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2025-10-17T17:15:00+02:00

Lumière ! de Stéphane LANDOWSKI et Maxence GAILLARD

Publié par Tlivres
c. Frédérique TOULET

c. Frédérique TOULET

Il y a différentes manières artistiques de revisiter l'histoire.
 
Il y a la littérature bien sûr à l'image du roman de Frédéric COUDERC "Les secondes chances", découvert récemment.
 
Il y a aussi les arts vivants. La pièce de théâtre d'ouverture de la saison 2025/2026 promet de belles perspectives. Elle est interprétée par Lauriane LACAZE, Lou LEFEVRE, Maxime GAILLARD, Guillaume D'HARCOURT, Mathias MARTY, Ethan OLIEL et Romain AR'AUD-KNEISKI.
 
Là, c'est l'histoire de l'ampoule électrique qui est au cœur du spectacle, à moins que ça ne soit les rivalités entre Thomas EDISON et George WESTINGHOUSE, deux ingénieurs en quête de conquérir le monde. Nous sommes aux Etats-Unis en 1878.
 
Cette pièce est particulièrement instructive sur une page de l'Histoire qui n'avait pas retenu mon attention par le passé, j'avoue. Mais sous la plume de Stéphane LANDOWSKI et dans une mise en scène de Maxence GAILLARD, cette invention prend une toute autre dimension.
 
Ce que j'ai beaucoup aimé, d'abord, c'est la reconnaissance du rôle des deux épouses dans la vie des deux hommes, en particulier Mary EDISON qui apparaît là comme formant un duo avec son mari dans l'invention de l'ampoule, le phonographe...
 
Elle mène aussi des combats, dans la rue et à l'intérieur de son foyer. Cette femme engagée milite contre la peine de mort. Allez voir ce spectacle quelques jours après la panthéonisation de Robert BADINTER relève d'une parfaite synchronisation !
 
Ce spectacle ne serait rien sans un brin de fantaisie et d'humour apportés par le personnage de Nikola TESLA, un inventeur d'origine serbe. Excentrique, lui veut "changer" le monde ! Jusqu'où iront-ils ?
 
Personnellement, je me suis fait cueillir par la deuxième partie du propos, je ne l'avais pas vu venir. C'est lumineux et tellement éclairant sur la nature humaine !
 
Bref, c'était un très bon spectacle, le ton est donné !

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2025-10-15T06:00:00+02:00

Les secondes chances de Frédéric COUDERC

Publié par Tlivres
Les secondes chances de Frédéric COUDERC
 
Quel plaisir de retrouver la plume de Frédéric COUDERC avec ce tout nouveau roman, historique : "Les secondes chances".
 
Tout commence avec le tableau d'un peintre italien, "Judith" de Giorgione, un peintre de la Renaissance qui ne signait pas ses tableaux et dont la grande partie de son œuvre a aujourd'hui disparu. Imaginez. Chez Blanche Simoni, repose ce qui pourrait être une copie de cette œuvre d'art. Elle ne sait pas bien d'où elle vient. C'est un mystère entretenu par sa mère, Madeleine. Blanche habite Buenos Aires où elle est psychanalyste. Un jour, un certain Monsieur Lachance vient la consulter. Il lui relate son histoire familiale, notamment en Algérie l'année 1962, l'année de l'indépendance. De là à voir la grande Histoire se faire une place dans cette consultation, il n'y a qu'un pas !
 
Vous vous souvenez peut-être de "Hors d'atteinte" et plus tôt, de "Yonah ou le chant de la mer"... Tous ses romans ont un point commun, ils sont historiques. Et j'avoue que Frédéric COUDERC a un talent tout particulier dans le genre.
 
L'auteur prend appui sur des personnages de fiction, des gens ordinaires devenus des héros malgré eux. Comme j'ai aimé partager, le temps de cette lecture, la vie de Madeleine, restauratrice au musée des Beaux-Arts d'Alger.


Progressivement, elle faisait entrer la lumière, déchirait le voile sombre qui obscurcissait la toile, couche après couche. Elle "allégeait" les vernis, s'attardait sur les crêtes aussi bien que les creux, cherchait à diminuer la surface et le temps de contact entre les solvants et la peinture par essuyages successifs, usant de papiers absorbants sur la partie ramollie. P. 46-47

Madeleine c'est aussi une résistante, l'une de ces femmes qui se sont opposées à l'autorité patriarcale pour mener leur vie en toute liberté, mais à quel prix ? Frédéric COUDERC décrit une lignée de femmes puissantes.
 
Et puis, il y a l'histoire du rapatriement en métropole d'oeuvres d'art. Nous sommes à quelques semaines de l'indépendance de l'Algérie. Pour pouvoir exposer au Louvre des œuvres conservées en terres colonisées, le temps est compté. Dès lors, le roman prend la dimension d'un page-turner. Madeleine saura-t-elle mener à bien leur inventaire ?
 
