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2020-12-16T07:53:21+01:00

La belle lumière de Angélique VILLENEUVE

Publié par Tlivres
La belle lumière de Angélique VILLENEUVE

Dans le cadre de #MonAventLitteraire2020 lancé par Nicole et Delphine, place au "Livre le plus poétique". J'ai choisi "La belle lumière" de Angélique VILLENEUVE aux Editions le Passage, un roman déjà largement cité par d'autres blogueurs ces derniers jours.

Kate a épousé un homme, Arthur, à la tête d’un journal, âgé de 20 ans de plus qu’elle. L’enfant naît 2 ans après leur mariage. Tout se passe « normalement » (si normalité il y a), jusqu’à ses 19 mois. Là, elle est prise de fortes fièvres. Sa mort est annoncée. Le bébé survit pourtant mais avec des séquelles profondes. Si les apprentissages de la vie quotidienne de l’enfant sont difficiles, il est un champ dans lequel Helen évolue en s’affranchissant de toute forme de handicap, c’est celui des fleurs, des roses très précisément. A sa naissance, un premier rosier, « Pâquerette », créé par une roseraie lyonnaise, avait été offert à Kate, celui-là ne supportera pas les différences de températures entre la France et les Etats-Unis mais il sera le point de départ d’une collection tout à fait exceptionnelle au sein de laquelle Helen « s’épanouira comme une fleur » ! Mère et fille évoluent dans une famille élargie. Il y a la soeur d’Arthur, il y a deux fils d’un premier mariage, il y a une nièce orpheline et, pour les servir, des hommes et des femmes, noirs. Virginia s’occupe de la maison, Yates du jardin, Hilliott des chevaux. C’est dans cet environnement interculturel que Kate va mener son plus grand combat, celui de l’éducation de sa fille par la voie d’un apprentissage « adapté », mais là commence une toute nouvelle histoire.

Après une première scène tout à fait saisissante, je suis tombée en admiration devant le regard posé par Kate KELLER sur sa fille. Il y a un amour incommensurable, de ceux qui, dans une vie « normale » passeraient pour communs, mais qui, là, face aux difficultés quotidiennes rencontrées, sont la révélation d’une force redoutable.

Kate KELLER est animée d’une grande lucidité sur l’état de santé de sa fille et revendique ses potentiels développements. Il y a des passages juste fabuleux de l’enfant évoluant au milieu des rosiers... 

Angélique VILLENEUVE sait aussi exprimer avec beaucoup de gravité la solitude endurée par cette femme face au regard des autres posé sur sa fille. Elle décrit avec force et violence les doutes qui l’assaillent, le déchirement qui la torture. Bon gré, mal gré, Kate KELLER va poursuivre sa lutte contre tous jusqu’à la voie, tout à fait « miraculeuse », de la langue des signes, manuelle, pratiquée à l’Institution Perkins. 

De cette lecture, je sors « illuminée » par la beauté des mots, et c'est loin d'être un vain mot ! La plume de l'écrivaine est d'une formidable poésie, je vous laisse savourer...


Les mots carrés de sa fille flottent en tout sens sous ses yeux, ils sont des insectes magiques qui tournoient sur l'eau. P. 226

Des phrases comme celle-là, j'aurais pu en citer de nombreuses.

Enfin, c'est avec ce roman que j'ai lancé la diffusion de mes chroniques en version audio sous-titrée, l'occasion de l'écouter.

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