Après « Les déraisons » d’Odile d’Oultremont, place aux « (Des)illusions », un festival organisé par le Théâtre Monfort de Paris.
Le tout dernier spectacle de la Compagnie de Jérôme Thomas y est programmé, impossible de passer à côté.
J’ai passé une heure de pure féerie. Jérôme Thomas est un créateur, un inventeur, un virtuose de l'écriture graphique, cinéscénique. Il aime jouer avec les accessoires. Quand il convoque des balles, des fils, il en fait un spectacle unique grâce à la magie de leur association. Il est innovant et invente une chorégraphie époustouflante. Alors, quand il s'essaie aux panneaux de polystyrène et joue avec l'énergie statique, il leur donne l'image de merveilleux tapis volants et nous transportent dans un univers EXTRAordinaire
.
Sur scène, 4 femmes, toutes vêtues de noir, justaucorps brodé, pantalon, elles se déplacent avec sensualité dans un mouvement parfaitement synchronisé. Entre cirque et danse, la frontière est particulièrement ténue. Leurs corps évoluent tout en finesse, avec raffinement et délicatesse, parfois aussi, comme des êtres désaccordés... mais toujours accompagnés du faisceau lumineux.
La lumière est effectivement une composante majeure du spectacle, presque un 5ème personnage. Tantôt, elle expose, tantôt elle se dérobe, mais toujours électrique !
Et puis, il y a l’intensité du son. Tout commence avec des doigts frappant le sol de façon régulière comme celui produit par le percussionniste jouant du djembé pour lentement se renforcer et se fractionner.
La dernière scène est absolument magistrale. Je suis sortie de ce spectacle totalement envoûtée, de la pure magie et un immense bonheur.
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