Mon #Mardiconseil c'est un livre EXTRAordinaire : "Je serai le feu" de Diglee.
S'il y a des femmes qui parlent des "Grandes oubliées", je pense à Titiou LECOQ bien sûr, il y en a d'autres qui consacrent leurs ouvrages à des femmes pour leur assurer la postérité.
Ce mois-ci, il y a eu la BD de Catherine MEURISSE et Julie BIRMANT, "Drôles de femmes" qui croquent avec gourmandise des femmes qui nous ont fait rire, et parfois le font toujours, de ces 4 ou 5 dernières décennies : Valérie BERNIER, Dominique LAVANANT, Florence CESTAC, Yolande MOREAU, et bien d'autres encore.
Et puis, il y a la démarche de Diglee. Peut-être connaissez-vous Diglee... personnellement, c'est une découverte pour moi, un très joli cadeau de ma grande fille.
Diglee s'improvise dans différents registres, la bande dessinée, le roman... elle est également présente sur toile avec son "Blog d'illustratrice", une belle entrée en matière dans l'univers d'une "illustratrice, lectrice, féministe". Elle n'hésite pas non plus à se mettre en scène avec de nombreuses vidéos postées sur sa chaîne Youtube. Elle y chronique notamment des livres. J'aime son style décomplexé, elle est nature et c'est comme ça qu'on l'aime. Elle est drôle mais attention, parfois, le rire est jaune. Diglee est une militante, elle a ses combats.
Là, l'idée de cet ouvrage lui est venue en rencontrant une libraire, Marie-Josée COMTE-BEALU, veuve du poète Marcel BEALU.
C'est un livre toilé aux reflets dorés enflammés, quel plus joli cadeau ? Je suis comblée.
Diglee explique elle-même être passée pendant sa jeunesse à côté de poétesses. De là à dire que l'Education Nationale ne connaissait que les hommes, il n'y a qu'un pas que je crois pouvoir rapidement franchir.
Diglee, elle, a choisi d'en honorer cinquante qu'elle classe entre :
Les filles de la lune
Les prédatrices
Les mélancoliques
Les magiciennes
Les excentriques
Les insoumises
Les alchimistes du verbe
Les consumées
J'y ai retrouvé Andrée CHEDID, l'occasion d'un petit clin d'oeil au Book Club qui nous avait proposé "Le message". Mais je dois bien l'avouer, je n'en connaissais que très peu. Après la lecture de "Je serai le feu", j'aurais comblé un certain nombre de lacunes.
Pour chaque rubrique, une présentation du genre poétique. Ainsi,
Les filles de la Lune sont les poétesses lyriques. Celles qui à chaque vers invoquent la nature, ses couleurs, ses fleurs, ses bruits et ses parfums [...]. P. 10
A chaque femme, une illustration, (n'oublions pas que Diglee est illustratrice et j'avoue qu'elle a particulièrement soigné ses dessins), des éléments biographiques et puis, des poèmes bien sûr. Quel bonheur que de s'arrêter quelques minutes pour en lire un, ou deux, savourez, tout simplement.
Je vous propose "Le temps qui passe" de Maya ANGELOU :
"Ta peau aurore
La mienne crépuscule.
L'une peint le début
d'une fin certaine.
L'autre, la fin
d'un certain préambule."
Des vers, il y en a pour tous les goûts, toutes les humeurs.
Tiens, tiens, les traductions des textes en anglais sont le fruit du travail de Clémentine BEAUVAIS, je crois que j'ai rendez-vous avec elle dans le cadre de la #selection2022 des 68 Premières fois, le monde est petit, non ?
Ce livre, il peut rester sur votre table de salon et devenir l'un de vos fidèles amis.
Comme j'aime stopper l'instant, admirer l'esthétisme de l'ouvrage et m'y plonger. C'est une invitation à appuyer sur la touche "pause" de la vie et à se faire plaisir. C'est bien simple, je ne peux plus m'en passer ! Merci infiniment à celle qui a eu la délicate attention de le glisser dans la hotte du Père Noël, je l'aime !
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