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2023-09-04T06:00:00+02:00

Le Charlatan et autres poèmes de Vincent ZULAWSKI

Publié par Tlivres
Le Charlatan et autres poèmes de Vincent ZULAWSKI

Cet été, je me suis gargarisée de l'émission de philosophie, "Sous le soleil de Platon", animée par Charles PEPIN.

Et puis, le 12 juillet, lors de son interview, Sophie MARCEAU a lu un poème de son fils, Vincent ZULAWSKI.

Il s'agit, en réalité, d'un extrait du premier recueil publié : "Le Charlatan et autres poèmes".

Je l'ai trouvé beau.

J'avais envie de le partager avec vous.

Histoire de vous souhaiter une belle rentrée !

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2023-08-27T20:08:11+02:00

Your song d’Elton JOHN

Publié par Tlivres
Your song d’Elton JOHN

Le dimanche soir, personne ne l’aime ou si peu… mais quand il est question d’amour, là, tout le monde est partant ! 

Pour cette #chansondudimanche j’ai choisi un tube d’Elton JOHN, « Your song », un titre de 1970 de son 2ème album.

Dès les premières notes de piano, mon coeur s’emballe.

Quant aux paroles, là, il chavire.

J’ai eu l’immense chance de voir l’artiste lors de l’un des derniers concerts de sa carrière, un spectacle haut en couleurs, comme le code vestimentaire de la rock star.

Demain, certains feront leur rentrée, peut-être le coeur gros… J’avais envie de partager avec vous l’une de ses chansons d’amour, parce que, avouons-le, le compositeur et interprète sait y faire.

Allez, assez parlé, musique 🎶

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2023-08-25T07:49:25+02:00

Pour qui s’avance dans la nuit de Claire CONRUYT

Publié par Tlivres
Pour qui s’avance dans la nuit de Claire CONRUYT

Après un roman ancré dans la réalité, un roman loufoque et déjanté, il n’y avait plus que le registre onirique à explorer, les éditions de l’Observatoire l’ont fait avec Claire CONRUYT. Elles nous livrent « Pour qui s’avance dans la nuit ». C'est ma #VendrediLecture.

 

Ce roman, c’est de la poésie à l’état pur, une invitation à sommeiller. Entre rêve et réalité, il n’y a plus qu’à se laisser bercer.

 

Pierre est un enfant dont la mère, Bérénice, vit dans une profonde mélancolie. Elle souffre d’une éprouvante solitude. Elle porte un amour inconsidéré à son petit frère, Orphée, dont la timidité est maladive. Tous partent en vacances sur l’île de Sjena, un lieu imaginaire au bord de la mer Adriatique. C’est là que Bérénice retrouve les origines de sa famille, en plus de son amie, Anouk. Dès lors, la folie de cette mère hantée par ses monstres peut commencer !


Les choses et les visages, les lieux et les voix, tout reprenait vie à la lumière de ma mémoire comme une scène de théâtre poussiéreuse redevenant palais ottoman une fois nos costumes enfilés. P. 22

Ce roman est envoûtant, il m’a transportée.

 

D’abord, vous me reconnaîtrez bien là, il y a la maladie mentale. Elle me fascine autant qu’elle me foudroie. 

 

A hauteur d’enfant et sous la plume merveilleuse, délicate et voluptueuse, de Claire CONRUYT, le spectre de la folie s’invite au coeur d’une famille. 


Elle a l’air d’un ange, un ange blessé dont les gestes sont suspendus, soumis à d’autres lois que celles de notre gravité. P. 148

Elle bouleverse l’enfant sage dont la candeur est étouffée par la lucidité. Elle berce d’illusions celui qui plane. 


Ma mère entraînait Orphée dans des contrées qui, chez elle, étaient grises et que lui seul savait colorier. P. 107

La fratrie est mise à l’épreuve de la vie.

 

Comme j’ai aimé les descriptions de la nature, celles de ce morceau de terre baigné par les eaux, celles aussi de ces plantes parties à la conquêtes de murs en ruine.

 

Et puis, il y a le rythme du roman. Composé de chapitres courts, l’histoire d’un été menacé par une tragédie devient haletante.

 

Ce roman, c’est un conte des temps modernes, une lecture d’une beauté cruelle qui vous laisse sans voix !

 

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Des éditions de l'Observatoire, dans cette rentrée littéraire, vous aimerez peut-être aussi : 

 

Humus de Gaspard KOENIG - T Livres ? T Arts ? (over-blog.com)

L’Ultime Testament de Giulio CAVALLI - T Livres ? T Arts ? (over-blog.com)

Pour qui s’avance dans la nuit de Claire CONRUYT

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2023-08-24T06:00:00+02:00

L’Ultime Testament de Giulio CAVALLI

Publié par Tlivres
L’Ultime Testament de Giulio CAVALLI

Dans cette torpeur ambiante, vous avez envie de quelque chose de rafraîchissant ? Un brin loufoque et déjanté ? Les éditions de L’Observatoire l’ont fait avec « L’Ultime Testament » de Giulio CAVALLI.

C’est de la bombe. C’est fin, c’est tragique. Vous allez rire… jaune !

Fausto Albini est emmené à l’hôpital, inconscient. Il est architecte pour le comité électronique national. Lorsqu’il retrouve ses esprits, il subit un long interrogatoire. Il vit dans un pays où le sourire est interdit. En réalité, ce sont toutes les émotions qui sont proscrites. L’homme partage sa vie avec Marta Tinelli pour 5 ans. C’est une femme assignée avec laquelle il a eu 2 enfants, mis à disposition de la communauté. Tous deux font partie de la classe 5 de DF !

Ce roman, c’est une pépite. Je l’ai dévoré.

