmonter pour arriver à des fins que tout homme devrait avoir comme dessein, préserver la santé de chacun, assurer la paix entre les hommes.
 
Le personnage est parfaitement incarné par Rebecca MARDER d'une part pour couvrir les années 1941-1962 et Elsa ZYLBERSTEIN d'autre part pour les années 1968-2006, Elsa ZYLBERSTEIN dont le visage est métamorphosé pour répondre aux exigences du vieillissement de Simone VEIL.
 
Le réalisateur prend le parti de montrer une femme sensible, parfois en pleurs. Ce n'était pas l'image que j'en avais mais pourquoi pas ? 
 
Comme j’ai aimé la participation de Sylvie TESTUD pour rendre hommage à son amie de toujours, Marceline LORIDAN-IVENS. Tout y est, la fantaisie, le rire, cette liberté qui les faisait vibrer toutes les deux, chacune avec ses armes.
 
Comme j’ai aimé aussi voir la diversité des publics à venir regarder ce film de 2h20, des toutes jeunes filles aussi. Souhaitons que Simone VEIL les inspire pour se construire. Parce que l’avenir appartient aux nouvelles générations, faisons leur confiance pour ne jamais avoir vivre ce que Simone VEIL a vécu.

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2022-06-15T06:00:00+02:00

La ruche de Blerta BASHOLLI

Publié par Tlivres
La ruche de Blerta BASHOLLI

Il y a des premiers romans avec les 68 Premières fois, il y a aussi des premiers films !

Je suis sortie fascinée par le film "La ruche" de Blerta BASHOLLI, cinéaste kosovare, un film sorti en 2021 qui s'inspire d’une histoire vraie, récompensé par les Prix du Public, Prix du Jury, Meilleur réalisateur du Sundance 2021.

Synopsys

Le mari de Fahrije est porté disparu depuis la guerre du Kosovo. Outre ce deuil, sa famille est également confrontée à d'importantes difficultés financières. Pour pouvoir subvenir à leurs besoins, Fahrije a lancé une petite entreprise agricole. Mais, dans le village traditionnel patriarcal où elle habite, son ambition et ses initiatives pour évoluer avec d'autres femmes ne sont pas vues d'un bon oeil. Fahrije lutte non seulement pour faire vivre sa famille mais également contre une communauté hostile, qui cherche à la faire échouer.


Mon avis :

Farhije, personnage de fiction au cœur du film, est incarnée par une actrice fascinante, Yllka GASHI. 

Cette histoire relate celle d'une femme dont le mari est porté disparu, comme 1600 hommes du village Krushe e Madhe dans le sud du Kosovo. Habitant avec ses deux enfants et son beau-père, elle va créer une entreprise de production d'ajvar, un condiment des Balkans, de couleur rouge, comme le sang que fait couler la guerre.
"La ruche", c'est un film militant en faveur de la condition féminine, de leur capacité à lutter, coûte que coûte, pour SURVIVRE, elles et leurs familles. 

A travers ce portrait brossé d'une femme taiseuse, battante, que rien ne saurait arrêter, pas même les ragots, pas même les hommes et leur patriarcat, c'est toute une communauté, animée par la force de la sororité, que Blerta BASHOLLI honore. Pour la petite histoire, l'entreprise compte aujourd'hui 50 salariés. Ce film, c'est une nouvelle preuve que les femmes peuvent s'émanciper par l'économique. Quelle plus belle métaphore que "La ruche" pour montrer la force d'un collectif... de femmes !

Et puis, il y a dans ce film, des beaux moments, de ceux qui illuminent les visages de satisfaction, de fierté et de noblesse. Comme je l'ai aimée, Fahrije, apprendre à conduire et rouler ensuite au volant de sa voiture.

Avec des films comme celui-là, dramatiques on le sait, il y a une leçon de vie.

La façon de filmer de Blerta BASHOLLI avec tous ses gros plans, à l'image de l'affiche, sublime la ténacité de Fahrije. Chapeau, Mesdames !