Cette sombre histoire résonne précisément avec un récent podcast des Matins de France Inter dédié à la spoliation des peuples colonisés de leur patrimoine, l'occasion d'un petit clin d'œil à Constance RIVIÈRE et le Palais de la Porte Dorée. Plus largement, ce roman fait état de ce qu'une colonisation induit comme conséquences, sur les hommes et les femmes bien sûr, mais aussi sur les terres.


[...] jardin d'essai. Dans les colonies, c'était généralement comme ça que l'on nommait les parcs botaniques imaginés pour nourrir les Européens, tenter d'acclimater des espèces, exporter des produits tropicaux. C'était bien connu, planter des arbres, par-delà ce plaisir sadique de forcer la nature, c'était prendre possession d'un lieu. P. 43

Il y a enfin l'étau qui se resserre autour des pieds noirs, les rapatriés européens en attente de départ pour la métropole et ailleurs. L'Organisation de l'Armée Secrète sévit. Elle les assassinne. Il est donc question de vie ou de mort. Si les accords d'Evion ont été signés, il n'en demeure pas moins que les dernières semaines sont considérées à haut risque.
 
Une nouvelle fois, Frédéric COUDERC excelle dans sa manière d'entrecroiser petite et grande Histoire. La plume est fluide. Je tiens à remercier les éditions Les Escales pour ce très beau cadeau !

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2025-10-09T06:41:04+02:00

Le goût des secrets de Jodi PICOULT et Jennifer F. BOYLAN

Publié par Tlivres
Le goût des secrets de Jodi PICOULT et Jennifer F. BOYLAN
Traduit de l'anglais par Marie CHABIN
 
De Jodi PICOULT, j'avais déjà lu et adoré "Mille petits riens" et "Le livre des deux chemins". C'est avec un immense plaisir que je me suis procurée à La Cohue "Le goût des secrets", ce roman écrit à 4 mains avec Jennifer F. BOYLAN que je découvre, publié en juin 2025 chez Actes Sud, je l'ai adoré.
 
Nous sommes aux Etats-Unis à Adams dans le New Hampshire. Olivia a repris la ferme de son père, décédé subitement d'une crise cardiaque. Elle s'est improvisée apicultrice pour assurer la survie de ses abeilles et développer la production de miel. Elle vit avec son fils, Asher, en terminale. Il est capitaine de l'équipe de hockey sur glace. Il a une petite amie Lily. Leurs deux familles ont des parcours chahutés. Lily vit avec sa mère, une femme qui travaille pour le service des forêts. Quand une tragédie se produit, les deux familles se retrouvent au tribunal, chacune d'un côté de la barre !
 
Ce roman, comme les précédents, fait 500 pages environ. C'est déjà la garantie de pouvoir, sur un temps long, accompagner les personnages, se nourrir de leur quotidien, mesurer leurs failles et vivre le chaos. Jodi PICOULT a cette capacité à brosser le portrait d'hommes, et surtout de femmes, profondément attachants. Je me suis laissée piéger !
 
L'écrivaine a l'habitude d'explorer des domaines professionnels fascinants, le métier de sage-femme dans "Mille petits riens", celui de douma dans "Le livre des deux chemins" et maintient celui d'apicultrice. Elle nous en livre les moindres détails. Comme j'ai aimé découvrir la vie des abeilles avec Olivia. Les faux bourdons n'ont plus de secret pour moi !
 
Et puis il y a cette confrontation à la justice avec tout ce qu'elle engendre, chez l'être humain comme mécanisme de survie et chez les professionnels du droit comme objets de méprise. J'ai découvert la notion de doute raisonnable, la clé d'un jugement non coupable.
 
Enfin, Jodi PICOULT apprécie de traiter des minorités, là, des personnes trans. Les romans n'ont pas à rougir de ce qu'ils véhiculent comme connaissances. C'est d'abord une affaire de vocabulaire. Les deux écrivaines donnent à ceux qui veulent bien les entendre les clés de compréhension utiles et les avancées médicales dans le domaine. C'est très instructif et de nature à mieux appréhender les transitions. Comme j'ai appris aussi autour de leur harcèlement, leurs mauvais traitements et leurs difficultés à vivre leur vie.
 
Le tout repose sur un fond de violences faites plus généralement aux femmes. Par le biais de ces deux familles monoparentales, matriarcales, exposées à la pression des hommes, Jodi PICOULT met en lumière l'amour maternel et ce que des mères sont prêtes à faire pour leurs enfants, à commencer par les reconnaître dans leur singularité.


Mais ce n'est pas parce que la trajectoire de sa vie va peut-être prendre une autre direction que je cesserai de l'aimer. P. 422

C'est toujours une leçon de vie.
 