Vous l’avez compris, le régime politique est totalitaire, une dictature. Tout ce qui peut brimer la liberté est savamment mis en oeuvre,  histoire de soumettre l’être humain. On y retrouve les dominants/dominés dans des camps bien tranchés.

Et là, dans un contexte où il est attendu que les gens soient des moutons, quelques individus s’évertuent à repousser les limites, s’en émanciper purement et simplement, en toute clandestinité. C’est là que l’aventure devient belle et grisante. J’ai adoré le personnage de Bernadette.

Le rythme est soutenu et haletant, les personnages attachants, l’aventure bien menée.

Je ne connaissais pas encore l’imagination de Giulio CAVALLI, c’est un bijou. Le livre est revigorant. Bravo !

Mais n’oublions pas de citer le talent de Lise CAILLAT qui en assure la traduction.

Avec ce livre, ils nous font vibrer. À la fin de la  lecture, on se sent tellement vivant !!!

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Cet autre roman de la rentrée littéraire de septembre aux éditions de l'Observatoire pourrait vous plaire...

Humus de Gaspard KOENIG - T Livres ? T Arts ? (over-blog.com)

L’Ultime Testament de Giulio CAVALLI

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2023-08-23T17:30:43+02:00

Humus de Gaspard KOENIG

Publié par Tlivres
Humus de Gaspard KOENIG

Nous sommes le 23 août, les éditions de l'Observatoire s’affichent brillamment dans cette rentrée littéraire 2023.

Je vous propose aujourd’hui un roman intelligent, moderne, écologique et politique, un roman fascinant au rythme haletant, j’ai dévoré « Humus » de Gaspard KOENIG. Je vais le garder en tête très longtemps.

En quelques mots :

Sur les bancs de l’école supérieure AgroParisTech se retrouvent Arthur, enfant unique d’un père avocat, et Kevin, fils d’un couple d’ouvriers agricoles. Les deux jeunes hommes s’affranchissent des frontières érigées par leurs milieux sociaux pour partager une amitié forte. Les deux étudiants avaient suivi avec attention l’exposé de géodrilologie, l’étude des vers de terre, ces invertébrés qui pourraient bien sauver la planète. Chacun avec sa petite amie va s’en inspirer pour construire un projet d’avenir.

Ce roman, c’est le parcours initiatique de deux jeunes garçons. Si le propos est focalisé sur eux, leur grand saut dans la vie d’adulte, leur entrée dans le monde professionnel… j’ai profondément aimé les deux jeunes filles, Philippine et Anne, qui ne manquent mas non plus de personnalité. En réalité, face au réchauffement climatique, Gaspard KOENIG propose 4 manières de regarder le monde. Il y a péril, à chacun son instinct de survie.

Les itinéraires de chacun sont traités sans concession, des parcours de vie chahutés par l’administration, les procédures… Ils vibrent, aiment, réagissent, tirent les fils du système, se rebellent. Ils sont jeunes et font leurs premières armes. C’est tellement riche de se mettre dans la peau de jeunes d’aujourd’hui.

Et puis, il y a les vers de terre. Sauveront ils l’humanité ? Quelle échelle choisir, l’artisanale ou l’industrielle ? Les questions méritent d’être posées et le sujet exploré. C’est passionnant, tout simplement.

Mais plus que tout, c’est la construction du roman qui m’a embarquée. Si l’histoire nous la connaissons pour la lire chaque jour dans les médias, et la vivre ces jours-ci en pleine canicule, la fiction permet d’incarner le propos. La plume est excellente et le rythme haletant, la chute effrayante. Chapeau !

A très vite pour découvrir deux autres pépites...

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2023-06-30T08:36:57+02:00

Simone VEIL, L’immortelle de Pascal BRESSON et Hervé DUPHOT

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Simone VEIL, L’immortelle de Pascal BRESSON et Hervé DUPHOT

 

Le 30 juin 2017 s’éteignait « Simone VEIL, L’Immortelle ». Pascal BRESSON et Hervé DUPHOT Lui ont dédié leur dernière BD, ils l’honorent dignement. 

Si comme moi, vous avez lu "Simone, éternelle rebelle" de Sarah BRIAND ou bien "Les inséparables" de Dominique MISSIKA,

 

Et si vous vu "Les combats d'une effrontée" ou encore "Simone, le voyage du siècle"

 

vous connaissez le parcours de Simone VEIL, sa réussite au concours de la magistrature, ses combats pour la dignité des détenus et des femmes emprisonnées pendant la guerre d’Algérie, et bien sûr, ce qui a fait d’elle une icône du féminisme, la loi pour la légalisation de l’IVG en novembre 1974.

 

C’est d’ailleurs ce sujet qui structure le propos de Pascal BRESSON et Hervé DUPHOT, un peu comme un fil d’Ariane, teinté de bleu. Oui, ils ont pris le parti de donner une couleur aux différents évènements qui ont marqué l’existence de cette grande Dame, le gris bien sûr pour sa déportation.

 

Si toutes les oeuvres qui reviendront sur le passé de Simone VEIL auront ces mêmes objectifs, comme elle le martelait elle-même, ne pas oublier et expliquer aux jeunes générations leur héritage, il n’en demeure pas moins qu’elles sont uniques dans leur manière de traiter son itinéraire.

 

J’ai parlé de la couleur. Il y a aussi le graphisme très soigné et la composition des planches, remarquable. La police de caractères est accessible et simplifie la découverte du scénario, c’est un énorme atout.

