Overblog Tous les blogs Top blogs Littérature, BD & Poésie
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Articles avec #bookclub catégorie

2025-09-23T18:04:34+02:00

Mon vrai nom est Elisabeth d'Adèle YON

Publié par Tlivres
Mon vrai nom est Elisabeth d'Adèle YON
 
Nouvelle bonne pioche du Book club, que dis-je, coup de cœur ! C'est mon #Mardiconseil Merci ma chère Hélène de m'avoir mise sur sa voie.
 
Tout commence avec ce mail adressé à 3 personnes qui sonne comme un au revoir. L'expéditeur est sur le point de se jeter du balcon du 7e étage de son appartement parisien. Le geste est prémédité, il est organisé depuis des mois, depuis la vente de sa maison. Objectif : mourir quand il en est encore temps. Nous sommes le 4 janvier 2023. Derrière l'histoire de Jean-Louis se cache celle d'Elisabeth, sa mère. Leur point commun, un pied dans le vide !
 
Ce livre qui transcende les genres (thèse, récit, correspondances, fiction...), je ne pouvais que l'aimer.
 
Il faut dire que des fées se sont penchées sur son berceau, à commencer par Laurence TARDIEU, l'autrice des romans : 
dans lequel elle disait :


Les choses que tout le monde ignore et qui ne laissent pas de trace n'existent pas.

ainsi que
"Nous aurons été vivants", l'un de mes coups de coeur de l'anée 2019,

et Adrien BOSC, l'éditeur (peut-être vous souvenez-vous de "Capitaine" duquel j'avais extrait une citation :


Car ce n’est pas ce qu’est l’archive qui importe, mais ce qu’elle désigne : un passé.

Mais ça, je ne le découvrirais que dans les remerciements. C'est la cerise sur le gâteau, la sensibilité qu'il faut pour rendre le livre aussi fascinant que bouleversant. Je sors de cette lecture sous le choc, en pleurs sur l'itinéraire de cette femme, en colère sur les méthodes psychiatriques de la 2e partie du XXe siècle.
 
Parce que ce livre, c'est tout ça et beaucoup plus encore.
 
C'est une histoire familiale d'abord, aux origines bourgeoises, dans laquelle les femmes doivent se conformer aux injonctions d'un ordre social, être de bonnes épouses et de bonnes mères. Celles qui comme Élisabeth aspirent à s'en émanciper tomberont sous le joug de la médecine.
 
C'est là que de l'individuel on passe au collectif. Adèle YON, en enquêtant sur l'itinéraire de cette aïeule, relate les méthodes employées et déconstruit les modèles de la psychiatrie. Elle va notamment se focaliser sur la lobotomie, cette opération chirurgicale qui vise à extraire le lobe frontal du cerveau pour supprimer ce que ces femmes auraient en trop !
 
Le mot "femme" est prononcé. Ce livre se veut aussi le témoin de ce que les hommes, les pères, les maris, les frères, les médecins, imposaient au "sexe faible". En lisant Adèle YON, vous verrez à quel point cette expression prend tout son sens dans les pratiques d'une époque et explique les violences faites aux femmes, l'incarnation de la domination masculine, patriarcale, à commencer par la maternité.
 
Ce qui est terrifiant, c'est de voir à quel point la jeune génération est encore imprégnée du passé. Adèle YON révèle qu'elle-même a été élevée avec la crainte d'être fragile comme Elisabeth. C'est parce qu'elle risque de devenir folle qu'elle se lance dans les recherches qui lui permettront d'écrire cette thèse. La filiation, la transmission de génération en génération, est terrifiante. Son livre n'en est que plus puissant.
 
Je pourrais en écrire des pages, tellement il regorge de détails, il est foisonnant et captivant. Il est déjà lauréat de nombreux prix littéraires : Le Grand Prix des Lectrices Elle, le Prix Régine Deforges, le Prix Littéraire du Nouvel Obs, le Prix Essai France Télévisions...
 
