Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

2022-06-21T06:00:00+02:00

Consolation de Anne-Dauphine JULLIAND

Publié par Tlivres
Consolation de Anne-Dauphine JULLIAND

Ce récit de vie, peut-être qu’il n’aurait jamais croisé mon existence s’il n’y avait eu le Book club. Nouvelle référence et pas des moindres : « Consolation » de Anne-Dauphine JULLIAND publié initialement chez Les Arènes Eds et maintenant chez J'ai lu.

Vous n’allez pas tarder à découvrir le drame qui l’a fauchée, il se décline en réalité au pluriel, et malgré la tragédie qu’ils recouvrent, ils tiennent en une seule phrase, la première du livre. Plus précisément, ils tiennent en quatre mots :


J’ai perdu mes filles.

 

quatre mots comme le fil rouge du livre, profondément lumineux malgré la douleur, la souffrance, le deuil…
 
En parlant de la mort de deux enfants, deux filles, Thaïs et Azylis, toutes les deux de la même maladie dégénérative, la leucodystrophie métachromatique, Anne-Dauphine JULLIAND, leur mère, nous parle de la vie, des sentiments, des émotions qui l’ont traversée et le font encore, certains jours avec tendresse et délicatesse, certains instants avec violence et fracas à l’image d’un éléphant qui entrerait dans un magasin de porcelaine, broyant tout sur son passage, foulant du pied tout ce qui a été précieusement construit.
 
Dans ce récit de vie, autobiographique, l’écrivaine brosse le portrait de la « Consolation », toujours avec beaucoup de poésie…


La consolation est une histoire d’amour écrite à l’encre des larmes. P. 11

Anne-Dauphine JULLIAND explore les tréfonds de son âme et nous livre son regard, personnel, sur les épreuves qu’elle a vécues. Elle nous apprend à les décrypter, les apprivoiser, les faire sienne, et à les partager. Les taire serait d’infliger une double peine.


Le silence donne l’illusion de tenir la réalité à distance. Ce qui n’est pas dit ne prend pas corps, ni pour les autres ni pour soi-même. P. 113

L’autrice nous livre son chemin, certains diront de croix.
 
Si j’appréhendais cette lecture, j’en ressors grandie. Elle m’a fait toucher du doigt tout ce qui devient subtil lorsque vous êtes éprouvé, toutes ces manifestations d’humanité qui font battre plus vite le cœur. J’ai fondu devant la présence de cette infirmière avec ces seuls mots, « je suis là », ou bien encore ces funérailles avec les ongles vernis rouges de toutes les personnes qui se joignaient à sa peine. Pleurer, pourquoi m’en cacher ?


Pleurer, c’est avoir confiance dans le monde. P. 80

Et j’ai confiance en vous !
 
J'ai pris l'habitude avec les 68 d'accompagner mes lectures de musique. Là, elle s'est imposée à moi. Le livre terminée, je suis partie me promener. Les écouteurs sur les oreilles, j'ai commencé par zapper sur les différentes radios et puis, j'ai entendu ses notes... et enfin, ses paroles ! Comme une évidence, je vous propose "Save your tears" de The Weeknd.

Retrouvez toutes les références du Book club :

"La porte du voyage sans retour ou les cahiers secrets de Michel ADANSON" de David DIOP

"Malgré tout" de Jordi LAFEBRE

"Sidérations" de Richard POWERS

"Hamnet" de Maggie O'FARRELL

 "Les enfants sont rois" de Delphine DE VIGAN

"Au-delà de la mer" de David LYNCH

"Le messager" de Andrée CHEDID

"L’ami" de Tiffany TAVERNIER

"Il n’est pire aveugle" de John BOYNE,

"Les mouches bleues"» de Jean-Michel RIOU,

"Il fallait que je vous le dise" de Aude MERMILLIOD, une BD,

"Le roi disait que j'étais diable" et "La révolte" de Clara DUPONT-MONOD, 

"Un jour ce sera vide" de Hugo LINDENBERG

"Viendra le temps du feu" de Wendy DELORME,

"Il n'est pire aveugle" de John BOYNE...

Voir les commentaires

commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon Blogger Template | Gift Idea - Hébergé par Overblog