Une fois n'est pas coutume, je vous livre ce qu'en dit l'éditeur :
Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.
Ce roman fait partie de la sélection 2018 des 68 Premières fois.
Il s'agit donc d'un premier roman, signé de la plume d'une comédienne.
Pour tout vous dire, ce roman, je ne l'aurais pas lu s'il n'y avait eu cette sélection des 68 Premières fois. Je suis naturellement peu attirée par les autobiographies d'artistes contemporains. Je préfère très largement aborder l'artiste dans sa dimension créatrice mais j'aime à faire ce petit pas de côté que nous offrent les fées. Malheureusement, je n'ai pas été séduite.
Ce roman a bien le mérite de relater une vie de famille tiraillée entre deux milieux sociaux aux antipodes. J'ai aimé l'approche de la conversation, dans l'un, elle est encadrée, les enfants vouvoient les parents, ils ne peuvent prendre la parole que lorsqu'on leur accorde, dans l'autre, elle est débridée à l'envi, chacun prend sa place dans un environnement libéré. Un beau sujet d'étude sociologique à mener.
Il y a bien aussi l'histoire de cette fille-mère, brimée depuis sa plus jeune enfance, jamais à la hauteur, jamais assez bien pour le rang de la famille... qui, avec le bébé, finit par trouver sa place dans la société.
On lui a tellement répété qu’elle n’était brillante en rien, dans aucune matière à l’école, qu’elle n’avait aucun talent particulier. P. 41
Il y a bien encore la beauté des souvenirs et leur résurgence, aussi fugace soit-elle, avec un parfum :
[...] grâce à un flacon acheté dans une parfumerie ou un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, l’odeur d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieux encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance. P. 45
Il y a bien l'explication de ce titre à la mesure de ce que ses parents vivaient :
Notre univers avait la texture d’un rêve, oui, une enfance rêvée, plutôt qu’une enfance de rêve. P. 62
Il y avait des éléments singuliers de la vie d'Isabelle CARRE et de sa famille qui auraient pu en faire une histoire particulière. Malheureusement, je n'ai pas été sensible à la qualité de l'écriture.
J'aime que la plume me transporte, me bouleverse, me percute, me déstabilise... je sors frustrée de ce roman, je n'ai rien vécu de tout ça. Je n'ai pas été sensible à la qualité de l'écriture et n'arrive pas à faire de ce roman un beau livre. Mais, je suis persuadée qu'il saura trouver son public. Vous savez, les goût et les couleurs... et je suis très intéressée par l'avis de la tribu des 68 Premières fois. D'ailleurs, je vous invite à lire la chronique de Joëlle, elle saura vous donner envie, elle !
Ce roman fait partie de la sélection des 68 Premières fois pour la rentrée littéraire de janvier/février 2018 avec :
L'Attrape-souci de Catherine FAYE
Les déraisons d'Odile d'OULTREMONT
Pays provisoire de Fanny TONNELIER
L'homme de Grand Soleil de Jacques GAUBIL
Eparse de Lisa BALAVOINE
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