Lire un livre, c'est planter un décor, poser des images sur des personnages, parfois inspirées du cinéma. Vous comprendrez que le visage de Virginie EFIRA se soit imposé à moi. Dans "En attendant Bojangles" de Régis ROINSARD, elle interprète divinement bien comment pouvait être traitée la maladie mentale dans les années 1960. 
 
Ce livre fait partie de ceux que je n'oublierai jamais. C'est à ça que je reconnais les coups de coeur !
 
Retrouvez ceux de l'année 2025 :
"Les braises de Patagonie" de Delphine GROUES.

Voir les commentaires

2025-09-09T18:02:58+02:00

Au crépuscule de Jaap ROBBEN

Publié par Tlivres
Au crépuscule de Jaap ROBBEN
 
Traduit du néerlandais par Guillaume DENEUFBOURG
 
Nouvelle bonne pioche du Book club !
 
Avec le décès de Louis, Elfrieda se retrouve seule. Elle ne peut rester dans sa maison. Il faut dire que c'était Louis qui s'occupait de son épouse âgée. Il avait refusé l'assistance à domicile. Là, elle ne peut échapper à l'accueil en structure adaptée et la perte de tout ce qui faisait le sel de sa vie. Parallèlement, elle souhaite retrouver Otto, un amour de jeunesse, un amour illégitime (lui était marié et ne voulait pas quitter sa femme). Là commence une toute nouvelle histoire !
 
Ce roman est construit sur la base des deux pages de la vie d'Elfrieda, une femme éminemment romanesque, tiraillée entre deux hommes avec lesquels elle a, toute son existence, composé. 
 
Si l'itinéraire d'une jeune femme enceinte avant le mariage a déjà donné lieu à beaucoup de littérature, ce roman se distingue des autres par sa forme.
 
La narration à la première personne du singulier est toujours émouvante. C'est un peu comme si nous étions installés dans le salon du personnage principal et qu'il nous livrait ses confidences lors d'une conversation entre amis.
 
Elfrieda relate le rapport au corps des femmes. Elle lève le voile sur toute son intimité et fait des révélations tout à fait émouvantes.
 
Et puis, il y avait l'originalité de cet homme, la passion pour les papillons, un monde à part entière que je me suis plu à découvrir. Outre le simple fait que cet homme offrait à Elfrieda un autre regard sur le monde, d'autres plaisirs, d'autres jouissances, il lui donnait accès à un champ de l'entomologie, celui des papillons, tellement séduisant par sa diversité, ses couleurs, son esthétisme.


Des frétillements surgirent de toute part, comme si les papillons se réjouissaient de revoir Otto. Tels des affamés, ils se jetèrent sur la lumière qu'il avait préparée pour eux. C'était une sorte de cabinet de curiosités, uniquement composée de voltigeurs ailés qui, de honte, se cachaient la journée, mais qui se révélaient désormais sans retenue. Certains semblaient avoir été catapultés, d'autres zigzaguaient de façon incontrôlée ou virevoltaient en spirale en direction des lunes rectangulaires. P. 158

Le sujet mérite déjà un roman !
 
Il y a encore le deuil d'un conjoint âgé avec toutes les conséquences sur une vie déjà fragilisée par la vieillesse. Avec la douleur de la disparition vient s'accumuler le chagrin de voir toute sa vie s'envoler, ses effets personnels, ses meubles... Tout ce qui lui était précieux devient futile, aux yeux d'un fils pourtant attaché à faire de son mieux. J'ai été profondément touchée par l'incompréhension mère-fils à ce moment particulier de l'existence, les non-dits, les effrois. 
 
Il y a enfin ces dernières pages, inattendues, qui, à elles-seules, rendent le roman de Jaap ROBBEN unique. Publié aux éditions Gallmeister, vous comprendrez que l'histoire s'étire au fil des 400 pages, pour notre plus grand plaisir !

