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2025-03-18T21:00:24+01:00

Je suis fait de leur absence de Tim DUP

Publié par Tlivres
Je suis fait de leur absence de Tim DUP
 
Le roman de Tim DUP : "Je suis fait de leur absence", c'est le premier du bal 2025 des 68 Premières fois, les notes de musique résonnent, le hard rock se fait une place !
 
Pierre est un jeune homme. Il vit à Roseville-sur-Mer. Sa mère est décédée quand il était tout petit. Il a été élevé par ses grands-parents, Suzanne et Théodore aux côtés de son oncle, Vincent, le frère de sa mère, et Esther, sa cousine. C'est dans ce village de bord de mer que l'avenir de la maison familiale se joue. Théodore souffre de la maladie de l'oubli, il est en EHPAD. Suzanne est sur le point de quitter ces murs qui connaissent tout de leur vie, y compris du drame qui les a détruit et continue d'irriguer leurs existences. Avec la sortie de prison du père de Pierre, le flux et le reflux des vagues se fait plus violent, les émotions fortes. C'est à ce moment que Pierre croise le chemin de Victoria, le début d'une histoire d'amour.
 
Ce roman familial, un premier roman, est empreint de la fougue de la jeunesse, Pierre est motard, il agit avant de réfléchir, prend des risques. Il se croit invincible. Il devrait pourtant savoir qu'en plus d'être un adolescent attardé, son esprit et son corps tout entier sont marqués par une histoire familiale endeuillée par la mort de sa mère.


Nous voilà, Gaëtan et moi, deux vingtenaires en quête de sens, bronzés, alcoolisés, à invoquer l'existence, comme si nous avions quelque chose à en dire. P. 172

Je ne lis plus les quatrièmes de couverture, je vous conseille tout particulièrement de vous retenir de lire celle du roman de Tim DUP. Personnellement, je me suis laissée porter par le fil des révélations de l'auteur, la recette la plus efficace pour vibrer au rythme des confidences.
 
Il y a des passages magnifiques sur la grand-parentalité, des moments décrits dans une profonde sensibilité. 


J'ai pris sa main ridée. Le contact m'a tellement ému. Cette main frêle et ravinée par le temps, blottie dans la mienne, lisse et athlétique, c'était bouleversant. P. 92

Les chapitres portent des dates comme titres, quelle plus belle idée pour tirer avec le lecteur le fil l'existence de Pierre, le personnage principal, le narrateur.
 
Les événements se font troublants jusqu'à la déflagration prise en plein cœur. J'ai succombé.
 
J'ai été profondément touché par les descriptions, un brin poétiques, du sentiment de culpabilité, quelle plus belle métaphore que celle développée par Tim DUP !


La culpabilité, je la vois naître dans mes rêves. Depuis l'enfance, elle prend toujours la même apparence ; celle d'une grive, dont les ailes ne sont pas faites de plumes, mais de feuilles et de fleurs séchées. Les pétales s'en vont les uns après les autres, chaque fois que l'oiseau essaie de s'envoler. Il n'y parvient pas, me supplie de l'aider mais je ne sais jamais quoi faire. J'ai beau lui dire qu'elle n'a pas les ailes qu'il faut, qu'elle s'entête à bondir et retombe chaque fois au sol, ses ailes en fleurs s'évanouissant autour. Dans le ciel qu'elle tente de rejoindre, il n'y a qu'un noir épais et intangible. Il n'y a rien. Ni espérance, ni Dieu, ni réponse. P. 171

La plume de l'auteur est ciselée, percutante. Nul repos dans cette lecture coup de poing.
 
L'entrée en matière est fracassante, l'édition 2025 des 68 Premières fois promet d'être marquante !

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