Ma #lundioeuvredart, la toute première de l'année, donne à voir la mondialisation de l'art. Elle cite des oeuvres en indiquant la direction du lieu de création et le nom de l'artiste.
Si, lorsque vous randonnez, vous avez l'habitude de situer le lieu où vous êtes par rapport à d'autres avec des indications de distance notamment, il est moins fréquent de voir l'usage dévoyé au profit de l'art.
Et puis, cette oeuvre a un histoire particulière. Initialement accueillie par la Galerie d'art Te Puna o Waiwhetu, elle est exposée depuis 2011 à l'extérieur, la galerie ayant fermé pour cause de dommages liés aux trois tremblements de terre qui ont sévi dans la ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande cette année-là. Elle prend instantanément une toute autre signification.
Cette oeuvre, elle symbolise la volonté d'affirmer que la ville continue d'exister (d’ailleurs il suffit de se promener dans les rues pour prendre conscience de tous les chantiers de rénovation en cours, sans compter sur tous ces bâtiments qui viennent d’être livrés donnant l’impression d’une ville nouvelle sans aucune ride à son actif), qu'elle s'ancre malgré les stigmates (la Cathédrale laisse encore apparaître son cœur béant), elle s’impose au regard du badaud pris à témoin : "You are here".
Plus globalement, c'est une manière aussi de réaffirmer que la Nouvelle-Zélande, malgré son insularité, fait partie du monde.
Je la trouve belle cette oeuvre, toute de jaune vêtue, la couleur du soleil, celle qui réchauffe, qui fait du bien, celle aussi du rayonnement. Cette création contribue à afficher la fierté de tout un peuple, des hommes et des femmes meurtris dans leur chair (185 sont morts, 1500 à 2000 ont été blessés) sur la voie de la résilience.
Bravo à Matt AKEHURST, un jeune artiste local, pour cette création et tout ce qu’elle véhicule.
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