Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #beau livre catégorie

2021-12-10T15:21:30+01:00

Au coeur de la fougère de Ian BORTHWICK et Vincent FERNANDEL

Publié par Tlivres
Au coeur de la fougère de Ian BORTHWICK et Vincent FERNANDEL

Au vent des îles

Cette maison d’éditions, je l’ai découverte avec « Escales en Polynésie » de Titouan et Zoé LAMAZOU, un très Beau livre qui relate l’histoire des peuples des îles polynésiennes et des femmes en particulier à qui le navigateur, artiste peintre, rend hommage, restaure la dignité et assure la transmission de leurs savoirs.

Lors de la rencontre dédicace aux Sables d’Olonne, j’ai eu l’immense chance de rencontrer l’éditeur, Christian ROBERT. Il m’a dit, si le livre de Titouan et Zoé LAMAZOU t’a touchée, avec « Au coeur de la fougère », tu vas fondre… il avait tellement raison.

Ce Beau livre, c’est l’œuvre de deux professionnels, l’un est journaliste sportif néo-zélandais, un spécialiste du rugby, auteur du livre « All Blacks, au coeur de la magie noire », Ian BORTHWICK, l’autre, Vincent FERNANDEL, son univers à lui c’est l’image et le théâtre.

Un jour, Nicolas MUCCHIELLI, producteur, confie à Vincent FERNANDEL une mission, la réalisation d’un 90 minutes sur les All Blacks. Au final, il y aura un film… et un livre, « Au coeur de la fougère », à la mémoire de Jean CORMIER, journaliste, et Sir Brian LOCHORE, grande figure du rugby, qui, tous deux, ont tiré leur révérence pendant la réalisation de ce projet.

Le fil rouge de ce travail, au rendu esthétique parfaitement réussi, c’est une quête :


Pour faire simple, on veut savoir pourquoi l’équipe des All blacks est la meilleure de tous les temps, tous sports confondus. On est persuadé que les réponses se trouvent davantage dans le cœur des hommes que dans leurs biceps, et que c’est le pays lui-même qui détient le secret. P. 76

Alors, bienvenue en Nouvelle-Zélande, le "pays au long nuage blanc" répondant aussi au doux nom de Aotearoa.

Ce livre, c’est d’abord l’itinéraire d’un roadtrip de plus de 5000 kilomètres, du sud au nord (à l'inverse de ce que font habituellement les touristes... comme nous !), de Dunedin au Cap Reinga en passant par Beaumont, Alexandra, Queenstown, Cardrona, Christchurch, Southbridge, Picton, Seasick blues, Wellington, Porirua, Masterton, Napier, Gisborne, Ruātoria, Hikurangi, Tikitiki, Rangitukia, Auckland, Puhoi, Waipoua, avec des clichés prodigieux d’une nature sublime, des photos empreintes de la sensibilité et la chaleur humaine qui font des Maoris, habitant l’île, des êtres profondément attachants.

Ce livre, c’est aussi le récit historique d’une terre colonisée en vers 1850. N'oublions pas qu’il y avait de l’or dans la province d’Otago, suscitant toutes les convoitises de l'époque.
J'ai été profondément touchée par l'hommage rendu le 25 avril de chaque année, l'ANZAC day, aux soldats néo-z et australiens débarqués ce jour-là en 1915 pour préserver l'accès à la Mer Noire, via le Détroit des Dardanelles. Souvenez-vous, la Turquie avait alors choisi le camp de l'Allemagne.

Ce livre, c’est encore des témoignages pour assurer la postérité d’un peuple, les Maoris, dont la culture a été bafouée par le passé. La langue, à l’origine transmise à l’oral, fut interdite par les colons. Elle est aujourd’hui enseignée à l’école. Que de chemin parcouru. Ian BORTHWICK et Vincent FERNANDEL assurent la mémoire des traditions, des objets, des lieux sacrés.

Ce livre, il est aussi sportif. Il relate l’histoire du rugby depuis l’arrivée du ballon ovale en NZ, apporté par les colons britanniques et écossais qui ont rapidement identifié chez les Maoris des capacités physiques hors du commun. Ian BORTHWICK et Vincent FERNANDEL égrènent les souvenirs des championnats. Mais rien de la discipline ne serait ce qu’elle est aujourd’hui s’il n’y avait des hommes au coeur… gros.