Voir les commentaires

2025-04-25T07:56:37+02:00

L'œil de la perdrix de Christian ASTOLFI

Publié par Tlivres
L'œil de la perdrix de Christian ASTOLFI
 
Nouvelle bonne pioche du Book club, le dernier roman de Christian ASTOLFI, L'œil de la perdrix, un roman historique à plus d'un titre.
 
Rose est une femme née au début du XXe siècle en Haute Corse, mariée à 16 ans à un berger de l'île, Paul-Dominique. Avec cet homme, elle aura trois enfants, deux garçons et une fille. Quand la petite dernière aura 6 mois, la famille quittera Bastia pour s'installer à Toulon, c'est à l'arsenal que son mari travaillera une trentaine d'années. En frontière de leur quartier, est installé un bidonville. Les deux communautés sont voisines mais ne se fréquentent pas. Rose fera pourtant connaissance avec Farida. À partir de cet instant, elles ne se quitteront plus ou presque. Avec cette relation d'amitié, affaire de sororité, de nouveaux horizons s'offriront aux deux femmes. Il souffle sur leur destinée un brin d'émancipation !
 
Ce roman historique, foisonnant, à l'échelle de 80 ans environ, invite le lecteur à regarder le monde à travers le filtre des invisibles.
 
Il y a d'abord la condition féminine du début du siècle dernier, une premier exemple de soumission, des femmes au foyer qui s'occupent de préparer les repas de leur mari et de leurs enfants, qui s'évertuent à servir les autres sans jamais demander la moindre reconnaissance. Le modèle semble se perpétuer à l'envi...


Paul-Dominique n'était pas si différent. Indulgent envers lui-même tout autant qu'à l'égard de nos fils. Incapable d'écrire une autre histoire familiale que celle que les maris et les pères du village lui avaient transmise. P. 96

Il y a encore celui des exilés d'Algérie, des hommes, des femmes, des enfants, tous français, nés sur une terre colonisée, dont la guerre d'indépendance les poussera à quitter leur terre, celle de leurs origines, pour vivre entre des planches, abrités par quelques tôles. Si beaucoup de romans abordent désormais cette période, Christian ASTOLFI décide, lui, de prendre le parti de relater ce qui se passe en métropole histoire de ne pas oublier les conditions dans lesquelles ils furent parqués. 
 
Entre invisibles, une certaine forme de solidarité peut se développer à l'image de ce parcours de vie mené en commun par Rose et Farida. Toutes deux se retrouveront autour des mots...


Puis, j ai levé les yeux vers elle. Découvert son regard baigné de confiance. Si différent de ceux qui m'avaient toujours avilie. Ce froid qu'il y avait sous leur larme. Ce froid qui m'avait tant de fois traversée par le passé. Ce froid que j'avais appris à supporter. P. 104

Comme j'ai aimé lire les mots posés par Christian ASTOLFI sur des récits de vie, un regard porté par un homme pour incarner une femme avec une extrême sensibilité.
 
Et puis, ce roman est rythmé, il y a cette ascension dans le propos jusqu'à la première révélation, d'autres suivront, toutes plus puissantes les unes que les autres, me prenant à la gorge au point de laisser couler les larmes. Je peux l'avouer, cette histoire m'a rappelé certaines expériences de la vie, des moments de fraternité que je n'oublierai jamais.
 
Enfin, il est aujourd'hui en lice pour le Prix des Libraires, je lui souhaite le meilleur. C'est ma #Vendredilecture.

Voir les commentaires

2025-01-07T07:00:00+01:00

Le Bouquiniste Mendel de Stefan ZWEIG

Publié par Tlivres
Le Bouquiniste Mendel de Stefan ZWEIG
 
Traduction de Manfred SCHENKER
 
Nouvelle bonne pioche du Book club, "Le Bouquiniste Mendel" de Stefan ZWEIG. De l'auteur, je me souvenais de la "Lettre d'une inconnue".
 