Une nouvelle fois, j'ai succombé au charme de la plume de Jodi PICOULT qui a su, là, partager l'écriture avec Jennifer F. BOYLAN..
 
La narration est savamment orchestrée autour de deux personnages principaux, Olivia et Lily, qui chacune, en alternance, va parler à la première personne du singulier. Pour rythmer le propos, l'une part à rebours et nous explique les derniers mois qui ont précédé les événements quand l'autre déroule le fil d'une vie impactée par la tragédie. Le roman est haletant, c'est un page-turner. 
 
Quel accomplissement !
 
Défi relevé comme en son temps les sœurs BEREST l'avaient réalisé avec "Gabriële".

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2025-10-03T09:49:01+02:00

L'incendiaire de Constance RIVIÈRE

Publié par Tlivres
L'incendiaire de Constance RIVIÈRE
 
Il y a eu "Une fille sans histoire", et puis "La maison des solitudes". Je n'avais pas vu passer "La Vie des ombres" mais cette rentrée littéraire m'offre l'opportunité d'un nouveau rendez-vous avec la plume de Constance RIVIÈRE. C'est de la bombe !
 
Alexandra Ligérie se voit proposer un poste de responsable administrative. Elle avait quitté Trouvise depuis une dizaine d'années. C'est la fille du maire qui règne sur la commune depuis 30 ans. Mais l'édifice se fragilise. Au travail, Paul Loxias, son directeur, désire cette femme qui l'alerte sur les recherches qu'elle mène pour protéger les salariés et l'environnement d'un risque majeur. Elle l'excite. Les relations entre eux deviennent dangereuses. Côté politique, le camp adverse pourrait bien gagner les élections municipales. Le frère aîné court au secours de son père, au risque de faire chavirer la famille toute entière.
 
Construit autour du mythe de Cassandre, le dernier roman de Constance RIVIÈRE est militant. Il est féministe (on peut le dire puisque ce sont plus souvent les femmes qui sont lanceuses d'alerte) au péril de leur travail, leur famille, et aussi leur vie.
 
Constance RIVIERE, par la voie de la fiction et de regards croisés, s'interroge sur celles pour qui dire devient irrépressible. Quels sont les mécanismes à l'œuvre, dans un camp comme dans l'autre, à ceci près que la lanceuse d'alerte se retrouve rapidement exclue par l'ensemble des cercles, y compris des plus proches.


Cette mère dont on aurait pu attendre une écoute, un mot, puisqu'on pense qu'une mère sait, que les corps ne sont jamais complètement détachés, puisque nous aimerions tant croire que l'amour d'une mère jamais ne se négocie, jamais ne se trahit. P. 151

Devenus parias, persona non grata, les lanceurs d'alerte sont condamnés par la société à la solitude,


Une vérité universelle que j'ai échoué à lui enseigner : le premier à crier est la véritable cause du malheur. P. 156

celle-là même qui les rend impuissant, les stigmatise au point de les faire croire fous, obsédés... De là à ce que la justice elle-même les condamne d'avoir dénoncé, il n'y a qu'un pas !
 
Avec le personnage d'Alexandra, Constance RIVIERE promeut des femmes ordinaires au statut d'héroïnes. Elle puise, comme dans son roman "Une fille sans histoire", dans son expérience professionnelle pour nourrir un récit et honorer des femmes comme Irène FRACHON, Maureen KEARNEY... qui prennent la parole, occupent l'espace public, pour ALERTER le commun des mortels à qui elle oppose le mythe de Cassandre, cette femme (justement) bien connue dans la mythologie grecque pour avoir bénéficié du don de prédire l'avenir, bafoué par Apollon, cet amoureux enragé devant une femme qui se refuse à lui.
 
J'ai personnellement été bouleversée par la spirale infernale entraînant la lanceuse d'alerte à sa perte. Dans ce roman dont la forme est hybride, Constance RIVIÈRE dévoile l'incapacité de chacun à écouter.
 
Ce roman, c'est une bombe pour l'opinion publique, à la hauteur de la scène d'introduction, explosive !

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2025-10-01T06:00:00+02:00

Le reste du monde d'Alexandra KOSZELYK

Publié par Tlivres
Le reste du monde d'Alexandra KOSZELYK

Coup de ❤️ pour ce roman jeunesse, "Le reste du monde", signé Alexandra KOSZELYK aux Editions La Doux.

De cette écrivaine, vous connaissez déjà, dans la collection adultes : "À crier dans les ruines", "La dixième muse", "L'Archiviste" et "Pages volées", tous Aux Forges de Vulcain que j'ai adorés, et puis "Le sanctuaire d'Emona", un roman jeunesse de la Collection R de Robert Laffont.

Vous savez aussi que j'admire tout particulièrement cette plume. Vous ne serez donc pas étonnés de découvrir que mon coeur a, une nouvelle fois, fait boum !