 

C’est très audacieux pour des auteurs de s’attaquer à l’histoire de Simone VEIL. Que Pascal BRESSON et Hervé DUPHOT soient honorés de l’avoir fait, leur BD est parfaitement réussie. 💛

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2023-06-14T17:23:21+02:00

En lutte (Les reflets du monde Tome 1) de Fabien TOULMÉ

Publié par Tlivres
En lutte (Les reflets du monde Tome 1) de Fabien TOULMÉ

Delcourt/Encrages

En 2019, Fabien TOULMÉ s’envole pour le Liban avec Mathieu DIEZ, directeur du festival de BD de Lyon et Nicolas WILD, auteur de BD. Initialement, il devait y avoir un salon du livre. Au final, il n'aura pas lieu mais les 3 hommes décideront quand même de s'y rendre. Nous sommes en pleine révolution libanaise, la thawra. Chacun pense qu’il est à la bonne place, en particulier Fabien TOULMÉ qui s’était toujours dit qu’il aimerait « faire du reportage de terrain ».

Dans les pas de Mr Guilledou, l’un de ses professeurs d’histoire et géographie qui allait sur site pour s’imprégner des réalités pour mieux les enseigner à ses élèves, Fabien TOULMÉ vivra 3 immersions dans 3 pays différents. Il nous rend compte de 3 parcours de vie, 3 femmes « en lutte ».

Évidemment, les itinéraires de ces 3 femmes, Nidal de 33 ans au Liban, Rossana de 28 ans au Brésil et Chanceline de 24 ans au Bénin, ne peuvent que susciter notre respect. Ce sont toutes les 3 des citoyennes engagées, des résistantes, des activistes qui vouent leur vie à la défense d'une cause nationale, d’intérêt général donc.

Et puis, ce sont de jeunes femmes. Elles incarnent la relève du militantisme. Elles donnent toutes les 3 une certaine couleur aux mouvements de protestation du XXIème siècle, au féminisme d’aujourd’hui, de quoi s’interroger aussi sur la place des hommes… Fabien TOULMÉ apporte quelques propositions de réponses.

Plus encore, par le biais de ces 3 réalités de vie quotidienne, Fabien TOULMÉ nous permet de mieux comprendre le monde. Il nous explique chaque fois le contexte social, politique et économique, de quoi nous éclairer aussi sur les causes de ces mouvements.

Quant aux formes, il semble que nous n’ayons rien inventé en France. Au Liban, en novembre 2019, à 20h, les concerts de casseroles résonnent de façon symbolique pour réveiller le gouvernement. Ça vous dit sûrement quelque chose…

Cette BD est une pépite, un bijou, un coup de ❤️

Il faut dire qu’elle commençait très fort avec cette citation de Mahatma GANDHI : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». Inspirant, non ?

Et puis, il y a la qualité de la BD, un pavé de 340 pages pour prendre le temps de bien comprendre les choses, des polices de caractères parfaitement lisibles qui changent pour différentier le point de vue de l’auteur de ce qui se dit, des couleurs de cases qui évoluent pour distinguer le présent du passé, un graphisme qui donne à voir la sensibilité des hommes et des femmes. J’❤️ tout simplement.

Un grand "Bravo" à Fabien TOULMÉ pour cette BD ! On a bien noté qu'il s'agit du Tome 1, d'autres viendront donc !

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2023-06-13T07:46:06+02:00

Le silence des Ateliers GILDE

Publié par Tlivres
Le silence des Ateliers GILDE

Ma #lundioeuvredart est une création un peu particulière. 

 

La sculpture « Le silence » des ateliers GILDE est l’un de mes cadeaux d’anniversaire.

 

Elle est en (imitation) bronze et je la trouve esthétiquement très réussie. 

 

J’aime beaucoup les jeux de vides et de pleins, l’équilibre parfait.

 

J’aime aussi le message qu’elle véhicule (étrange pour quelqu’un de bavard 😂) ! 

 

En fait, ce cadeau a été suivi d’un mois de pause. Pas de rédaction de chronique, pas de présence sur les réseaux sociaux pendant un peu plus de 4 semaines, le temps pour moi de savourer l’arrivée d’un heureux évènement. Je suis Mamie !

 

Avec l’arrivée de ce bébé, le temps s’est arrêté, je me suis mise en mode contemplatif pour profiter de la beauté de la vie. Quel bonheur !

 

Alors que l’épreuve du bac est programmée dans quelques jours, nous pourrions écrire quelques copies doubles de philosophie sur le sujet. Pourquoi faire silence ? Pour se retrouver peut-être… pour se nourrir de l’essentiel c’est certain.

 

Revigorée de l’énergie accumulée, je crois que je suis prête à revenir sur la toile. Je vais reprendre lentement le rythme, me faire plaisir pour mieux vous faire plaisir. J’espère que vous apprécierez !

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2023-04-28T06:00:00+02:00

Le Roitelet de Jean-François BEAUCHEMIN

Publié par Tlivres
Le Roitelet de Jean-François BEAUCHEMIN

Editions Québec Amérique

Nouvelle référence du Book club, "Le Roitelet" de Jean-François BEAUCHEMIN. Nous avons l'immense chance d'avoir une représentation de Vleel dans notre équipe, alors, de là à nous faire adorer la littérature quebécoise, vous comprendrez qu'il n'y a qu'un pas !

Le narrateur, un écrivain, vit à la campagne avec sa femme, Livia, son chien, Pablo, son chat, Lennon. Et puis, il y a son frère, schizophrène, dont il partage les tribulations, pour le meilleur comme pour le pire.
Au fil de 63 chapitres d'une, deux ou trois pages, Jean-François BEAUCHEMIN égrenne le quotidien d'un aidant, entendez par là une personne qui partage le quotidien d'une autre, l'accompagne dans sa vie, lui porte assistance, un travail à temps plein quoi !

