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2024-11-20T07:00:00+01:00

Lee MILLER par Kate WINSLET

Publié par Tlivres
Lee MILLER par Kate WINSLET

Lee MILLER, vous la connaissez ? 

A défaut d'avoir mémorisé son nom, peut-être vous souvenez-vous de cette photo ?

Personnellement, j'ai découvert cette femme avec Sébastien SPITZER et son premier roman : "Ces rêves qu'on piétine" aux éditions de l'Observatoire, l'occasion d'un petit clin d'oeil aux 68 Premières fois.

Et puis, il y a eu ce coup de coeur, le roman "L'âge de la lumière" de Whitney SCHARER, toujours aux éditions de l'Observatoire, entièrement consacré à la biographie de cette artiste, photographe, et bien plus encore.

Et bien Kate WINSLET en personne s'est intéressée à la carrière de cette femme. Après 8 ans de recherche, elle a choisi de retenir une courte période de sa vie. Kate WINSLET produit ainsi son premier film.

Réalisé par Ellen KURAS, Kate WINSLET y joue le rôle principal.

Synopsis

L'incroyable vie de Lee Miller, ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l'une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde.

Mon avis :

C'est un excellent film, vraiment.

D'abord, il y a l'objet même du film, honorer la mémoire d'une  femme, d'une artiste, d'une photographe. Le travail de Lee MILLER était méconnu jusqu'à ce film qui, sans nul doute, fera rayonner son oeuvre et lui assurera la postérité. 

Et puis, il y a le jeu de Kate WINSLET, une actrice hors pair pour incarner une femme qui ne l'est pas moins, une femme déterminée que rien ne saurait arrêter, pas même son mari, surtout pas lui oserai-je dire ! Elle joue magnifiquement cette femme savourant les plaisirs de la fin des années 1930, la libération des corps au coeur d'un microcosme d'artistes logé dans une cité balnéaire. Et puis, il y a ce qui occupe la quasi totalité du film, cette période de sa vie où Lee MILLER devient photographe de guerre. L'actrice y est prodigieuse, magnifiée par les gros plans de la mise en scène. Elle qui en réalisait tant, elle s'était fait remarquer par des portraits singuliers.

Comme j'ai aimé aussi le personnage de David SCHERMAN interprété par Andy SAMBERG avec qui Kate WINSLET forme un duo truculent.

C'est un film à voir absolument ! Accessoirement, vous y découvrirez l'origine du cliché !

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2024-11-19T20:56:30+01:00

L'art de l'esprit joyeux d'Alexandre JOLIEN et Laurent JOUVET

Publié par Tlivres
L'art de l'esprit joyeux d'Alexandre JOLIEN et Laurent JOUVET

Almora éditions

Ce livre a sa petite histoire. Je m'en suis saisie dans le labyrinthe de la Librairie LHERIAU menant à la dédicace d'Alice ZENITER pour son dernier roman, "Frapper l'épopée". Quelle belle idée !

J'aurais pu choisir un roman de la rentrée littéraire mais Alexandre JOLLIEN me fascine.

J'ai lu de lui "Eloge de la faiblesse" et puis chaque fois que je pense à lui, c'est dans la première et la dernière scènes du film dans lequel il joue avec Bernard CAMPAN, "Presque", elles donnent à voir une telle liberté, une telle insouciance et un tel lâcher prise. Pour autant, ne croyez pas que ça soit plus facile pour lui que pour les autres !

D'ailleurs, c'est après avoir traversé l'une des périodes les plus noires, hanté par ses peurs, qu'Alexandre JOLLIEN s'est mis à converser avec Laurent JOUVET. Il faut dire que ces derniers temps, sa femme Corinne avait choisi de lui lire les sermons de maître ECKHART, un moine dominicain allemand, ceux-là mêmes traduits par Laurent JOUVET.

S'ils ont été pour lui une sorte de bouée de sauvetage pour ce qu'ils recouvraient de spiritualité, il n'en demeurait pas moins que certains de leurs contours demeuraient pour lui encore mystérieux.

C'est l'objet même de ce livre, le croisement du regard d'un philosophe avec celui d'un mystique sur ces textes rédigés au XIIIème siècle.