Nous sommes en Ukraine, dans la région de Kharkiv. En pleine nuit, lors d'une alerte à la bombe, Alya, 17 ans, décide de désobéir à sa mère. Plutôt que de descendre à la cave se protéger, elle préfère partir en courant retrouver Babcia, sa grand-mère qui vit seule dans sa maison. Elle la découvre en état de choc. La jeune fille gardera le souvenir de cette nuit comme l'une de ses dernières passées dans son pays. Son père est militaire. Elle ne l'a quasiment pas vu depuis 8 ans qu'il est en mission pour protéger les frontières d'un territoire menacé par la Russie. Avec l'invasion, les cartes sont rebattues. C'est au tour de sa mère d'être appelée. Le fils aîné, Mykola, lui est attendu au front. Dès lors, sa mère décide de faire quitter le pays à ses deux filles, Alya s'occupera de sa petite soeur Oksana. Toutes les deux prennent la direction de la France. Là commence leur nouvelle vie.

Ce roman jeunesse, c'est d'abord une immersion dans le pays d'origine de l'écrivaine qui, depuis le 24 février 2022, s'oppose à l'oppression russe. C'est une manière pour Alexandra KOSZELYK de contribuer à l'effort de guerre. Ecrire sur son pays est un moyen de RESISTER.

Si les adultes usent de leurs armes, les enfants, eux, se retrouvent parfois condamnés à quitter le territoire. Dès le 16 mars 2022, les ministres de l'éducation européens ont lancé une opération de coordination de l'accueil des élèves ukrainiens et de leur scolarisation. À travers des personnages de fiction, Alexandra KOSZELYK rend compte de réalités, les difficultés pour les associations de répondre aux besoins de chacun, celles des jeunes de réaliser leurs apprentissages en terre étrangère.

Pour Alya et Oksana, c'est une toute nouvelle vie qui commence. Séparées de leur famille, elles sont confrontées aux souffrances de l'exil. Elles doivent, encore, affronter la pression de l'humain, là, des élèves de leur âge qui font de leurs différences un objet de harcèlement à l'école.

Mais Alya, comme ses parents, incarne la résistance. Elle va puiser dans ses ressources la force de se battre pour avancer, à commencer par la langue, un sujet cher à l'écrivaine. Comme j'ai aimé la voir évoquer l'ukrainien à travers Babcia : 


Elle nous a transmis l'amour de cette langue : c'est celle de notre famille, la voix de l'affection et des caresses. P. 20

Et puis Alya va faire connaissance avec Otavio. Une même passion les unit : la photographie, cette discipline artistique qui lie Alaa à sa grand-mère restée au pays. Alexandra KOSZELYK choisit de perpétuer les pratiques argentiques. Quelles plus belles descriptions que de voir deux jeunes lycéens passer leur temps libre à développer leurs tirages dans des bains dont eux seuls connaissent la subtilité des mélanges.


L'unicité d'une photo tient aussi aux gestes du développement, au temps du bain, au toucher. Si babcia les avait tirées, elles auraient eu un tout autre grain que celles d'Otavio ou les miennes. C'est sous les doigts de l'artiste que le négatif se révèle, devient positif et visible. Il y a tout un travail avec l'argentique que le numérique ne permet pas, toute une créativité que le progrès technologique ne permet plus. P. 187

Si la photographie permet d'immortaliser un certain regard, encore faut-il lui trouver un objet. Là, je ne vous dirais rien, juste qu'Alexandra KOSZELYK revient à ses tendres amours... pour faire de ce livre un roman d'aventure.

Pari une nouvelle fois réussi, j'ai lâché prise et retrouvé mon âme d'adolescente pour me délecter de cette plume. Elle est pleine d'énergie, de chaleur humaine et d'espoir.

Enfin, la prose est précieusement mise en valeur par son écrin, des coquelicots dessinés sur le rabat d'une quatrième de couverture venant recouvrir la tranche de gouttière, l'occasion de saluer le travail de Camille GAUTRON, graphiste. Merci aux éditions La Doux pour ce très joli cadeau.


L'abandon de ces lieux a livré les clés à une nature folâtre, revenue sans appel, libre de toute main humaine. P. 220

pour faire de ce livre un roman d'aventure.

Quant à la fin, elle est juste... sublime.

Pari une nouvelle fois réussi, j'ai lâché prise et retrouvé mon âme d'adolescente pour me délecter de cette plume. Elle est pleine d'énergie, de chaleur humaine et d'espoir.

Enfin, la prose est précieusement mise en valeur par son écrin, des coquelicots (tiens tiens !) dessinés sur le rabat d'une quatrième de couverture venant recouvrir la tranche de gouttière, l'occasion de saluer le travail de Camille GAUTRON, graphiste.

Merci aux éditions La Doux pour ce très joli cadeau.

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