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Articles avec #danse catégorie

2024-01-15T07:00:00+01:00

Helen K., texte et mise en scène d'Elsa IMBERT

Publié par Tlivres
© Pascale Cholette

© Pascale Cholette

Ma #lundioeuvredart c'est un spectacle vivant, un hommage rendu à « Helen K. » avec un texte et une mise en scène d'Elsa IMBERT, librement inspirés de la vie d’Helen KELLER.

Le Théâtre Le Quai d'Angers a eu la très belle idée de le programmer à l'attention notamment du jeune public (+ 8 ans).

Après "La belle lumière" d'Angélique VILLENEUVE, très beau roman relatant la vie d'une femme EXTRAordinaire, j'ai découvert une parfaite interprétation des différentes phases de la vie d’Helen KELLER. C'est toujours troublant de voir des images se superposer sur le film que je m'étais moi-même créé à sa lecture. Je suis tombée sous le charme.

D'abord, il y a le décor, quelques accessoires et la présence de la nature, un élément qui m'avait profondément touchée dans le livre. Je me souvenais de ces passages où Helen arpentait les allées de rosiers de la propriété familiale. On doit la qualité du travail aux Ateliers de La Comédie de Saint-Etienne.
 

Et puis, il y les prestations artistiques de chacun, chacune.

Marion LUCAS, danseuse, nous offre une performance dans sa représentation du handicap. Helen KELLER va effectivement tomber malade à l'âge de 18 mois. Une scarlatine est diagnostiquée. Elle est traitée. Repartie comme elle était arrivée, elle laisse l'enfant aveugle et sourde. J’ai été frappée par l’évolution du « langage » du corps au fil des apprentissages d’Helen et de sa capacité à communiquer avec son entourage. Au début, saccadé et violent, atterrissant souvent à plat ventre, au sol, traduisant l’abandon. A la fin, maîtrisé et paisible, debout, témoignant de son harmonie avec le monde extérieur.

Cette pièce est pleine d'espoir. Elle donne à voir l'évolution d'une enfant considérée comme « un zombie » jusqu'à son intégration à l'Université d'Harvard grâce à la langue des signes. Mais puisqu'elle est aveugle, me direz-vous, comment est-ce possible ? Annie SULLIVAN, son éducatrice, expérimente avec Helen la méthode du Docteur ANAGNOS de l’Institut Perkins, une langue des signes qui passe par le toucher, les lettres qui composent les mots sont formées avec les doigts. 

Dans le rôle d’Annie SULLIVAN, la comédienne, Noémie PASTEGER, de la Comédie Française, nous offre une représentation de ce qu’ont pu vivre Helen KELLER et Annie SULLIVAN ensemble, depuis la phase d’apprivoisement jusqu’à la phase d’exclusive complicité. 

Bien sûr, ce spectacle me rappelle mon sujet de philo au bac : « le langage ne sert-il qu’à parler ? ». Nul doute que quelques jours après cette formidable soirée, je pourrais en écrire quelques copies doubles ! J’y évoquerai comme Elsa IMBERT « la transformation de la perception du monde ».

Et puis, cette pièce, c’est aussi un formidable média pour faire évoluer le regard sur les enfants « différents ». Les enfants, ils étaient nombreux dans la salle, des très jeunes avec parents et/ou grands-parents, d’autres accompagnés par des professeurs. Nul doute qu’ils évoquent aujourd’hui cette soirée avec ce qu’ils en ont perçu et qu’un pas, conscient ou inconscient, a été franchi dans leur manière de percevoir et « accueillir » l’autre. Tout est affaire d’éducation et dans ce champ, les arts ont toute leur place. Mission accomplie vendredi grâce au travail aussi d’Elsa IMBERT qui a imaginé, outre l’intervention d’une danseuse et d’une comédienne, d’un conteur, un homme qui incarne de nombreux personnages en réalité, soit en les jouant, soit en faisant un pas de côté pour les observer et traduire leurs pensées. Dans le rôle, Stéphane PIVETEAU excelle.

Je suis sortie de ce spectacle émerveillée par la qualité de la représentation. Je suis rentrée chez moi aussi avec cette pensée que tout est toujours possible, même les désirs les plus fous. Souvenons-nous, Helen KELLER fut la première personne handicapée diplômée de l’université. L’optimiste que je suis a parfois besoin d’une petite piqûre de rappel ! Qu’elle était belle 🥰 


L’amour, n’est-ce pas cela ? - L’amour, dit-elle, est quelque chose de subtil comme les nuages qui, tout à l’heure, voilaient la face éclatante du soleil. Puis, en termes plus simples, car je ne pouvais comprendre ceux-là : - Vous ne pouvez toucher les nuages mais vous sentez la pluie et vous savez quelle est, après un jour de chaleur, son action bienfaisante sur les fleurs et la terre altérées. L’amour, non plus, vous ne sauriez le toucher ; mais vous sentez de quel charme il pénètre les choses. Sans l’amour vous ne connaîtriez pas la joie, vous ne prendriez au jeu aucun plaisir.

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2023-03-19T07:00:00+01:00

Drumming de Anne Teresa DE KEERSMAEKER

Publié par Tlivres
Drumming de Anne Teresa DE KEERSMAEKER

Anne Teresa DE KEERSMAEKER était invitée par le CNDC dans le cadre du Festival Conversations pour son spectacle « Drumming » donné au Théâtre Le Quai d’Angers.

Parlons du spectacle, de la danse contemporaine donc.

Tout commence avec un solo, une femme en robe blanche, une veste légère, fluide, blanche aussi, teintée d’orange. Elle se fond parfaitement dans le décor mais c'est sans compter sur l’énergie du mouvement, une première performance qui en appelle progressivement d’autres. Des danseurs la rejoignent, un à un, deux à deux, jusqu’à se retrouver une douzaine.

Outre la beauté des gestes, j’ai été frappée par la mise en scène épurée et le rythme trépidant.

Mais plus que tout, c’est le jeu des couleurs, un spectacle en monochrome. Il y a du noir et du blanc, du tout blanc, du tout noir, dans les vêtements mais sur les peaux aussi.

En écrivant ces quelques lignes, il me vient cette idée que Dany LAFERRIERE pourrait aimer ce spectacle, cette mixité des hommes et des femmes, des Blancs et des Noirs, à se côtoyer, à s'animer, à faire corps comme nous aimerions que l'Humanité puisse le faire.

Petite parenthèse, je reviens au spectacle.

L’ensemble est judicieusement composé et vitaminé par quelques touches d’orange, en harmonie avec le décor : un sol, orange, avec quelques rouleaux installés sur les côtés, au fond, un très grand mur, blanc. Il y a du peps.

Et puis, il y a la musique, les percussions de Steve REICH qui viennent rythmer les allées et venues des danseurs, des sons répétés à l’infini pour accompagner les lignes droites, obliques et arrondies, tracées par les corps. 

Loin des canons de la danse classique, à l’opposé des cheveux tirés à quatre épingles dans des chignons serrés des femmes, là les chevelures volent au vent, libérées. Elles renforcent la puissance du mouvement. 
Ce spectacle est audacieux et parfaitement réussi, il est d’une grande beauté. C’est le fruit du travail de Anne Teresa DE KEERSMAEKER, chorégraphe belge, et sa compagnie, Rosas.

Il m'a beaucoup fait penser au film "En corps" de Cédric KLAPISCH et Santiago AMIGORENA.

Je crois que j'aime profondément le genre. Je ne pourrais sans doute pas l'expliquer avec des mots mais il me fait vibrer.

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