Le tout est accompagné de textes magnifiques, profondément émouvants, ponctués de notes humoristiques et de propos un brin mystique. Vincent FERNANDEL est un humaniste dans l'âme.

Vous n'êtes pas fan de sport. C'est en réalité un livre sur la VIE.

« Au coeur de la fougère » est assurément un très joli cadeau à offrir sans modération en cette fin d’année qui approche.

Voir les commentaires

2021-10-25T11:40:00+02:00

#Octobrerose, Mama Taro par Titouan LAMAZOU

Publié par Tlivres
#Octobrerose, Mama Taro par Titouan LAMAZOU

Dans le cadre de l'édition 2021 de l'opération #Octobrerose, je m'autorise à puiser dans ma bibliothèque quelques créations. C'est le cas aujourd'hui avec ce magnifique portrait de "Mama Taro" réalisé par Titouan LAMAZOU et publié dans son très Beau livre "Escales en Polynésie" aux éditions Au vent des îles.

"Mama Taro", c'est tout une histoire... 

#Octobrerose, Mama Taro par Titouan LAMAZOU

A travers ce portrait, Titouan LAMAZOU sublime une femme, c'est  ce qu'il s'est attaché à réaliser depuis qu'il a quitté la compétition (souvenez-vous, c'est le vainqueur du 1er Vendée Globe en 1991).

D'ailleurs, en 2003, l'Unesco ne s'y est pas trompé en l'honorant du titre "Artiste pour la paix". L'institution souhaitait alors reconnaître une communauté d'hommes et de femmes s'engageant pour l'humanité. Ce titre venait notamment saluer ses travaux réalisés lors de son premier voyage en Corne de l'Afrique, là où les mutilations féminines étaient monnaie courante. Il s'était alors rapproché de Françoise HERITIER pour des éclairages autour des pratiques, identifier leurs motivations. C'est ainsi qu'il a découvert qu'aucun texte religieux ne les incitait mais bien une idéologie machiste.

Tout ce que je vous écris là, je l'ai puisé dans le discours de l'homme, et quel homme ! Titouan LAMAZOU était aux Sables d'Olonne le jeudi 14 octobre dernier, accompagné de son éditeur, 

C'est là qu'il nous a expliqué, très humblement, sa démarche, son dessein.

Titouan LAMAZOU est d'une profonde sensibilité et d'un humanisme remarquable. C'est un homme qui aime l'Autre et qui oeuvre au quotidien en faveur des plus faibles, des invisibles, de tout ceux qui ont besoin de son talent pour être mis en lumière et ainsi retrouver leur dignité. Il lutte avec ses moyens artistiques contre l'image des femmes polynésiennes, lascives, offertes, qui avaient été véhiculée lors des colonisations et qui peine à s'effacer.

Toutes ses expéditions sont toujours réalisées avec des professionnel.le.s, des chercheur.e.s en sciences humaines et naturelles, des sociologues, des anthropologues... pour être au plus près de ce qui constitue l'humain qu'il côtoie, le comprendre dans ses moindres détails.

Dans "Escales en Polynésie", il restitue un long travail réalisé avec sa fille, Zoé. Dans une première partie, ce Beau livre publie des portraits peints par l'artiste qu'il accompagne de légendes manuscrites pour naviguer dans le registre de l'oralité. Sa fille, elle, mène une démarche plus littéraire à partir d'enregistrements de 48 entretiens organisés comme une pièce de théâtre en cinq actes.

Père et fille mènent le même combat en faveur de la transmission. Ils agissent pour assurer la mémoire d'hommes et de femmes remarquables, de la faune et de la flore de ces contrées, d'us et coutumes, de traditions... 

Avant la lecture de ce Beau livre, je ne connaissais pas le monarque de Fatu Hiva ou 'oma'o ke'e ke'e, dont la postérité ne repose plus que sur quatre couples au monde. Imaginez, l'avenir de cette espèce d'oiseau ne repose plus que sur 8 spécimens au monde. Si malheureusement il venait à disparaître, nous pourrions toujours nous émerveiller de la beauté d'un monde tristement disparu. 

