Parce qu'il y a des romans de cette #RL2019 de septembre qui nous éclairent sur des comportements humains absolument glaçants, inimaginables et pourtant... je vous livre les premières lignes aujourd'hui du premier roman de Constance RIVIERE : "Une fille sans histoire", publié aux éditions Stock et découvert avec les 68 Premières fois :
Il ne faisait pas particulièrement froid pour une nuit de presque hiver, mais ça ne changeait pas grand-chose pour elle, qu'il pleuve ou qu'il vente, chaque soir, Adèle ouvrait grand sa fenêtre. Elle avait peur de l'air vicié qui s'installe si vite dans les petits espaces, de la poussière, des microbes, ennemis invisibles mais puissants, qui contaminent et détruisent l'organisme insidieusement. Enfant déjà, son père lui avait appris à laisser les fenêtres de sa chambre ouvertes toute la journée et, dès qu'il faisait un peu chaud et humide, à mettre ses peluches au frigo pour tuer les acariens. Elle s'était parfois dit que ça aurait pu lui faire des amis, ces animaux minuscules, mais elle obéissait toujours à son père. Puis c'était devenu une habitude.
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