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2022-04-06T06:00:00+02:00

En corps avec Marion BARBEAU réalisé par Cédric KLAPISCH et Santiago AMIGORENA

Publié par Tlivres
En corps avec Marion BARBEAU réalisé par Cédric KLAPISCH et Santiago AMIGORENA

Coup de coeur pour ce film, "En corps" !

Avec les livres, si vous lisez la quatrième de couverture, c'est une partie du charme de l'histoire qui s'envole.

Avec les films, c'est un peu la même chose. Si vous parcourez le synopsis avant de réserver votre place, vous risquez fort de passer à côté de la substantifique moëlle du spectacle. C'est clairement le cas avec "En corps". Un conseil, lisez-moi !

Elise est une jeune femme de 26 ans. Elle est danseuse classique et se blesse lors d'un ballet. Cette blessure est la troisième sur sa cheville. A minima, une période de repos de trois mois lui est prescrite avec le risque d'une opération chirurgicale et de deux ans d'arrêt total de toute activité sportive. A 26 ans, Elise a la vie devant elle mais c'est sans compter sur une carrière courte des danseurs étoile. Elle traverse un moment stratégique de sa carrière professionnelle qui fait rejaillir les blessures de sa vie personnelle. L'opportunité d'un départ pour la Bretagne pourrait être la chance de sa vie...

Le corps, c'est le personnage principal du film.

Il est magnifiquement incarné par Marion BARBEAU dont c'est le premier film. Dans la vraie vie, elle est première danseuse du Ballet de l'Opéra de Paris. Avec "En corps", elle navigue entre fiction et réalité, entre cinéma et ballet, entre 7ème et 6ème art et ça lui va à merveille.

Marion Barbeau, première danseuse de l'Opéra de Paris et actrice principale du nouveau film de Cédric Klapisch. (© Emmanuelle Jacobson Roques)

Marion Barbeau, première danseuse de l'Opéra de Paris et actrice principale du nouveau film de Cédric Klapisch. (© Emmanuelle Jacobson Roques)

Avec ce film, vous allez vous immerger dans le monde de la danse, spectacle vivant par excellence, et la diversité de ses registres. Il y a la danse classique, il y a aussi la danse contemporaine, les deux sont régis par des codes, des canons, les deux forment un tout avec les notes de musique qui les accompagnent, les rythmes, les tonalités. 

Les danseurs sont des artistes. Leur corps devient le siège de l'expression. Ses déplacements dans l'espace, ses mouvements, sa gestuelle, seul ou en groupe, il est savamment orchestré pour devenir émouvant et esthétique. 

"En corps" de Cédric Klapisch (2022). (Emmanuelle Jacobson-Roques – CQMM)

"En corps" de Cédric Klapisch (2022). (Emmanuelle Jacobson-Roques – CQMM)

Les danseurs, ce sont aussi des athlètes de haut niveau, des sportifs qui exploitent les capacités de leur corps, la résistance de leurs muscles, leur force physique, leur énergie, leur potentiel cardiaque... aux fins d'une performance, la révélation. Leur corps, c'est leur outil de travail. Il nécessite d'entraînements physiques assidus pour tendre vers l'exploit. Alors, quand il se blesse, c'est un peu comme une machine cassée, sauf que chez les hommes, c'est toute leur identité sociale qui s'écroule. 

Cédric KLAPISCH excelle dans la réalisation des images, quelques plans larges comme celui de tous ces danseurs en bord de mer, en lutte contre les éléments, en proie au souffle du vent, les pieds bien ancrés dans le sol, au sommet de la Terre dont il est impossible, alors, de soupçonner qu'elle ne soit ronde !

Il y a ces images tournées au 104, un lieu dans lequel je vais systématiquement flâner à chaque passage sur Paris. Une formidable ambiance !

Cédric KAPLISCH nous émerveille aussi et surtout avec des gros plans. Tantôt sur cette cheville blessée, ce pied dont on mesure toutes les articulations dans les mouvements de rééducation, tantôt sur les visages. Comme j'ai aimé m'approcher tout près de ceux de Marion BARBEAU, Souheila YACOUB, Muriel ROBIN, Denis PODALYDES, Mehdi BAKI... j'aurais presque pu les embrasser !