Ce Beau livre ne serait pas ce qu'il est sans les éditions Au vent des îles, et tout particulièrement leur fondateur, Christian ROBERT, qui accompagnait d'ailleurs Titouan LAMAZOU le 14 octobre 2021. J'ai découvert un article qui en dit long sur son expérience et sa ligne éditoriale. 

Bravo Messieurs.

Bravo aussi à la Médiathèque "Le Globe" des Sables d'Olonne pour l'organisation de cette rencontre. Il faut dire que les deux hommes ne restaient en métropole qu'un mois. Les accueillir relevait d'un sacré défi que leur sa directrice et son équipe ont relevé brillamment. Merci ! Pour celles et ceux qui sont des accros de littérature, vous pouvez la retrouver sur Instagram, Madame rêve encore. Le jeudi 14 octobre dernier fut aussi l'occasion pour moi de la rencontrer, en chair et en os. J'étais la première à la reconnaître, paraît-il, mais pas la dernière !!!

Voir les commentaires

2021-10-20T06:00:00+02:00

#Octobrerose, Le flamand rose de MAYE

Publié par Tlivres
#Octobrerose, Le flamand rose de MAYE

L’opération #Octobrerose est une bonne occasion de revisiter sa bibliothèque.

Je viens de me replonger dans un très beau livre de street art qui m’avait été offert l’année dernière (les auteurs de ce joli cadeau se reconnaîtront 😉), « Boulevard Paris 13 » de Mehdi BEN CHEIK, le créateur de la Galerie Itinerrance.

Dans le coffret, il y a un livre et un jeu de cartes.

Sur l’une d’entre elles, cette fresque de MAYE, un graffeur de Montpellier, l’occasion d’un petit clin d’œil à Geneviève (peut-être le connais-tu ?).

Le flamand rose n’est pas sans rappeler la ville natale de MAYE, Sète, là où il est particulièrement présent. Et puis, pour rehausser le tableau d’une pointe d’humour et de cocasserie, il y a ce camarguais, un peu désarticulé je vous l’accorde, qui le monte comme un cheval.

Aujourd’hui, nous sommes mercredi, c’est le jour des enfants. La mise en scène me fait penser à des illustrations de contes pour les petits, un brin loufoques mais aussi très poétiques. A moins que ça ne soit des oeuvres de Dalí ! 

Excellente idée que de se replonger dans ses trésors 💓

Je vous invite à consulter le compte Instagram de MAYE, il regorge de créations artistiques toutes aussi magnifiques.

Voir les commentaires

2021-10-01T06:02:00+02:00

Escales en Polynésie de Titouan et Zoé LAMAZOU

Publié par Tlivres
Escales en Polynésie de Titouan et Zoé LAMAZOU

Titouan LAMAZOU, vous le connaissez ?

Personnellement, si je me souvenais très bien de sa victoire au Vendée Globe de 1990, la première édition de cette course à la voile autour du monde, je ne savais pas qu'il avait été élu « Artiste de l'UNESCO pour la Paix » en 2003 en référence aux portraits de Femmes du monde peints dans le cadre de son projet Zoé-Zoé (le prénom de sa fille) à partir de 2001.

Aujourd'hui, sort en librairie, un très "Beau livre" de Titouan et Zoé LAMAZOU aux éditions Au vent des îles : "Escales en Polynésie".

Père et fille s'associent pour nous faire vibrer à travers des dessins et des textes d'une profonde humanité. Quand certains, en sortie du confinement, cherchent un retour à la nature et misent sur l'essentiel pour imaginer l'avenir, Titouan et Zoé nous ouvrent la voie d'un territoire situé entre terre et mer, là-bas, très loin, dans l'océan Pacifique.

Il y a des terres qui sont chacune singulières : les îles Marquises, l'archipel des Tuamotu, les îles Gambier (où Eric TABARLY, un ami marin, rêvait de s'installer), les îles de la Société, les îles du vent, les îles australes. 