 
Au café Gluck de Vienne, un fidèle client y travaille, un bouquiniste, Jakob Mendel, un homme qui voue aux livres toute sa vie, une vie faite d'abnégation, une vie coupée du monde alors qu'il grouille tout autour de lui, une vie que rien, sauf la guerre, ne saurait entraver.
 
Stefan ZWEIG nous livre une nouvelle, un texte court, écrit à la première personne du singulier, dont on pourrait supposer qu'il s'agit d'un récrit autobiographique.
 
Homme de lettres, Stefan ZWEIG voue une admiration sans limite au bouquiniste qui revêt, par sa capacité à s'isoler du monde grâce aux livres, une dimension surnaturelle, mi homme mi dieu. Il nous décrit comme un état supérieur, celui de la contemplation, un exercice de concentration auquel l'être humain ne peut accéder qu'avec une discipline d'ascète.

Si les livres ont ce pouvoir d'évasion sur le bouquiniste Mendel, il y a une autre finalité que veut traiter Stefan ZWEIG, celle de la postérité.


A quoi bon vivre, si le vent sur nos talons efface toute trace de notre passage ? P. 38

 
Mais cette existence, aussi profonde et mystique soit-elle, ne saurait être épargnée par l'ignominie de la guerre. Stefan ZWEIG écrit cette nouvelle à la fin des années 1920, un texte qui sera publié en 1935 dans un recueil intitulé "La Peur" réunissant six de ses nouvelles.
 
Il y a cette impitoyable machine lancée par l'homme, plus destructrice que tout, une menace y compris sur les intellectuels auxquels il s'identifie. Stefan ZWEIG a bien conscience de la puissance de la guerre y compris contre le savoir. Il y a dans ce texte une telle indignation de l'auteur que nous ne pouvons, avec du recul, qu'imaginer le destin de l'écrivain lui-même...
 
Ce qui m'a profondément touchée dans cette nouvelle, c'est la cohabitation de deux mondes parallèles. Peut-être vous êtes vous déjà fait cette réflexion, captivé.e par une lecture, de ne plus vous sentir ancré.e dans la réalité. Là, l'auteur force le trait pour en faire un objet littéraire. 
 
Et puis, un sujet que je crois récurrent chez Stefan ZWEIG, c'est la mémoire, le pouvoir fascinant qu'elle a d'enregistrer des connaissances comme le bouquiniste Mendel le réussit très bien, véritable encyclopédie, et sa partie mystérieuse aussi, celle qui fait que des souvenirs s'évaporent...


J'étais agacé, comme nous le sommes toujours à chaque fois qu'une quelconque défaillance nous fait constater l'insuffisance et l'imperfection de nos capacités mentales. Mais je ne renonçais pas à l'espoir de pouvoir encore reconquérir ce souvenir. Je le savais bien, il me suffisait de trouver un minuscule hameçon, car ma mémoire est si étrange, bonne et mauvaise à la foi, têtue, capricieuse, puis à nouveau incroyablement fidèle ! P. 19

Cette nouvelle est terriblement poignante, elle est empreinte de désespoir sur la dimension humaine comparée à un "microbe". Quant aux livres...

Voir les commentaires

2025-01-04T12:50:53+01:00

Deux femmes et un jardin d'Anne GUGLIELMETTI

Publié par Tlivres
1ère de couverture du livre associée à une jolie carte illustrée de https://piponino.com/, un cadeau de qui se reconnaîtra !

1ère de couverture du livre associée à une jolie carte illustrée de https://piponino.com/, un cadeau de qui se reconnaîtra !

 
Une référence du Book club, nouvelle bonne pioche !
 
Cette lecture, je m'en suis délectée le premier jour de janvier... quelle plus belle manière de commencer cette nouvelle année à s'émerveiller des plaisirs qu'offre un jardin !
 