 Ce film, Cédric KLAPISCH le réalise avec Santiago AMIGORENA avec qui il collabore dans le cinéma depuis 2006. Perso, je le connaissais pour ses livres, notamment "Le ghetto intérieur". 

Tous deux nous offrent un film sublime, un hymne à la danse émouvant et lumineux, des images d’une ivresse intense, d’une profonde allégresse, d’une joie communicative, d’une immense beauté avec le clou du spectacle dans les dernières scènes, une fin juste prodigieuse . Je l'ai aimé... à la folie.

Si je n'ai pas réussi à vous convaincre d'y courir, à défaut de lire le synopsis, vous pouvez toujours regarder la bande annonce !!!

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2022-03-16T12:39:32+01:00

Un autre monde avec Vincent LINDON et Sandrine KIBERLAIN

Publié par Tlivres
Un autre monde avec Vincent LINDON et Sandrine KIBERLAIN

Le cinéma, je l’aime quand il m’offre des moments de magie et de pur bonheur comme

En attendant Bojangles

Presque

je l’aime aussi quand il est militant à l’image de

Animal


Avec "Un autre monde" de Stéphane BRIZÉ, clairement, nous sommes dans la seconde catégorie. Il faut dire que le réalisateur est un habitué du genre. Vous vous souvenez peut-être de 

Quelques heures de printemps 

La loi du marché 

En guerre

Là, un cadre d'entreprise, sa femme, sa famille, au moment où les choix professionnels de l'un font basculer la vie de tous. Philippe Lemesle et sa femme se séparent, un amour abimé par la pression du travail. Cadre performant dans un groupe industriel, Philippe ne sait plus répondre aux injonctions incohérentes de sa direction. On le voulait hier dirigeant, on le veut aujourd'hui exécutant. Il est à l'instant où il lui faut décider du sens de sa vie.

Stéphane BRIZÉ s’entoure de monstres sacrés du cinéma, Vincent LINDON dont je suis une inconditionnelle et qui, lors d'une précédente collaboration, avait obtenu le Prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes en 2015 pour "La loi du marché", et Sandrine KIBERLAIN, tout autre genre mais dont les jeux d’acteurs se complètent parfaitement.

Le réalisateur nous fait vivre la descente aux enfers, dans la sphère privée avec le divorce des parents et l’accident de la vie du fils, de quoi mettre les hommes et les femmes devant leurs plus difficiles responsabilités, dans la sphère professionnelle avec l’exposition du directeur à la réalisation d’un énième plan social, celui-là clairement fléché sur la suppression de 33 postes.

Tout au long du film, la tension est à son paroxysme. Homme et femme sont en quête de sens et vont, chacun, chacune, le temps de la projection, chercher leur voie.

Stéphane BRIZÉ, une nouvelle fois, dénonce le capitalisme qui broie les êtres, les déshumanise. Tout ça pour quoi ?

C’est un film fort, poignant, avec des gros plans sur des visages torturés, des silences longs et intenses qui remplacent tous les discours. A chacun de méditer !

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2022-02-16T21:33:09+01:00

Une jeune fille qui va bien de Sandrine KIBERLAIN

Publié par Tlivres
Une jeune fille qui va bien de Sandrine KIBERLAIN
Après
 
Place à Sandrine KIBERLAIN pour une première expérience derrière la caméra. Elle nous offre un long métrage :
"Une jeune fille qui va bien"
 
Irène, jeune fille juive, vit l'élan de ses 19 ans à Paris, l'été 1942. Sa famille la regarde découvrir le monde, ses amitiés, son nouvel amour, sa passion du théâtre… Irène veut devenir actrice et ses journées s'enchaînent dans l'insouciance de sa jeunesse.
 
Dans ce premier film, Sandrine KIBERLAIN a mis beaucoup d'elle. Il y a d'abord sa passion pour le théâtre
 


En faisant du théâtre, j'ai découvert ma vie qui commençait, j'ai compris qui je voulais être, ce que j'aimais, ce qui m'intéressait. Je me suis trouvée.

