Ma #citationdujeudi est extraite d'un récit de vie, celui de Gulbahar HAITIWAJI, co-écrit avec Rozenn MORGAT, journaliste, intitulé : "Rescapée du goulag chinois".
Gulbahar HAITIWAJI a une cinquantaine d’année. Elle est née au Xinjiang, un territoire qui fait trois fois la France, sous régime chinois. Elle est mariée avec Kerim HAITIWAJI. Elle est mère de deux filles. Mari et femme travaillent pour la Compagnie du pétrole et puis un jour, en 2002, Kerim décide de quitter le pays. Il ne supporte plus les humiliations. Il part seul à destination de Paris. Il y découvre la misère des exilés, la vie des sans papier, les petits boulots, et puis un jour, il obtient le statut de réfugié. Gulbahar et ses filles quittent le pays à leur tour. Nous sommes en 2006. Ils habitent dans un appartement de Boulogne. Lui est taxi chez Über, elle travaille dans une cantine. Un jour, en 2016, elle reçoit un appel téléphonique. Elle doit retourner au Xinjiang pour régler des démarches administratives en lien avec sa retraite. Méfiante, elle redoute d’y retourner. Kerim la rassure, elle fera l’aller-retour, elle en profitera pour voir sa mère, ses soeurs. Quand elle met les pieds sur le tarmac, c’est un tout autre scénario qui se joue. Elle est conduite au commissariat, interrogée, emprisonnée.

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