Dans le sillon de Moonpalaace et Floandbooks, j'ai décliné l'opération #marsauféminin avec une trentaine de femmes qui m'éblouissent par leur talent.
Certaines sont malheureusement décédées, leurs mots et leur voix me manquent terriblement aujourd'hui. D'autres brillent de mille feux, en littérature et dans des disciplines artistiques, je les admire.
En cette période de confinement, nous avons choisi comme thème le vert de l’espoir.
Pour le J1, c’est une toile de Marc CHAGALL réalisée en 1911 que je vous propose.
Hier, sur la pyramide de Maslow, nous nous préoccupions de l'épanouissement de soi, nous étions à l’échelon le plus haut.
Et puis, il y a eu cette pandémie du Covid19 qui nous a entraînés dans une fulgurante dégringolade.
Aujourd’hui, nous ne sommes plus réduits qu’à la satisfaction de nos besoins physiologiques, 1er échelon de l’édifice. Notre principale préoccupation : Comment allons-nous continuer à manger ?
Hier, les agriculteurs étaient responsables des pires maux en matière d’environnement. Aujourd’hui, ils sont ceux qui nous nourrissent. Les filières de vente des produits locaux s’organisent, le contact est de nouveau établi, la confiance au cœur du débat.
Pour ouvrir ce mois d’avril dédié au thème du vert de l’espoir (ce dont nous avons tous besoin n’est-ce pas ?), je voulais une toile qui représente parfaitement notre état d’esprit du moment avant qu’il ne mute et que nous ne nous précipitions de nouveau à l’assaut des échelons supérieurs de ladite pyramide.
« Moi et le village » m’a paru tout à fait à propos. Outre la couleur verte, très présente, il y a aussi le monde rural , celui de la terre nourricière et des hommes qui y travaillent. Le peintre d’origine russe arrive tout juste à Paris à cette période. Il réalise cette peinture à l’huile sur la base de souvenirs heureux vécus dans son village de Vitebsk, dans son pays.
Et puis, je suis happée par les différentes formes de communication qui y sont représentées. Le regard occupe une place d'honneur, au premier plan, avec l'homme à droite, le peintre lui-même, et l'animal à gauche, une chèvre. Ils se font face, leurs yeux se croisent et dévoilent une attention portée à l'autre. Celle du toucher aussi, je la ressens avec cette paysanne trayant une vache.
Enfin, il y a la composition du tableau qui me plaît beaucoup. J’adore le cubisme et toutes ces créations faisant de la symétrie un terrain de jeu. Il y a des lignes droites (de fuite ?) et un cercle qui donnent l'image d'un mouvement, un peu comme un manège, à moins que ça ne soit la terre qui tourne...
Il n’en fallait pas plus pour que cette toile ouvre la marche de cette nouvelle aventure. Vous aimez ?