Structuré comme une conversation, le livre donne lieu à des échanges sur les différences entre la spiritualité et la religion par exemple, ou encore la pitié et la compassion...


...] mais il y a Spinoza qui distingue deux trucs : la pitié et la compassion. Dans la pitié, ce qui est premier, c'est la tristesse. On a de la tristesse de voir l'autre souffrir et on tombe dans la pitié. La compassion, au contraire, ce qui est premier, c'est l'amour, l'amour comme moteur. P. 178

À travers de nombreuses références et citations littéraires, les deux hommes nous donnent les clés de compréhension de ce qu'est cet art de l'esprit joyeux.

Si la spiritualité est universelle et accessible à tous d'après Laurent JOUVET, elle relève toutefois d'un effort individuel pour se désidentifier, se débarrasser de tout ce qui nous conditionne, tout ce qui nous détermine. Au panier la mauvaise conscience, la honte et la culpabilité, il s'agit s'obstacles à surmonter pour atteindre le fond du fond.

Ce livre est passionnant. Le ton est fin et délicat, bienveillant et attentionné, plein d'humour et lumineux, de quoi vous mettre en joie !

Ce #mardiconseil, c'est l'occasion d'un petit clin d'oeil à l'un des followers assidus du blog, il suffit parfois d'une rencontre pour se (re)connecter !

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2024-11-12T09:02:51+01:00

Point de vue de Sandra COURLIVANT

Publié par Tlivres
Point de vue de Sandra COURLIVANT

Si vous êtes en ce moment sur Angers, faites un crochet par la Tour Saint-Aubin, rue des Lices.

Deux artistes y exposent actuellement, Sandra COURLIVANT et Alexandre LAMOTTE, respectivement sculptrice et peintre.

J'ai choisi ma #lundioeuvredart parmi les sculptures exposées.

Dans un panel d'oeuvres réalisées pour interpréter la médiation et l'esprit zen, l'une d'entre elles m'a tout de suite inspirée, il s'agit de "Point de vue".

Si j'ai du mal avec des êtres qui semblent ligotés dans un vêtement, yeux fermés, visages formatés, dans une posture que j'interprète de soumission (le tout pourtant réalisé dans une démarche artistique d'une sublime finesse), "Point de vue" permet de donner une autre perspective.

Là, les bras sont tendus, les doigts joliment assemblés en longue vue, les yeux ouverts pour embrasser la réalité et porter son regard sur l'environnement. Cette création est singularisée jusque dans l'organisation de l'exposition. Elle est seule à être accueillie dans une niche de tuffeau auréolée d'un magnifique vitrail, un écrin formidable qui fait rayonner les disciplines artistiques entre elles.

J'aime profondément cette manière d'humaniser les hommes et les femmes sculptés dans l'action.

D'un "Point de vue" philosophique aussi, cette sculpture m'inspire.

Dans une foule de gens manipulés par le pouvoir, il suffit d'un individu pour RESISTER.

Cette sculpture résonne pour moi avec cette jeune étudiante iranienne postée en maillot de bain dans une société de femmes couvertes de la tête au pied, muselées, interdites de se parler entre elles, dont la photo a largement circulé sur les réseaux sociaux la semaine dernière. Si la jeune femme risque de mourir, assassinée pour cet acte d'insubordination, l'art n'est pas moins là pour éveiller les esprits.

"Point de vue" est une oeuvre de l'exposition déjà vendue, quel plus beau choix !

Vous pouvez toutefois admirer sa beauté, son esthétisme, son élan, jusqu'au samedi 16 novembre prochain, inclus. Alors, n'hésitez plus, allez découvrir les créations de Sandra COURLIVANT et on en reparle !

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2024-11-08T09:00:00+01:00

Les règles du mikado d'Erri DE LUCA

Publié par Tlivres
Les règles du mikado d'Erri DE LUCA

Traduit de l'italien par Danièle VALIN

Erri DE LUCA nous revient avec un roman, "Les règles du mikado" aux Editions Gallimard.