Mariette vit à Paris depuis une cinquantaine d'années. Elle vit seule. Elle est femme de ménage. Cette vie aurait pu se poursuivre inlassablement mais c'était sans compter sur l'héritage d'une lointaine relation d'une bicoque en Normandie, dans l'Orne, à La Gonfrière très exactement, un hameau du village de Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois. Mariette va rapidement présenter sa démission pour s'offrir une nouvelle vie, un nouveau départ dans ce qu'elle verra comme une maison de poupées. C'est là qu'elle rencontrera Louise, une adolescente venue en vacances avec ses parents. Dans leur refuge, d'un lent apprivoisement naîtra une savoureuse complicité !
 
Cette lecture, c'est d'abord la découverte d'une plume charmante, éblouissante de sensibilité, éminemment descriptive et sensorielle. J'ai vu le personnage de Mariette se détacher des pages du livre, le jardin s'épanouir au printemps, j'ai humé le parfum de ses fleurs...
 
Et puis il y a l'histoire, un quotidien avec une rupture, un élément qui va déclencher un changement de vie. Comme j'ai aimé suivre Mariette depuis Paris jusqu'à La Gonfrière, l'accompagner dans la découverte d'un lieu aussi délabré qu'attachant... et y imaginer vivre !


En revanche elle savait que les mots que cette maison lui inspirait ne lui avaient jamais été familiers. Qui, au cours de son existence, lui avait parlé de délicatesse et de beauté, qui ou quoi les avait incarnées, et où et quand leur mystérieuse force agissante aurait-elle pu la subjuguer comme elle l'était ce soir-là ? P. 54

Si Mariette arrive en Normandie en automne, sous la pluie, c'est bien au printemps qu'elle s'enivrera de l'éclosion des fleurs. Les descriptions d'un environnement bucolique sont sublimes, à l'image de celle des coquelicots, l'occasion d'un petit clin d'œil à Alexandra KOSZELYK...


Tous avaient une légèreté incomparable. Tous s'entendaient à danser dans l'herbe sous le moindre souffle du vent. [...] Aux derniers jours de mai, le jardin célébrait la plus éphémère, la plus champêtre, la plus modeste des floraisons : quatre pétales rouge feu, noués à une mince tige par une mouche de velours noir, et qui, une fois tombés, découvraient une petite capsule finement côtelée, pour l'heure hermétiquement close, semblable à celle du pavot." P. 80

Pure beauté.
 
Quant à Mariette, c'est un sacré personnage, une femme comme je les aime : simple, humble, qui se réjouit de ce que lui offre la vie, qui laisse la nature s'épanouir en toute liberté. Sage philosophie.


[...] préférât vivre comme elle vivait, donnant le temps et les forces qui lui restaient à un jardin, à une maison, dans lesquels elle prenait aussi le temps de contempler, d'admirer, de goûter ce qui lui était offert en retour, et qui était beaucoup plus que ce qu'elle avait jamais reçu ou espéré recevoir, si bien qu'elle n'avait besoin de rien d'autre que ce qu'elle avait déjà... P. 108-109

Il y a enfin cette relation établie entre une femme, d'âge mûr, et une adolescente, nourrie au fil des opportunités des vacances scolaires et au rythme des saisons comme autant de moments de complicité à l'abri des regards et des curieux. Je me suis délectée des moments de bonheur partagés.
 
Dans une narration qui alterne la 3ème personne du singulier pour décrire Mariette et la 1ère pour Louise, je me suis émerveillée des mots tendres et délicats. Ce roman, c'est un trésor, tout simplement.
 
Et quelle plus réjouissance que de découvrir que l'écrivaine, Anne GUGLIELMETTI en est à son 9ème roman et de nombreuses traductions de biographies sur des artistes comme Léonard DE VINCI. Nul doute que nous aurons l'occasion de nous recroiser en 2025 !
 

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon Blogger Template | Gift Idea - Hébergé par Overblog