Il y des oeuvres d'art qui résonnent parfaitement avec le propos d'un livre. "La misère" de Jules DESBOIS exposée au Musée éponyme de Parcay-les-Pins représente parfaitement l'image que je me fais du film pour lequel "Casting sauvage" d'Hubert HADDAD aux éditions Zulma recherche dans Paris 100 figurants susceptibles de jouer le rôle de rescapés des camps de la mort.
Tous, sculpteur, réalisateur de cinéma, écrivain, cherchent la beauté artistique. Celle-là fait référence au mouvement lancé par Jules DESBOIS, ses amis, Rodin et Camille CLAUDEL, des artistes qui ont souhaité faire un pas de côté par rapport à la beauté académique telle qu'enseignée et incarnée à la fin du 19ème siècle.
Dans le corps décharné de cette vielle femme, habillée de haillons, recroquevillée sur elle-même, en plein dénuement, le sculpteur cherche à provoquer des émotions chez celles et ceux qui la regardent, et je dois bien avouer que "La misère" nécessite un regard attentionné.
Si au premier coup d'oeil, elle inspire la pauvreté, la détresse, l'indigence... et qu'elle suscite la pitié et la tristesse, l'oeuvre en tant que telle est d'une profonde beauté. Le traitement du matériau, la justesse dans la représentation du corps sont autant d'éléments qui peuvent prêter à la contemplation, et encore, nous ne sommes là que devant le plâtre d'une création réalisée par la suite en bois.
Cette publication est aussi l'opportunité d'un clin d'oeil aux dames de la D.A.M.M., elles se reconnaîtront, j'en suis certaine !
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