Sabine Wespieser Editeur
Après Yôko OGAWA, Claudie GALLAY, Erri De LUCA, à qui je voue une fidélité inconditionnelle, je retrouve une nouvelle plume que je vénère, celle de Michèle LESBRE. Cette écrivaine est une habituée des textes courts, je me souviens de "Chemins", "Boléro", "Sur le sable", "La petite trotteuse", "Le canapé rouge"... Là, avec "Chère brigande", elle nous offre le plus court de tous, 77 pages seulement mais d'une puissance exceptionnelle.
Michèle LESBRE se livre à un exercice littéraire singulier, elle s'adresse à Marion du Faouët, "Robin des Bois" bretonne du XVIIIème siècle, qu'elle souhaite honorer pour son action militante. Elle prenait aux riches pour donner aux pauvres !
Elle nous brosse le portrait d'une enfant éduquée à l'école de la vie, d'une femme libre, passionnément amoureuse, que rien ne savait arrêter.
C'est en rencontrant une SDF parisienne aux cheveux roux, comme Marion du Faouët, récemment installée dans une boutique désaffectée que le souvenir de cette femme va s'imposer dans l'esprit de l'écrivaine. Lui écrire est devenu une évidence. L'exercice est audacieux mais réussi, elle ne souhaitait pas écrire sa biographie mais réaliser un rêve :
La narration à la deuxième personne du singulier contribue à faire de ce personnage une femme d'aujourd'hui, son combat est intemporel et nous donne la force, à nous aussi, de nous battre, il est de notre devoir de protéger nos droits :
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