Boomerang sur France Inter, interrogée par Augustin TRAPENARD le 14 juin 2021

Le personnage d'Irène est parfaitement incarné par Rebecca MARDER de la Comédie Française, une jeune femme pétillante qui voue sa vie au théâtre. Elle prépare le concours pour le Conservatoire et nous fait toucher du doigt les exigences de l'interprétation.

Et puis, il y a le scénario, largement inspiré de la vie personnelle de la réalisatrice, jeune fille juive d'origine polonaise...


Je suis passée derrière la caméra parce que je ressentais un besoin vital de m'exprimer autrement, de diriger l'affaire. Mais je ne me sentais légitime à le faire qu'en racontant ma propre histoire, celle de ma famille

Boomerang sur France Inter, interrogée par Augustin TRAPENARD le 14 juin 2021

Avec ce premier film, Sandrine KIBERLAIN concourt à la mémoire de la grande Histoire venue détruire des destins personnels. C'est une démarche qu'elle revendique, un acte militant.

J'ai été frappée par la solitude d'Irène. Quand elle est dans l'espace public, elle est seule. En famille, elle dénote, son énergie débordante, sa fougue... font d'elle un être à part. Quand elle est au théâtre, elle est de nouveau seule... avec son étoile jaune cousue sur sa veste.

Mais rien ne saurait la freiner dans son projet. Son insouciance, sa candeur, sa fraîcheur... sont autant de qualités qui l'aident à poursuivre son chemin. Elle lutte, elle RESISTE.

Plus encore, j'ai vu dans la manière de tourner la marque personnelle de Sandrine KIBERLAIN, celle qu'elle incarne régulièrement dans des films réalisés notamment par Stéphane BRIZE, "Mademoiselle Chambon", . Il y a ces gros plans sur le visage. Il y a aussi la place donnée au non verbal, l'expression des yeux, de la bouche... par laquelle transparaissent les émotions, il y a aussi ces silences assourdissants.

C'est un film au sujet grave parfaitement traité, un beau film. Quant à la dernière image... 

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2022-02-09T20:48:46+01:00

Presque de Bernard CAMPAN et Alexandre JOLLIEN

Publié par Tlivres
Presque de Bernard CAMPAN et Alexandre JOLLIEN

L'année 2022 promet d'être riche en émotions côté ciné.

Après 

"En attendant Bojangles" de Régis ROINSARD

"Animal" de Cyril DION

place au film "Presque" réalisé et interprété par Bernard CAMPAN et Alexandre JOLLIEN.

Quelques mots du scénario :

Deux hommes prennent la route, de Lausanne vers le sud de la France, dans un corbillard. Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils…

Il y a des films qui vous donnent envie d'aimer la vie, "Presque" fait partie de ceux-là.

Tout commence avec de très belles notes de musique du tout jeune compositeur Niklas PASCHBURG dont le premier album "Oceanic" est sorti en 2018.

Et puis, il y a cette légèreté un brin insouciante dans les premières images, Alexandre JOLLIEN, atteint d'athétose, sur un vélo, casque sur les oreilles. Il est livreur de produits bio.

Face à lui, la gravité incarnée par Bernard CAMPAN, croque-mort.

Tous deux composent un formidable duo pour aborder des sujets éminemment philosophiques, le terrain de jeu d'Alexandre JOLLIEN dans la vraie vie. Vous vous souvenez peut-être de son premier ouvrage : "Eloge de la faiblesse". La mort, la vie, le plaisir, le désir, le bonheur... sont autant de notions qui vont être traitées avec gourmandise et fantaisie.

Il y a bien sûr le handicap et le regard des autres qui sont explorés. J'ai adoré l'absence de tabou et la simplicité des relations pour y pallier. Il y a quelques jolis pieds de nez, histoire de donner à chacun.e l'opportunité de méditer.

Le bout de chemin réalisé par les deux hommes et leur complicité sont une réelle cure de jouvence, un moment hors tout.

Bref, c'est un film à voir absolument. 

Si vous hésitez encore, vous pouvez toujours visualiser la bande annonce...

