Dans le brouhaha de l’information, il est parfois difficile de se recentrer sur l’essentiel. Loin des médias, des réseaux sociaux, il y a des écrivain.e.s qui savent trouver les mots justes et synthétiser en une phrase la fragilité de l’Homme.
J’ai lu cette phrase de Richard POWERS dans son dernier roman, « Sidérations » chez Actes Sud, et suis restée quelques minutes à la maturer, stoppée dans l’élan de ma lecture.
L’auteur porte un regard désenchanté sur l’avenir de l’humanité sur la planète Terre. Dans les pas d’un astrobiologiste, vous regarderez l’univers différemment après ce livre.
Tout commence avec cette escapade dans Les Appalaches, un séjour dans les Smoky Mountains d’un père, Théodore Byrne, astrobiologiste, avec son fils, Robin de 9 ans, dont on devine une hypersensibilité et des troubles du comportement qui lui valent des exclusions scolaires. Après une nuit à dormir à la belle étoile et s’émerveiller de la beauté de la Voie lactée, ils partent randonner, franchissent un col installent leur campement tout prêt d’un torrent. Ils se baignent et savourent l’extase des bains bouillonnants naturels, cette même expérience que lors du voyage de noces de Théo et Alyssa. Elle est décédée il y a 2 ans et hante leurs vies, jours et nuits. A leur retour, la situation de Robin s’aggrave encore à l’école, l’Etat risque de prendre de sanctionner le père qu’il soupçonne d’incompétence dans l’éducation de son enfant. C’est là qu’une nouvelle expérience commence.
Énorme coup de cœur pour ce roman foudroyant, traduit de l'anglais par Serge CHAUVIN.
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