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2020-12-03T07:00:00+01:00

La deuxième femme de Louise MEY

Publié par Tlivres
La deuxième femme de Louise MEY

Avec #MonAventLitteraire2020 lancé par Nicole et Delphine, je retrouve l'opportunité de parler du dernier roman de Louise MEY "La deuxième femme", publié aux éditions Le Masque.

Nous sommes le 3 décembre. Louise MEY, voilà "Une autrice découverte cette année".

 

Je vous livre les premières lignes :

"Quelque chose a changé.

Sandrine scrute le miroir, pour identifier le glissement, repérer ce qui n'est pas à sa place. Même si, pour la première fois, au contraire, elle sent qu'une chose inconnue se trouve exactement là où elle devrait être.

Elle est nue devant la glace, encore humide de l'eau qu'elle a fait couler, fraîche, davantage pour calmer la chaleur lourde qui lui cloue les pieds au sol que pour se laver vraiment.

D'habitude, elle hait les douches d'été. En hiver, elle n'a pas peur de sortir de la baignoire : la vapeur d'eau a posé son filtre sur les miroirs, a brouillé les contours ; et quand elle s'aperçoit bien malgré elle dans la glace elle peut échapper au détail, ignorer la forme molle et coulante de son propre corps. S'ignorer. En été, elle se lave à l'eau froide, et le risque de croiser son reflet raidit ses gestes et lui fait courber la nuque."

Sandrine tombe sous le charme de « l’homme qui pleure », celui dont la première femme est portée disparue et qu’elle découvre sur son écran de télévision. Elle décide de participer à une marche blanche, c’est là qu’elle va le rencontrer, en chair et en os. Une histoire d’amour commence, pour le meilleur et pour le pire !

 

Je ne vais pas vous en dire beaucoup plus sauf que le scénario machiavélique est parfaitement orchestré par une écrivaine talentueuse.

 

Mais plus que tout, ce qui m’a touchée dans ce roman noir, c’est le mécanisme de l’emprise que « l’homme qui pleure » déploie sur une, puis deux, femmes. A l’intérieur de la maison, un huis clos à l’abri des regards, « l’homme qui pleure » s’octroie tous les droits. 

 

C’est un roman (Louise MEY aurait pu choisir la forme du récit de vie) qui, par son registre littéraire même, rend universel le scénario du prédateur.

 

C’est une lecture coup de poing, haletante, que je ne suis pas prête d’oublier !

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