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2022-01-12T07:00:00+01:00

En attendant Bojangles de Régis ROINSARD

Publié par Tlivres
En attendant Bojangles de Régis ROINSARD

L'année 2022 commence très bien côté ciné.

Il y a eu "Animal" de Cyril DION, et puis, dans un tout autre genre, "En attendant Bojangles" de Régis ROINSARD.

Synopsis

Camille et Georges dansent tout le temps sur leur chanson préférée Mr Bojangles. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Jusqu'au jour où la mère va trop loin, contraignant Georges et leur fils Gary à tout faire pour éviter l'inéluctable coûte que coûte.

Mon avis

Vous le savez peut-être, ce film est une adaptation du roman éponyme, signé Olivier BOURDEAUT, un premier roman découvert avec les 68 Premières fois (l'occasion d'un petit clin d'oeil), un coup de coeur.

Habituellement, je ne vais pas voir de film tiré de romans, mais là, j'ai fait une exception, et bien m'en a pris.

Ce film va vous plonger, dès les premières images, dans un environnement de rêve, un cadre paradisiaque, avec des personnages déjantés que la vérité ne saurait venir troubler le quotidien. Romain DURIS et Virginie EFIRA crèvent l'écran dans ce qu'ils ont de beau, de fou, de loufoque, d'extravagant. Rien dans la famille qu'ils vont composer n'a d'ordinaire, ni la levée du courrier, ni l'animal de compagnie, ni encore les soirées entre ami.e.s. Tout n'est que fantaisie jusque dans l'éducation de leur jeune fils, Gary.

J'ai adoré le jeu des acteurs. Virginie EFIRA est juste sublime (à l'image de ce qu'elle nous avait déjà montré dans "Adieu les cons" où elle partageait l'écran avec le réalisateur et interprète, Albert DUPONTEL). Elle brave les registres de la comédie dramatique, tantôt ravissante d'excentricité, tantôt grave dans la maladie qui l'assaille.

Jamais "aimer à la folie" n'a eu autant de sens. Derrière la femme brillante et pétillante se cache un mal qui la ronge et lui fait perdre... la raison. Nous sommes dans les années 1960, l'occasion de se souvenir des conditions dans lesquelles la maladie mentale était alors prise en charge, loin des paillettes et de l'émerveillement.

Vous m'attendiez sur les qualités de l'adaptation du livre, je n'irai pas sur ce terrain là. Ce film c'est une création artistique à part entière, suffisamment singulière pour qu'elle reste unique.

Je suis sortie subjuguée par ce moment de cinéma, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai aimé... passionnément, à la folie !

Pas encore convaincu.e.s ? Je vous laisse regarder la bande-annonce.

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2022-01-05T18:00:00+01:00

Animal de Cyril DION

Publié par Tlivres
Animal de Cyril DION

Pour bien commencer l'année 2022, rien de tel que de retrouver le chemin du cinéma. J'ai choisi "Animal" de Cyril DION.

Synopsis 

Bella et Vipulan ont 16 ans, une génération persuadée que leur avenir est menacé. Changement climatique, 6ème extinction de masse des espèces... d’ici 50 ans leur monde pourrait devenir inhabitable. Ils ont beau alerter mais rien ne change vraiment. Alors ils décident de remonter à la source du problème : notre relation au monde vivant. Tout au long d'un extraordinaire voyage, ils vont comprendre que nous sommes profondément liés à toutes les autres espèces. Et qu'en les sauvant, nous nous sauverons aussi. L’être humain a cru qu’il pouvait se séparer de la nature, mais il est la nature. Il est, lui aussi, un Animal.

Mon avis

Ce film est clairement militant. Cyril DION, son réalisateur, est un écologiste. Vous l'avez beaucoup entendu notamment dans le cadre de la Convention Citoyenne dont il était le garant.

Là, son combat, c'est la préservation des espèces, enfin, de celles qui peuvent encore l'être.

Par la voix, le regard et la sensibilité des deux ados, il nous fait toucher du doigt leur fragilité. Il y a des images choc bien sûr, ça fait partie des armes dans une lutte (presque) perdue d'avance.

Bella et Vipulan, une fille et un garçon, une anglaise et un français, partent à la découverte du monde et explorent le coeur des problèmes.

