Cet été, j'avais rendez-vous avec Martine MAGNIN. Un peu comme un rituel, je retrouve régulièrement sa plume, profondément tendre et délicate, pleine d'humour aussi, trouvant son inspiration dans le coeur des gens.
Pauline et Antoine partagent leur vie depuis une trentaine d'années. Leur fils, Louis, est parti au Québec vivre sa passion de pêcheur. Elle, est coiffeuse, lui, plombier, mais chacun regorge de talents cachés. Elle, altruiste, s'évertue à apporter du bien-être à celles et ceux qui l'entourent, lui, est sculpteur. Antoine est passionné d'entomologie, la science des insectes qu'il magnifie avec la réalisation d'oeuvres métalliques monumentales. Un jour, une cliente de Pauline évoque la recherche de gardiens pour une copropriété de huit maisons sur l'île des Saules. Pauline et Antoine, qui vivent dans un petit appartement sans âme, présentent leur candidature. Elle est acceptés, c'est là que commence une nouvelle histoire.
La passion, quelle qu’elle soit, est une maladie contagieuse. Avoir une passion, c’est surtout avoir un grand coeur, c’est repousser ses limites, vivre dans la démesure, c’est la flamme et le feu et aussi l’assurance de ne jamais s’ennuyer. P. 246
Les arbres ressentent la douleur, mais également des sentiments comme la peur. L’amitié entre eux existe, et ils tissent des liens.
Martine MAGNIN s'inspire de cette évocation pour en faire de véritables personnages de cette communauté endiablée. Avec la rigueur du métronome, elle offre aux arbres, ces êtres vivants, les derniers mots de chacun de ses chapitres.
J'aime les romans de Martine MAGNIN pour ce qu'ils nous apportent de connaissances. Elle sait explorer avec minutie des univers qu'elle fait siens pour mieux les promouvoir.
Une nouvelle fois, le piège de l'écrivaine s'est refermé sur moi.
Par son écriture et à travers une galerie de personnages, tous très attendrissants, chacun dans son genre, elle m'a fait vivre des moments d'une très grande beauté, d'autres d'une profonde tristesse. Ainsi va la vie ! Ce qui distingue sa plume, c'est assurément le ton, celui de l'humour, de la malice et de la BIENVEILLANCE, un mot qui vient régulièrement ponctuer sa prose, histoire de ne pas l'oublier.
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