Parce que je ne lis plus les quatrièmes de couverture des livres depuis belle lurette, dans le cadre de l'édition estivale #jamaissansmon68, je vous propose de découvrir les premières lignes d'un roman de la #selection2022 des 68 Premières fois : "Le parfum des cendres" de Marie MANGEZ aux Éditions Finitude, une immersion dans les profondeurs de l’âme, une lecture coup de poing.
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Tout commence avec une scène aussi éblouissante que saisissante. Bernadette est sur son lit de mort. Sylvain, 37 ans, thanatopracteur depuis 9 ans, lui apporte les derniers soins, sous les yeux d’Alice, anthropologue, observatrice, qui prépare une thèse sur le sujet. La Grande Faucheuse est passée par là. Sylvain réalise les dernières volontés des défunts. Il donne la touche finale, éminemment gracieuse, à des corps apaisés sur qui le rideau du théâtre est tombé. Mais lui, Sylvain, comment en est-il arrivé là… un choix ou une pure foudroyante tragédie ?
Il y a des métiers plus que d’autres qui suscitent la curiosité, à moins que ça ne soit de la répugnance. La pratique de la thanatopraxie nécessite une expertise technique, la profession d’embaumeur depuis la nuit des temps requiert de la précision, de la minutie, dans les soins apportés aux défunts, de ceux qui redonnent au corps un semblant de vie. Avouons que dans le genre, Sylvain, personnage de fiction, va assumer son rôle à la perfection.
Dès les premières lignes, avec les soins apportés au corps de Bernadette, j’ai été happée par le caractère solennel de la cérémonie à laquelle Sylvain se prête, comme un rituel ponctué par l’évocation d’arômes subtiles.
Et pour prendre un peu de recul, qui mieux qu'Alice avec son énergie et sa fantaisie ? Le contraste des personnalités est croustillant à l'envi.
Ce roman est éminemment sensoriel, du tactile, en passant par le visuel et l’olfactif, jusqu’au gustatif, comme autant d’opportunités de vibrer. Je ne suis pas prête d’oublier l’uppercut. La plume est glaçante comme les macchabés, éminemment poétique comme peut l’être un dernier souffle de vie, profondément lumineuse aussi.
Si vous aussi prônez un été #jamaissansmon68, vous pouvez aussi opter pour...
"Faire corps" de Charlotte PONS
"Aux amours" de Loïc DEMEY,
"Les nuits bleues" de Anne-Fleur MURTON,
"Furies" de Julie RIOCCO,
"Les maisons vides" de Laurine THIZY, découvrez les premières lignes
"Ubasute" d’Isabel GUTIERREZ,
"Les envolés" d'Etienne KERN,
"Les enfants véritables" de Thibault BERARD, un coup de , découvrez les premières lignes
"Une nuit après nous" de Delphine ARBO PARIENTE
"Blizzard" de Marie VINGTRAS,
"Saint Jacques" de Bénédicte BELPOIS,
"Les confluents" de Anne-Lise AVRIL,
"Le parfum des cendres" de Marie MANGEZ,
"Jour bleu" de Aurélia RINGARD
"Debout dans l'eau" de Zoé DERLEYN,
"La fille que ma mère imaginait" de Isabelle BOISSARD...
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