Montaigne disait : "Les voyages forment la jeunesse".  S'il y a une forme d'apprentissage tout au long du tournage, Bella et Vipulan disent eux-mêmes avoir grandi pendant cette période, ce qui m'a paru le plus important, c'est leur confrontation au réel et le partage de leurs émotions.

Personnellement, j'avoue avoir été éblouie par Bella, ses réflexions et ses analyses tellement pertinentes, ses émois tellement perceptibles.

Si le film donne à voir un futur incertain pour nombre d'espèces, il est ponctué de formidables rencontres comme des bouffées d'air assurant notre propre survie, il montre aussi des alternatives à nos modes de consommation et de production largement imprégnés du principe de masse, aujourd'hui révolu. 

"L'homme est un animal", c'est ce que chantait Stéphane EICHER dans son titre "Déjeuner en paix", c'est aussi l'approche qu'essaie de partager Cyril DION.

Sincèrement, allez voir ce film, c'est une claque... salutaire. Il suffit d'entendre les applaudissements résonner dans la salle pour s'en convaincre, une première pour moi, je crois.

Si vous hésitez encore, vous pouvez toujours visionner la bande annonce !

Petit clin d'oeil à Pénélope BAGIEUhttps://www.penelope-jolicoeur.com/ qui avait réalisé en 2013 ce dessin pour soutenir l'association Bloom dans son combat contre le chalutage profond... cette pratique est aujourd'hui révolue, ça n'a pas été sans mal !

Animal de Cyril DION

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2021-05-19T20:06:15+02:00

Adieu les cons d'Albert DUPONTEL

Publié par Tlivres
Adieu les cons d'Albert DUPONTEL

On se souviendra longtemps de ce mercredi 19 mai, jour des réouvertures des terrasses des cafés, des cinémas, des musées... bref, de tout ce qui n'était pas considéré comme essentiel mais qui est pourtant "Le sel de la vie" !

Vous avez passé la journée à chercher le premier film qui vous ferait vibrer. J'ai peut-être quelque chose pour vous...

Synopsis 

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

Mon avis :

J'ai pleuré, j'avoue. Des larmes plein les yeux, j'ai éclaté de rire, aussi. C'est ça, je crois, le charme de Dupontel, le pouvoir de prendre le spectateur par surprise. La signature est bien là ! Ce film réalisé et interprété par Albert Dupontel est complètement déjanté, loufoque, aussi drôle que grave.

Le scénario est abracadabrantesque. Il prend racine dans la rencontre de deux âmes fragilisées par des accidents de la vie qui vont, à l’échelle d’une journée, être happées par un tourbillon de péripéties, toutes plus hallucinantes les unes que les autres. Il y a urgence à... VIVRE !

La mise en scène est fantastique avec des images gravées dans ma mémoire, ce film c’est un vrai moment de cinéma, à voir sur grand écran, absolument !

Le casting d'acteurs est excellent. Virginie Efira y joue un rôle central, son interprétation est brillante aux côtés d'Albert Dupontel, un couple aussi improbable qu’émouvant. J'ai adoré ! Quant à Nicolas Marié et Jackie Berroyer, ils y sont tout à fait remarquables.

La fin est magistrale. Inoubliable !

D'ailleurs, je ne suis pas seule à le dire, le jury des Césars ne s'y est pas trompé, il l'a couronné de succès avec 7 trophées !

Si d'aventure, vous hésitez encore, peut-être que le réalisateur interviewé ce matin par Léa Salamé dans #le79Inter saura vous convaincre... le débit est rapide, le propos dense et philosophique, juste jubilatoire, j'adore.

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2020-10-28T07:00:00+01:00

Adieu les cons, Albert DUPONTEL

Publié par Tlivres
Adieu les cons, Albert DUPONTEL

Une comédie aussi hilarante que triste à mourir, ça vous dit ? Alors, je vous conseille "Adieu les cons".

