Après la lecture choc du roman de Delphine BERTHOLON : "Les corps inutiles", j'ai eu envie d'un peu d'amour... et comme nous sommes dimanche, je pense que vous apprécierez aussi !
Sur les conseils de Noukette, je me suis laissée tentée par "La patience des buffles sous la pluie" de David THOMAS, un recueil de 69 nouvelles qui parlent d'amour. L'auteur soigne les détails !
Je ne suis pas très fan habituellement de ce genre littéraire, craignant la frustration à la lecture d'une chute qui intervient quelques pages, que dis-je quelques lignes seulement, après le lancement de l'aventure... mais je dois bien avouer que c'est peut-être là que l'on reconnaît le plus grand talent !
J'ai pris beaucoup de plaisir à déguster ces petites gourmandises.
Noukette nous en avait donné un petit aperçu avec "Recommandé", "Mots doux", "16224 minutes". Personnellement, j'ai choisi de vous livrer :
Je ne peux pas m'empêcher, au premier regard je projette. Aux premiers mots, je projette. Au premier coup de fil, je projette. Au premier rendez-vous, je projette. Au premier baiser, je projette. A la première nuit, je projette. J'envoie toujours le plus loin possible ce qui m'arrive. Comme pour me préserver, comme pour m'assurer que je vais vivre tant de temps tranquille, à l'abri, protégée, préservée de l'ennui, de moi-même et de cet emmerdement chronique qui me vibre dessus comme une onde. Parce que ça sert à ça, l'amour, à m'oublier, à ne plus m'entendre, à ne plus m'écouter, à ne plus me demander ce que je fous là à poursuivre une vie que j'ai un mal de chien à supporter toute seule. Ça sert à me remplir de quelqu'un d'autre que moi-même. Ça sert à me reposer de moi-même, l'amour.
Alors, on retourne sous la couette ?
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