Aujourd’hui, nous sommes le 18 mars 2022. Il y a 60 ans, les accords d’Evian mettaient fin à la guerre d’indépendance en Algérie.
Après 132 années de colonisation et plus de 7 ans de conflit armé, l’Algérie, dans un processus d’autodétermination, choisissait de retrouver la maîtrise de son territoire.
60 ans, c’est aussi l’échelle de temps que choisit Alice ZENITER pour relater une page de la grande Histoire dans « L’art de perdre » aux éditions Flammarion, désormais disponible chez J’ai lu.
Naïma est une jeune femme, elle travaille dans une galerie d'art parisienne. Ses origines, elle ne les connaît pas plus que ça. Femme libérée, elle boit, elle fume, elle est la maîtresse de son patron. Mais régulièrement, dans son quotidien, l'histoire de sa famille lui est rappelée par de menus indices sans jamais être explorée de fond en comble. Le fantôme de l'Algérie hante ses journées, ses nuits aussi, jusqu'à devenir un incontournable de son itinéraire personnel. La perspective d'une exposition dédiée à Lalla, un peintre kabyle, met Naïma sur la voie. Là commence une toute nouvelle histoire.
En un peu plus de 500 pages, l’écrivaine brosse un portrait complet d'un territoire largement impacté par des stratégies politiques. Elle reconstitue méticuleusement la chronologie des événements. Que son travail de recherche et de restitution soit ici largement salué.

/image%2F1400564%2F20220318%2Fob_93620e_b0e3cb00-2e47-423d-a96b-a7b2c1dcfd32.jpeg)
commentaires