Il y a des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des êtres qui ont quelque chose à nous transmettre dans notre rapport aux éléments. Les dessins sont magnifiques. Pleine page et aux couleurs chatoyantes, ils vont vous émerveiller, j'en suis persuadée. Il y a ces visages aux émotions pures. Titouan LAMAZOU réussit, derrière le petit rictus des hommes et des femmes qui restent humbles, il y a cette indéfinissable bonté dans leur regard. 

Escales en Polynésie de Titouan et Zoé LAMAZOU

S'ils ressemblent parfois à des oeuvres de GAUGUIN, Titouan LAMAZOU aime partager ses créations en différentes versions. Celles illustrées dans les teintes sépia avec des traits de crayon et des coups de pinceau à peine achevés, sont d'une profonde beauté. 

Il y a des oiseaux, à l'image du monarque de Fatu Hiva ou 'oma'o ke'e ke'e, dont la postérité ne repose plus que sur quatre couples au monde, le pihiti présent dans deux îles seulement, le kote'ute'u dont il n'existe plus aujourd'hui que 170 spécimens...

Il y a des plantes, des arbres, dont l'histoire nous est contée, comme l'arbre à pain, la tiare (cette fleur portée à l'oreille par les polynésiens), la metuapua'a, le nono, le re'a moevuru, les belles-de-nuit (rien à voir avec celles de la métropole française), 

Titouan LAMAZOU pratique le dessin, sous l'eau, et oui, c'est un genre particulier. Immergé pendant plusieurs heures, ils laissent les "petits habitants des coraux" s'habituer à sa présence et reprendre le fil de leur vie pour lui permettre, à lui, de les dessiner. Effet garanti.

Les textes sont calligraphiés dans une police de caractères proche de l'écriture manuscrite, renforçant le lien à l'humain et à ce qu'il a de plus intime. 

Comme j'ai aimé l'insertion de tous ces mots polynésiens, là aussi, la marque de la singularité des peuples. Outre la reconnaissance de la valeur de la langue et de la nécessité de la transmettre à travers les générations, il y a un côté très esthétique, un brin poétique, à assembler des lettres que l'on ne saurait traduire sans l'aide de l'auteur, cet être attentionné.

Titouan LAMAZOU fait l'apanage de toutes les formes de patrimoines, à travers les êtres vivants (la faune, la flore, les individus), les langues mais aussi l'urbanisme. Les représentations des monuments religieux, des fermes perlières... sont autant de constructions qui racontent une histoire de ces îles.

Et puis, il y a ces tatouages aussi, comme autant de signes traditionnels qui assurent le lien entre les générations, à la vie, à la mort. 

Enfin, il y a la littérature. Titouan LAMAZOU sème des références d'auteurs (d'autrices en l'occurrence) comme autant de petites graines dans notre esprit. Il y a Héreiti, et puis Tituau PEU qui, dans MUtismes, évoque le silence des polynésiens (Mu, en tahitien, veut dire "silence de quelqu'un qui a quelque chose à dire mais qui se tait. Tout est dit, non ?) qui a, selon elle, causé leur perte.

Escales en Polynésie de Titouan et Zoé LAMAZOU

Titouan LAMAZOU nous fait toucher du doigt la fragilité du monde et son équilibre. Si hier Dame Nature nourrissait les hommes et les femmes (même les esclaves !), leur offrait de quoi se laver, se soigner, demain ne sera plus comme avant, c'est certain.

Ce qui guide l'oeuvre de Titouan LAMAZOU, de tout temps, c'est la mémoire. En 2001-2002, il peignait des Femmes du monde, des gardiennes. Ce dessein, il le partage avec sa fille, Zoé, qui agit, à sa façon, pour assurer la transmission des savoirs. Elle s'attache à relater des paroles de polynésiens sans aucun artifice... histoire de ne pas dénaturer (avec eux vous apprendrez à décliner le terme nature dans ce qu'il a de plus précieux) le propos ! 

Escales en Polynésie de Titouan et Zoé LAMAZOU

Nous sommes à l'automne, bientôt les fêtes de fin d'année montreront le bout de leur nez. Assurément, ce livre serait un très joli cadeau !

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon Blogger Template | Gift Idea - Hébergé par Overblog