Synopsis

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

Mon avis :

J'ai pleuré, j'avoue. Des larmes plein les yeux, j'ai éclaté de rire, aussi. C'est ça, je crois, le charme de Dupontel, le pouvoir de prendre le spectateur par surprise. La signature est bien là ! Ce film réalisé et interprété par Albert Dupontel est complètement déjanté, loufoque, aussi drôle que grave.

Le scénario est abracadabrantesque. Il prend racine dans la rencontre de deux âmes fragilisées par des accidents de la vie qui vont, à l’échelle d’une journée, être happées par un tourbillon de péripéties, toutes plus hallucinantes les unes que les autres. Il y a urgence à... VIVRE !

La mise en scène est fantastique avec des images gravées dans ma mémoire, ce film c’est un vrai moment de cinéma, à voir sur grand écran, absolument !

Le casting d'acteurs est excellent. Virginie Efira y joue un rôle central, son interprétation est brillante aux côtés d'Albert Dupontel, un couple aussi improbable qu’émouvant. J'ai adoré ! Quant à Nicolas Marié et Jackie Berroyer, ils y sont tout à fait remarquables.

La fin est magistrale. Inoubliable !

Bref, je vous conseille vraiment ce film. Courrez le voir avant que les cinémas ne soient contraints de fermer une nouvelle fois leurs portes pour des raisons sanitaires.

Si d'aventure, vous hésitez encore, la bande-annonce fera peut-être la différence, à moins que ça ne soit l'interview d'Albert Dupontel par Augustin Trapenard dans Boomerang du 13 octobre, ou bien encore la musique du film, « Mala vida » de Mano Negra, énergique et endiablée. What else ? 

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2020-09-30T06:00:00+02:00

Antoinette dans les Cévennes

Publié par Tlivres
Antoinette dans les Cévennes

Le film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020

Il est réalisé par Caroline VIGNAL.

Synopsis :

Des mois qu’Antoinette attend l’été et la promesse d’une semaine en amoureux avec son amant, Vladimir. Alors quand celui-ci annule leurs vacances pour partir marcher dans les Cévennes avec sa femme et sa fille, Antoinette ne réfléchit pas longtemps : elle part sur ses traces ! Mais à son arrivée, point de Vladimir - seulement Patrick, un âne récalcitrant qui va l'accompagner dans son singulier périple…

Mon avis :

Si vous avez envie de rire, je crois que cette comédie est faite pour vous !

Le personnage d'Antoinette est diablement bien interprété par Laure CALAMY, une actrice séduisante et sensuelle, spontanée et lumineuse.

Elle nous emmène en voyage dans des paysages de rêve mais il ne faudrait pas oublier que la rando est une activité à part entière. Antoinette n’en maîtrise pas les codes. La valise à roulettes, la jupe et les talons compensés sont inadaptés, lui faisant vivre dzs situations aussi loufoques que farfelues.

Quant à se lancer seule, sans formation ou si peu, dans l’aventure et avec un âne de surcroît, il n’y a qu’un pas qu’Antoinette ne manque pas de franchir. Elle collectionne les péripéties, pour notre plus grand plaisir, émotions garanties !

© Julien_Panié_CHAPKA FILMS _ LA FILMERIE_FRANCE 3 CINEMA

Celles et ceux qui connaissent les joies des dénivelés et des retrouvailles en refuge vont glousser de plaisir. Il y a des scènes tout à fait truculentes, on ne peut plus réalistes !

Et puis, il y a cette histoire d'amour avec Vladimir, interprété par un acteur à l'avenir prometteur, Benjamin LAVERNHE de la Comédie Française. Le jeu du mari et de sa maîtresse est un peu comme un Vaudeville des temps modernes.

Enfin, il y a un animal, Patrick, l'âne qui va porter les bagages d'Antoinette. Il a une approche très fine de la psychologie de ses compagnons de voyage et ne manque pas  une occasion de faire part de ses impressions. Il vous réserve quelques parties de rigolade.

L'épopée est tout à fait jubilatoire. 

J'ai retrouvé le plaisir d'aller au cinéma et de vivre un spectacle au rythme des rires de la salle, un bon moment. Cerise sur le gâteau, j'étais particulièrement bien accompagnée !

Alors, cette bande annonce, on la visionne ?

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