Parce qu’on est si vulnérable quand on n’est pas celui qu’on était, mais pas encore celui qu’on va devenir. P. 256
Et puis, il y a ce lien aux arbres et aux oiseaux tout à fait singulier comme un baume pour soigner ses plaies. L’écrivaine explique le parcours méditatif depuis sa source jusqu’à sa maîtrise. Je me souviens très bien du roman de Frédérique DEGHELT, « Sankhara » publié chez Actes Sud, qui fait l’éloge du silence pour se REconstruire et avancer. Là, il y a le silence aussi, mais il y a aussi et surtout le partage,
Il avait lu un jour que toutes les espèces vivantes cherchent à communiquer. Mais que signifie communiquer, si ce n’est partager un secret ? P. 386
une transmission entre deux générations, de quoi mettre le pied à l’étrier de Vina qui va vivre un parcours initiatique en version accélérée auprès de Thomas.
Quand tu commences à changer de point de vue, c’est un peu comme si… comme si tu apprenais à marcher. Tu commences à voir le monde de plus haut, alors forcément tu vois des choses que tu ne voyais pas avant. P. 262
Lui a appris l’exercice d’une femme, il y a longtemps maintenant. Elle lui a ouvert les portes de la liberté, intérieure et spirituelle. Thomas est un rescapé du camp de Tambov. Personnage de fiction, il est largement inspiré des Malgré-Nous. Le livre prend, de fait, une dimension historique, celle que j’aime tant côtoyer avec la littérature.
Je sors de cette lecture totalement fascinée.
Ce roman, lumineux, est captivant ! Il est tout juste lauréat du Prix de la Feuille d'Or 2021 décerné par France Bleu, France 3 et L’Est Républicain. Souvenez-vous, l'année dernière, le lauréat était "Ce qu'il faut de nuit" de Laurent PETITMANGIN chez La Manufacture du livre. Souhaitons que le roman de Isabelle SORENTE vive le même succès !
commentaires