Le propos, bien qu'empreint de lucidité et de transparence sur les évènements, est profondément lumineux.
Des exemples, j'en aurais mille. Mais je vais retenir cette merveilleuse image, le roitelet, pour décrire son frère :


A ce moment, je me suis dit pour la première fois qu'il ressemblait avec ses cheveux courts aux vifs reflets mordorés, à ce petit oiseau délicat, le roitelet, dont le dessus de la tête est éclaboussé d'une tâche jaune. Oui, c'est ça : mon frère devenait peu à peu un roitelet, un oiseau fragile dont l'or et la lumière de l'esprit s'échappaient par le haut de la tête.

Le "je" employé dans la narration vient renforcer la proximité établie tout au long du roman avec les personnages. J'ai eu l'impression, le temps de cette lecture, de vivre au milieu d'eux, dans leur maison et puis dehors.

Les descriptions de la nature sont prodigieuses. Elles sont autant d'invitation à s'y ressourcer pour s'apaiser.
Et puis, il y a la poésie qui teinte les mots. Jean-François BEAUCHEMIN use d'une plume tendre et délicate pour explorer les tréfonds de l'âme, là, chahutée par la maladie mentale.


Pendant quatre ou cinq secondes, j’ai senti s’emballer le sismographe de mon coeur et décrire l’affolant tracé d’un tremblement de terre. P. 111

Il y a encore ce rapport à l'Autre dans ce qu'il a de plus beau, de plus riche, de plus grand à nous offrir. Il questionne tout au long de ce 23ème roman notre place au monde.


Il me semblait que ma vie s’éclairait, que la naissance à laquelle j’avais participé de si près m’aidait à prendre ma mesure, à établir un ordre de grandeur quant à la place que je me préparais à occuper dans le monde. P. 10

J'ai été profondément émue par l'absence de jugement du narrateur sur les comportements de son frère, s'émancipant de fait des conséquences. Leur complicité est absolument fabuleuse. Tous deux sont profondément attachants dans ce qu'ils expriment. Et quelle plus belle preuve d'amour ?


S’il me faut absolument être un autre que moi-même, annonça-t-il, c’est à toi que je veux ressembler. P. 106

Le roman de Jean-François BEAUCHEMIN va vous serrer le coeur, j'en suis sûre.

Retrouvez toutes mes références du Book club :

"L'autre moitié du monde" de Laurine ROUX

"Mémoire de fille" d'Annie ERNAUX

Futur.e.s, comment le féminisme peut sauver le monde de Lauren BASTIDE

Les étoiles s'éteignent à l'aube de Vincent TURHAN

"L'heure des oiseaux" de Maud SIMONNOT

"Quand tu écouteras cette chanson" de Lola LAFON

"Ultramarins" de Mariette NAVARRO 

"Consolation" de Anne-Dauphine JULLIAND
 
"Malgré tout" de Jordi LAFEBRE
 
"Sidérations" de Richard POWERS

"Hamnet" et "I am I am I am" de Maggie O'FARRELL

"Les enfants sont rois de Delphine DE VIGAN
 
"Au-delà de la mer de David LYNCH

"Le messager" de Andrée CHEDID 

"L’ami" de Tiffany TAVERNIER

"Il n’est pire aveugle" de John BOYNE

"Les mouches bleues"» de Jean-Michel RIOU

"Il fallait que je vous le dise" de Aude MERMILLIOD, une BD

"Le roi disait que j'étais diable" et "La révolte" de Clara DUPONT-MONOD

"Un jour ce sera vide" de Hugo LINDENBERG

"Viendra le temps du feu" de Wendy DELORME

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2023-04-27T06:00:00+02:00

Les Bourgeois de Calais de Michel BERNARD

Publié par Tlivres
Sur l'image, un cadre doré et puis cette citation : Elle posa sur lui un regard bleu marine avant de le reporter sur l’objet que manipulaient ses doigts graissés par l’argile mouillée. Concentrée sur la tâche, sa pensée appliquait la même force que ses mains sur la matière. Ses lèvres serrées barraient d’un trait dur, étrangement sensuel le bas de son visage.

Sur l'image, un cadre doré et puis cette citation : Elle posa sur lui un regard bleu marine avant de le reporter sur l’objet que manipulaient ses doigts graissés par l’argile mouillée. Concentrée sur la tâche, sa pensée appliquait la même force que ses mains sur la matière. Ses lèvres serrées barraient d’un trait dur, étrangement sensuel le bas de son visage.

Ma #citationdujeudi est extraite de mon dernier coup de coeur, "Les Bourgeois de Calais" de Michel BERNARD.

Cette citation évoque tout en beauté la présence de Camille CLAUDEL dans l'atelier parisien du sculpteur.

À l’âge de 13 ans, Auguste RODIN se souvient de la découverte en famille de la statue du Maréchal Ney, la création du père RUDE inaugurée en 1853. L’homme qu’il est devenu travaille la glaise et fabrique des plâtres que le bronze immortalisera. « L’Âge d’Airain », réalisé il y a une dizaine d’année quand il habitait encore Bruxelles, sera prochainement installé dans le Jardin du Luxembourg. Rodin a 44 ans quand Omer DEWAVRIN, Maire de Calais, pousse la porte de l’atelier parisien de la rue de l’Université. RODIN en bénéficie depuis 4 ans pour réaliser « La Porte de l’Enfer » destinée au Musée national des arts décoratifs. L’élu lui passe une commande au nom de la municipalité, celle de réaliser une oeuvre pour honorer la mémoire d’Eustache DE SAINT-PIERRE, l’un des six Bourgeois de Calais portés volontaires pour remettre, pieds nus, cheveux découverts et la corde au cou, la clé de la cité vaincue au roi d’Angleterre, Edouard III. 

Comme j'ai aimé ce roman pour la médiation qu'il propose d'une oeuvre en particulier.

Mais plus que ça, le roman relate une page de notre Histoire, il y décrit les rues et activités de la capitale, de quoi vous émerveiller de ce que l'époque révèle de créatif.