Un vieil horloger campe à la frontière entre l'Italie et La Slovénie. L'homme se délecte de sa solitude jusqu'au jour où une femme, une gitane, s'introduit dans sa toile de tente. Elle fuit la communauté, elle qui était promise à un mariage arrangé. Il lui offre l'hospitalité. Dans un espace contraint, les deux êtres vont lentement faire connaissance, s'apprivoiser, partager "Les règles du mikado".

Comme moi, vous avez peut-être lu "Le poids du papillon", "La nature exposée" ou encore "Le jour avant le bonheur". Dans ce cas, nul doute que vous avez hâte de retrouver la plume de l'écrivain napolitain au grand coeur.

Vous avez déjà entendu quelqu'un dire : "Nul ne ressemble à un autre, pas même des jumeaux homozygotes" ? Lui le dit ! Cet homme, humble, profondément humaniste, nous offre une très belle leçon de vie, celle d'accueillir l'autre, peu importe sa condition.


Près est pour moi le point le plus haut de l'intimité. P. 141

L'écrivain est un habitué des romans courts. En seulement 154 pages, il réussit à nous captiver avec l'itinéraire d'une migrante et la part de mystère qui entoure l'existence d'un horloger.

Erri DE LUCA joue avec les mots, les métaphores... tout en délicatesse pour traiter des frontières. Il y a celles au sens propre qui délimitent les territoires, il y a celles au sens figuré, celles de l'âme, qui empêchent d'apprécier l'autre dans ce qu'il a de plus beau.

J'ai beaucoup aimé son rapport au temps aussi. Quand la gitane pointe la différence d'âge entre eux, lui montre l'époque dans laquelle tous les deux vivent... Bien vu !


Je ne fais aucune différence d'âge. Tu me traites de vieux, d'accord, mais j'ai le même âge que toi, je vis à la même époque. Les générations n'existent pas pour moi. Tant que nous vivons, nous sommes contemporains. Nous sommes deux personnes. P. 72Je ne fais aucune différence d'âge. Tu me traites de vieux, d'accord, mais j'ai le même âge que toi, je vis à la même époque. Les générations n'existent pas pour moi. Tant que nous vivons, nous sommes contemporains. Nous sommes deux personnes. P. 72

N'est-ce pas le moyen de réunir toutes les générations vers un dessein commun ?

Erri DE LUCA peint un portrait de femme haut en couleur.

Ce nouveau roman est une pépite. L'écriture est belle, puissante, parfaitement orchestrée... comme une partie de mikado.

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2024-11-06T07:00:00+01:00

Bleu comme une banane de Delphine CHEDRU

Publié par Tlivres
Bleu comme une banane de Delphine CHEDRU

Editions Nathan

Nouvel album jeunesse en souvenir d'une semaine de vacances passée avec mon petit-fils.

Plus grand que "De maman en maman" d'Émilie VAST, il avait tout pour attirer notre regard lors d'un passage en Bibliothèques Municipales, à commencer par sa couleur, jaune. Pour celles et ceux qui me connaissent, il s'agit de ma couleur préférée.

Et puis, en première de couverture, il y a cette banane... bleue. Improbable, non ? Il n'en fallait pas plus pour susciter notre curiosité.

À chaque page, une couleur, voire plusieurs, histoire de donner un peu de piquant au jeu qui s'offre à l'enfant, celui de trouver l'intrus. Delphine CHEDRU a eu l'idée ingénieuse de lier le livre au jeu, mobilisant l'enfant pour le rendre acteur de ce moment de complicité. À lui de regarder... et trouver ce qui n'est pas naturel.

Si mon petit-fils de 16 mois au moment des vacances se fichait bien de l'intrus, lui tournait les pages jusqu'à trouver son insecte préféré, le papillon. Page indigo, ils sont même deux, de quoi le ravir !

Là les pages sont fines, exigeant un peu plus de soin de la part de leurs lecteurs. Elles sont plus nombreuses aussi, l'opportunité de faire durer le plaisir.

Delphine CHEDRU est autrice et illustratrice. Elle compte une soixantaine d'albums jeunesse à son actif. "Bleu comme une banane" est sorti en janvier 2023. Peut-être en avez-vous lu d'autres...

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