Parce qu'il y a des romans de cette #RL2019 de septembre qui nous emmènent sur des terres d'origine, celles-là même qui peuvent donner un sens à la vie, je vous livre aujourd'hui les toutes premières lignes du premier roman d'Olivier DORCHAMPS : "Ceux que je suis" aux éditions Finitude, découvert avec les 68 Premières fois :
Il a souvent fait ça ; rentrer tard sans prévenir. Oh, il ne buvait pas et ma mère avait confiance, il travaillait. Il travaillait depuis trente ans, sans vacances et souvent sans dimanches. Au début, c'était pour les raisons habituelles : un toit pour sa famille et du pain sur la table, puis après qu'Ali et moi avions quitté la maison, c'était pour ma mère et lui ; pour qu'ils puissent se les payer enfin, ces vacances ! En embauchant Amine pour les tâches lourdes au garage, il avait souri : non seulement il aidait un petit jeune qu'il connaissait depuis toujours, mais en plus il allait pouvoir emmener ma mère au cinéma, au restaurant, à la mer ; la gâter. Et la vie aurait moins le goût de la fatigue.
Un roman empreint d'humanité, une réussite.
commentaires