Ce roman, c'est un bijou... à offrir sans modération.

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2023-04-26T12:37:01+02:00

November Ultra en concert à la Collégiale Saint-Martin d'Angers

Publié par Tlivres
Photo : CO – Jérôme HURSTEL

Photo : CO – Jérôme HURSTEL

La Collégiale Saint-Martin d'Angers est un lieu prestigieux dont la programmation culturelle va bon train.

Bien sûr, il y a en février, chaque année, les Entretiens littéraires. C'est là que j'y ai croisé Dany LAFERRIERE, Philippe BESSON, Karine TUIL, Mathias MALZIEU...

La semaine dernière, y était organisé le concert de November Ultra dans le cadre des Z'éclectiques, festival musical.

L'artiste, autrice, compositrice, interprète est sortie de l'ombre en 2021 avec la sortie d'un premier EP, concocté dans sa chambre : "Honey please be soft and tender".

Elle fut sacrée révélation féminine aux victoires de la musique 2023.

Elle a enchanté son public, ponctuant son propos de clins d'oeil. Elle aime Angers, qu'on se le dise !

Elle a fait résonner sa voix aussi, au rythme des notes jouées sur sa guitare.

Elle nous a envoûtés, littéralement ! Et étourdis de son "Manège".

J'ai savouré cette soirée, en charmante compagnie (je m'en souviendrai toute ma vie je crois, merci !).

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2023-04-25T06:00:00+02:00

L'autre moitié du monde de Laurine ROUX

Publié par Tlivres
L'autre moitié du monde de Laurine ROUX

Les éditions du Sonneur

 

Nouvelle référence du Book club, une lecture coup de poing, un bijou de Laurine ROUX. J’ai découvert cette écrivaine avec les 68 Premières fois avec son second roman « Le sanctuaire ». Là, avec « L’autre moitié du monde » toujours aux éditions du Sonneur, Laurine Roux confirme son talent dans l’écriture de romans.

 

Nous partons pour le delta de l’Èbre en Espagne, au sud de la Catalogne. Nous sommes dans les années 1930. Une marquise est propriétaire des rizières dans lesquelles elle exploite des paysans, les condamne à l’esclavage. Pilar, cuisinière, n’est pas mieux traitée. Son corps porte l’empreinte des sales mains de Carlos, le fils de la marquise. Heureusement, elle sait pouvoir compter sur la force et l’énergie de sa fille, sauvageonne, qui sait tirer profit de la nature comme personne. Mais les bouches à nourrir échauffent les esprits des hommes qui commencent à se regrouper pour défendre leurs droits. Quand une enfant est retrouvée pendue à un arbre, le corps à moitié déchiquetée par des charognards, c’en est trop. L’heure de la rébellion a sonné !

 

Ce roman dresse le portrait d’un territoire. Laurine ROUX nous livre de magnifiques descriptions d’une nature fertile et nourricière. Elle est magnifiée dans ce qu’elle propose de plus poétique.


Une sarcelle d’hiver. Peu après, une rainette pointe à travers les lentilles d’eau. Le marais reprend vie. Bientôt, la surface du bassin se fait piste de bal. Irisations vertes, turquoises, trait de khôl, mouvements gracieux - immersion, demi-tour, piqué -, les corps valsent. P. 158

On pourrait s’en émerveiller jusqu’à la fin de nos jours s’il n’y avait cette volonté irrépressible de l’être humain d’asservir son prochain, dominer les plus faibles que soi. En Espagne, il y a eu l’Inquisition emmenée par Torquemada. Les Juifs furent convertis en marranes, les  Maures en morisques. Et puis, dans le delta de l’Èbre, c’est notamment là que des hommes et des femmes se révoltèrent. A travers des itinéraires de fiction, l’écrivaine relate les différentes étapes du soulèvement. 

 

Et puis, dans ce roman, il y a des personnages profondément attachants, des beaux personnages féminins, des résistantes. Il y a Pilar, il y a Soledad, il y a Toya. Toya, la fille de Pilar, mesure dès sa plus petite enfance le poids de l’injustice. Elle en fera son credo, à la vie à la mort.

 

Il y a encore la puissance de la communauté, la force d’un groupe d’hommes et de femmes soudés par la violence des évènements. La fraternité devient une évidence. 


A trop appuyer sur leur échine, elle a redressé leurs têtes. P. 84

Il y a enfin un livre rendu haletant par l’arrivée de Luz, une jeune femme d’aujourd’hui appelée à remplacer son compagnon dans le delta pour répertorier la faune et la flore des zones humides. Dès lors, tout peut arriver. 

 

Ce livre historique est très romanesque. La guerre civile espagnole comme toile de fond permet à Laurine ROUX d’explorer un nouveau type de roman. Elle le fait avec brio. Bravo !

Retrouvez toutes les références du Book club :

"Mémoire de fille" d'Annie ERNAUX

Futur.e.s, comment le féminisme peut sauver le monde de Lauren BASTIDE

Les étoiles s'éteignent à l'aube de Vincent TURHAN

"L'heure des oiseaux" de Maud SIMONNOT

"Quand tu écouteras cette chanson" de Lola LAFON

"Ultramarins" de Mariette NAVARRO 

"Consolation" de Anne-Dauphine JULLIAND
 
"Malgré tout" de Jordi LAFEBRE
 
"Sidérations" de Richard POWERS

"Hamnet" et "I am I am I am" de Maggie O'FARRELL

"Les enfants sont rois de Delphine DE VIGAN
 
"Au-delà de la mer de David LYNCH

"Le messager" de Andrée CHEDID 

"L’ami" de Tiffany TAVERNIER

"Il n’est pire aveugle" de John BOYNE

"Les mouches bleues"» de Jean-Michel RIOU

"Il fallait que je vous le dise" de Aude MERMILLIOD, une BD

"Le roi disait que j'étais diable" et "La révolte" de Clara DUPONT-MONOD

"Un jour ce sera vide" de Hugo LINDENBERG

"Viendra le temps du feu" de Wendy DELORME

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2023-04-24T21:10:20+02:00

Le Papillon d'Alphonse DE LAMARTINE

Publié par Tlivres
Sur l'image, une montgolfière et puis ces lignes d'Alphonse de Lamartine : Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur, Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles, Voilà du papillon le destin enchanté! Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté !

Sur l'image, une montgolfière et puis ces lignes d'Alphonse de Lamartine : Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur, Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles, Voilà du papillon le destin enchanté! Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté !

Pour la #poesiedulundi, je reste sur le thème du printemps, avec "Le Papillon" d'Alphonse DE LAMARTINE, un homme qui s'est fait remarquer en littérature et aussi en politique. Il est l'un des fervents disciples du romantisme.

Ce poème a été écrit en 1823. Il fait partie du recueil "Nouvelles Méditations Poétiques".

A travers ce texte, l'auteur fait du papillon, cet insecte délicat et léger, une métaphore du désir, de son moi intérieur, de ses aspirations.

Le printemps, on le vénère tous pour ce qu'il engendre de renouveau. Quelle plus belle image que celle de la chenille devenue papillon !

J'aime la simplicité des mots, le rythme des vers.

J'aime l'émerveillement de la nature qu'il suscite aussi.

Ce poème, vous pouvez le lire, ou bien l'écouter avec La minute de poésie.

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2023-04-24T07:12:25+02:00

L'Eternel Printemps de RODIN

Publié par Tlivres
L'Eternel Printemps de RODIN

Grâce au roman de Michel BERNARD, nous connaissons maintenant tous la sculpture "Les Bourgeois de Calais" et son histoire. Nous connaissons mieux aussi l'artiste du XIXème siècle et l'atmosphère de son atelier parisien mis à disposition par l'Etat qui lui avait alors commandé "La porte de l'Enfer".

Et bien, c'est aussi à cette période qu'Auguste RODIN se consacre à une déclinaison de l'amour en réalisant "L'Eternel Printemps", tout en finesse et sensualité.

Si Michel BERNARD ne consacre que quelques lignes à Camille CLAUDEL, sa présence dans l'atelier de l'artiste est bien là, aussi mystérieuse qu'envoûtante. Géraldine JEFFROY, elle, lui consacre son premier roman : "Un été à l'Iselette, l'occasion d'un petit clin d'oeil aux 68 Premières fois.

Revenons donc à "L'Eternel Printemps", ma #lundieouvredart qui serait une création inspirée de l'histoire d'amour qui lia pendant une dizaine d'années le maître et l'élève.

Le corps féminin serait, lui, dessiné à partir de la silhouette d'Adèle ABRUZZESI, l'un des modèles de RODIN, que l'artiste avait déjà magnifié dans une oeuvre dédiée "Torse d'Adèle". 

Je trouve cette oeuvre d'art magnifique, elle met en valeur deux corps portés par la fougue des sentiments, collés serrés, quelle plus belle manière d'exprimer la passion amoureuse !

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2023-04-23T08:13:52+02:00

The Redwing de Feist

Publié par Tlivres
The Redwing de Feist

Ma #chansondudimanche, "The Redwing", c'est un titre extrait du dernier album de Feist, l'artiste canadienne.

 

La chanteuse s'est entourée des meilleurs pour réaliser "Multitudes", sorti dans les bacs tout récemment. 

 

Comme j'aime ses premières notes de musique jouées à la guitare et puis la mélodie de cette chanson en particulier.

 

Sa voix, suave, est étourdissante, les paroles très poétiques.

 

Si vous ne la connaissez pas encore, je crois qu'il est temps de l'écouter. Allez, musique !

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2023-04-22T12:54:36+02:00

La nuit des béguines d’Aline KINER

Publié par Tlivres
Sur l'image, un vase bleu, trois coquelicots et ces premières lignes : Leonor, sa grand-mère, l'avait affirmé. Regardant les masures des villages environnants se vider, les jeunes aux braies déchirées et au ventre creux quitter leur famille et leur paroisse pour la ville, elle avait dit à Ysabel : "Un jour viendra où les contours de notre monde se seront transformés au point que les gens de mon âge ne sauront plus le reconnaître. Moi je disparaîtrai bientôt, mais toi, garde les yeux ouverts !". Ce matin de janvier 1310, Ysabel s'est levée alors que les premières lueurs filtraient à travers la fenêtre de sa chambre. Elle s'est vêtue chaudement et, comme elle le fait chaque jour, s'est rendue dans son jardin. La voici accroupie près d'une plate-bande enclose de branches de noisetiers..."

Sur l'image, un vase bleu, trois coquelicots et ces premières lignes : Leonor, sa grand-mère, l'avait affirmé. Regardant les masures des villages environnants se vider, les jeunes aux braies déchirées et au ventre creux quitter leur famille et leur paroisse pour la ville, elle avait dit à Ysabel : "Un jour viendra où les contours de notre monde se seront transformés au point que les gens de mon âge ne sauront plus le reconnaître. Moi je disparaîtrai bientôt, mais toi, garde les yeux ouverts !". Ce matin de janvier 1310, Ysabel s'est levée alors que les premières lueurs filtraient à travers la fenêtre de sa chambre. Elle s'est vêtue chaudement et, comme elle le fait chaque jour, s'est rendue dans son jardin. La voici accroupie près d'une plate-bande enclose de branches de noisetiers..."

Cette lecture, c'est un nouveau conseil de ma fille, là encore, mon coeur a fait boum !

Et comme vous savez que je ne lis plus les 4èmes de couverture, je vous en propose aujourd'hui les premières lignes.

Nous sommes en 1310. Philippe LE BEL est au pouvoir. Ysabel fait partie de cette communauté de femmes du « Grand béguinage de Paris ». Partie de sa Bourgogne natale, elle y est entrée après le décès de son second mari. Là, elle oeuvre à l’hôpital, elle soigne le corps et l’esprit de personnes accueillies dans de terribles conditions, parfois de la rue, comme cette jeune femme rousse, Maheut, dont la chevelure suffirait à la condamner. Ysabel tient le savoir des vertus des plantes de sa grand-mère Leonor. La communauté est alors tenue par Perrenelle la Chanevacière, une femme riche qui a pourtant fait le choix de la modestie et l’humilité. Respectée de toutes les femmes, elle gère cette maison de main de maître et assure la pérennité de l’institution mais jusqu’à quand ? L’inquisition gronde hors des murs, des êtres sont condamnés et conduits au bûcher Place de la Grève pour hérésie. Dès lors, vouloir sauver l’humanité relève d’un grand dessein…

Ce roman d’Aline KINER relève d’une formidable épopée.

Il y a d’abord cette communauté de femmes, libres, oeuvrant à l’intérieur comme à l’extérieur des murs de l’institution. Elles peuvent être cheffes d’entreprises, faire du commerce, gérer leurs biens sans qu’aucun homme n’ait à y redire. Nous sommes au 14ème siècle, le modèle est avant-gardiste. 

« Le Miroir des simples âmes et anéanties » est prohibé par le clergé, il vaudra la vie à son autrice, Marguerite PORETE. Dès lors, s'ouvre le chemin de la clandestinité.

Ce roman historique est haletant. Aline KINER réussit parfaitement à égrener les évènements de cinq années dans un suspense fascinant sur 310 pages. La plume est éminemment descriptive à l’image de celle de Jessie BURTON, souvenez-vous de « Miniaturiste ».

Le récit est rocambolesque, les personnages profondément attachants.


Retrouvez toutes les autres pépites qu'elle m'a conseillées :

Qui sait de Pauline DELABROY-ALLARD

Miniaturiste de Jessie BURTON

Lorsque le dernier arbre de Mickael CHRISTIE

"Les cerfs-volants" de Romain GARY

"Mon ghetto intérieur" de Santiago H. AMIGORENA,

"Colette et les siennes" de Dominique BONA, 

"La cause des femmes" de Gisèle HALIMI,

"Les grandes oubliées" de Titiou LECOQ...

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2023-04-22T12:50:26+02:00

Le Premier Homme du monde de Raphaël ALIX

Publié par Tlivres
Le Premier Homme du monde de Raphaël ALIX
C’est le printemps, les livres sortent en poche comme les fleurs dans les jardins.
 
Place aujourd'hui au premier roman de Raphaël ALIX, "Le Premier Homme du monde" édité en poche chez Points.
 
Rose et Marcus dansent chaque soir en bord de Seine. Depuis 5 ans, ils se délectent sur les notes langoureuses et fougueuses du tango, cette danse venue d’Amérique du Sud, cette danse à quatre temps de Buenos Aires. Tout se passe formidablement bien entre eux, ils s’aiment, jusqu’au jour où Rose propose à Marcus d’avoir un enfant. Rose et Marcus s’adonnent, en plus de la danse, aux ébats amoureux pour concevoir l’enfant. Malheureusement, tout ne se passe pas comme ils l’avaient prévu, au point que Marcus se retrouve à héberger l’embryon du couple. Là commence pour eux une toute nouvelle histoire. 
 
Marcus n’est autre que le narrateur de ce roman, un brin loufoque, parfois burlesque, d’une fraîcheur et d’une modernité sans égal. C’est donc par le filtre de son regard que, le temps d’une lecture, nous allons nous plonger dans le corps, et les neurones, de ce garçon dont la virilité va être ébranlée.
 
L’auteur consacre son tout premier roman à la question de la procréation. Il pose la question d’une déclinaison de la grossesse au masculin. Le simple fait d’être enceint vient rebattre les cartes de notre société et fragiliser ses fondations en revisitant la question du genre mais n’est-ce pas pour le meilleur ?
 
Plus que le genre, c’est finalement une question d’identité à laquelle il s’agit de répondre. Vous voilà plongés, bon gré mal gré, dans un bain philosophique dans lequel il ne vous reste plus qu’à nager !
 
C’est un roman revigorant, bourré de fantaisie, fin et intelligent, de ceux qui vont semer dans votre esprit de petites graines et creuser un sillon, l’ADN de la maison d’édition Les Avrils, à l’origine de cette naissance. 

 

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2023-04-21T07:10:27+02:00

Alter ego de Cédric DE BRAGANÇA

Publié par Tlivres
Alter ego de Cédric DE BRAGANÇA

Editions Une seule vie

Roméo allait avoir bientôt 50 ans. Il ne fêtera toutefois pas cet anniversaire. Il vient de mourir. Il assiste à ses propres funérailles. Nous sommes au cimetière de Clamart. Il va nous conter la vie de l'Autre, cet homme qui a partagé pendant une dizaine d'années la vie de Judith, mère de deux adolescentes. Il y avait eu auparavant Marguerite. Mais, chaque fois, cette envie irrépressible de partir. Là, c'est un nouveau départ qui se profile !

Cédric DE BRAGANÇA, qui a réalisé de nombreux documentaires, nous propose d'explorer les troubles dissociatifs de l'identité. Roméo fait partie de ces gens qui souffrent d'une pathologie mentale et naviguent entre des personnalités distinctes. Dès lors, lui et son alter ego, vont nous proposer des histoires familiales entre chimère et réalité, faire le jeu des situations vécues ou désirées, un imbroglio éminemment romanesque, parfaitement maîtrisé.

Comme j'ai aimé emprunter les voies de la mémoire, c'est tellement fascinant.


Il est des sons, comme des odeurs, qui imprègnent si profondément le vécu que leur simple évocation suffit à se replonger dans l’évènement associé. D’en faire resurgir chaque émotion, chaque détail. Comme si le souvenir ne suffisait pas et qu’il fallait lui rajouter la puissance des sens pour en démontrer la permanence. P. 113

L'auteur nous propose un véritable traité de philosophie autour de l'existence. Est-elle le fruit du hasard ? ou bien de coïncidences ? Et si le chemin de la vie était tout écrit... voilà un sujet qui mériterait bien des copies doubles. Moi qui suis toujours saisie par les synchronicités, le propos me captive, vous pouvez l'imaginer.

J'ai aussi beaucoup aimé les passages sur l'errance du personnage, non plus entre son moi et l’autre, mais à travers le monde. Roméo, comme l'auteur je crois (deux « moi » en fait!), affectionnent tout particulièrement de voyager, prendre son sac à dos, partir explorer la beauté de la nature et faire des rencontres aussi aléatoires qu’uniques. Chez celles et ceux qui se vouent au trek, nul doute que les mots de Cédric DE BRAGANÇA trouveront une résonance toute particulière.


Marcher est une sorte de méditation en mouvement qui donne de l’épaisseur à la solitude. On y rencontre la mélancolie, la douceur, le vide, l’énergie, l’exaltation, me souffrance, la fierté, la faim. On y affronte les éléments. On y parcourt des sentiers aveugles ou buissonniers. On y rabote les chaos. On y rectifie le rapport au temps. On y mélange rêves et réalité. Bref, en marchant, on s’emmitoufle dans le monde invisible. P. 177-178

Je ne connaissais pas la plume de Cédric DE BRAGANÇA, elle est d'une grande poésie et témoigne d'heures à parcourir le monde, poser son regard sur l'humanité, en décrypter les expressions.


Si la beauté initiale, celle de l’enfance, est un cadeau, la beauté des adultes est une victoire. Puisque les traits se forment et se déforment au gré des accidents de la vie et que chaque être humain est responsable du visage qu’il se sera façonné. Les expressions ne mentent pas. Les rides, les signes du temps figurent l’histoire individuelle mieux que n’importe quelle confidence. P. 142

L'approche de l'humain est fine et délicate, subtile et perspicace. Ce roman est d’une profonde sensibilité. Je vous le conseille ! Merci à Gilles PARIS pour l'organisation d'une rencontre dédicace.

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2023-04-20T05:56:19+02:00

Petit traité du racisme américain de Dany LAFERRIERE

Publié par Tlivres
Petit traité du racisme américain de Dany LAFERRIERE

Dany LAFERRIERE est venu à Angers en février dans le cadre des Entretiens littéraires de la Collégiale Saint-Martin.

 

 

J'ai eu l'immense chance d'écouter l'Académicien et l'honneur d'échanger quelques mots avec lui au moment de la dédicace de son "Petit traité du racisme en Amérique" publié chez Grasset.

 

L’écrivain choisit un registre littéraire hybride pour dénoncer les violences faites aux Noirs aux Etats-Unis.

 

Dany LAFERRIERE traite d'un sujet grave, l'atteinte portée à des hommes et des femmes, à la vie à la mort.

 

Le livre est composé d'un florilège de textes pouvant aller de quelques lignes à quelques pages dans lesquels l'écrivain égrène des faits, des émotions, des sentiments, il nous fait vibrer, quoi !

 

Dany LAFERRIERE use d’une arme redoutable : l’humour. J’aime tout particulièrement ce clin d’oeil à Miles DAVIS.

 

Ce livre fait partie de ces essentiels, ces repères qui nous rappellent, s'il en était nécessaire, que nous faisons tous partie de  l'Humanité. 

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2023-04-19T06:00:00+02:00

L'été dernier de Jihyun KIM

Publié par Tlivres
L'été dernier de Jihyun KIM

Seuil jeunesse

 

 

En passant à côté des bacs de BD à la Bibliothèque, j’ai été attirée par cet album jeunesse, certainement à cause de son format mais aussi par l’illustration de la première de couverture, un enfant sous l’eau remontant à la surface vers la lumière.

 

Bien m’en a pris. "L'été dernier" de Jihyun KIM est un magnifique album.

 

Tout commence avec un univers urbain. Un enfant joue dans sa chambre. Il y a un chien. Et puis, dans la pièce d’à côté, d’autres personnes. Dans les pages suivantes, il y a un départ en voiture, le franchissement d’un pont, et puis, la campagne, les retrouvailles avec ce que l’on devine être des grands-parents.

 

Je dis, devine, parce ce que, dans cet album, tout est suggéré. Il n’y a pas de texte, juste des illustrations mais qu'elles sont belles. Jihyun KIM nous offre des planches pleine page, émerveillement total.

 

Les nuances de gris/bleu et le graphisme donnent beaucoup de poésie à l’ensemble.

 

Jihyun KIM, illustratrice et autrice coréenne, s’est inspirée de l’un de ses propres séjours passés au bord d’un lac, en pleine forêt, pour imaginer « L’été dernier ». Elle restitue parfaitement son émotion devant la beauté de Dame Nature et le sentiment de quiétude qui y règne.

 

Il y est question aussi de notre rapport aux animaux. Quelle plus belle image que ce mimétisme de l'enfant et du chien.

 

 

Cet album est à découvrir à tout âge, il est très esthétique et inspirant. C’est une très belle invitation à la contemplation.

 

Je suis littéralement tombée sous le charme de l'univers artistique de Jihyun KIM. Souhaitons lui le succès qu'elle mérite, elle livre ici son premier album. 

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